Beaucoup de facteurs rentrent en ligne de compte dans l'évolution du marché du CD Classique.
La dématérialisation, lente mais certaine (elle concerne tout le monde d'ailleurs, enfin plus ou moins) des supports.
La probable fin d'une époque "dorée" en termes de superstars....... Passer des générations KARAJAN / MENUHIN / OISTRAIK / ROSTROPOVITCH / PAVAROTTI / DOMINGO / CARRERAS (liste non exhaustive évidemment)..... au nouvelles générations GRIMAUD / VENGEROV / KISSIN.... n'est pas sans effets (et je suis un fervent admirateur des performances de KISSIN) négatifs sur les ventes.
D'ailleurs ce principe de star système, ayant atteint dans bien des cas ses propores limites, le consommateur n'étant pas dupe et refusant de se faire plumer plus longtemps. Je citerai donc un exemple assez représentatif :
J'aime vraiment beaucoup les concerto pour piano de Rachmaninov. Les interprétations sont légions, celles qui frisent le ridicule, et celles qui tutoient les plus haut sommets. Un CD représente bien ce qui me déplait profondemment, celui des concerto 2&4 de Zimmerman/Boston/Ozawa.
Sur le papier c'est énorme : un pianiste exceptionnel (il n'y a qu'a écouter ses interprétations de Lizt, Debussy, Schubert...), un orchestre au passé exceptionnel, et encore probablement dans le top10 mondial, un chef d'orchestre du plus haut niveau sans conteste..... bref les top des ingrédients
à l'arrivée un flop monumental, une interpréation à l'ouest des oeuvres, des interprètes ne montrant absolument rien de leurs immenses talents respectifs, une prise de son absolumment quelconque (pour une major ça fait tache, et malheureusement c'est assez classique chez DG) et tout cela pour un prix qui fait peur.... si encore on en avait pour son argent
La multiplicité des Labels (qui est aussi le fruit indirect du retrait opéré par les grand majors du classique ces dernières années, qui ont considérablement réduit la voilure
), des protagonistes (un nombre incalculables de solistes ou autres orchestres plus ou moins connus, en devenir, ou bien qui ne quittent plus les oubliettes ou ils sont tombés).
La prestation moyenne technique d'un CD classique : les prises de sons médiocre (quelconques pour etre gentil) sont légions, on se demande ou sont passés les grands spécialites de la prise de son "classique" qui firent les beaux jours de DECCA, Philips, RCA LIVING STERO, Mercury.... (Bon je sortirais du paquet, et de fort belle manière les enregistrements d'ALIA VOX qui ont su montrer un exemple bien trop peu suivi.
)
Donc difficile de rester motiver pour trouver les perles de plus en plus rares qui allient les qualités requises pour passer à l'acte d'achat..
"mémoriser quelque chose dont on ne comprend pas le sens", mais pas un air d'opéra en particulier. 