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Musique enregistrée : BLURAY, CD & DVD musicaux, interprètes...

Quelle version préférez-vous ?

Trevor Pinnock
20
23%
Il Giardino Armonico
38
44%
Neville Marriner
6
7%
I Musici
7
8%
Cette analyse ne m'intéresse pas.
16
18%
 
Nombre total de votes : 87

"Les 4 Saisons" : comment l'entendons-nous ?

Message » 28 Jan 2005 9:02

gillougillou a écrit:Je sais mais en vinyle je n'ai que Musici,plutôt jugé rigard de nos jours.Encore que.
Mais je lis scrupuleusementtous les pots,si,si.

A+Gilles.


Gilles,

Le choix de la version de référence, est une aide pour pouvoir en parler, en s'aidant des repères de l'affichage du temps.
Cela n'exclu aucunement d'en parler sans ces repères.
Le choix dans un premier temps, concerne l'articulation des moments de musiques du 3éme mouvement de l'été. Nous pouvons parler musique au-delà des interprétations.

Gilles, un autre…
Dernière édition par Gilles R le 04 Fév 2005 8:55, édité 1 fois.
Gilles R
 
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Message » 29 Jan 2005 11:30

Voici un bref commentaire, à l’image de la brièveté de l’extrait que j’ai choisi. Quelques secondes seulement : essentiellement de l’instant 0:55 à l’instant 1:03 de notre disque de référence (Giardino).

En fait, il est nécessaire de commencer dès 0:46 pour mettre en place le contexte. C’est un moment où le soliste se met à jouer seul, ce qui n’est pas évident à entendre tellement sa virtuosité est mise à contribution (à moins que je ne me trompe) : il joue des quatre cordes à vitesse grand V et donne ainsi l’illusion d’être à lui seul un orchestre de cordes. Cette séquence dure jusqu’à 0:55, avec une respiration à mi-parcours.

Puis vient ce fameux passage, jusqu’à 1:00, qui entame une courbe descendante. Tout descend : la hauteur des notes, l’intensité dramatique, la force d’appui sur l’archet, peut-être même le tempo. Dans le même temps, les notes, d’abord liées (legato), se détachent peu à peu (portato), de manière très progressive, belle prouesse de l’instrumentiste, pour terminer dans un détaché total (un staccato, mais trop doux pour aller jusqu’au martellato, toujours si je ne me trompe pas).

C’est là que se produit la magie : à 1:00, la phrase est relayée par les autres violons de l’orchestre et par les violoncelles (je n’arrive pas à déterminer si le soliste respire un bon coup pendant ces 3 secondes ou s’il contribue au jeu, en retrait) ce qui a comme effet absolument saisissant d’ouvrir le champ sonore en largeur : on passe d’un instrument solo qui joue en face de soi à une image large jouée par des instrumentistes répartis sur l’entièreté de la scène.

C’est comme si par une fenêtre ouverte, un léger coup de vent apportait un peu d’air frais pour alléger cette lourde ambiance orageuse.

Cette fois (en opposition au début de ce passage), la courbe générale, tension, hauteur des notes, intensité sonore,… s’élève et s’épanouit pour déboucher à 1:03 sur le tutti de l’orchestre qui reprend alors son bonhomme de chemin là où il l’avait laissé.

@+
Bernard
blue dream
 
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Message » 29 Jan 2005 16:43

Merci Bernard,

Voici un post qui nous met tous à l'ouvrage, pour écouter tes commentaires d'analyses.
L'idée de commencer par un court extrait permet de voir en détail… C'est une bonne solution…

Ce mouvement étant très articulé, beaucoup de passages se prêtent à ce type d'analyse.

à suivre…

Gilles
Gilles R
 
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Message » 29 Jan 2005 18:39

Je ne me sens pas vraiment le niveau de dire quoique ce soit sur tout ça, sinon que j'aime bien :) et que des 3 versions que je me suis procuré (il giordano, nigel kennedy et berliner philarmoniker conduit par von karajan) c'est la 1° qui je préfére, ca tombe bien :) (je la trouve plus expressive, plus émotionnelle.

blue dream a écrit:C’est là que se produit la magie : à 1:00, la phrase est relayée par les autres violons de l’orchestre et par les violoncelles (je n’arrive pas à déterminer si le soliste respire un bon coup pendant ces 3 secondes ou s’il contribue au jeu, en retrait) ce qui a comme effet absolument saisissant d’ouvrir le champ sonore en largeur : on passe d’un instrument solo qui joue en face de soi à une image large jouée par des instrumentistes répartis sur l’entièreté de la scène.

Bref, donc, juste un tout petit commentaire, mais peut être que je me plante.
Moi j'ai l'impression que la note qu'il termine en 1:00, en fait il la laisse continuer mais a un volume bien inférieur, et qu'elle reviens légérement à 1:02.

Sinon, tout ce que je peux dire, c'est que vos commentaires éclairent d'une nouvelle lumiere cette musique pour l'oreille du profane que je suis.
SoulMan
 
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Message » 29 Jan 2005 20:01

Bon. Je suis un peu en retard pour rendre ma copie — mais je voulais avoir le temps d’écouter plusieurs fois et de comparer les deux versions sélectionnées l’une après l’autre.

1/ Il Giardino Armonico. Dès le début le tournoiement des violons et les alternances de « coup d’éclairs » et de « coups de vent » sont très expressives. L’entrée en scène à 0’47” du violon solo fait l’effet d’une libération en même temps que se déploie sous les yeux la scène attendue : les gouttes tombent — drues et grosses. L’effet est d’autant plus saisissant que le timbre de l’instrument, un beau violon du 17° siècle, me paraît exceptionnel : chaud et vibrant — le crin frappant la corde en produisant un effet charnel à la surface de la peau. Le phrasé est extrêmement nerveux (même chose qu’à la plage 4 à 1’40” !) et en même temps très expressif. C’est une version très « rapide » — qui donne un effet d’emportement et de vitesse beaucoup plus grand que la version de T. Pinnock : ce qui n’est pas une question de tempo, puisque, à 2’40” pour la première contre 2’49” (soient 7%) de différence, on ne peut pas dire qu’il y ait une grosse différence. Tout est ici plus « Strum und Drang », si l’on peut dire et me fait l’effet d’une façon « subjective » de peindre l’emportement et le tourment de l’âme face au déchaînement des éléments.

2/ Trevor Pinnock. Par opposition la scène sonore est ici plus vaste (un peu moins précise à mon goût, d’ailleurs) et surtout donne une impression d’espace ample et de majesté : le ciel et les nuages, noirs, massifs et menaçant, s’ouvrent devant le regard — avant de se déchirer (0’48” : le’ tempo est donc identique à 1’’ près) enfin. Tout est joué ici de façon plus équanime et comme pour éviter intentionnellement tout effet d’expressivité ou de sentimentalité. Non point totuefois que l’instrument sonne avec rondeur (à 1’40’’ il prend des accents tout autant déchirants). La manière qu’a le violon solo de laisser chacune des notes ponctuant ses phrases comme un instant en suspens, accompagné d’un clavecin qui me paraît plus soutenu renforce cet effet, de peindre l’âme comme saisie par le sentiment du sublime face à la nature sans borne. Bref, cela me donne l’impression d’une version pour ainsi dire plus « objective », tendant à restituer si l’on veut l’amplitude des phénomènes naturels pour en susciter la présence en l’auditeur.

Comme j’étais un peu curieux de cet effet — à mon goût très sensible – d’impression de vitesse dans la version 1 et d’impression de retenue dans la version 2, je me suis repassé la version d’Europe Galante : 2’22’’ au compteur… Le tempo est cette fois réellement plus rapide (avec un peu plus de réverbération à l’enregistrement me semble-t-il). À 0’43’’ surgit le violon, très virtuose en même temps qu’il prend des accents très déchirants. L’ensemble également soutenu par le clavecin (plus en avant vers 1’50’’-1’55’’) donne un sentiment d’urgence et d’irréversibilité des phénomènes. La conclusion – dans laquelle la dernière note reste un instant retenue — semble sceller un inévitable destin. Ce qui me paraît plus proche de la version 1. De même, j'ai réécouté la version de Yehudi Menuhin (tempo plus lent et violon plus appuyé et encore plus expressif).

Bref, je me garderais bien de donner une conclusion de style « and the winner is… ». Mais il me semble que l’opposition entre ce que j’ai désigné par les termes maladroits de version subjective Strum und Drang et de version objective de type sentiment du sublime offre une alternative intéressante à l’écoute. Je pense préférer la première quoi qu’elle me paraisse peut-être en un sens relever d’une sorte d'anachronisme — sans pourtant parvenir à éviter la seconde (que j'ai achetée pour l'occasion).


Cdlt :wink:

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Message » 29 Jan 2005 21:12

Pfiouuuu, je suis rassuré, j'ai peut-être raté le départ du train, mais il me reste un moyen de monter dedans avant qu'il ne passe en Grande Vitesse :wink: !

J'achète dès lundi les CDs qui vont bien et je participe à tout ça... Ca me plait trop pour passer à côté.

Merci à Gilles pour mener sa barque avec autant d'entrain et d'enthousiasme. :)
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Message » 30 Jan 2005 10:07

Merci dub !

Tu nous donnes toi aussi un texte qui nous plonge dans le moteur de cet "Été".
Bravo tu y a mis une bonne dose… Il y a du travail pour nous, à écouter…
Mes versions sont prêtes et je me réjoui d'avoir à suivre vos écoutes.

Gany… il n'est bien sûr pas trop tard… nous faisons que commencer… et de bien commencer.

À tous : Allez-y !

Un p'tit été dans ce froid… ça ne peut pas faire de mal !

Gilles
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Message » 31 Jan 2005 16:21

A titre d'info il existe pour 30 euro une anthologie de 40 disques de Vivaldi chez Brilliant: les saisons sont interprétés par Pinnock et on trouve dans les autres oeuvres des noms comme giardino armonico ou biondi.
Forcément intéressant.
Sir David Willcocks
 
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Message » 31 Jan 2005 17:26

C'est les coffrets masterworks?

T'a plus d'infos? un lien?

Ils sont biens?

En plus, je vois qu'ils fond d'autres coffrets 40CD's pour pas mal de compositeurs... j'avoue qu'au prix où ils sont (dans les 60-80€ a la fnac, et a 30-40€ prix cassé sur amazon...), c'est idéal pour le néophite qui veut s'imerger dans la musique classique...

Bon bein c'est trop tard... j'ai pas résisté, j'ai pris le coffret 40CD Vivaldi à 30€ avec en prime un coffret 40CD Mozart à 10€ au même vendeur... à ce prix là...
SoulMan
 
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Message » 31 Jan 2005 18:32

SoulMan a écrit:
Bon bein c'est trop tard... j'ai pas résisté, j'ai pris le coffret 40CD Vivaldi à 30€ avec en prime un coffret 40CD Mozart à 10€ au même vendeur... à ce prix là...


Il n'y a aucun risque en effet. J'ai par exemple acheté l'intégrale Bach en 160 cd et je constate déjà le grand nombre de perles et d'heureuses surprises, à côté de quelques horreurs mais cela en devient insignifiant. Tout ça est soldé chez abeille musique mais pour peu de temps encore je pense.


Je viens de jeter un coup d'oreilles aux Saisons par Pinnock et je suis agréablement surpris. je dois même dire que c'est de cette manière que j'imagine cette oeuvre :o , à seulement trois réserves (de tempo) près. De la belle ouvrage.
Sir David Willcocks
 
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Message » 03 Fév 2005 21:37

Juste pour faire remonter le topic, je tiens à dire que plus j'écoute les 4 saisons et plus je les aime. Je commence a en avoir un paquet de versions (empruntées ici et là) et c'est impressionnant, quand on a pas l'habitude du classique, de constater les différences d'interprétations.

Cet exercice est trés enrichissant, car on ne s'en rend pas vraiment compte sur une oeuvre compléte, surtout quand on n'a pas l'habitude de ce genre d'exercice et qu'on ne connait pas l'oeuvre.

Donc, je me réserve encore pour faire mes commentaires... mais ça viendra. :)
SoulMan
 
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Message » 04 Fév 2005 9:01

Sir David Willcocks a écrit:Je viens de jeter un coup d'oreilles aux Saisons par Pinnock et je suis agréablement surpris. je dois même dire que c'est de cette manière que j'imagine cette oeuvre :o , à seulement trois réserves (de tempo) près. De la belle ouvrage.


Eh bien cela se fête !

Pourquoi pas nous dire ce que tu vois comme qualités ou comme réserves à faire. Et tu peux nous dire cela en nous précisant les moments (au temps relevés) !

Là, tu me ferais un grand plaisir… :P


À bientôt…
Gilles
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Message » 04 Fév 2005 14:30

Sir David Willcocks a écrit:Je viens de jeter un coup d'oreilles aux Saisons par Pinnock et je suis agréablement surpris. je dois même dire que c'est de cette manière que j'imagine cette oeuvre :o , à seulement trois réserves (de tempo) près. De la belle ouvrage.


comme j'aime moins cette version que celle d'europe Galante ou du Giardino Armonico — et pour des raisons de tempo, à ce que je crois, je serais très intéressé par un développement de ton avis:
il y a là dans ce morceau quelque chose qui reste mystérieux pour moi.

Cdlt :wink:

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Message » 04 Fév 2005 23:51

Je refais une lecture et une écoute de détail… pour au moins répondre à tous…

IBB a écrit:Impressions générales négatives :( : la dynamique un peu trop pronocée à mon gout... Enfin c'est surtout les trop grandes variations brutales de niveau sonore qui me gênent. Ils ne prennent pas assez le temps des crescendo notamment... Et puis les pianissimo sont parfois très (trop, en fait) durs à entendre. Le plus gênant étant à mon gout une certaine perte de timbre; dans les mouvements rapides et fortissimo, ils écrasent trop l'archet je trouve, le son cafouille un peu. Mais peut-etre est-ce dû aux instruments d'époque?

Bon passons maintenant à une analyse des 3 mouvements

I. Allegro Non Molto - Allegro
2 gros problèmes pour moi :evil: : le fortissimo à 3'11 me casse vraiment les oreilles à chaque fois... Ou alors je n'entends rien pendant les passages piano si je mets le volume moins fort. Cruel dilemme....
2ème problème : à 1'46 le soliste fait une grossière faute de changement de corde (il s'arrête presque)
Sinon rien à dire, c'est beau et bien joué, sans plus. :roll:


À 1'46" plus précisément sur mon lecteur, il y a un léger accroc dans la régularité du balancement entre les cordes… mais de là à dire que le soliste est au bord de l'arrêt… :-?

IBB a écrit:II. Adagio - Presto
C'est beau, c'est très beau. Je trouve la prise de son du soliste excellente. On l'entend bien, sans pour autant que les autres instruments ne soient inutiles ou couverts. Chaque corde apporte sa pierre en somme.
Une certaine tristesse se dégage de ce morceau, mêlée à un calme inquiétant qui annonce la tempête à venir.
Sur le plan de l'interprétation, les Giardino arrivent à rendre intense chaque seconde de ce morceau qui n'est pourtant pas le plus connu des quatre saisons (probablement car pas le plus virtuose non plus)
A certains moments (0'22, 1'52, 2'17) les cordes sonnent presque comme des timbales (le roulement du tonnerre lointain qui annonce l'orage).
Bref je suis vraiment emballé par ce mouvement :D

III. Presto
Ca y est, l'orage tant redouté est bien la. Et le moins qu'on puisse dire dire est qu'il est déchainé ! La pluie tombe dru, la tonnerre tonne tout ce qu'il peut. :D

C'est dans ce mouvement notamment que je trouve que les Giardino écrasent un peu trop. Un forte dans un mouvement rapide, il faut alléger l'archet.
On arrive dans ce passage aux limites du soliste qui n'est pas tout à fait aussi virtuose que d'autres ont pu l'être. Les soli sont parfois un peu brouillon mais rien de grave ;)

En revanche, coup de chapeau pour le magnifique passage du 0'10 jusqu'à 0'45 ! 8) Le splendide crescendo des premières secondes insiste beaucoup sur les basses, et je n'ai jamais si bien entendu l'accord sol do mib sol, qui monte, terrifiant ! (et qu'on retrouve vers 2'00)
Un très beau mouvement donc

Pour conclure : l'été est l'une de mes saisons préférées, notamment le III. 2 morceaux sur 3 m'ont vraiment emballé, par leur grande limidité du message : on entend véritablement ce que Vivaldi a voulu dire, non seulement en terme d'images (la chaleur, l'orage etc..) mais aussi en termes musicaux : chaque instrument apporte sa pierre à l'édifice.
(…)


Bon… tu n'es donc pas trop insatsfait de cette écoute… :lol:

C'est ton premier essai, et c'est très bien de l'avoir écrit. Tu es resté sur des avis mais tu n'es pas rentré dans une réflexion ou une remarque sur l'articulation de ce 3éme mouvement, c'est à dire remarquer comment se fait une évolution ou une rupture…

Difficile les premières fois…

Merci.

Gilles
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Message » 06 Fév 2005 22:15

dub a écrit:
Sir David Willcocks a écrit:Je viens de jeter un coup d'oreilles aux Saisons par Pinnock et je suis agréablement surpris. je dois même dire que c'est de cette manière que j'imagine cette oeuvre :o , à seulement trois réserves (de tempo) près. De la belle ouvrage.


comme j'aime moins cette version que celle d'europe Galante ou du Giardino Armonico — et pour des raisons de tempo, à ce que je crois, je serais très intéressé par un développement de ton avis:
il y a là dans ce morceau quelque chose qui reste mystérieux pour moi.

Cdlt :wink:


Il s'agit toujours de l'idée qu'a repris Celibidache, mon chef fétiche sous la forme suivante: il faut distinguer vitesse, au sens de force régulière imprimée à l'exécution d'une oeuvre, et tempo, manifestation véritablement organique de cette dernière, au sens où le son naît, vit et meurt comme un être vivant, paramètres que doit mettre en oeuvre l'interprète sans interférer avec sa propre personnalité. la version de Pinnock me semble très naturelle dans son déroulement à l'exception de trois passages que je trouve pris trop vite. Lorsque tel est le cas, rien ne peut plus sauver une interprétation à mes oreilles: je suis brusqué, et je me révolte.

Je lisais aujourd'hui encore des critiques acerbes contre l'interprétation du quintette à cordes de Schubert par les Lindsays: "mouvement lent pris à un tempo d'une lenteur grotesque" ou quelque chose de ce style. Quel dommage au contraire de ne pouvoir communier avec cette musique qui semble naître d'elle même pour se diffuser dans une plénitude et un recuillement sans pareil. Alors que les sons semblent se réduire à quelques lambeaux pour se rapprocher du silence, on ne sait véritablement plus où on est grâce à cette "lenteur".

Je suis donc de manière générale adepte de la modération.

Par contre pour les minutages, problème: l'édition Brilliant ne donne qu'une plage pour chaque saison, donc pas question de distinguer entre les mouvements.
Sir David Willcocks
 
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