haskil wrote:
Ella et Luis : août 1956, Hollywood : un SACD Verve sublime de finesse et quels artistes !
Et oui, 16 août 1956, la dernière version digipack de 2000 est déjà pas mal du tout, elle remplit superbement l’espace pour un mono, je serai vraiment curieux d’écouter ce qu'apporte le SACD sur ce disque. De la douceur, de la matière en plus ?
Avec quelle version as tu comparé ?
Alpes, j'ai quand même l'impression que le SACD est stéréo ! S'il est mono, je ne m'en suis pas aperçu !
Je le mets....
Il est mono ! Mais le son est tellement beau, non contraint, il se répand tellement dans la pièce qu'on ne se rend pas compte : on entend l'acoustique du studio ! Purée comme on enregistrait bien en ce temps là, avec un naturel sur les voix (un peu en avant pourtant, mais sans aucune dureté, avec une douceur, un moelleux et une définition de rêve !), et la trompette qui sonne avec un naturel, un timbre splendide qui passe du joliment nasillard, aux éclats contrôlés, et ce piano un peu lointain derrière mais impeccable de timbre et la batterie si souple et ses balais de rêve qui chantent et n'agressent jamais les oreilles mais sonnent de façon argentine !
La plage 6, Tenderly, avec cette trompette si éloquente, qui chante comme le ferait un crooner ce piano si... piano bar... et la voix d'Ella qui entre dans un souffle... avec un phrasé d'une subtilité telle (elle respire quand la dame ?) qu'elle ne surjoue pas le texte. Et puis le vibrato un peu engorgé d'Armstrong qui ne finit pas complètement toutes ses phrases...
Musique facile, et comment, si pure, émouvante, simple... En revanche quand Ella s'est mise à trop squatter, plus tard je crois dans sa carrière, là elle m'énerve parfois un brin, car elle devient histrionique, mais ça a tellement amené de gens au jazz (!) qu'il faut parfois se laisser aller au pur bonheur... quand Ella imite, à la fin de Tenderly, Armstrong qui chante, c'est une telle complicité artistique que je fonds pendant trois secondes !
Allez parfois, je préfère Les Chemins de l'Amour de Poulence au 16e Quatuor de Beethoven, bien que la musique de 'poupoul' ne vale, au fond, pas grand chose à côté du sourd qui l'était tellement que toute sa vie, il a cru faire de la peinture !
Tiens vla la Ella qui repart dans A Foggy Day (chais pas pourquoi ils parlent du Britisch Museum !)
Alain, emusiqué pour toujours et depuis toujours !
!) dont il voulait pour mettre en parole sa musique!"
