Laïcité: la loi de 1905 "peut supporter un toilettage", estime Sarkozy
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PARIS (AFP) - Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy a estimé lundi que le texte de la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l'Etat "peut supporter un toilettage", en ouvrant un colloque sur le centenaire de cette loi à l'Académie des sciences politiques et morales à Paris.
Cette loi, a souligné le ministre, a "été adoptée dans un climat de combat, alors qu'un siècle plus tard, nous sommes dans un climat d'apaisement", de la société civile face à la question des religions.
"En un siècle, la France a changé", a noté M. Sarkozy. Si la loi de 1905 est "un bon texte, un texte fondateur, important, solide", alors, si un texte est aussi fort qu'on le dit, il peut supporter un toilettage".
"Les textes "peuvent être adaptés sans que soit brisé le moins du monde le consensus autour d'eux", a-t-il ajouté, en jugeant que "jamais un ministre de l'Intérieur ne s'est senti autant ministre des cultes".
Il a affirmé que cette loi n'en était pas une "de prohibition. Elle est une loi de liberté", critiquant l'attitude d'un ancien ministre qu'il n'a pas nommé (Michel Charasse, ndlr) qui, "au nom de la loi de 1905, avait refusé de pénétrer dans une église".
"Baliverne, erreur fatale, contresens parfait, c'était ne rien avoir compris à la laïcité à la française", a commenté M. Sarkozy, revendiquant n'avoir "pas cette vision de combat d'une laïcité sectaire qui viserait à protéger la société civile" des religions. Au contraire, a-t-il ajouté, elle "a apaisé, car elle a reconnu des droits".
Parallèlement, "il y a un siècle, la France était celle des campagnes, il y avait les instituteurs et le curé, on allait à la communale et après au catéchisme, aujourd'hui, c'est celle des banlieues, il y a toujours l'instituteur, mais il est souvent seul", a commenté M. Sarkozy.
Cette loi de 1905 "est une bonne loi, qui l'est devenue plus qu'elle ne l'a été, elle s'est bonifiée, mais une bonne loi n'est pas une loi figée, on garde les fondamentaux puis on les adapte", a souhaité M. Sarkozy dans une "France multicultuelle".
Sous le regard de Pierre Joxe qui avait lancé le processus au début des années 1990, M. Sarkozy a défendu l'existence du Conseil français du culte musulman (CFCM).
Mais "il faut aller encore plus loin et cesser l'hypocrisie", a-t-il poursuivi, pour "séparer l'islam de France des influences étrangères : donnons leur (aux musulmans) les moyens d'avoir leur indépendance".
Il a conclu en souhaitant que les religions "doivent devenir des religions de France, doivent apprendre à parler entre elles" et a plaidé pour "stabiliser (leur) place dans notre pays".
Il commence à me fatiguer un petit peu, le petit Nicolas ...
Il y a rien de plus urgent à faire
C'est vrai quoi, c'est certainement en ce moment la plus grande des priorités pour les français ...
Ou tout cela est fait uniquement, parce que l'on ne parle plus de lui dans les médias depuis une semaine ? Remarquez cela évite aux journalistes de s'interroger sur les résultats courant du ministère de l'intérieur