Ré Mib Do Si: l'année Chosta vient tout juste de commencer

[xavierscriabine]

J'ai l'impression que c'est tous les jours la Journée Mozart, qu'est-ce que ça m'ennuie.

Idem, et pourtant j'adore Mozart, mais là ça me gave d'avance, d'autres musiciens auraient besoin d'une telle médiatisation.
Mais Ropartz ou Roslavets, c'est moins vendeur...

[dub]

Enfin, si je l'achète et qu'il ne me plait pas, je pourrais toujours l'envoyer à alain70

Alors là...

Faudra que je te fasse écouter du Chosta, Alain, c'est comme Mahler:
bien enregistré, c'est très beau!

Hier j'ai donc fait l'effort d'écouter une ou deux Symphonie de Brahms, empruntées à la médiathèque d'à côté — la 1 et la 2 pour l'instant. La 2 est intéressante — mais avec des passages durant lesquels je me désintéresse de ce que j'entends (fin du second mouvement). Je me dedande si ça n'est pas un phénomène allergique…

Capté vendredi après-midi à la radio: le 6° quatuor de Ropartz par le Q. Stanislas. C'est vraiment bien effectivement.

Je m'en vais me mettre en quête d'enregistrements de piano par Chostakovitch — et de ses quatuors par les Q. Beethoven, tiens.

Cdlt

[fgero]

Hier j'ai donc fait l'effort d'écouter une ou deux Symphonie de Mhaler, empruntées à la médiathèque d'à côté

Connais pas

La 1 et la 2 pour l'instant. La 2 est intéressante — mais avec des passages durant lesquels je me désintéresse de ce que j'entends (fin du second mouvement). Je me demdande si ça n'est pas un phénomène allergique…

Pour tenter de soigner cette allergie (qui me semble toutefois sévère ), le peu que j'ai pu percevoir de tes goûts me ferait t'orienter vers la 4eme (si je puis me permettre).
Et une cure de Lied Von Der Erde, avec extase devant l'utilisation d'un orchestre limité pour parvenir à un résultat...extraterreste par rapport à ce qui s'était fait avant.
Enfin, il me semble que tu parlais plus haut d'utilisation des motifs : plonge-toi (on en ressort pas indemne si on va jusqu'au bout) dans le Finale de la 6e qui est une vraie cathédrale de motifs, dont ma microscopique connaissance n'a réussi à aborder qu'une petite partie.
Par contre, comme pour toute allergie, préparer les mouchoirs préventivement. Le héros du Finale a quelques petits problèmes...

Je sais, c'est hors sujet Chosta, mais je il ne faut pas laisser trainer une allergie avant qu'elle ne s'aggrave.

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Hier j'ai donc fait l'effort d'écouter une ou deux Symphonie de Mhaler, empruntées à la médiathèque d'à côté

Connais pas

quel malheur!
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CORRECTION:
surtout qu'en plus c'est un lapsus de ma part: j'adore Mahler — c'est de Brahms que je voulais parler!
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Et une cure de Lied Von Der Erde, avec extase devant l'utilisation d'un orchestre limité pour parvenir à un résultat...extraterreste par rapport à ce qui s'était fait avant.
Enfin, il me semble que tu parlais plus haut d'utilisation des motifs : plonge-toi (on en ressort pas indemne si on va jusqu'au bout) dans le Finale de la 6e qui est une vraie cathédrale de motifs, dont ma microscopique connaissance n'a réussi à aborder qu'une petite partie.
Par contre, comme pour toute allergie, préparer les mouchoirs préventivement. Le héros du Finale a quelques petits problèmes...

Je sais, c'est hors sujet Chosta, mais je il ne faut pas laisser trainer une allergie avant qu'elle ne s'aggrave.

je sais bien tu dois avoir raison pour ce qui est de des Symphonies de Brahms, mais en dehors du fait que je n'en dispose pas chez moi (!), je suis également allergique aux pièces dans lesquelles il y a de la voix (Mezzo, soprano, baryton, etc, me font, la plupart du temps, un effet haddockien)… Alors pour le Lied de la Terre, que j'ai entendu une fois…, je suis encore plus hésitant. Même pour Mahler dont j'aime les Symphonie

Ayant étalé mes tares à la face du monde, je me retire dans mon antre pour pleurer.

[fgero]

De mon côté je vais faire des efforts : j'ai sorti de la poussière les 5,6,9,12 de Chosta, ainsi que des "Préludes & Fugues" (mais ces derniers par Ashkenazy )

[dub]

les 5,6,9,12 de Chosta

Les Symphonies ou les Quatuors? les symphonies je parie!
La 12 (1917) est à mon sens un chef d'oeuvre — et pour ceux qui croiraient encore à un acte de propagande, il faut être sensible à la tonalité tragique et pessimiste de l'oeuvre et au caractère ironique (moitié parodique moitié strident) des passages les plus "triomphants" en particulier à la fin du 4° mouvement.

Cdlt

[fgero]

Les Symphonies ou les Quatuors? les symphonies je parie!

Bien que les ayant offerts il y a quelques années à quelqu'un, je n'ai pas les quatuors - je sais, je mérite le pal enduit au piment fort

La 12 (1917) est à mon sens un chef d'oeuvre — et pour ceux qui croiraient encore à un acte de propagande, il faut être sensible à la tonalité tragique et pessimiste de l'oeuvre et au caractère ironique (moitié parodique moitié strident) des passages les plus "triomphants" en particulier à la fin du 4° mouvement.

Etrange...ça me rappelle un compositeur
Je vais donc aller vers la 12

[fredicol]

les 5,6,9,12 de Chosta

Les Symphonies ou les Quatuors? les symphonies je parie!
La 12 (1917) est à mon sens un chef d'oeuvre — et pour ceux qui croiraient encore à un acte de propagande, il faut être sensible à la tonalité tragique et pessimiste de l'oeuvre et au caractère ironique (moitié parodique moitié strident) des passages les plus "triomphants" en particulier à la fin du 4° mouvement.

Cdlt

Et la 8e symphonie par Mravinsky avec Leningrad ! AAAAaaarrrrrrrgggggghhhhhhhhhhhhh !

[fgero]

les 5,6,9,12 de Chosta

Les Symphonies ou les Quatuors? les symphonies je parie!
La 12 (1917) est à mon sens un chef d'oeuvre — et pour ceux qui croiraient encore à un acte de propagande, il faut être sensible à la tonalité tragique et pessimiste de l'oeuvre et au caractère ironique (moitié parodique moitié strident) des passages les plus "triomphants" en particulier à la fin du 4° mouvement.

Cdlt

Et la 8e symphonie par Mravinsky avec Leningrad ! AAAAaaarrrrrrrgggggghhhhhhhhhhhhh !

La 12e que j'ai, c'est justement par Mravinsky avec Leningrad (1962), avec la 6e (1955), chez Harmonia Mundi.

[dub]

La 12e que j'ai, c'est justement par Mravinsky avec Leningrad (1962), avec la 6e (1955), chez Harmonia Mundi.

Version "autorisée" s'il en est!
m'en vais passer ce que j'ai sous la main pour ma part.

On dit très souvent que la 12° est la plus pompier et la plus idéologique de toutes les Symphonies de Chosta — ce qui est aussi vrai que la question de savoir s'il avait adhéré au PC par conviction, par oportunisme ou par force (à la même date: la 12° est sortie pour un congrès du pc en urss si je me souviens bien).
Mais c'en est à un point tel, qu'on peut aussi se demander s'il ne s'agit pas de représenter la grandiloquence "carton-pâte" d'un régime ridicule à force de prétention…

Bref, de quoi hésiter.

Cdlt

[fgero]

Mais c'en est à un point tel, qu'on peut aussi se demander s'il ne s'agit pas de représenter la grandiloquence "carton-pâte" d'un régime ridicule à force de prétention…
Bref, de quoi hésiter.

Cette vue sarcastique, je l'ai aussi en écoutant certaines pages de Mahler, mais là il n'y a probablement aucun doute...

Sinon, pour la 12e de Mravinsky, j'ai un problème avec la qualité de l'enregistrement. Mes oreilles jeunes sont embourgeoisées et ne supportent visiblement plus de voir un orchestre aussi "gros" se trouver serré pile au millieu des enceintes.
Je ne parle pas de la performance de Mravinsky/Leningrad, mais pour apprécier l'oeuvre il me faudrait un bon enregistrement un peu plus "réaliste". C'est triste à constater, je vous choque probablement.

[dub]

Mais c'en est à un point tel, qu'on peut aussi se demander s'il ne s'agit pas de représenter la grandiloquence "carton-pâte" d'un régime ridicule à force de prétention…
Bref, de quoi hésiter.

Cette vue sarcastique, je l'ai aussi en écoutant certaines pages de Mahler, mais là il n'y a probablement aucun doute...

Sinon, pour la 12e de Mravinsky, j'ai un problème avec la qualité de l'enregistrement. Mes oreilles jeunes sont embourgeoisées et ne supportent visiblement plus de voir un orchestre aussi "gros" se trouver serré pile au millieu des enceintes.
Je ne parle pas de la performance de Mravinsky/Leningrad, mais pour apprécier l'oeuvre il me faudrait un bon enregistrement un peu plus "réaliste". C'est triste à constater, je vous choque probablement.

Pas moi en tout cas
La qualité d'un enregistrement peut évidemment faire obstacle.
J'ai un faible pour ces enregistrement là parce que je crois que Chostakovitch connaissait bien le chef d'orchestre — il y a une croyance romantique de ma part à la remontée aux sources. Mais je préfère la version par Kondracine qui est un peu meilleure sur le plan du son, même si elle n'est pas parfaite.

Cdlt

[fgero]

Aucun doute sur la légitimité et la qualité de Mravinsky sur Chosta.

J'ai le même problème avec Manuel Rosenthal et Ravel. Il n'y a aucun doute sur la connaissance du premier sur le second, il n'y a aucun doute sur le génie de certaines interprétations (toutes ?), mais je ne sais pas s'il existe de très bons enregistrements.

[Accord]

Paraîtrait que Brilliant prépare une intégrale Shosta

[Scytales]

Si on érige la 12e symphonie en chef-d'oeuvre, on doit doit nécessairement porter au pinacle de la production musicale des symphonies d'une ampleur, d'une profondeur de pensée et de forme tout autre. J'ai nommé les symphonies n°4 et 14.

Ce sont deux expériences musicales dont on ne peut pas sortir indemne.

La 4e pour son inventivité exéburérante et maîtrisée qui explore un monde musical fini. On a fait le tour de la question posée par le compositeur, et c'est sensible si on la compare à ses 3 précédentes symphonies, et même aux suivantes! La 4e, c'est un diamant parfaitement taillée que l'on fait tourner sur lui-même pour en apprécier toutes les facettes. Attention, le contenu peut être déroutant pour de jeunes oreilles, mais diantre, que c'est génial!

La 14e symphonie, c'est la Mort incarnée dans l'une des musiques qui parlent le mieux d'elle. Une musique d'une force incroyable et pourtant avec quelle économie de moyens.

La petite histoire rapportée par Meyer, l'un des biographes de Chostakovitch, veut que l'un des critiques musicaux officiels du régime soviétique, qui avait par le passé durement écorné le compositeur lors de ses deux grandes périodes de disgrâce auprès de Staline, fut pris d'un malaise lors de l'exécution de la première de cette 14e symphonie et qu'on le retrouva mort dans les couloirs de la salle de concert après la représentation.

Je recommande, que dis-je, je supplie que vous écoutiez l'interprétation fabuleuse de Britten (dédicataire de l'oeuvre) de cette symphonie (c'est chez BBC).