Il n'y en n'a pas une viennoise?
Que oui elle existe, ou existait chez DG avec la philarmonie de Vienne et c'était bien mieux. J'avais assisté aux concerts de l'intégrale Beethoven sale Pleyel à l'époque et c'était un de mes meilleurs souvenirs de concerts. Ces soirs là j'étais heureux d'entendre un orchestre se donner à fond, et avec quelle qualité d'ensemble et de son. Le niveau atteint alors surpassait de beaucoup les concerts d'abonnement du national et de Paris. J'ai d'ailleurs arrêté les abonnement peu après, dégouté que j'étais de souffrir si souvent.
C'est pas moi qui aura parlé de Gershwin le premier... et d'une façon qui ressemble un peu à du mépris, tout de même... confirmé par ta seconde réponse
Tu m'expliqueras, un jour, où est le "mépris" dans ma réponse. Si dire que Gershwin n'est pas l'égal de Brahms ou Bruckner est du mépris pour toi, pour moi, c'est juste être réaliste.
Pour Berlin? Mais je pense que ça ne peut que leur donner de cette rapidité de réaction, de cette finesse rythmique qui finissait par leur faire défaut... et au passage donner bien du bonheur aux musiciens et au public qui ne peuvent vivre que de Bruckner, Brahms, Beethoven ressassés à longueur de temps...
Oui, si tu veux, mais c'était pas le problème.
Quant à ton expérience... et bien elle se produit aussi avec qq comme Furtwängler... j'avais un vieil ami musicien, un compositeur de chansons (on lui doit "j'aime flâner sur les grands boulevards", 'padam, padam, padam" chantés par MOntand et piaf, entre autres), qui avait été assistant de Strauss. Un fan de furtwängler... il disait toujours : " ses disques ne sont rien à côté de ce qu'il donnait en concert... parfois des caricatures. Il n'aimait pas la Neuvième de Bayreuth...".
Forcément, je me faisais exactement la même réflexion. Ce qui est valable aujourd'hui, devait l'être aussi hier, et le sera sans doute encore demain et indéfiniment. Donc si les disque que nous avons de Furtwangler, et d'autres que nous ne pouvons plus écouter en concert, ne sont "rien à coté des concerts" alors que devaient être ces concerts !
Par exemple, l'un de mes enregistrements préférés de furt, c'est Don Juan de Strauss et je ne l'écoute pas souvent, car l'impression finit par s'user...
Je ne suis pas encore "usé", peut_être qu'un jour, lointain, ça m'arrivera aussi, tout finit par lasser dit-on. Je ne miserais pas gros dessus, mais on ne sait jamais.
T'es quand même un vieux crouton
Mais où vas tu chercher des choses pareilles ?
Aimer les grands anciens : oui. Vivre dans leur culte exclusif : pas pour moi... il y a plein de grands musiciens, chacun a quelque chose qu'il faut apprécier...
Dit comme ça, je ne peux qu'être d'accord.
N'empêche qu'un style de direction d'orchestre s'est bien perdu, ou survit à l'état de traces bien discrètes, celui justement dont Furtwangler était un des représentant, sans doute le plus grand ou le plus accompli, mais pas le seul. Le moule semble cassé. Et je ne peux qualifier ça que d'appauvrissement. Pas de quoi pavoiser.
Aujourd'hui le style en vogue, largement influencé par les baroqueux et leur prétendue authenticité, qui, si elle peut présenter un intérêt historique n'est en aucun cas un gage de qualité musicale
, est pour moi plutôt une castastrophe qu'autre chose
. D'ailleurs je me suis fait un nouveau copin, en la personne de Itzhak Perlman, qui dans une interview récente, ne disait pas autre chose. Dans mes bras Itzhak !