Breaking bad - saisons 1,2,3,4,5.

» 23 Sep 2013 12:35

L'épisode 15 ne dure bien que six-sept minutes de plus que d'ordinaire en terme de durée réelle. Ça correspond donc à ce que Vince Gilligan avait mentionné quand il y a quelques mois il disait qu'il avait sept-huit minutes en trop pour chacun des deux derniers épisodes dont il négociait l'inclusion avec la chaîne. Et ça passe très bien, sans qu'on n'ait l'impression que certaines scènes aient été précipitées ou qu'il y ait eu au contraire du délayage (façons Sons of Anarchy récents).

Pour le contenu, vous verrez par vous-même...

» 23 Sep 2013 13:27

Sledge Hammer a écrit:L'épisode 15 ne dure bien que six-sept minutes de plus que d'ordinaire en terme de durée réelle. Ça correspond donc à ce que Vince Gilligan avait mentionné quand il y a quelques mois il disait qu'il avait sept-huit minutes en trop pour chacun des deux derniers épisodes dont il négociait l'inclusion avec la chaîne. Et ça passe très bien, sans qu'on n'ait l'impression que certaines scènes aient été précipitées ou qu'il y ait eu au contraire du délayage (façons Sons of Anarchy récents).

Pour le contenu, vous verrez par vous-même...

Tu les a déjà vu? Il me semblait que la diffusion devait avoir lieu dans la semaine? :wtf:

» 23 Sep 2013 13:55

Épisode 15, "Granite State" (le surnom du New Hampshire) : la nuit dernière.
Épisode 16, "Felina", final de toute la série, dans la nuit de dimanche à lundi.

» 23 Sep 2013 14:19

Sledge Hammer a écrit:Épisode 15, "Granite State" (le surnom du New Hampshire) : la nuit dernière.
Épisode 16, "Felina", final de toute la série, dans la nuit de dimanche à lundi.

Ah ok, merci :thks:

» 23 Sep 2013 17:38

53 min effectivement, soit l'équivalent d'un épisode HBO classique, comme on le disait plus haut. En même temps, faut pas oublier qu'aux USA, un épisode de 2h dure en fait 90 min. :mdr:

» 24 Sep 2013 0:21

Bon maintenant qu'il est tard, et que la balise spoiler fonctionne...

- Saul confirme bien que le discours de Walter au téléphone était destiné à disculper autant que possible Skyler, comme on était plusieurs à le supposer. Mais j'apprécie que les scénaristes aient tout de même une longueur d'avance et aient vu la faille de cette tactique : si elle est trop disculpée, elle n'a aucune marge de manœuvre avec la justice, vu qu'elle n'a plus rien à négocier ou à révéler.

- j'ai eu mon petit sourire dès que j'ai vu que le passeur était Robert Forster. Pas spécialement à cause de Jackie Brown. Le type était dans des dizaines de films et de séries où il trimballe sa grande carcasse désabusée. Si Harry Dean Stanton avait 15 ans de moins, il aurait également été impeccable mais Forster c'était un choix parfait pour le rôle. Et le fait que Walter se retrouve encore cette fois-ci à l'intérieur d'un bidon (le camion citerne)...

- vaut-il mieux que Jesse meure ou survive ? J'aurais souhaité qu'il survive à Walter jusqu'à cette semaine mais au vu de l'horreur qu'il a vécue ces derniers épisodes, certains commencent à dire que la mort serait la seule solution "acceptable" le concernant

- c'était l'épisode du retour des grands anciens : la proviseur du lycée (plus vue depuis la saison 3), Gretchen et Elliott Schwartz (saison 1 et 2). Il reste encore les parents de Jesse et le père de Jane et on aura fait le tour

- le retour des Schwartz est très intéressant. J'ai toujours pensé que Walter cherchait au fond dans son entreprise criminelle à prendre sa revanche sur des gens comme eux. C'est après avoir croisé le yuppie hyper-gonflant avec oreillette Bluetooth et BM qu'il avait décidé de se consacrer à fond à son projet après la première fournée. Dans l'épisode suivant, on avait vu les Schwartz, il avait refusé leur aide financière et c'était clair que dans l'esprit de Walter, il y a un lien entre les deux (fric, voiture de luxe, pas d'attention envers les petites gens).
Elliott et Gretchen Schwartz étaient les associés de Walter au sein de Gray Matter, devenu ensuite un très gros groupe. Gretchen était son assistante et fiancée, Elliott était son associé. D'après ce que Vince Gilligan a raconté à l'actrice, Walter a fini par rencontrer ses parents, qui étaient bourrés de fric, ça l'a intimidé et il s'est barré ensuite sans plus donner signe de vie. Puis Elliott et Gretchen se sont mariés. Dans la version de Walter (saison 2), ils auraient eu une liaison dans son dos et se sont débrouillés pour l'évincer.
En tout cas, quand ils affirment à la télé (sans doute pour sauver la réputation de leur boîte) que Walter n'a rien fait d'autre que d'apporter une partie du nom (white + schwartz/black = gray) aux débuts de la boîte, c'est la goutte d'eau et c'est surtout le (premier ?) moment de toute la série où on entend pendant l'action d'un épisode la version étendue du thème du générique, ce qui suggère fortement que c'est le truc qui a achevé de le faire virer mauvais (to break bad)

Donc maintenant les questions en suspens :
- à qui est destinée la carabine achetée dans l'épisode 1 ? Oncle Jack et les autres ploucs aryens ?
- pour qui la ricine de l'épisode 9 ? Les Schwartz ? Lui-même ? Jesse ? Lydia ? Brock ?
- combien de cris de soulagement vont être poussés collectivement si Todd rencontre une fin atroce ?
- comment réagiriez-vous si vous passiez des mois enfermé dans une cabane avec pour vous tenir compagnie deux DVD du Merveilleux Magasin de M. Magorium ?

Et un truc qu'on m'a signalé : Bob Odenkirk va être bientôt à l'affiche d'un film au cinéma, réalisé par Alexandre Payne (A propos de Schmidt, Sideways, Les Descendants). Le titre ? Nebraska.

» 24 Sep 2013 2:21

Pour moi cet épisode 15 est un de mes préférés de la saison. La série est souvent géniale quand elle s'offre une "pause" mais qui grouille à mort de l'intérieur.
Puis ça ouvre des portes pour le final, tout peut arriver finalement. C'est assez excitant.

» 24 Sep 2013 11:03

Nikolai a écrit:
Marrant comme la fin peut donner plusieurs interprétations sur la réaction énervée de Walter à la télé.
Soit c'est en effet par rapport au manque de reconnaissance, au mépris de ses anciens associés, qu'il en a marre d'être rabaissé et qu'il veut "sa revanche". Ou soit c'est parce qu'il apprend que la meth est toujours en circulation, que todd au final n'a pas arrêté la fabrication et qu'elle se propage en Europe ? ça lui donnerait encore une bonne raison de faire un carnage chez les aryens
Donc 2 options soit l'arme est destinée aux Schwartz, soit aux nazis/la brune pour que ça s'arrête définitivement. Ou à tous ? A voir.

En tout cas personnellement je vois bien à la fin Walter revenir chez lui dans les décombres, se poser sur le canapé et fumer sa cigarette à la ricine.

Pour moi cet épisode 15 est un de mes préférés de la saison. La série est souvent géniale quand elle s'offre une "pause" mais qui grouille à mort de l'intérieur.
Puis ça ouvre des portes pour le final, tout peut arriver finalement. C'est assez excitant.

Concernant les interprétations sur la fin de l'épisode :

Spoiler : cliquer pour lire
Pour moi c'est le manque de reconnaissance qui clairement lui redonne le déclic. Il sait très bien que Todd continue à produire des amphet puisqu'il a dis lui même à Lydia qu'il est parti en laissant une entreprise viable.

Par contre lorsqu'il appel son fils, il dit qu'il envoi l'argent aussi pour sa soeur, alors qu'à la fin de l'épisode 14 elle a attérie chez les pompiers. Or il me semblait que lorsqu'on déposait un enfant chez les pompiers aux Etats Unis, celui ci était déposé en processus d'adoption dans les heures suivantes et qu'il était alors impossible de le retrouver ...

» 24 Sep 2013 22:33

Cette dernière saison est monstrueuse. Enorme.

Il y a matière à trois épisodes (qui a dit "et 3 saisons de Dexter" ? :mdr:

) mais il n'en reste qu'un.

» 25 Sep 2013 0:40

metallicam a écrit:

Spoiler : cliquer pour lire
Pour moi c'est le manque de reconnaissance qui clairement lui redonne le déclic. Il sait très bien que Todd continue à produire des amphet puisqu'il a dis lui même à Lydia qu'il est parti en laissant une entreprise viable.

Par contre lorsqu'il appel son fils, il dit qu'il envoi l'argent aussi pour sa soeur, alors qu'à la fin de l'épisode 14 elle a attérie chez les pompiers. Or il me semblait que lorsqu'on déposait un enfant chez les pompiers aux Etats Unis, celui ci était déposé en processus d'adoption dans les heures suivantes et qu'il était alors impossible de le retrouver ...

Spoiler : cliquer pour lire
Tes sources sont très vraisemblablement erronées. Déjà, Holly était l'objet d'un avis de recherche pour enlèvement, et elle n'est clairement pas un enfant abandonné. Et puis, bon, imagine quelles seraient les conséquences si ce système s'appliquait comme tu le dis. Un couple qui en a marre de son gosse le dépose devant une caserne de pompiers, finito à tout jamais de s'occuper du niard. Une mère qui doit passer dans une caserne et qui pose le gamin sur une table parce qu'elle a un truc à faire dans la pièce à côté = elle ne le reverra plus.

J'ai fait de mon côté une recherche Google. Il y a des dispositions particulières dans les hôpitaux, les commissariats ou les casernes de pompiers pour les nouveaux-nés avec des âges limites qui varient suivant les états. Mais il faut généralement remettre le gosse en main propre, ne pas le laisser à l'abandon, et s'il est réclamé ensuite par un parent, on va évidemment examiner la requête.

J'ai même lu qu'il y avait eu une faille juridique dans la loi votée au Nebraska, qui avait oublié de préciser un âge limite. Du coup, des parents se sont débarrassés... d'adolescents de 17 ans et des gens de Floride se rendaient là-bas pour passer à l'hôpital et éliminer des enfants à problème. La loi a été dare-dare modifiée pour concerner seulement les bébés de moins de 30 jours.

http://en.wikipedia.org/wiki/Safe-haven_law
http://www.wikihow.com/Drop-Off-an-Unwanted-Baby
http://www.dailymail.co.uk/news/article ... -idea.html

» 30 Sep 2013 15:01

Bon, c'est fini. Et la série s'est achevée égale à elle-même.

Le dernier épisode a été en tout cas bien mieux accueilli que celui de Dexter. J'ai failli mettre un spoiler puis je me suis souvenu que même la peste bubonique serait mieux accueillie que le final de Dexter.

» 30 Sep 2013 19:26

C'est une très belle conclusion, émouvante sur toute la longueur avec des moments très forts. Je déplore juste un léger manque de prise de risque évident surtout dans les 10 dernières minutes. Au final il n'y a rien de très surprenant, c'est à mon avis le défaut qui fait que la série ne sera, malgré son excellence, jamais aussi mythique que Les sopranos ou The Shield par exemple.

» 30 Sep 2013 22:07

Ne pas rater la conclusion tenait du miracle. C'est pourtant le cas. :ohmg:

» 30 Sep 2013 22:28

Breaking Bad était une série qui a toujours vécu dans la relance perpétuelle. Chaque action débouchait immédiatement sur des conséquences et ça ne s'arrêtait jamais. Le final de The Shield était un des plus forts moments de télévision de ces dix quinze dernières années, mais la série elle-même était plus inégale avec parfois quelques intrigues un peu pataudes.

Montrer la mort de Walter ne me gêne pas. Le type était de toute façon mourant, en phase terminale quand il part faire son raid (l'alliance qui ne tenait plus au doigt). S'il meurt au milieu du labo, ça permet d'ailleurs d'accréditer la thèse pour la police que c'était lui le préparateur des Aryens, ce qui contribue encore plus à faire passer Jesse entre les mailles du filet.

Quant aux Soprano, je n'ai jamais été un partisan de la théorie comme quoi la dernière scène, le dernier épisode ou la dernière demi-saison sont un grand jeu de piste dans lequel il faut trouver les signes cachés permettant de comprendre que Tony meurt quand l'image devient noir et que le spectateur qui met les indices bout à bout mérite un bon point.
C'est en fait une hypothèse assez réductrice, qui néglige les côtés métaphoriques et allégoriques de la série. Il est possible que Tony soit exécuté par le type en blaser mais il est possible que ça soit une fausse alerte (ils ont des tueurs à gages qui s'amusent à reproduire les scènes du Parrain ????). L'important, c'est de donner une idée de ce que sera désormais l'état d'esprit de Tony Soprano, un névrosé confronté en permanence à l'hypothèse d'une mort violente, qu'elle survienne deux secondes plus tard ou qu'il meurt de vieillesse bien après. Le personnage est dans sa mentalité définitive, il n'évoluera plus. Son sursaut, sa volonté de s'en sortir a fait long feu. Son histoire ne peut plus que se répéter ("It goes on and on and on"), le personnage est désormais épuisé pour son auteur. Quand la série s'achève, tous les personnages, des constructions fictives, meurent forcément. Ils ne génèreront plus d'histoire.
Ce que David Chase a refusé c'est tout sauf la vulgarité de montrer une dernière exécution, celle du personnage principal. Il refuse au spectateur la solution de facilité de connaître le destin du personnage, qui est toujours un reflet du jugement divin (ou plutôt du jugement moral porté par l'auteur). On ne peut pas faire rentrer in extremis Tony dans une case, on en sera toujours réduit au questionnement sur ce qui était sa vraie nature.

The Shield avait fait très fort en permettant à Vic de se tirer apparemment d'affaire mais en l'enfermant dans ce qui était sans doute le pire enfer pour lui, une vie sédentaire dans un bureau sans possibilité de revenir un jour sur le terrain. Au fond, en taule, il aurait pu facilement devenir un caïd et un meneur. Là, il est coincé, il n'a plus sa femme et ses gosses et ses amis sont morts ou en taule par sa faute. C'est certainement un des dénouements les plus forts possibles, et il y a bien un jugement moral porté sur Mackey, qui est certainement plus retors et plus riche que la fin de Walter White.

Un truc très intéressant relevé par la chroniqueuse de l'épisode pour The A.V. Club, c'est que Walter arrive finalement à "gagner" (c'est une victoire relative) et à retrouver un peu de sympathie, parce qu'il se met à raisonner en dehors d'un système et de ses automatismes où tout est très prévisible. Il arrête de se la jouer Heisenberg, il arrive à embobiner Elliott et Gretchen parce qu'ils tiennent à leur image et à leur fortune, il réussit à empoisonner Lydia parce qu'elle avait des habitudes et des manies prévisibles, il admet enfin pourquoi il s'est lancé dans cette activité après s'être menti tout le temps à lui-même, et on se retrouve à la fin avec un fauteuil électrique et un moteur de porte de garage qui continuent de tourner à vide parce que la bande d'Uncle Jack n'avait pas soupçonné qu'il avait pu changer.

Et sinon, "El Paso" de Marty Robbins, bitch !

» 30 Sep 2013 22:43

Un final d'une grande classe, incroyablement filmé. Chaque scène est d'une force et d'une intelligence incroyable.
Au revoir Mister White, vous allez beaucoup nous manquer à tous.
Comment succéder à pareil chef d'oeuvre ?