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Musique enregistrée : BLURAY, CD & DVD musicaux, interprètes...

Beethoven la 6, Mozart le Requiem

Message » 22 Avr 2002 13:31

Bonjour à tous,
Je recherche une bonne version de la Pastorale la 6 eme de Beethoven et celle du requiem de Mozart tant au niveau technique qu'interpretation.
Cordialement.
De plus je recherche un site Canadien qui référence toutes les oeuvres Classiques et qui les classent par notation. A+.
nguyen
 
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Site des discophiles québéquois.

Message » 22 Avr 2002 14:18

Tout d'abord voilà le lien vers le site québéqois:

http://discophile.qc.ca/
Scytales
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Message » 22 Avr 2002 14:26

Ensuite pour une bonne interprétation de la Pastorale, je ne serais que recommander Harnoncourt dirigeant l'Orchestre de Chambre d'Europe, édité chez Teldec.

A ma connaissance, Harnoncourt est le seul chef qui ait véritablement restituer à la 6e... son caractère pastorale!

La musique est (faussement) d'esthétique fruste, donnait vraiment l'impression d'une peinture picaresque de la vie campagnarde. Pour réussir cela, il fallait vraiment un bon orchestre, et le COE est vraiment à la hauteur de la conception du chef.

Rien à voir avec certaine version plus pompeuse, complètement à côté de la plaque à mon avis lorsqu'elle se contente d'un partie pris esthétisant qui met l'accent sur la beauté plastique et la puissance des thèmes de cette symphonie.

Avec Harnoncourt, l'orchestre à une sonorité et palette de nuance plus rustique, vraiment dans l'esprit de l'oeuvre, et, le plus important, un dimension humaine aux antipodes d'une musique de gala de cours viennoise.
Scytales
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Message » 23 Avr 2002 9:13

A la version Harnoncourt que cite justement Scytales, j'ajouterais quand même d'autres versions, car la pastorale est un chef d'oeuvre de l'art occidental qui en soixante-dix ans d'enregistrement électrique n'a pas pû connaître qu'une version de référence...

Aussi, j'ajouterais Bruno Walter et l'Orchestre Columbia (Sony), Monteux et la Philharmonie de Vienne (Decca), David Zinman et l'Orchestre de la Tonhalle de Zurich pour ne citer que trois autres interprétations stéréophoniques excellement enregistrées.

J'ajoute que Zinman est en série économique (55F le CD), que la prise de son est extraordinaire et que l'interprétation se fonde sur l'édition Norman Del Mar qui est repartie des manuscrits et corrige tous les apports de traditions suspectes et révisions qui ne le sont pas moins...

Les tenants de la mono pourront évidemment se reporter à Furtwängler qui a ses chauds partisans, qui ne jurent que par ce chef dans Beethoven.

Alain
haskil
 
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Message » 24 Avr 2002 0:45

Ouais, bon Harnoncourt dans la Pastorale ... comment dire... je n'aime pas du tout mais tentons une expérience : je vais essayer d'expliquer pourquoi en vous donnant mes sentiments d'écoute simplément sur le 1er mouvement de façon à ce que ceux qui ont l'enregistrement (ou la partition) s'y retrouvent (je ne garantis pas que les minutages sont ceux affichés par le lecteur CD car je l'ai fait à partir d'une bande donc de mon propre chrono).

Ca commence par ce magnifique thème exposé seul , précédant en quelque sort le vrai démarrage de l'œuvre (contrairement à la 5em qui démarre d'emblée dans le thème, au tempo et fortissimo). Ce thème se termine en point d'orgue (mesure 4) et Harnoncourt nous fait une des notes qu'il affectionne, c'est à dire une note avachie mais pas tenue. Pourquoi terminer par un wouahoumm plutôt qu'un franc et bien plus élégant taaaaaa… ? Dès la 4em mesure ça commence à coincer !!

Un des problèmes de ce mouvement est les longues séquences avec un motif répétitif. Il faut évidemment les jouer sans que ça ait l'air répétitif en variant l'expression du début à la fin de la séquence. C'est une des vraies difficultés pour le chef : et là Harnoncourt échoue aussi en jouant de façon très mécanique, sans nuances, sans imagination expressive comme à 21'' sur un motif répété 10 fois. Pas terrible, peut mieux faire !

A 1'25 le 2em thème est amené sur une petite respiration allant jusqu'à marquer un temps d'arrêt mal venu (pour vous en convaincre comparer avec les versions citées plus loin) alors qu'il y avait plusieurs mesures pour faire la transitions entre les 2 thèmes. Les transitions aussi sont absolument fondamentales dans cette œuvre, et la 1ere que nous fait NH n'est pas bien terrible !
Ce 2em thème commence par un groupe de 8 croches (qui seront répétées) et là surprise NH marque fortement la 1ere note (toujours avec son wouahoumm; aucune nuance spéciale n'est indiquée sur la partition) ce qui fait que tout le poids de ce motif est déplacé sur la 1ere note là où d'autres, plus inspirés à mon goût attaque tout en douceur et permettent à ce motif de se développer naturellement sans être plombé par sa 1ere note ! Ce que fait NH ici est pour moi très vulgaire, manque complètement de classe et d'élégance. A vous de juger à l'écoute.
A 1'35 on dégringole encore un peu avec des violons qui couinent littéralement. Si qq'un trouve que ce passage là n'est pas laid mais sublime il faudra qu'il m'explique !!!!

A 2'35 il y a un autre problème à éviter et NH tombe en plein dedans ! les bois puis les violons jouent 2 notes (do sol) répétées plusieurs fois ; il faut absolument éviter que ça fasse « pimpon pimpon … ». Ecoutez Harnoncourt et dites moi à quoi ça ressemble ? Ce passage se termine enfin par une fin piano puis pianissimo : chez HA pas de différence. On se demande pourquoi Beethoven se décarcasse à noter des nuances sur sa partition ?

A 5'35 arrive maintenant le développement avec 3 grands moments où tout mélomane attend son chef au tournant car là il doit nous faire décoller, nous émouvoir aux larmes, bref nous mettre en présence d'un des plus grands chef-d'œuvres de la création humaine, c'est du moins ce qu'on doit ressentir juste au moment où on l'écoute !
A 5'50 commence donc un grand crescendo qui atteint le fortissimo (6'20) pour s'éteindre progressivement (6'35). Si vous n'êtes pas émus aux larmes c'est raté. NH le fait très plat, encore une fois très mécanique, c'est joué sans nuance sans subtilité (et comme c'est rejoué dans la foulée ….)
A 7'50 deuxième grand moment avec un thème qui part aux alti et violoncelles et repris aux violons. Ca doit se jouer d'une seule coulée avec une grande cohérence sans temps d'arrêt, sans cahot et NH n'arrive pas à phraser comme il le faudrait pour y arriver, on sent nettement le temps d'arrêt qui tue (exemple à 8'28). On retrouve dans le développement les défauts de l'exposition ce qui au moins veut dire que le chef a gardé une cohérence dans son interprétation (phrasés vulgaire 9'54, pimpon déjà vus 10'53).

A 11'20 dernier grand moment (mesure 428) à nouveau un motif répétitif avec toutes les difficultés interprétatives que ça suppose, il faut donc le faire progresser, monter la tension jusqu'au fortissimo libérateur (11'56), mais avec NH de tension pas vraiment et donc le fortissimo qui devrait arriver comme le sommet du passage quasiment orgasmique (climax in english) tombe à plat et n'est pas suffisamment marqué.

A 12'40 commence la conclusion. NH la joue trop « à la lettre » sans nuancer suffisamment à nouveau ce qui fait que les notes s'alignent sans émotion, on n'est pas suspendu au dernier accord comme on devrait l'être.

Bref ce 1er mouvement se caractérise par des thèmes qu'il faut phraser avec classe, des transitions qu'il faut particulièrement soigner de façon à éviter tout coté abrupt, des grands moments où le chef doit nous faire décoller et dans tous ces passages cruciaux tels que je les ai signalés Harnoncourt échoue plus ou moins gravement, à mon sens.

Pour s'en convaincre comparer, par exemple, avec Walter (Columbia-CBS) dans son meilleur Beethoven qui chante comme personne, Giulini (EMI) très inspiré, Kleiber (Amsterdam-Decca) et surtout Furtwangler (Vienne en studio EMI) où justement tout l'art du phrasé, des transitions dont la souplesse et l'élégance s'impose à l'auditeur comme une évidence, et quel orchestre ! Et encore d'autres version bien sur.

Pour ceux qui veulent se livrer au jeu des comparaisons et comparer Harnoncourt à de vrais grands chefs dans ce répertoire (cette dernière remarque n'engage que moi mais je vous la donne telle que je la sens) il suffit d'acheter le disque Tahra (s'il est encore dispo !) avec la Pastorale dirigée par Abendroth (là je vous garantis que malgré le son un peu précaire, vous allez décoller et pleurer dans le 1er mouvement) couplé avec la plus inspirée (et extrème) des 5em par Furtwangler à Berlin en 43. Ces deux chefs ont un style complètement différent de Harnoncourt et de la plupart des chefs actuels d'ailleurs, et la comparaison est donc particulièrement intéressante et instructive. Après chacun se fait son opinion. Mais si après écoute attentive d'aucun continue à préférer Harnoncourt à Furtwangler et Abendroth dans la 5 et la 6, ce qui est parfaitement autorisé par le règlement, il faudra quand même m'expliquer sur quelle base parce que moi, là, je suis largué !!!

Aller, bisous à tous les mélomanes. Je vais me coucher.
JohnTChance
 
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Message » 24 Avr 2002 0:49

Mince !! qu'est ce qu'il m'a fait ? il m'a collé des caractères spéciaux partout !
quelqu'un peut m'expliquer le truc ?
Merci.
JohnTChance
 
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Message » 25 Avr 2002 8:42

Je partage ton avis sur la version Harnoncourt, JohnT
C'est loin d'etre une reussite :cry: , et la prise de son est indigne pour un Teldec/Telarc.
Contrairement a la version Zinman qui est une vraie redecouverte de l'oeuvre, avec en plus un tres bon prix et une prise de son de bon niveau.

Mais a tout prendre, Karajan et Abaddo restent quand meme les plus inspires sur cette oeuvre, avec une expressivite tres bien dosee, sans tomber dans le larmoyant ni au contraire dans le grandiloquant.
Gradubide
 
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Message » 29 Avr 2002 0:36

Moi j'aime bien Celibidache sur la 6.
Il ne faut pas etre faché avec son style, mais j'apprécie son tempo on ne peut plus lent dans certains passages. A d'autres moments ca ne rends pas terrible, dommage qu'il n'use pas de fluctuations comme Furt.
YETI
 
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Message » 06 Mai 2002 12:32

Pour le requiem, je vous conseille : Herreweghe, Harnoncourt...
KHOI
 
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Message » 06 Mai 2002 19:24

Herreweghe c'est pas celui ou on entend que les trompettes sur le confutatis ? Je crois que j'ai entendu ça et pas aimé trop ...
Kador
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