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Musique enregistrée : BLURAY, CD & DVD musicaux, interprètes...

Gustav Mahler, une discographie

Message » 17 Jan 2003 10:20

moi, menteur :o tu n'as pas lu tous mes posts :wink:
blounote
 
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Message » 17 Jan 2003 11:18

quel con je fais :D désolé

l'essentiel est que vous sachiez que les Saison Russe et les Praga Digitals sont à 4.5 E car il n'y a pas que Svetlanov comme disques mythiques dans ces collections. Moi, perso, j'ai fait le plein de musique liturgiques russe.

d'ailleurs, si quelqu'un a d'autres cds à me conseiller dans ces collections, je suis preneur.

j'ai écouté le Moussorgsky par Gorenstein et je l'ai pas acheté (quand on a le coffret l'Ame Russe, on en a plus besoin 8) ). Il est connu ce chef ?

parmi ceux que j'ai pas acheté apres de nombreuses hesitations :

-piano music de Balakirev (Saison Russe)
-la symphonie de Franck par Munch (je crois) et un orchestre tcheque en mono.
-la musique de Tchaikovsky d'apres shakespeare
-une suite de 6 cds retracant l'histoire de la musiqu religieuse russe (melodya)
-divers courts opéras de rachmaninoff mais je les connais pas.
-les symphonies de borodine
-Moussorgsky par Gorenstein

si vous en connaissez parmi ceux la et que vous pouvez m'eclaire, ça szerait sympa
Dernière édition par jaylcee le 17 Jan 2003 11:23, édité 1 fois.
jaylcee
 
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Message » 17 Jan 2003 11:21

je reve, quand on tape C O N , c'est censuré ?

test : con
jaylcee
 
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Message » 17 Jan 2003 12:48

Alain c'est quelle synphonie qu'amene souvent LaurentV (j'ai entendu un morceau sur le bel italien de boudze mais jene rapelle plus du numero 5 9 ? Il y a un passage super violent a l'orgue si ma memoire est bonne ... :o
eper93
 
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Message » 18 Jan 2003 0:11

eper93 a écrit:Alain c'est quelle synphonie qu'amene souvent LaurentV (j'ai entendu un morceau sur le bel italien de boudze mais jene rapelle plus du numero 5 9 ? Il y a un passage super violent a l'orgue si ma memoire est bonne ... :o


Si c'est une symphonie de Mahler, il s'agit sans doute de la 8e, non?
Scytales
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Message » 18 Jan 2003 12:17

eper93 a écrit:Alain c'est quelle synphonie qu'amene souvent LaurentV (j'ai entendu un morceau sur le bel italien de boudze mais jene rapelle plus du numero 5 9 ? Il y a un passage super violent a l'orgue si ma memoire est bonne ... :o


Cyril, sur mon CD Test "Burndav-Boudze", c'est la 5ème de malheur :lol: :lol: :wink:

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boudZe
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Message » 18 Jan 2003 14:50

Si c'est la 5e, il n'y a pas d'orgue dedans.
Scytales
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Message » 25 Mai 2003 22:00

Mahler a tendu tout son art vers l'avènement musical de la figure de l'Eros créateur, qui fut couronnée par la 8e symphonie dite des Milles, en raison du nombre d'exécutants que Mahler lui-même rassembla lors des premières représentations.

L'événement fut à la hauteur de la musique, l'achèvement en quelque sorte du projet symphonique mahlérien, après lequel il ne resta plus qu'au compositeur à porter un regard nostalgique sur son passé (9e symphonie).

Quelle plus belle image peut évoquer la musique idéalisée par cet homme que ces centaines de bouquets de fleurs que les enfants du choeur lui tendirent au soir de la dernière représentation de sa grande œuvre?

Svetlanov mûrrit longuement le projet d'une intégrale des symphonies de Mahler, projet qui lui tenait particulièrement à cœur, et que le Ciel lui permit d'accomplir avant sa mort.

Il n'est point étonnant que ces deux fortes personnalités, le chef compositeur et le compositeur chef, se rencontre dans cette 8e, peut-être le terme de leur voyage respectif.

La perfection de la mise en place de l'arsenal sonore de la 8e tient du miracle. C'est comme si Svetlanov avait convié une multitude pour réaliser ensemble un voyage initiatique dont il serait le guide.

Je n'irais peut-être pas jusqu'à dire que l'on entend chaque chanteur au milieu de ce merveilleux monde musicale, mais l'envie, pourtant, ne m'en manque pas, tant l'engagement personnel est palpable parmis les musiciens. Certes, on pourrait rêver plus belle voix solistes, choeur d'enfants plus pur. Mais il y a a comme une profonde humanité dans leur chant candide, l'illumination de la découverte d'un paradis profane.

L'interprétation de Svetlanov, outre ses qualités sensibles, prend toute sa valeur et sa vraie dimension dans la lecture polyphonique, d'une clarté exemplaire, qui met en relief cet autre aspect de l'œuvre: sa prétention à être le creuset dans le lequel se fond le legs de la culture musicale occidentale.

Rien ne sera oublié; chaque voix de l'immense chœur est clairement exposée au sein de la tornade fuguée qui mène au sommet tellurique du Veni Creator. On se saurait échapper à aucun détail de la fabuleuse orchestration de Mahler. Des passages d'allure chambriste au plus grand fracas, tout est là. Enfin! On peut entendre l'harmonium, la mandoline, le piano!

Une aventure collective exaltante qui saura faire oublier l'absence d'individualité forte (sauf Safiouline!) qui pourra laisser un petit arrière-goût d'amertume aux amateurs de voix divines.

Cette interpétation par Svetlanov (Saison Russe) est propulsée au sommet de ma discographie de la 8e de Mahler. Devant Chailly, devant Kubelik (que je ne suis jamais parvenu à renier), qui seront ses dauphins. Loin, loin devant Michael Gielen.


Et puisque je suis en veine mahlérienne, je ne peux que recommander le dernier disque de Riccardo Chailly, consacré aux lieder du Knaben Wunderhorn (Decca). Chaque lied est représenté par sa voix, celle dont la tessiture est en plus parfait accord avec le caractère du poème mis en musique.

Je n'ai, à vrai dire, pu entendre que le Revelge, diffusé lors d'une conférence d'avant-concert. Mais cela m'a suffit pour me convaincre de l'intérêt de ce disque. Il faut vivre dangereusement: je le recommande sur la foi de cette seule écoute, qui m'a transporté par sa charge émotionnelle, la balance idéale entre chanteur -voix sublime, un ténor!- et l'orchestre.
Dernière édition par Scytales le 25 Mai 2003 23:21, édité 1 fois.
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Message » 25 Mai 2003 23:07

Scytales, ton cr est superbe . :P

Cette huitième m'a également beaucoup impressionné . Un tel déploiement d'individus oeuvrant dans le même sens avec une telle sensibilité dégage quelque chose de magique, voire mystique. Il faut quand même insister sur l'atout que constitue, dans ce cas particulier, la qualité sublime de la prise de son. En permettant de restituer un équilibre parfait entre chanteurs et chaque pupitre de l'orchestre (ce qui ne doit pas être évident avec une telle masse d'interprêtes, ces techniciens du son ont vraiment rendu justice au travail du chef.( Il faudrait donc rajouter l'équipe technique aux mille).
Autrement, que rajouter à ce que tu as si bien dit ? :wink:
blounote
 
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Message » 25 Mai 2003 23:29

Oui, blounote, la prise de son!

J'avais pourtant eu l'intention d'en parler mais, sans que je m'en rende compte, la version finale de mon petit message n'a pas comporté une ligne sur elle!

C'est dire si la technique sert la musique de la meilleure façon qui soit: son excellence permet d'apprécier l'art du chef et de sa grande formation.

Ce disque fait parti des très rares pour lesquels il ne me vient aucune critique technique négative.

Je n'en dirais pas autant de l'art de Svetlanov pour tous les disques de son intégrale que j'ai écoutés jusqu'à présent (1, 4, 5, 8, 9), mais il n'en demeure pas moins que, même là où je nourris quelques réserves (9), voire une certaine déception (4), je reste fasciné par la profonde originalité de son approche, qui fait véritablement souffler un air neuf sur ce répertoire.
Scytales
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Message » 26 Mai 2003 9:53

L'événement fut à la hauteur de la musique, l'achèvement en quelque sorte du projet symphonique mahlérien, après lequel il ne resta plus qu'au compositeur à porter un regard nostalgique sur son passé (9e symphonie).


Je ne suis pas cette interprétation quand à la position de la 8e dans l'oeuvre de Mahler: pour moi, l'achèvement du projet symphonique, c'est la 6e... Dans la 8e, Mahler "s'oublie" se met au service d'une cause "exterieure" à ses propres motiviations: le "Veni Creator" est emblématique: c'est Mahler qui "appelle" l'inspiration à la rescousse !
Non, je vois plutôt la 8e comme un "OVNI" dans la série des symphonie, elle est vraiment à part... D'ailleurs, elle marque nettement un recul quand à la tension harmonique (quand on compare avec le premier mouvement de la 7e, par exemple) avec son entêtant mi bémol majeur...
Philippe Terrier
 
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Message » 26 Mai 2003 18:53

Philippe Terrier a écrit:
L'événement fut à la hauteur de la musique, l'achèvement en quelque sorte du projet symphonique mahlérien, après lequel il ne resta plus qu'au compositeur à porter un regard nostalgique sur son passé (9e symphonie).


Je ne suis pas cette interprétation quand à la position de la 8e dans l'oeuvre de Mahler: pour moi, l'achèvement du projet symphonique, c'est la 6e... Dans la 8e, Mahler "s'oublie" se met au service d'une cause "exterieure" à ses propres motiviations: le "Veni Creator" est emblématique: c'est Mahler qui "appelle" l'inspiration à la rescousse !
Non, je vois plutôt la 8e comme un "OVNI" dans la série des symphonie, elle est vraiment à part... D'ailleurs, elle marque nettement un recul quand à la tension harmonique (quand on compare avec le premier mouvement de la 7e, par exemple) avec son entêtant mi bémol majeur...


La sixième est une de mes symphonies mahlériennes préférées. :wink:

Elle est aussi assez singulière. Ça fait au moins deux OVNIs avec la 8e!

Je pense néanmoins que la 8e se détache des autres, en ce que, pour la première fois, Mahler put se libérer de son ambivalence naturelle, laisser de côté le doute, les sentiments négatifs qui sont retranscrits dans sa musique et avec lesquels combat la Lumière.

La 8e, à l'inverse des autres symphonies, est un hymne à l'Amour et à l'accomplissement personnel. (Mahler venait de prendre conscience de l'étouffement dans lequel il avait maintenu sa femme Alma et lui a didié cette œuvre).

J'appelerais à la rescousse cette citation d'une lettre de Mahler à Richard Specht, en 1906, et que l'on trouve dans le livret du disque de Svetlanov (Je souligne):

«Diese Symphonie ist ein Geschenk an die Nation. Alle früheren sind nür die Präludien zu dieser; in den anderen Werken ist noch alle subjektive Tragik - dieses da ist ein grosses Freundenspender.»

Je pense que Henry-Louis de La Grange a bien montré la place de cette symphonie dans l'œuvre de Gustav Mahler, dont elle est l'apex tant espéré par le compositeur. Pour moi, la musique rejoint amplement cette analyse. :)
Dernière édition par Scytales le 26 Mai 2003 19:36, édité 1 fois.
Scytales
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Message » 26 Mai 2003 19:04

pour prolonger l'intervention de scytales, lien sur l'excellent site consacré à la discographie de Mahler :

http://mapage.noos.fr/vincent/symph8.html
blounote
 
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Message » 27 Mai 2003 9:46

La sixième est une de mes symphonies mahlériennes préférées.

Elle est aussi assez singulière. Ça fait au moins deux OVNIs avec la 8e!


Mmh... Mahler a toujours été "hanté" par la construction d'une grande symphonie romantique "héroïque" qui "raconte" la lutte de l'homme contre son "destin" (dans le style de la 5e de Beethoven, et de son destin qui frappe à la porte...). Mahler, finalement d'un naturel plutôt optimiste, a le plus souvent apporté une solution positive à cette "lutte": la promesse d'une résurrection transcende la vie de l'homme (ce qui tu as supporté va te conduire vers Dieu, cf. final de la deuxième), une sorte d'amour universel console toutes les peines (final de la 3e), etc...
Cepandant, il faut bien le dire, aucuns des finals des symphonies 1 à 5 n'est vraiment satisfaisant quand à la rigueur de la construction. Mahler a du mal à faire surgir le "positif" du négatif.
Mahler décide de suivre une logique implacable pour la 6e: le premier mouvement est emblématique de cette incapacité à fournir logiquement un final positif: le brillant La majeur surgit dans la coda sans lien avec l'implacable marche qui l'a débuté. La parfaite construction du final débouche vers l'inévitable: une terrible conclusion en la mineur. "Tout est mal qui finit mal", comme disait Adorno. Mahler doit constater "l'échec" de son optimisme et de sa positivité: une construction logique et "objective" de la musique n'aboutit qu'à une catastrophe finale.
Donc, dans ce sens, la 6e est tout sauf un "OVNI", mais bien l'implacable conclusion des symphonies 1 à 5...
La 6e est donc un tournant... Par la suite, Mahler prend d'autre chemin et renonce à la symphonie "héroique". Dans la 8e, il se met au service du texte de Goethe et renonce à sa subjectivité tragique (c'est d'ailleurs dit dans la phrase que tu cite :wink: ) pour une sorte de message universel (un cadeau à l'humanité). Cet non implication personelle de Mahler (dans le sens où il ne met pas en scène ces propres angoisses), fait de la 8e un cas à part. Par la suite, on retrouve un Mahler impliqué dans "das Lied" et la 9e, les symphonies du renoncement, de la sérénité et de l'adieu...
Philippe Terrier
 
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Message » 18 Sep 2003 14:20

pour info, Arte diffusera dimanche soir la symphonie N° 2 de Mahler dirigée par Abbado et enregistrée au festival de Lucerne le mois dernier.

le concert sera retransmis en même temps sur France Musiques.

http://www.abbadiani.it/francais/Dossie ... ahler.html

et

http://www.radiofrance.fr/chaines/franc ... ts/agenda/


cordialement

Jérôme
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