Modérateurs: Modération Forum Oeuvres & Multimédia, Le Bureau de l’Association HCFR • Utilisateurs parcourant ce forum: Pascal.G et 36 invités

Musique enregistrée : BLURAY, CD & DVD musicaux, interprètes...

chansons qui parlent de la mort

Message » 04 Juin 2006 8:58

Voilà qui est gai :cry:

Je cherche des chansons qui évoquent la mort. Par exemple :

- Bashung - le tango funèbre (dispo sur la compil "aux suivants" hommage à Brel ou sur le CD rareté de l'intégrale de Bashung) : texte qui touche, mélodie splendide
- Brel - j'arrive
- Zazie - j'arrive (album Rodéo)

Je cherche en premier lieu la beauté des textes, si vous pouviez indiquer l'album où se trouve la chanson, pourquoiet comment cette chanson est intéressante, et un petit commentaire sur le reste de l'album (à acheter ou à éviter), ca serait parfait :P

Jérémy
Jeremy Issy
 
Messages: 535
Inscription Forum: 25 Avr 2004 6:06
Localisation: Angers
  • offline

Message » 04 Juin 2006 17:55

Jeremy Issy a écrit:
Je cherche en premier lieu la beauté des textes, si vous pouviez indiquer l'album où se trouve la chanson, pourquoiet comment cette chanson est intéressante, et un petit commentaire sur le reste de l'album (à acheter ou à éviter), ca serait parfait :P

Jérémy


Le grand sommeil d'Etienne Daho,

chanson à double lecture,

en 1ère lecture, thème classique du chagrin d'amour,

en 2ème lecture, celui d'un mort qui raconte ses sensations (façon de parler :lol: )


8)
menthalo
 
Messages: 1854
Inscription Forum: 25 Aoû 2002 18:18
  • offline

Message » 04 Juin 2006 18:01

- Michel Sardou: "Je dors"
- Georges Brassens: "Supplique pour être enterré sur la plage de Sète"
... ceux qui me viennent tout de suite à l'esprit...

De très beaux textes, touchants...

Ne m'enterrez pas encore
Je n'suis pas mort
Je dors

Et n'encombrez pas ma mémoire
De vos regrets de vos histoires
Je dors

Rangez-moi dans vos souvenirs
Mais j'n'ai pas fini d'en finir
Je dors

Gardez vos larmes et vos cris
Que l'on m'ait aimé ou haï
Je dors

Si par hasard sait-on jamais
J'avais un ami qui m'aimait
Tant pis
Qu'il m'oublie
Je dors

Maître des ombres et des lumières
Combien dure une éternité
Combien de fois faudra-t-il faire
La même route pour arriver
Combien de lunes à disparaître
Combien d'hommes encore à renaître
En attendant
Je dors

Je n'veux pas qu'on m'ensevelisse
Je n'veux pas être piétiné
Je dors

J'aimerais qu'un océan rugisse
Tous ses chevaux sur des rochers
Je dors je dors

Et ne couvrez pas ma mémoire
De chrysanthèmes, de femmes en noir
Je dors

Si quelque part sait-on jamais
J'avais un ami qui m'aimait
Tant pis
Qu'il m'oublie
Je dors je dors je dors



La Camarde qui ne m'a jamais pardonné,
D'avoir semé des fleurs dans les trous de son nez,
Me poursuit d'un zèle imbécile.
Alors cerné de près par les enterrements,
J'ai cru bon de remettre à jour mon testament,
De me payer un codicille.

Trempe dans l'encre bleue du Golfe du Lion,
Trempe, trempe ta plume, ô mon vieux tabellion,
Et de ta plus belle écriture,
Note ce qu'il faudra qu'il advint de mon corps,
Lorsque mon âme et lui ne seront plus d'accord,
Que sur un seul point : la rupture.

Quand mon âme aura pris son vol à l'horizon,
Vers celle de Gavroche et de Mimi Pinson,
Celles des titis, des grisettes.
Que vers le sol natal mon corps soit ramené,
Dans un sleeping du Paris-Méditerranée,
Terminus en gare de Sète.

Mon caveau de famille, hélas ! n'est pas tout neuf,
Vulgairement parlant, il est plein comme un œuf,
Et d'ici que quelqu'un n'en sorte,
Il risque de se faire tard et je ne peux,
Dire à ces braves gens : poussez-vous donc un peu,
Place aux jeunes en quelque sorte.

Juste au bord de la mer à deux pas des flots bleus,
Creusez si c'est possible un petit trou moelleux,
Une bonne petite niche.
Auprès de mes amis d'enfance, les dauphins,
Le long de cette grève où le sable est si fin,
Sur la plage de la corniche.

C'est une plage où même à ses moments furieux,
Neptune ne se prend jamais trop au sérieux,
Où quand un bateau fait naufrage,
Le capitaine crie : "Je suis le maître à bord !
Sauve qui peut, le vin et le pastis d'abord,
Chacun sa bonbonne et courage".

Et c'est là que jadis à quinze ans révolus,
A l'âge où s'amuser tout seul ne suffit plus,
Je connu la prime amourette.
Auprès d'une sirène, une femme-poisson,
Je reçu de l'amour la première leçon,
Avalai la première arête.

Déférence gardée envers Paul Valéry,
Moi l'humble troubadour sur lui je renchéris,
Le bon maître me le pardonne.
Et qu'au moins si ses vers valent mieux que les miens,
Mon cimetière soit plus marin que le sien,
Et n'en déplaise aux autochtones.

Cette tombe en sandwich entre le ciel et l'eau,
Ne donnera pas une ombre triste au tableau,
Mais un charme indéfinissable.
Les baigneuses s'en serviront de paravent,
Pour changer de tenue et les petits enfants,
Diront : chouette, un château de sable !

Est-ce trop demander : sur mon petit lopin,
Planter, je vous en prie une espèce de pin,
Pin parasol de préférence.
Qui saura prémunir contre l'insolation,
Les bons amis venus faire sur ma concession,
D'affectueuses révérences.

Tantôt venant d'Espagne et tantôt d'Italie,
Tous chargés de parfums, de musiques jolies,
Le Mistral et la Tramontane,
Sur mon dernier sommeil verseront les échos,
De villanelle, un jour, un jour de fandango,
De tarentelle, de sardane.

Et quand prenant ma butte en guise d'oreiller,
Une ondine viendra gentiment sommeiller,
Avec rien que moins de costume,
J'en demande pardon par avance à Jésus,
Si l'ombre de sa croix s'y couche un peu dessus,
Pour un petit bonheur posthume.

Pauvres rois pharaons, pauvre Napoléon,
Pauvres grands disparus gisant au Panthéon,
Pauvres cendres de conséquence,
Vous envierez un peu l'éternel estivant,
Qui fait du pédalo sur la vague en rêvant,
Qui passe sa mort en vacances.

Vous envierez un peu l'éternel estivant,
Qui fait du pédalo sur la plage en rêvant,
Qui passe sa mort en vacances,
christelle 31
 
Messages: 7791
Inscription Forum: 09 Juin 2004 18:46
Localisation: Toulouse, Occitanie
  • offline

Message » 04 Juin 2006 18:22

Jacques Brel: "La Mort"

La mort m'attend comme une vieille fille
Au rendez-vous de la faucille
Pour mieux cueillir le temps qui passe
La mort m'attend comme une princesse
A l'enterrement de ma jeunesse
Pour mieux pleurer le temps qui passe
La mort m'attend comme Carabosse
A l'incendie de nos noces
Pour mieux rire du temps qui passe

Mais qu'y a-t-il derrière la porte
Et qui m'attend déjà
Ange ou démon qu'importe
Au devant de la porte il y a toi

La mort attend sous l'oreiller
Que j'oublie de me réveiller
Pour mieux glacer le temps qui passe
La mort attend que mes amis
Me viennent voir en pleine nuit
Pour mieux se dire que le temps passe
La mort m'attend dans tes mains claires
Qui devront fermer mes paupières
Pour mieux quitter le temps qui passe

Mais qu'y a-t-il derrière la porte
Et qui m'attend déjà
Ange ou démon qu'importe
Au devant de la porte il y a toi

La mort m'attend aux dernières feuilles
De l'arbre qui fera mon cercueil
Pour mieux clouer le temps qui passe
La mort m'attend dans les lilas
Qu'un fossoyeur lancera sur moi
Pour mieux fleurir le temps qui passe
La mort m'attend dans un grand lit
Tendu aux toiles de l'oubli
Pour mieux fermer le temps qui passe

Mais qu'y a-t-il derrière la porte
Et qui m'attend déjà
Ange ou démon qu'importe
Au devant de la porte il y a toi





Jean-Jacques Goldman: "Confidentiel"

Je voulais simplement te dire
Que ton visage et ton sourire
Resteront près de moi, sur mon chemin

Te dire que c'était pour de vrai
Tout c'qu'on s'est dit, tout c'qu'on a fait
Qu'c'était pas pour de faux, que c'était bien

Faut surtout jamais regretter
Même si ça fait mal, c'est gagné
Tous ces moments, tous ces mêmes matins

J'vais pas te dire qu'faut pas pleurer
Y'a vraiment pas d'quoi s'en priver
Et tout c'qu'on n'a pas loupé, le valait bien

Peut-être on se retrouvera
Peut-être que peut-être pas
Mais sache qu'ici bas, je suis là

ça restera comme une lumière
Qui m'tiendra chaud dans mes hivers
Un petit feu de toi qui s'éteint pas
christelle 31
 
Messages: 7791
Inscription Forum: 09 Juin 2004 18:46
Localisation: Toulouse, Occitanie
  • offline

Message » 04 Juin 2006 19:10

Jeremy Issy a écrit:
Je cherche en premier lieu la beauté des textes, si vous pouviez indiquer l'album où se trouve la chanson, pourquoiet comment cette chanson est intéressante, et un petit commentaire sur le reste de l'album (à acheter ou à éviter), ca serait parfait :P

Jérémy


Le grand sommeil d'Etienne Daho,

chanson à double lecture,

en 1ère lecture, thème classique du chagrin d'amour,

en 2ème lecture, celui d'un mort qui raconte ses sensations (façon de parler :lol: )


8)

merci le ouèbe, j'ai trouvé les paroles

Je ne peux plus me réveiller, rien à faire
Sans moi le monde peut bien tourner à l'envers
Engourdi par le sommeil et prisonnier de mon lit
J'aimerais que cette nuit dure toute la vie

En partant tu m'as mis le cœur à l'envers
Sans toi la vie est devenue un enfer
Entortillé dans mes draps je crois me souvenir de toi
Lorsque tu disais tout bas que tu n'aimais que moi

Tout ce qui se passe au dehors m'indiffère
Que le monde saute ce n'est pas mon affaire
Dans ces draps bleus traîne encore l'odeur de tes cheveux
Ce bleu infiniment bleu que j' trouvais dans tes yeux

Lorsque je rêve tu es tout près de moi
C'est la seule façon de rester avec toi
C'est la raison pour laquelle je n'veux plus quitter mon lit
Pour qu'enfin toutes les nuits durent toute la vie
menthalo
 
Messages: 1854
Inscription Forum: 25 Aoû 2002 18:18
  • offline

Message » 04 Juin 2006 22:43

A mon dernier repas, de Brel
A mon dernier repas
Je veux voir mes frères
Et mes chiens et mes chats
Et le bord de la mer
A mon dernier repas
Je veux voir mes voisins
Et puis quelques Chinois
En guise de cousins
Et je veux qu'on y boive
En plus du vin de messe
De ce vin si joli
Qu'on buvait en Arbois
Je veux qu'on y dévore
Après quelques soutanes
Une poule faisane
Venue du Périgord
Puis je veux qu'on m'emmène
En haut de ma colline
Voir les arbres dormir
En refermant leurs bras
Et puis je veux encore
Lancer des pierres au ciel
En criant Dieu est mort
Une dernière fois

A mon dernier repas
Je veux voir mon âne
Mes poules et mes oies
Mes vaches et mes femmes
A mon dernier repas
Je veux voir ces drôlesses
Dont je fus maître et roi
Ou qui furent mes maîtresses
Quand j'aurai dans la panse
De quoi noyer la terre
Je briserai mon verre
Pour faire le silence
Et chanterai à tue-tête
A la mort qui s'avance
Les paillardes romances
Qui font peur aux nonnettes
Puis je veux qu'on m'emmène
En haut de ma colline
Voir le soir qui chemine
Lentement vers la plaine
Et là debout encore
J'insulterai les bourgeois
Sans crainte et sans remords
Une dernière fois

Après mon dernier repas
Je veux que l'on s'en aille
Qu'on finisse ripaille
Ailleurs que sous mon toit
Après mon dernier repas
Je veux que l'on m'installe
Assis seul comme un roi
Accueillant ses vestales
Dans ma pipe je brûlerai
Mes souvenirs d'enfance
Mes rêves inachevés

Mes restes d'espérance
Et je ne garderai
Pour habiller mon âme
Que l'idée d'un rosier
Et qu'un prénom de femme
Puis je regarderai
Le haut de ma colline
Qui danse qui se devine
Qui finit par sombrer
Et dans l'odeur des fleurs
Qui bientôt s'éteindra
Je sais que j'aurai peur
Une dernière fois.


Le testament, de Brassens

Je serai triste comme un saule
Quand le Dieu qui partout me suit
Me dira, la main sur l'épaule:
"Va-t'en voir là-haut si j'y suis."
Alors, du ciel et de la terre
Il me faudra faire mon deuil...
Est-il encore debout le chêne
Ou le sapin de mon cercueil?

S'il faut aller au cimetière,
Je prendrai le chemin le plus long,
Je ferai la tombe buissonnière,
Je quitterai la vie à reculons...
Tant pis si les croque-morts me grondent,
Tant pis s'ils me croient fou à lier,
Je veux partir pour l'autre monde
Par le chemin des écoliers.

Avant d'aller conter fleurette
Aux belles âmes des damnées,
Je rêve d'encore une amourette,
Je rêve d'encore m'enjuponner...
Encore une fois dire: "Je t'aime"...
Encore une fois perdre le nord
En effeuillant le chrysanthème
Qui est la marguerite des morts.

Dieu veuille que ma veuve s'alarme
En enterrant son compagnon,
Et que pour lui faire verser des larmes
Il n'y ait pas besoin d'oignon...
Qu'elle prenne en secondes noces
Un époux de mon acabit:
Il pourra profiter de mes bottes,
Et de mes pantouflee et de mes habits.

Qu'il boive mon vin, qu'il aime ma femme,
Qu'il fume ma pipe et mon tabac,
Mais que jamais - mort de mon âme! -
Jamais il ne fouette mes chats...
Quoique je n'aie pas un atome,
Une ombre de méchanceté,
S'il fouette mes chats, y'a un fantôme
Qui viendra le persécuter.

Ici-gît une feuille morte,
Ici finit mon testament...
On a marque dessus ma porte:
"Fermé pour cause d'enterrement."
J'ai quitté la vie sans rancune,
J'aurai plus jamais mal aux dents:
Me voilà dans la fosse commune,
La fosse commune du temps.


Adieu, de Debronckart


Je marchais l'arme à la bretelle
Quand le coup de feu a claqué
Et la balle qui m'a frappé
M'a fait voir cent mille étincelles

……/……

Je meurs et je n'ai rien goûté
J'aurais dû vivre avec furie
Aidue tout ce que dans ma vie
Je n'ai pas eu le temps — d'aimer


Cdlt :wink:
Dernière édition par dub le 05 Juin 2006 8:50, édité 1 fois.

La configuration dans mon profil


Longtemps je me suis casqué de bonne heure…
Avatar de l’utilisateur
dub
Administrateur Suppléant de l'Association - Coordonnateur Modérations & Superviseur Univers Casques
Administrateur Suppléant de l'Association - Coordonnateur Modérations & Superviseur Univers Casques
 
Messages: 37483
Inscription Forum: 28 Mai 2003 11:37
Localisation: Entre Savagnin et Comté
  • offline

Message » 04 Juin 2006 23:01

Merci pour vos réponses :wink:

Fichtre, je viens à mon tour pour délivrer les paroles du tango funebre et inculte que je suis :oops: , je découvre que c'est Brel himself l'auteur de ces splendides paroles.

La mort est un thème récurrent chez Brel, enfin il me semble.

Jacques Brel
Le tango funèbre
Paroles et Musique: J. Brel/G. Jouannest 1964

Ah je les vois déjà
Me couvrant de baisers
Et s'arrachant mes mains
Et demandant tout bas
Est-ce que la mort s'en vient
Est-ce que la mort s'en va
Est-ce qu'il est encore chaud
Est-ce qu'il est déjà froid
Ils ouvrent mes armoires
Ils tâtent mes faïences
Ils fouillent mes tiroirs
Se régalant d'avance
De mes lettres d'amour
Enrubannées par deux
Qu'ils liront près du feu
En riant aux éclats
Ah Ah Ah Ah Ah Ah

Ah je les vois déjà
Compassés et frileux
Suivant comme des artistes
Mon costume de bois
Ils se poussent du cœur
Pour être le plus triste
Ils se poussent du bras
Pour être le premier
Z'ont amené des vieilles
Qui ne me connaissaient plus
Z'ont amené des enfants
Qui ne me connaissaient pas
Pensent aux prix des fleurs
Et trouvent indécent
De ne pas mourir au printemps
Quand on aime le lilas
Ah Ah Ah Ah Ah Ah

Ah je les vois déjà
Tous mes chers faux amis
Souriant sous le poids
Du devoir accompli
Ah je te vois déjà
Trop triste trop à l'aise
Protégeant sous le drap
Tes larmes lyonnaises
Tu ne sais même pas
Sortant de mon cimetière
Que tu entres en ton enfer
Quand s'accroche à ton bras
Le bras de ton quelconque
Le bras de ton dernier
Qui te fera pleurer
Bien autrement que moi
Ah Ah Ah Ah Ah Ah

Ah je me vois déjà
M'installant à jamais
Bien triste bien au froid
Dans mon champ d'osselets
Ah je me vois déjà
Je me vois tout au bout
De ce voyage-là
D'où l'on revient de tout
Je vois déjà tout ça
Et on a le brave culot
D'oser me demander
De ne plus boire que de l'eau
De ne plus trousser les filles
De mettre de l'argent de côté
D'aimer le filet de maquereau
Et de crier vive le roi
Ah Ah Ah Ah Ah Ah
Jeremy Issy
 
Messages: 535
Inscription Forum: 25 Avr 2004 6:06
Localisation: Angers
  • offline

Message » 04 Juin 2006 23:31

Je sais pas si ca rentre dans ta catégorie mais "Arthur" de Jonasz est une chanson qui me fait presque pleurer à chaque fois que je l'écoute...
Han Solo
 
Messages: 8036
Inscription Forum: 28 Jan 2002 2:00
Localisation: Belgique
  • offline

Message » 04 Juin 2006 23:59

Jacques BREL: "Le moribond" (1961)

Adieu l'Émile je t'aimais bien
Adieu l'Émile je t'aimais bien tu sais
On a chanté les mêmes vins
On a chanté les mêmes filles
On a chanté les mêmes chagrins
Adieu l'Émile je vais mourir
C'est dur de mourir au printemps tu sais
Mais je pars aux fleurs la paix dans l'âme
Car vu que tu es bon comme du pain blanc
Je sais que tu prendras soin de ma femme
Je veux qu'on rie
Je veux qu'on danse
Je veux qu'on s'amuse comme des fous
Je veux qu'on rie
Je veux qu'on danse
Quand c'est qu'on me mettra dans le trou

Adieu Curé je t'aimais bien
Adieu Curé je t'aimais bien tu sais
On n'était pas du même bord
On n'était pas du même chemin
Mais on cherchait le même port
Adieu Curé je vais mourir
C'est dur de mourir au printemps tu sais
Mais je pars aux fleurs la paix dans l'âme
Car vu que tu étais son confident
Je sais que tu prendras soin de ma femme
Je veux qu'on rie
Je veux qu'on danse
Je veux qu'on s'amuse comme des fous
Je veux qu'on rie
Je veux qu'on danse
Quand c'est qu'on me mettra dans le trou

Adieu l'Antoine je t'aimais pas bien
Adieu l'Antoine je t'aimais pas bien tu sais
J'en crève de crever aujourd'hui
Alors que toi tu es bien vivant
Et même plus solide que l'ennui
Adieu l'Antoine je vais mourir
C'est dur de mourir au printemps tu sais
Mais je pars aux fleurs la paix dans l'âme
Car vu que tu étais son amant
Je sais que tu prendras soin de ma femme
Je veux qu'on rie
Je veux qu'on danse
Je veux qu'on s'amuse comme des fous
Je veux qu'on rie
Je veux qu'on danse
Quand c'est qu'on me mettra dans le trou

Adieu ma femme je t'aimais bien
Adieu ma femme je t'aimais bien tu sais
Mais je prends le train pour le Bon Dieu
Je prends le train qui est avant le tien
Mais on prend tous le train qu'on peut
Adieu ma femme je vais mourir
C'est dur de mourir au printemps tu sais
Mais je pars aux fleurs les yeux fermés ma femme
Car vu que je les ai fermés souvent
Je sais que tu prendras soin de mon âme
Je veux qu'on rie
Je veux qu'on danse
Je veux qu'on s'amuse comme des fous
Je veux qu'on rie
Je veux qu'on danse
Quand c'est qu'on me mettra dans le trou
christelle 31
 
Messages: 7791
Inscription Forum: 09 Juin 2004 18:46
Localisation: Toulouse, Occitanie
  • offline

Message » 05 Juin 2006 0:10

MC Solaar: "Armand est mort"

Fait d'hiver en plein été
De galère en galère Armand c'est retrouvé clochard
Pourtant depuis tant d'années
Son job perdu, il avait recherché
Abandonné de sa femme et son chien Albert
Mort, lors d'une dispute d'un coup de revolver
Et dans le quartier, révolté, rebelle de dernière heure
La quarantaine dépassée, il est seul et il pleure
Il est trop tard pour s'intéresser à son triste sort
Armand est mort

Pourtant dix ans auparavant devant ses enfants
Leur enseignant l'amour et le respect des parents
La haine de l'avarice dans ce monde dément
Armant passait du bon temps
Accident du travail, quelques indemnités
Il retrouve un emploi puis il est licencié
Invité au mariage de sa femme, Armand
Perd au tribunal la garde des enfants
Il est trop tard pour s'intéresser à son triste sort

Armand est mort

Avant sa fin, il habitait une belle propriété
Avec vue sur la mort, un asile de paumés
Avant sa fin, avant sa mort, il en fut délivré
Laminé, décervelé, lobotomisé
Il est trop tard pour s'intéresser à son triste sort

Le pauvre Armand est mort



MC Solaar: "Dieu ait son âme"

Lorsque la vie a quitté ton corps
Tu quittas la Vallée de l'Ombre de la Mort
Des gens cotisent pour ta pierre tombale
Pendant que je secrète des perles lacrymales
La vie est une loterie,
Même si tu gagnes au final tu perds la vie
Un ou une de perdu, dix de retrouvés
Mais quand c'est un être cher, longtemps on peut chercher
On dit que rien ne se perd, tout se récupère
Mais tu es déjà retournée poussière
Des larmes humectent le costume
Que je porte pour toi à titre posthume
Il y a du monde autour de toi,
Des amis, tes amis qui tous prient pour toi
Je me sens seul, tu dois l'être aussi,
Dans cette vie située après la vie
Le 16 mars 92 un homme est mort,
Dieu ait son âme, ces vers sont pour son corps

L'argent n'a pas d'odeur, depuis que je le sais
Il fait marcher le monde et, le monde sent mauvais
En classe de terminale, c'est classé et terminé
L'éducation d'Elise vers la thune est axée,
Elle espère de belles pierres et de belles matières,
Ira chez le notaire avec un milliardaire,
Elle voulait être une star mais ne fut que starlette,
Dramatique était son art, mais elle fit du topless
Son corps est coté, son esprit ôté
Les plombs ont sauté,
Pourtant qu'elle beauté,
Son strip-tease paie le loyer,
Un type tease pour noyer son blues
Il l'attire dans sa tire, la tire puis lui tire dans le dos
Sa pierre tombale est un joyau
Tout comme était son corps et sa chevelure d'or
Dieu ait son âme, ces vers sont pour son corps

Et quand la mort touche une demoiselle
On s'aperçoit qu'au final elle était belle
Sais-tu que ton acte n'était pas du courage,
Hara-kiri au gaz pour un long voyage
Mes nuits sont agitées,
Je n'ai pas senti ton malaise, tes jeux de maux camouflés
Tu valais bien plus que ce tocard,
Ce pseudo Casanova de m.erde, ce célibatard
Tu le quittes mais tu nous quittes aussi,
Dieu ait ton âme. Et le Diable cet abruti
Tu sais je ferais tout pour qu'il soit près de toi,
Certains l'aiment chaud, pour toi il sera froid,
Que les Mages de l'Extrême me condamnent à mort
Qu'ils aient son âme et les vers son corps
Nous irons te revoir tôt ou tard c'est la loi du sort
Dieu ait ton âme, ces vers sont pour ton corps



MC Solaar: "Solaar pleure"

Fuck la terre, si je meurs voici mon testament :
Déposez des cendres dans la bouche de tous nos opposants
Virez à coup d'front kick les faux qui viennent se recueillir
J'veux des fleurs et des gosses, que ma mort serve leur avenir
Peut être comprendront-ils le sens du sacrifice
La différence entre les valeurs et puis l'artifice.
Je sais qui pleurera et pourquoi,
Vous êtes les bienvenus, y aura pas de parvenus
Juste des gens de la rue
La presse people n'aura que des smicards et des sans papiers
Des costumes mal taillés, même si les mecs voulaient bien s'habiller
Ci-gît Claude..., Initiale MC
Un p'tit qui a voulu que la vie d'autrui soit comme une poésie
Et surtout va pas croire qu'y aura dix mille filles
Je dis ça pour ma famille, je n'étais pas parti en vrille.
On me jette de la terre, on dépose quelques fleurs .
Seul sous son saule pleureur : Solaar Pleure.

Solaar il est l'heure, Ecoute Solaar pleure
Solaar il est l'heure, Ecoute Solaar pleure

Mon âme monte, je vous vois en contre plongée
C'est ceux qui sont déjà partis que je m'en vais retrouver
Ne vous inquiétez pas, non, je pars pour le paradis
Pas pour parader, mais professer la 7ième prophétie.
J'ai tenu tête aux maîtres, aux prêtres, aux traîtres,
Aux faux culs sans cortex qui dansent encore le funky jerk.
Si c'est toi, courbe-toi, marche profil bas et tais-toi.
Recherche une aura sinon va, tiens ! gomme toi.
Excusez pour le mal que j'ai pu faire, il est involontaire
J'ai été mercenaire, plutôt que missionnaire
Je regrette et pour être honnête je souhaite que Dieu me fouette
Dieu tu es la Lettre, il faut que l'on te respecte
Archange, comprends-moi au nom du Père
Certains me trouvent exceptionnel mais j'ai pas fait l'élémentaire
Le mike pleure, la feuille pleure, le bic pleure
Et sous le saule pleureur : Solaar pleure.

Solaar il est l'heure, Ecoute Solaar pleure
Solaar il est l'heure, Ecoute Solaar pleure

Je suis au paradis, je sillonne les plaines
A la recherche de resquilleurs dans le jardin d'Eden
J'ai contrôlé les anges, pas de haine mais pas d'ennemis
Sinon j'ai le canif et j'inaugure le meurtre au paradis.
J'ai joué au maigrelet chaque fois que l'on m'a provoqué
Contemplatif et ordonné, j'ai pardonné sans pardonner
Mais je n'étais pas un héros, juste un mec fait d'os et d'eau
Maintenant je suis une âme qui plane perdu sans stylo.
Eden exterminator, ange exterminateur,
Videur matador du divin examinateur
M'assure que c'est par méprise que je trippe avec les anges
Et m'envoie aussitôt vers les flammes et puis la fange.

500 one + 165, 111 x 6, le code barre de l'Antéchrist
Je vois des porcs et des sangliers
Le feu et le sang liés
Je prie car j'ai peur
Satan rit
Solaar pleure, Solaar pleure, Solaar pleure, ...

NON, pourquoi moi ? C'est une erreur
Garde-moi, je suis noble de cœur
Arrêtez la chaleur, je crache sur Belzébuth
Je garderai la foi et puis, j'ai l'uppercut
Pourquoi ce blâme ? Pourquoi ces flammes ?
Pourquoi ce torréfacteur qui nous crame ?
Cet âne de Chétane plane sur nos âmes
Il vit par le feu, périra par le lance-flammes
Du lac Lancelot, double A du graal
Rabbin, prêtre, imam
Priez, aidez OIM, pourquoi moi
Pourquoi ce karma, Zarma
J'ai porté la foi jusqu'à la main de Fatma
Je suis comme un gladiateur desperado
Envoyé en enfer pour une mission commando
Lucifer ne vois-tu pas que Dieu est fort
Si nous sommes soudés, nous t'enverrons toucher la mort.
Solaar pleure, ses larmes éteignent les flammes
Libère les âmes, fait renaître Abraham
Le diable est à l'agonie, unissons nos forces
Bouddha grand Architecte, Thérésa bombons le torse
Priez, aidez-moi, il chancelle, il boîte
Il se consume, il fume, il n'a plus qu'une patte
Je vois qu'il souffre, je vois qu'il hurle
Il a créé le mal et c'est le mal qui le brûle
Le bien pénètre chez la bête de l'apocalypse
Comme poussé par une hélice pour que son aura s'éclipse
Raël, Ezéchiel, avec la lumière combattre le mal suprême
Le mal hurle, je l'entend hurler
Des fleurs poussent, el diablo est carbonisé
Il implose, il explose,
Et de l'antimatière jaillissent des échymoses
Satan est mort, le bien reprend vie
A quand la terre comme nouveau paradis
On ne sait plus que faire,
On ne sait plus quoi faire
L'enfer est sur Terre et qui la gère ?
christelle 31
 
Messages: 7791
Inscription Forum: 09 Juin 2004 18:46
Localisation: Toulouse, Occitanie
  • offline

Message » 05 Juin 2006 0:56

Le chant des partisans, ca pue la mort et en meme temps c'est un chant d'espoir!!


Ami entends-tu
Le vol noir des corbeaux
Sur nos plaines.
Ami entends-tu
Les cris sourds du pays
Qu'on enchaîne,
Ohé partisans
Ouvriers et paysans
C'est l'alarme!
Ce soir l'ennemi
Connaîtra le prix du sang
Et des larmes…

Montez de la mine,
Descendez des collines,
Camarades.
Sortez de la paille
Les fusils, la mitraille,
Les grenades.
Ohé! les tueurs
A la balle et au couteau
Tuez vite!
Ohé! saboteurs
Attention à ton fardeau…
Dynamite…

C'est nous qui brisons
Les barreaux des prisons
Pour nos frères.
La haine à nos trousses
Et la faim qui nous pousse,
La misère.
Il y a des pays
Où les gens au creux des lits
Font des rêves.
Ici, nous vois-tu
Nous on marche et nous on tue
Nous on crève…

Ici, chacun sait
Ce qu'il veut, ce qu'il fait
Quand il passe
Ami, si tu tombes,
Un ami sort de l'ombre
A ta place.

Demain du sang noir
Séchera au grand soleil
Sur les routes.
Chantez compagnons,
Dans la nuit, la liberté
Nous écoute…

Ami, entends-tu
Les cris sourds du pays qu'on
Enchaîne!…
Ami, entends-tu
Le vol noir des corbeaux sur nos Plaines !…
renan
Membre HCFR
Membre HCFR
 
Messages: 1037
Inscription Forum: 27 Fév 2004 12:51
Localisation: Mars
  • offline

Message » 05 Juin 2006 1:00

Dans la même veine, il y a la Chanson de Craonne (1917):

Quand au bout d'huit jours, le r'pos terminé,
On va r'prendre les tranchées,
Notre place est si utile
Que sans nous on prend la pile.
Mais c'est bien fini, on en a assez,
Personn' ne veut plus marcher,
Et le coeur bien gros, comm' dans un sanglot
On dit adieu aux civ'lots.
Même sans tambour, même sans trompette,
On s'en va là haut en baissant la tête.

{Refrain:}
Adieu la vie, adieu l'amour,
Adieu toutes les femmes.
C'est bien fini, c'est pour toujours,
De cette guerre infâme.
C'est à Craonne, sur le plateau,
Qu'on doit laisser sa peau
Car nous sommes tous condamnés
C'est nous les sacrifiés !

Huit jours de tranchées, huit jours de souffrance,
Pourtant on a l'espérance
Que ce soir viendra la r'lève
Que nous attendons sans trêve.
Soudain, dans la nuit et dans le silence,
On voit quelqu'un qui s'avance,
C'est un officier de chasseurs à pied,
Qui vient pour nous remplacer.
Doucement dans l'ombre, sous la pluie qui tombe
Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes.

{au Refrain}

C'est malheureux d'voir sur les grands boul'vards
Tous ces gros qui font leur foire ;
Si pour eux la vie est rose,
Pour nous c'est pas la mêm' chose.
Au lieu de s'cacher, tous ces embusqués,
F'raient mieux d'monter aux tranchées
Pour défendr' leurs biens, car nous n'avons rien,
Nous autr's, les pauvr's purotins.
Tous les camarades sont enterrés là,
Pour défendr' les biens de ces messieurs-là.

{au Refrain}

Ceux qu'ont l'pognon, ceux-là r'viendront,
Car c'est pour eux qu'on crève.
Mais c'est fini, car les trouffions
Vont tous se mettre en grève.
Ce s'ra votre tour, messieurs les gros,
De monter sur l'plateau,
Car si vous voulez la guerre,
Payez-la de votre peau !
christelle 31
 
Messages: 7791
Inscription Forum: 09 Juin 2004 18:46
Localisation: Toulouse, Occitanie
  • offline

Message » 05 Juin 2006 1:09

Charles trenet: je chante (1937)



Je chante !
Je chante soir et matin,
Je chante sur mon chemin
Je chante, je vais de ferme en château
Je chante pour du pain je chante pour de l'eau
Je couche
Sur l'herbe tendre des bois
Les mouches
Ne me piquent pas
Je suis heureux, j'ai tout et j'ai rien
Je chante sur mon chemin
Je suis heureux et libre enfin.

Les nymphes
Divinités de la nuit,
Les nymphes
Couchent dans mon lit.
La lune se faufile à pas de loup
Dans le bois, pour danser, pour danser avec nous.
Je sonne
Chez la comtesse à midi :
Personne,
Elle est partie,
Elle n'a laissé qu'un peu d'riz pour moi
Me dit un laquais chinois

Je chante
Mais la faim qui m'affaiblit
Tourmente
Mon appétit.
Je tombe soudain au creux d'un sentier,
Je défaille en chantant et je meurs à moitié
"Gendarmes,
Qui passez sur le chemin
Gendarmes,
Je tends la main.
Pitié, j'ai faim, je voudrais manger,
Je suis léger... léger..."

Au poste,
D'autres moustaches m'ont dit,
Au poste,
"Ah ! mon ami,
C'est vous le chanteur vagabond ?
On va vous enfermer... oui, votre compte est bon."
Ficelle,
Tu m'as sauvé de la vie,
Ficelle,
Sois donc bénie
Car, grâce à toi j'ai rendu l'esprit,
Je me suis pendu cette nuit... et depuis...

Je chante !
Je chante soir et matin,
Je chante
Sur les chemins,
Je hante les fermes et les châteaux,
Un fantôme qui chante, on trouve ça rigolo
Je couche,
Parmi les fleurs des talus,
Les mouches
Ne me piquent plus
Je suis heureux, ça va, j'ai plus faim,
Heureux, et libre enfin !
renan
Membre HCFR
Membre HCFR
 
Messages: 1037
Inscription Forum: 27 Fév 2004 12:51
Localisation: Mars
  • offline

Message » 05 Juin 2006 1:22

Une chanson que j'avais apprise en colonie étant petite: (les paroles sont de mémoire, possible que je me trompe un peu :oops: )

L'enfant n'a pas six ans
Mais jamais un sourire
N'adoucit en passant
Son visage de cire.
Ses yeux profonds et bleus
N'ont pas l'air de comprendre
Qu'on soit si malheureux
A un âge aussi tendre

C'est l'enfant de la misère
Qui est passée près de vous
Et qui n'reçoit de sa mère
Que des injures et des coups
On la prend, on la console
On la met dans un lit blanc
Mais pour elle la vie s'envole
Oh la pauvre petite enfant

Un beau soir de printemps
Sa mère un peu plus ivre
La prend brutalement
L'attache au lit de cuivre
Et se met frapper
A larges coups sonores
Sur le corps décharné
De l'enfant qui l'implore

C'est l'enfant de la misère
Que l'on vient de ramasser
Dans le sang et la poussière
Comme un pauvre oiseau blessé
On la prend, on la console
On la met dans un lit blanc
Mais déjà sa vie s'envole
De son petit corps tremblant

(Parlé)C'est alors qu'un homme se penche
Et vient lui demander tout bas
Avec l'espoir d'une revanche:
"C'est ta maman qui t'a fait ça ?"

Mais l'enfant de la misère
Lui répond tout doucement
Avant de quitter sa mère:
"Non, ce n'est pas ma Maman"
Et l'enfant de la misère
Lui répond tout doucement
Avant de quitter la terre:
"Non, ce n'est pas ma Maman."
christelle 31
 
Messages: 7791
Inscription Forum: 09 Juin 2004 18:46
Localisation: Toulouse, Occitanie
  • offline

Message » 05 Juin 2006 1:28

je ne prefere meme pas te demander dans quel type de colonie tu as pu apprendre ca!!! :o
renan
Membre HCFR
Membre HCFR
 
Messages: 1037
Inscription Forum: 27 Fév 2004 12:51
Localisation: Mars
  • offline


Retourner vers Musique enregistrée : BD, CD & DVD

 
  • Articles en relation
    Dernier message