Je profite d’une période creuse au bureau pour vous relater une très belle soirée passée hier en compagnie de Bénabar. Pour vous situer les choses j’apprécie énormément ses textes qui s’adressent à cette génération dont je fais partie (bientôt hein, pas tout de suite) des trentenaires, avec des mots, des références, des situations qui nous parlent, à tous. Bénabar, issu du « verlan » c’est barnabé, référence au clown de notre enfance. Quant on a cela en tête, on est moins surpris de l’ambiance d’un de ses concerts.
Et oui, quand on y songe, quoi de plus morne que le concert d’un parolier ? Un concert de Bénabar c’est tout l’inverse, on passe de la mélancolie, à la joie, aux rires de ces petites improvisations qui mettent tout le public dans cette ambiance si particulière. Tous audiophiles que vous êtes, vous me direz que ni sa voix, ni ses mélodies ne sont exceptionnelles, et j’acquiesce… Mais cette vie qu’il fait partager, l’énergie qu’il donne sur scène avec la spectaculaire « danse de l’ourson » (qui fait beaucoup rire mon amie), mérite que l’on s’y attarde.
J’ai d’ailleurs entendu quelques réactions de déception hier soir, celles de gens, qui à la seule écoute d’un morceau, s’attendaient à retrouver sur scène la seule « sagesse » des textes et pas quelques rangées de spectateurs reprenant les paroles, se laissant aller à danser, sur les envolées des cuivres. Bénabar vit par et pour la scène, plus qu’un concert, c’est un petit spectacle qui se déroule sous vos yeux, enchaînant les émotions, au rythme d’un chef d’orchestre qui vit et réagit selon le public. Savoir jouer avec une salle, ce n’est pas donné à tout le monde et Bénabar maîtrise cela à la perfection, sans se prendre au sérieux. Nous avons par exemple eu droit hier à quelques « punitions » lorsque le public ne reprenait pas assez vigoureusement la mélodie ou un refrain. Une punition qui fit rire toute la salle avec le refrain de « j’aurais voulu être un artiste » volontairement saccagé et créa une belle interaction puisque le public s’en servit pour organiser les rappels.
Bref, je vous invite tous à aller voir Bénabar et ses musiciens : une basse, un violoncelle, un violon, tuba, saxo, piano et clavier, guitare qui forment un ensemble toujours cohérent et enjoué, dans des moment parfois délirants. Je le répète bénabar se découvre sur scène plus qu’au travers de ses enregistrements. Un dvd de live est un bon point de départ ! et si son succès est grandissant (victoire de la musique en 2004, 500 000 exemplaires vendus de son dernier album), j’espère vous avoir donné envie d'assister à un de ses concerts!
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