Richton a écrit:Groooar.
D'abord les intermittents sont des salariés. Et des salariés du privé, souvent.
Ensuite, tu ne peux pas demander à ceux qui se font taper dessus de penser aux autres. On peut comparer le nouvel accord à un licenciement de 20.000 intermittents. (sans indemnités chômage évidemment)
groooar aussi.
merci je suis au courant que TOUS les intermittents sont du privé, puisqu'il s'agit d'un contrat de droit privé, même si passé avec des boites publiques ou para-publiques
tu ne peux pas demander à ceux qui se sont fait taper dessus avec les nouvelles règles de l'UNEDIC de penser aux autres. Je parle des salariés "lambda" du privé par rapport aux intermittents; étonnant, non?
Quelque soient les arguments valables justifiant cela, quelle valeur ont-il pour celui qui est visé?
La stratégie du gouvernement est, pour ceux qui ont pas encore compris, d'opposer systématiquement la majorité de la population avec la catégorie attaquée. C'est possible pour une raison simple: les gens s'accrochent à ce qu'ils ont.
je suis d'acc. Mais si le but poursuivi in fine arrrive à aligner tout le monde sur le même droit, ça me va parfaitement. Tant pis pour les intermittents. Tant mieux pour les autres.je dis ça pour l'ensemble des avantages x ou y du reste, sauf quand ils sont accordés par une boite privée, puisque c'est elle qui paye.
Les intermittents n'ont pas la sécurité du travail (y'a pas qu'eux, je sais), ont des conditions particulières de boulot (tout est particulier, je sais)... Quand tu leur supprimes les assedics, ils râlent. Tout simplement parce que si c'est déjà difficile de se faire entendre quand tu demande le retrait d'un accord, c'est impossible et illisible si tu dis "ok, plus d'assedics, mais proposez moi un cdi, payez moi les heures supp, trouvez un système de boite "d'interim"", et je ne sais quoi encore.
ils ne sont pas les seuls. Ca n'enlève rien à leurs difficultés pour bosser et pour vivre de leur métier. comme plus de 3 millions de chômeurs.
Personnellement, je suis bac +5 d'une bonne école à ce qu'on dit, je bosse depuis 5 ans, j'ai fait une bonne année l'année dernière, j'ai déclaré 20.000€ de revenus (salaires+chômage)... Je ne me plains pas (je ne serais même pas contre une légère baisse de mes indemnités), mais j'ai du mal à me considérer comme privilégié.
ça dépend par rapport à qui
Quand le terme de "feignant poids pour la société" m'est adressé, je me retourne pour voir si y'a pas quelqu'un d'autre derrière, qui serait le destinataire de l'invective. Et si je suis d'accord avec une mise à plat du système, je vois pas pourquoi on commencerait par moi.
ben dis moi par qui on commence alors
c'est pas moi, c'est le voisin.
C'est pour ça que je verrai bien un gvt s'attaquer de front à tout. Au bout de 6 mois d'un bordel monstre, un réel alignement de tous sur une égalité éthiquement inattaquable.
De la même manière, ma conjointe est journaliste. Dans les conditions de pigiste, tu as le droit à tout: pas de contrat, des promesses non suivies, deux semaines de boulot parfois payées 150€, enfin bref, comme un intermittent mais sans le régime particulier.
sauf pour les frais pros
Les assedics, c'est impossible à toucher même quand tu as beaucoup bossé, les artifices des piges et des non-fin de contrat bloquent tout. Un des résultats est que beaucoup de gens qui écrivent sont des "subventionnés par papa-maman" qui peuvent se permettre de toucher 1000frs par mois.
ben tu ne peux être à la fois free lance (avec la liberté que cela représente) et salarié.
Si elle n'a pas de boulot, soit elle est nulle, soit y'a pas de boulot. C'est la vie, comme dans tous les métiers.
mon conseil: qu'elle se mette en libéral, c'est plus simple à gérer.
Je compatis d'autant plus que j'ai pas mal de camarades de promos qui sont partis faire les zouaves dans le journalisme... les résultats ne sont pas très brillant, suite à l'éclatement de la mode de la communication des années 90
D'où non-professionnalisation, indépendance de la presse remise en cause par l'obligation de rendre des trucs prémachés qui fâchent pas... La productivité dans l'information.
ce pb d'indépendance est aussi vieux que le journalisme: qui paye: celui qui achète l'info, et qui attend qqchose, le sponsor (pub) le patron, l'actionnaire...
1) C'est moi qui suis privilégié ou elle qui est en semi-esclavage?
2) Elle a droit (comme tous les détenteurs de la carte de presse) à un abattement de 50.000frs d'impôt. Bon. C'est un privilège fiscal, une anomalie de corporation, très bien.
pour le 1/ c'est la vie
pour le 2/ une anomalie, puisque tous les journalistes peuvent comme l'ensemble des contribuables déduire sur justificatifs leurs frais professionnels
Il vaudrait mieux améliorer les conditions de travail des journalistes? Je suis d'accord à fond, j'applaudis des deux mains. Maintenant, si Bercy décide de supprimer cet avantage... sans annoncer de politique de restructuration de l'emploi dans la presse... et ben on défendra cet abattement. Si ça se trouve, des milliers de journalistes défendront cet abattement, alors même qu'ils sont persuadés qu'il est corporatiste, anormal...
il me semble déjà que le secteur de la presse est sacrément aidé : TVA; transport de la presse, aides diverses à la PQN et PQR...
c'est toute la difficulté de savoir en France quel secteur est aidé, comment, combien et qui paye/ Le budget de l'Etat est illisible même pour les initiés. De plus, comme nous l'avons déjà dit, on achète la paix sociale à coups d'exceptions, d'exemptions etc... on évoque jamais le coûts de ces mesures, qui de plus se stratifient avec le temps...
donc aucune lisibilité dans le temps de ces politiques, aucune évaluation possible de leur pertinence
Parce que tout simplement la solidarité ce n'est pas juste donner comme les autres, c'est aussi recevoir.
toute la question est de savoir qui, combien et dans quel sens
Elle cotise aux assedics alors qu'elle y a à peine droit
les règles sont les mêmes pour tous;
Ca m'est aussi arriver de ne pas cotiser assez longtmeps et de ne pas toucher derrière. Direction RMI
. Je cotise à la sécu alors que les intermittents sont bénéficiaires dans cette caisse (et on parle du "trou" de l'unedic mais pas de la "bosse" de la sécu)... On va demander à ne plus cotiser alors! On va demander à rompre la solidarité interprofessionnelle! Fini l'égalité, vu que les traitements sont différents!
c'est pour ça que les mêmes règles pour tous simplifiraient le débat de façon drastique
Enfin bref, voilà voilà. Tout ce que je veux dire, c'est que la mise à plat des droit/devoir d'un travailleur, et la fin des corporatisme, ça ne doit pas passer d'abord par les coups dans la gueule des chômeurs/bosseurs. Même si je n'avais que très peu d'espoir, un gouvernement qui a 5 ans devant lui avec une belle assemblée et un beau président peut mener une autre politique que celle du patchwork.
mais la société est un patchwork, un conglomérat d'individus ayant des intérets divergents, de groupes sociaux protéiforme
Betekaa