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Musique enregistrée : BLURAY, CD & DVD musicaux, interprètes...

Elisabeth Schwarzkopf etait si fatiguée d'avoir tant voyagé

Message » 04 Aoû 2006 23:42

Une grande dame, la tres grande classe, l'exigence absolue...en plus elle était belle.

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Mais on peut se consoler ca il nous reste ceci,

http://www.hbdirect.com/album_detail.php?pid=297495

1 heure de bonheur absolu...les mots sont de trop, "wir sind wandermude..."
ea
 
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Message » 05 Aoû 2006 3:33

Pour un néophyte en musique classique, c'est écoutable et appréciable ou faut il être initié ?
Dernière édition par r4m le 05 Aoû 2006 12:53, édité 1 fois.
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Message » 05 Aoû 2006 9:00

r4m a écrit:Pour un néophyte en musique classique, c'est écoutable et appréciable ou faut il est initié ?


Les Quatre derniers lieders de Richard Strauss sont parmi les plus belles musiques jamais composées, toutes époques confondues. Ebauchés dans l'atmosphère crépusculaire de l'immédiat après guerre (la deuxième), ces lieders sont un peu le chant d'adieu, triste mais serein, d'un compositeur âgé à un monde ancien et romantique, un monde que la folie des hommes vient de balayer. C'est, mis en musique, la "gueule de bois" métaphysique d'une Allemagne qui avait voulu croire qu'Hitler n'était que la continuité politique de Wagner, d'une Allemagne abattue et lasse, d'une Allemagne qui n'aurait alors plus qu'une seule envie: disparaître.

Le dernier des quatre lieders, Im Abendrot (dans le rouge du soleil couchant), est ainsi la plus belle évocation de la mort, paisible et lumineuse comme l'aurore.

L'interprétation de Schwarzkopf avec Szell est sans aucune doute une des plus bouleversantes (à titre personnel, j'aime beaucoup aussi sa première gravure, avec Ackermann: ici).

Donc, pour répondre à ta question, cette musique et ce disque sont indispensables, même au néophyte!
:wink:
adriaticoboy
 
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Message » 05 Aoû 2006 9:40

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Message » 05 Aoû 2006 11:57

adriaticoboy a écrit:
r4m a écrit:Pour un néophyte en musique classique, c'est écoutable et appréciable ou faut il est initié ?


Les Quatre derniers lieders de Richard Strauss sont parmi les plus belles musiques jamais composées, toutes époques confondues. Ebauchés dans l'atmosphère crépusculaire de l'immédiat après guerre (la deuxième), ces lieders sont un peu le chant d'adieu, triste mais serein, d'un compositeur âgé à un monde ancien et romantique, un monde que la folie des hommes vient de balayer. C'est, mis en musique, la "gueule de bois" métaphysique d'une Allemagne qui avait voulu croire qu'Hitler n'était que la continuité politique de Wagner, d'une Allemagne abattue et lasse, d'une Allemagne qui n'aurait alors plus qu'une seule envie: disparaître.

Le dernier des quatre lieders, Im Abendrot (dans le rouge du soleil couchant), est ainsi la plus belle évocation de la mort, paisible et lumineuse comme l'aurore.

L'interprétation de Schwarzkopf avec Szell est sans aucune doute une des plus bouleversantes (à titre personnel, j'aime beaucoup aussi sa première gravure, avec Ackermann: ici).

Donc, pour répondre à ta question, cette musique et ce disque sont indispensables, même au néophyte!
:wink:



+ 1

Sauf pour l'aspect historique. Il faut tout de même noter que Hermann Hesse était dans le même Montreux Palace que Richard Strauss quand il composait les 4 dernier Lieder, qu'il mangeait dans la même salle de restaurant mais que le poète mis en musique par Strauss refusait de saluer Strauss.

Plutôt que chercher des explications historiques émouvantes pour expliquer l'esthétique de ce chef d'oeuvre, contentons nous de l'écouter sublimement chanté par une immense artiste, malheureusement doublée d'une personne dont l'engagement nazi a été contesté dès lors qu'il faut connu grâce à la biographie que lui a consacré Alan Jefferson chez Gollancz. Et dont de nombreuses déclarations sur le tard sont à vomir sur "les homosexuels qui ont détruit l'opéra" sur Thomas Quaschoff, fantastique baryton dont elle estime qu'il ne devrait pas monter sur une scène, vu son infirmité.

petite dame, mais sublime chanteuse


Alain :wink:
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Message » 05 Aoû 2006 12:30

haskil a écrit:
adriaticoboy a écrit:
r4m a écrit:Pour un néophyte en musique classique, c'est écoutable et appréciable ou faut il est initié ?


Les Quatre derniers lieders de Richard Strauss sont parmi les plus belles musiques jamais composées, toutes époques confondues. Ebauchés dans l'atmosphère crépusculaire de l'immédiat après guerre (la deuxième), ces lieders sont un peu le chant d'adieu, triste mais serein, d'un compositeur âgé à un monde ancien et romantique, un monde que la folie des hommes vient de balayer. C'est, mis en musique, la "gueule de bois" métaphysique d'une Allemagne qui avait voulu croire qu'Hitler n'était que la continuité politique de Wagner, d'une Allemagne abattue et lasse, d'une Allemagne qui n'aurait alors plus qu'une seule envie: disparaître.

Le dernier des quatre lieders, Im Abendrot (dans le rouge du soleil couchant), est ainsi la plus belle évocation de la mort, paisible et lumineuse comme l'aurore.

L'interprétation de Schwarzkopf avec Szell est sans aucune doute une des plus bouleversantes (à titre personnel, j'aime beaucoup aussi sa première gravure, avec Ackermann: ici).

Donc, pour répondre à ta question, cette musique et ce disque sont indispensables, même au néophyte!
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Sauf pour l'aspect historique. Il faut tout de même noter que Hermann Hesse était dans le même Montreux Palace que Richard Strauss quand il composait les 4 dernier Lieder, qu'il mangeait dans la même salle de restaurant mais que le poète mis en musique par Strauss refusait de saluer Strauss.


Bien sûr, tu as raison de rappeler que Hesse, comme beaucoup d'autres allemands sans doute, étaient loin de partager le même état d'esprit que Strauss. D'ailleurs, à mon avis, c'est quand même surtout Im Abendrot, le poème d'Eichendorff (qui lui n'est pas un contemporain de Strauss), qui représentent le mieux l'atmosphère particulière qui se dégage de la musique de ces 4 derniers lieders de Strauss.

Cordialement,
Pierre
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Message » 05 Aoû 2006 12:58

Pardonnez mon ignorance mais pouvez vous me montrer concrètement ce que je dois acheter ;)

J'en déduis que les 4 derniers lieders représentent 4 disques...

Néophyte jusqu'au bout
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Message » 05 Aoû 2006 13:20

Non 1 seul CD suffit car les 4 derniers lieder durent à peu pres 20 minutes.... :wink:
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Message » 05 Aoû 2006 13:25

ea a écrit:Non 1 seul CD suffit car les 4 derniers lieder durent à peu pres 20 minutes.... :wink:


Et ce fameux disque c'est le lien que tu as mis dans le premier lien ?
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Message » 05 Aoû 2006 13:57

haskil a écrit:Plutôt que chercher des explications historiques émouvantes pour expliquer l'esthétique de ce chef d'oeuvre, contentons nous de l'écouter sublimement chanté par une immense artiste, malheureusement doublée d'une personne dont l'engagement nazi a été contesté dès lors qu'il faut connu grâce à la biographie que lui a consacré Alan Jefferson chez Gollancz. Et dont de nombreuses déclarations sur le tard sont à vomir sur "les homosexuels qui ont détruit l'opéra" sur Thomas Quaschoff, fantastique baryton dont elle estime qu'il ne devrait pas monter sur une scène, vu son infirmité.

petite dame, mais sublime chanteuse



Bonjour,

Je regrette un peu la confusion entre la biographie (enfin plus exactement ce que le tribunal de l'Histoire veut bien bien en conserver) et l'art de la chanteuse (ou du chef, ou du compositeur). Cette confusion parasite le discours puisqu'in fine vous passez plus de temps dans votre message à délivrer des ragots qu'à parler de musique.

Laissons de tels jugements au vestiaire s'il vous plaît tant ils nous abaissent. Que m'importe que tel chef aime rouler en Porsche, tel autre musicien soit antisémite ou préfère cuisiner tout nu... En quoi la biographie (ou plus exactement ici une réduction de la biographie au détail et au scandale) est-elle pertinente ?

Cette opinion n'engage évidemment que moi et je comprendrais qu'elle ne soit pas partagée, mais enfin quand l'agitation quotidienne se tait, que nos simplifications s'épuisent, il reste la musique qui nous souffle un autre air et suspend pour un temps notre manie de juger à tort et à travers.

Cordialement,
Polonsky
 
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Message » 05 Aoû 2006 16:10

r4m a écrit:Pardonnez mon ignorance mais pouvez vous me montrer concrètement ce que je dois acheter ;)

J'en déduis que les 4 derniers lieders représentent 4 disques...

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Salut r4m,
réédition récente chez EMI Classics, dans la collection Great Recordings of the century : EMI 5 66908 2

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(P.S. trés bien le Bandol :wink: )

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Message » 05 Aoû 2006 21:06

Tant mieux ;)
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Message » 05 Aoû 2006 21:34

Plutôt que chercher des explications historiques émouvantes pour expliquer l'esthétique de ce chef d'oeuvre, contentons nous de l'écouter sublimement chanté par une immense artiste, malheureusement doublée d'une personne dont l'engagement nazi a été contesté dès lors qu'il faut connu grâce à la biographie que lui a consacré Alan Jefferson chez Gollancz. Et dont de nombreuses déclarations sur le tard sont à vomir sur "les homosexuels qui ont détruit l'opéra" sur Thomas Quaschoff, fantastique baryton dont elle estime qu'il ne devrait pas monter sur une scène, vu son infirmité.

petite dame, mais sublime chanteuse


Qu'en savons nous réellement, on peut tous raconter des âneries un jour ou l'autre....et puis il a une longue liste de gens qui sont restés pas tres nette sous le nazisme et non des moindres, hein...

Moi elle me faisait rêver cette dame, alors me casse pas mon rêve :cry: ....Quelqu'un qui chante "im abendrot" comme ca ne peut pas être TOUT A FAIT mauvais....
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Message » 05 Aoû 2006 21:35

Immense artiste - là aucune contestation possible

Personnellement, j'ai eu mon "choc schwarzkopf" avec ce disque (toujours de Strauss, désolé) :

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Message » 05 Aoû 2006 21:40

haskil a écrit:Plutôt que chercher des explications historiques émouvantes pour expliquer l'esthétique de ce chef d'oeuvre, contentons nous de l'écouter sublimement chanté par une immense artiste


+1, sur cette musique, comme sur beaucoup d'autres, les "explications" historiques, philosophiques, poétiques, narratives... sont parfois de trop.
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