Naim ?
Qualité de fabrication interne exemplaire : ouvrir un Naim, c'est avoir l'assurance de voir des circuits sur lesquels les composants ont de la place, c'est facile à réparer, le tout est sérieusement calculé. C'est un peu à l'ancienne partout ou c'est possible.
Le corrolaire, c'est un temps de montage qui grève le prix final sur les appareils d'entrée et de milieu de gamme qui de ce fait ont des concurrent très sérieux du point de vue qualité sonore dans d'autres marques.
Car, à mon avis, le principal problème de Naim, c'est un prix trop élevé pour le résultat...
Mais, et c'est là que le subjectif intervient : si le type de son délivré par certaines électroniques NAIM plait, le prix demandé pour le résultat devient le bon ! Car il est suffisamment typé le son Naim pour être difficile à retrouver chez d'autres marques : je parle des amplifications-préamplifications.
Les lecteurs me paraissent plus universels, mais leur prix est un brin déconnant à mon avis... et à celui de l'importateur lui même qui l'a dit publiquement devant des forumeurs lors d'un salon en parlant du modèle du plus haut de la gamme. il disait la même chose des alimentations séparées qui, il est vrai, sont vendues à un prix intriguant pour ce qu'elles embarquent qui est de bonne qualité mais très classique.
L'esthétique Naim est sobre et classieuse, la fabrication des boitiers est astucieuse et commune à de nombreux produits de la marque et devrait diminuer le prix de vente. Hélas ! C'est pas le cas !
Je ne trouve pas, pour ma part, qu'il y ait une esthétique réellement commune à tous les appareils NAIM de l'ancienne série... l'intégré, par exemple, a beaucoup, beaucoup changé d'esthétique sonore pour devenir nettement meilleur qu'autrefois quand il s'appellait Nait 3. Tous les préamplis et amplis ne sonnent pas pareil...
Certains afficionados de la marque trouvent que la scène sonore est étroite. Pas d'accord, tant pis si on m'engueule encore une fois, suffit d'aller chez Laurent V pour vérifier que la scène sonore est ouverte, aérée que le son est dense, certes, mais aéré et... facilement pointu en haut du spectre. Mais quid de l'électronique et quid des enceintes ?
Bouché ? Non certainement pas. Coloré ? oui, sans doute, mais pas d'une façon outrancière. Le grave n'est pas en béton ? Non, mais une enceinte deux voies avec un labyrinthe ne peut pas sortir un grave rapide et tenu et pourtant chez LaurentV on met un CD et on oublie le reste pour écouter la musique.
Et si cette marque, comme Rega d'ailleurs (nettement en dessous !) et Linn (erratique) a provoqué des séismes ici et ailleurs, c'est aussi parce qu'elles ont une histoire commune à leurs débuts et qu'elles ont, en effet, un côté "on entre dans la famille" et l'on devient sectateur qui peut gêner car dès qu'on ose toucher à Naim on se ramassait des volées de bois vert. Trop de revues musicales ayant décrêté que ces électroniques étaient musicales, plus que les autres, ce qui est faux, evidemment. C'est juste un problème de goût, pas de supériorité, en aucun cas. Ce sont de bonnes électroniques, sans mystère aucun du point de vue conception.
D'occasions, les amplis et préamplis Naim sont le plus souvent à leur juste prix : celui auquel ils devraient être vendus neufs. Et vu leur qualité de fabrication, si on est amateur, c'est un excellent choix.
A noter, malheureusement j'ai oublié les références précises, qu'une série d'un bloc d'ampli souffre de condensateurs qui se sont rincès très rapidement et méritent un changement pour redonner du tonus à la bête.
Quant aux prises Din, c'est pas universel, mais bien utilisées elles évitent les boucles de masses et sont nettement meilleures, pour ça, que les RCA.
Alain