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tom waits : le(s)quel(s) ?

Message » 29 Aoû 2008 13:31

cela plusieurs fois que j'entends du Tom waits
et que je me dit que ce serait bien d'en avoir qq'uns.

alors si vous deviez n'enmenez que ça sur un une ile déserte…
MERCI :wink:
lolo77
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Message » 29 Aoû 2008 13:44

Pas le plus réputé mais personnellement mon préféré :

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et en 2ème position :

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CriNieRe
 
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Message » 29 Aoû 2008 15:05

+1 pour Blue Valentine.

Ecouter aussi, en forme de best of (< 1980) :

Image

8)

La configuration dans mon profil


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filip-63
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Message » 29 Aoû 2008 16:29

les trois que je connais iraient bien sur l'île déserte

Alice - d'une beauté... -, Mule variations et Real Gone.

François :wink:
frgirard
 
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Message » 29 Aoû 2008 16:34

Ne serait-ce que pour "Jockey full of bourbon" : Rain Dogs

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bradest
 
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Message » 29 Aoû 2008 19:24

J'ai vu Tom Waits en concert en juillet à Paris et c'était époustouflant ! Quel performer !

Si tu veux des détails sur la carrière discographie de Tom Waits, Astro avait fait un post qui répondra à toutes tes question. C'est ici
Nick Cave
 
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Message » 29 Aoû 2008 21:34

merci à tous
lolo77
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Message » 03 Sep 2008 11:48

Etant fan de toujours de Tom Waits, j'avais également donné mon avis sur l'artiste, que je copie/colle ici :

Pour résumer, laisse tomber les complils et commence par la triplette "Blue Valentine / Rain Dogs / Swordfishtrombones". Après, tu devrait être contaminer et tu les acheteras tous :mdr:

Voici donc mon petit cr :

Pour ma part, je distingue trois périodes chez Tom Waits :

Les débuts principalement dans les années 70, avec quasi un album par an entre 1973 et 1977 :
« Closing time ”, “The heart of Saturday Night”, « Nighthawks at the diner”, “Small change”, ”Foreign affairs”.

Ensuite, vient la période qui amha constitue le socle de sa légende. Son personnage est construit et son style se libère totalement. L’album charnière est « Blue Valentine » en 1978. Suivront “Heartattack & Vine”, « Swordfishtrombones », « RainDogs » et « Franks Wild Years » en 1987.

Enfin, et période toujours en cours, la maturité, ou Tom Waits va paufiner le développement de son personnage, dans un style toujours plus particulier, plus abouti, moins accessible, parfois expérimental. Celle-ci débute avec « Bone Machine » (92) et les fameuses percussions tribales, « Mule Variations » (99) , « Alice » et « Blood Money » (2002), « Real Gone » (2004) et “Orphans” en 2007

Concernant la première période, Tom Waits est encore classable : le style est un blues Jazzy, avec un piano très présent. La voie de Tom Waits n’est pas encore la fameuse voix de « tubard », mais le sens de la mélodie et l’atmosphère sont déjà présente : la côte est des état-unis, la nuit, tabac, alcool et mélancolie (blues), avec un peu de perdition, de désespoir, et une galerie de personnages plus ou moins looser.

On retiendra :
- A Sight for Sore Eyes*; sur Foreign Affairs
- Tom Traubert's Blues*; sur Small Changes
- Eegs & Sausage ; sur Nighthawks at the Dinner
Mais je vais ré-ecouter “Big Joe & Phantom 309”, que mentionne AstroRock.

(D’ailleurs, je vais remettre un peu ces albums sur ma platine, car j’avoue ne pas les avoir écouté depuis quelques années)

Attaquons la seconde phase : en 1978, sort « Blue Valentine », et a vrai dire, il tourne sur ma platine au moment ou j’écrit ces lignes. Et je dirais, cette fois, on y est. C’est un album magistral, Tom Waits y affirme son style et sa voix rocailleuse, certes dans la continuité de ce qu’il a fait précedemment d’un point de vue de la structure de l’album et des mélodies, mais de façon plus personnel, plus libéré. C’est en quelque sorte une synthèse de ce qu’il a fait avant, qui annonce les 3 albums suivants. Et un plus de la qualité, il y a la quantité : les titres s’enchainent, tous aussi bon les uns que les autres :

- Red Shoes By The Drugstore ;
- Christmas Card From Hooker In Minneapolis*
-Romeo Is Bleeding
- $29.00
- Wrong Side Of The Road ; un des meilleurs titres, un magnifique blues ou Tom joue extraodinairement de sa voix, multiforme, appuyé par un saxo et une guitare électrique.
- Whistlin'past The Graveyard ; un rock, le seul titre vraiment rapide. Sur ce morceaux encore, la voix de Tom Waits fait merveille. C’est peut être un des premiers morceaux ou il commence à la pousser dans des retranchements pas encore connu. La suite montrera que ce n’est qu’un début.
- Kentucky Avenue* ; très lent, piano rappelant ces albums précédent. La voix de Tom s’exprime plus dans les graves.
A Sweet Little Bullet From A Pretty Blue Gun ; Un peu comme Wrong Side Of The Road, avec pour la 1ère fois une percussion légèrement particulière.
Blue Valentines* ; Très lent, accompagné par une magnifique guitare.

En 1980, Heartattack And Vine, dans la lignée de Blue Valentine, mais avec un pas de plus dans l’évolution du personnage. C’est par cet album que j’ai découvert Tom Waits, mon père l’ayant acheté à sa sortie, un peu par hasard, parque qu’il avait reçu le prix Charles Cross me semble-t-il. Magistral, chez d’œuvre, que dire de plus. Tout est bon, magnifiquement composé, arrangé. L’atmosphère reste la même. Deux ou trois titres préfigurent la suite. Downtown, ou ça commence à dejanter un peu, HeartAttack and Wine, avec une guitare électrique très travaillée et des percussions qui s’affirment, et l’instrumental In Shades.
Et puis, il y a Jersey Girl, un des plus beaux titres du répertoire de Tom Waits.

9 titres, 9 perles :
- Heartattack And Vine;
- In Shades ;
- Saving All My Love For You ; Piano et violons pour une magnifique balade
- Downtown ;
- Jersey Girl* ; Composition extraordinaire, interprétation magistrale, Emotion garantie.
- 'Til The Money Runs Out
- On The Nickel*
- Mr. Siegal
- Ruby's Arms*

Et puis vint Swordfishtrombones. Avec Rain Dogs, qui sortira 2 ans plus tard, on entre véritablement dans le mythe Tom Waits. Des le premier titre (Underground), le ton est donné, cette fois plus de concession, Tom Waits fait désormais du Tom Waits. Les rythmes, les instruments, la voix : tout devient particulier et surprenant. Les sonorités de chaque instruments sont adaptés, les percussions tribales si caratéristiques sont maintenant systématiques. On retrouve l’atmosphère « underground cote est » justement, mais l’album fait un tout. Chaque piste est une partie d’un voyage, et tous les albums de Tom Waits seront maintenant fabriqués sur ce modèle.
Le nombre de morceaux est plus important, ils sont aussi plus courts, beaucoup sont assez rapides. Tom Waits exploite maintenant complètement sa voix, rocailleuse ou éraillée à souhait. Ce qui fait de l’album un chef-d’oeuvre, ce sont la qualité des compositions et le talent de mélodiste de Tom Waits. Il se dégage de l’ensemble un très émotionnel mélange de folie et de mélancolie.

Difficile de faire une sélection parmi les 15 plages tant tout est bon. Je me suis arrêté à 11 :
- Underground
- Johnsburg, Illinois
- 16 Shells From A Thirty-Ought-Six : assez rapide, un rythme extra, toujours très bien servi par la voix.
- Town With No Cheer
- In The Neighborhood
- Just Another Sucker On The Vine* : magnifique instrumental, très mélancolique, sonorité très travaillé
- Swordfishtrombone
- Down, Down, Down : Ca degage ! magnifique.
- Soldier's Things* : avec Jersey Girl, une des plus belles chanson de Tom Waits
- Gin Soaked Boy
- Rainbirds* : un instrumental très mélodieux, piano acoustique et (contre) basse

Broken Bicycle*; One From The Heart

Et donc, 2 ans plus tard, « Rain dogs ». Album jumeau de Swordfishtrombone”, on peut imaginer qu’une partie des morceaux de Rain Dogs ait été composé en même temps que l’opus précédent. Tous ce que j’ai écrit pour Swordfishtombone est valable pour Rain Dogs, avec une fois de plus, un cran plus loin. Ce qui est véritablement inimaginable, c’est comment, après avoir accouché de Blue Valentine, Heartattack… et Sword…, Tom Waits ait pu, une fois encore, sortir un tel monument ! Mettez le disque dans la platine, sautez directement à la dernière plage ‘Anywhere I Lay My Head’ : bienvenu dans le bestiaire musical de Tom Waits.

Cette fois le nombre de plage monte à 19. Ma sélection :

- Singapore
- Clap Hands
- Cemetery Polka
- Jockey Full Of Bourbon
-Tango 'Til They're Sore : Bravo !
- Big Black Mariah
- Diamonds & Gold
- Hang Down Your Head
- Rain Dogs
- Gun Street Girl
- Union Square
- Blind Love
- Walking Spanish
- Downtown Train
- Anywhere I Lay My Head

Après le monument bicéphale “Sword…Raindogs”, Tom Waits achève cette seconde partie de carrière avec ‘Franks Wild Years’ en 1987. Tom Waits est maintenant bien installé dans son personnage de poète multiforme, explorant chaque facette de son style, a tel point que sa voix est adapté à chaque plage, comme autant d’instruments différents. On reste dans la même veine que les albums précédents.

Une fois encore, une avalanche de petit morceaux de génie dont :
- Hang On St. Christopher
- Blow Wind Blow
-I'll Be Gone
- Yesterday Is Here
- More Than Rain
- Way Down In The Hole
- Telephone Call From Istanbul : ma préférée sur ce disque. La fin de ce titre est un véritable feu d’artifice.
- Cold Cold Ground
- Train Song

Ouf ! quel palmarès. On sort different de l’écoute de ces albums.

Je ne serais pas aussi bavard sur la suite. En 1992, vient “Bone Machine”. Le style est différent, il ouvre une série d’albums inspirés, que j’oserais qualifier de plus ‘personnel’ si les opus précédents ne l’étaient pas déjà. Disons qu’ils sont plus intimistes, plus intériorisés.

De « Bone Machine », mes préférées :
- Goin' Out West
- Black Wings

De “Mule Variations” :
- Pony
- Take It With Me*
- Hold on*

De « Blood Money »
- All The World Is Green* : Qu’en 2002, Tom Waits ait composé ce titre tient tout simplement du mystique. C’est peut être sa plus belle chanson, après trente ans de carrière. Je me rappelle très bien lorsque j’ai mis le disque pour la 1ère fois, sachant que le vieux maître ne pouvait plus surprendre un vieux fan comme moi. Lorsque le rythme lancinant de la chanson, tel le tic-tac d’une horloge, a commencé à envahir la pièce, j’ai ressenti comme une extraordinaire nostalgie. Toutes les émotions de toutes les musiques du monde en un seul titre.
- The Part You Throw Away*, Magnifique également. Mais cohabiter avec le titre précèdent, c’est dur !

Et de “Real Gone” :
- Green Grass.

Je ne connais pas encore bien le dernier opus, Orphans. Mais je reviendrai…

Moi, j'aime bien Tom Waits
brice1805
 
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Message » 04 Sep 2008 0:52

on voit ça Brice
un grand bravo pour cette exmplication de texte
du tonnerre

j'ai commandé sur amazon blue valentine
mais la suite va suivre
lolo77
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Message » 05 Sep 2008 0:04

Un vrai choc pour moi quand j'ai découvert Tom Waits avec Rain Dogs.
Fut une période ou je n'écoutais quasiment plus que ça. Depuis, je l'ai un peu délaissé (ah, l'inconstance de l'être humain :roll: ) mais ce post m'a donné envie de le ressortir. :P

Excellente bio de ta part brice1805.

Concernant la première période...
On retiendra :
- A Sight for Sore Eyes*; sur Foreign Affairs
- Tom Traubert's Blues*; sur Small Changes
- Eegs & Sausage ; sur Nighthawks at the Dinner

Pour ma part je rajouterais Ol'55 sur Closing Times.

Et puis vint Swordfishtrombones...
Difficile de faire une sélection parmi les 15 plages tant tout est bon.

Tout à fait d'accord, cet album est énorme.

Comme Rain Dog sur lequel je distinguerais 2 morceaux :
- Jockey Full Of Bourbon : cette guitare hors norme de Marc Ribot !!!
- Tango 'Til They're Sore : le piano joué en dissonance, génial et sans équivalent.

J'ai aussi adoré Mule Vibration :
- Big in Japan
- Get behind the Mule
- Cold Water
- Black Market Baby
- Chocolate Jesus

Et une compil quand même : Beautiful Maladies: The Island Years sur laquelle on trouve notamment :
- Strange Weather [live]
- Cold Cold Ground [live]
Ces deux morceaux issus de The Big Time me donnent toujours des frissons. 8)
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Message » 05 Sep 2008 14:07

pour moi son meilleur album de loin c'est « Franks Wild Years »de 1987
HOLLIGER
 
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Message » 15 Oct 2008 23:00

Désolé pour le retard mais je n'avais plus d'internet depuis un moment.

Pour ceux qui n'aiment, comme moi, que la première partie de Tom Waits qui s'étale de 1973 à 1980. La compilation, bien nommée, "Used songs 1973-1980" avec seize titres est intéressante pour découvrir cette période. Je n'ai pas regretté cet achat alors que je possédais déjà ses sept premiers albums.

J'ai vu Tom Waits au Palace en 1981, accompagné par Teddy Edwards au saxo. Dérouté par l'album de 1983 "Swordfishtrombones" que je n'ai pas acheté, j'ai abandonné Tom Waits... :oops:

...mais je réécoute toujours avec un grand plaisir ses premiers albums... 8)

A +.
Gérard.
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Message » 09 Sep 2011 12:14

HOLLIGER a écrit:pour moi son meilleur album de loin c'est « Franks Wild Years »de 1987

:ohmg: :ohmg: :ohmg:

brice1805 a écrit:Après le monument bicéphale “Sword…Raindogs”, Tom Waits achève cette seconde partie de carrière avec ‘Franks Wild Years’ en 1987. Tom Waits est maintenant bien installé dans son personnage de poète multiforme, explorant chaque facette de son style, a tel point que sa voix est adapté à chaque plage, comme autant d’instruments différents.On reste dans la même veine que les albums précédents.

Une fois encore, une avalanche de petit morceaux de génie dont :
- Hang On St. Christopher
- Blow Wind Blow
-I'll Be Gone
- Yesterday Is Here
- More Than Rain
- Way Down In The Hole
- Telephone Call From Istanbul : ma préférée sur ce disque. La fin de ce titre est un véritable feu d’artifice.
- Cold Cold Ground
- Train Song


Ne pas oublier :lol: , Innocent when you dream et Temptation, deux de ses titres les plus repris par ses admirateurs. Dans cet album tout est bon :love:
Il faut associer à Tom Waits, le guitariste Marc Ribot, sans lui l'album ne serait pas le même :P

Attention :
Retour de Tom avec une galette prévue pour Octobre "bad as me", sept ans déjà depuis "Real Gone" son dernier album. Déjà un extrait plus que prometteur, Marc Ribot est de la partie.

A écouter là : http://soundcloud.com/antirecords/tom-waits-bad-as-me

Image

la tracklist de l’album Bad as me :
01. Chicago
02. Raised Right Men
03. Talking At The Same Time
04. Get Lost
05. Face to The Highway
06. Pay Me
07. Back In The Crowd
08. Bad As Me
09. Kiss Me
10. Satisfied
11. Last Leaf
12. Hell Broke Luce
13. New Year’s Eve
14. She Stole The Blush (Bonus)
15. Tell Me (Bonus)
16. After You Die (Bonus)
Kishizo
 
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Message » 14 Oct 2011 17:49

t'oublierais pas "Orphans : Brawlers, Bawlers And Bastards" sortis en 2006.

real gone c'est 2004.

faut tout ecouter de toute maniere.
astrorock
 
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Message » 14 Oct 2011 17:51

En fait le cheminement de cet artiste est tres interessant.

Je te passe le 1er disque, guere passionant.

En 74 sort "The heart of saturday night". Un blues urbain, bien collant, emaille de ballades superbes qui vont devenir sa marque de fabrique. La chanson titre est l'exemple meme de ce qu'il pouvais produire a l'epoque.

En 1975 "Nightyhawks at the diner" est un double live ou il enchaine les chanson entrecoupees de longues digressions, desquelles emerge le somptueux "big joe and phantom 309".

1976 vois la sortie de "small change" dans la veine de the heart ". "Invitation to the blues" en est le sommet, longue ballade de plus de 5mn.

1977. "Foreign affairs" continue dans la meme veine mais je le trouve inferieur aux precedents opus.

1978 et "blue valentine" le replace au sommet du genre. Tout le disque est absolument magique dont la sublime chanson titre. Quelques morceaux biens dejantes marquent une evolution.

Cette premiere partie de carriere s'acheve en 1980 avec "heatattack and wine" synthese de ce qu'il produisait de meilleur. Tout y est excellent, mais une fois de plus une ballade magique force l'admiration, "on the nickel".

En 1982, il commet la BOF du magique "coup de coeur" de copolla. Il y chante en duo avec la chanteuse de country crystall gayle. Un dique a ecouter en degustant du homard devant le feu de cheminee avec la femme de sa vie.

Puis c'est la bombe de 1983 "Swordfishtrombones". On ne reconnais plus rien, la remise en question est gigantesque, la voie cassee, desincarnee, la structure traditionelle de la chanson bouleversée, l'intrumentarium novateur, bref c'est la revolution. Il utilise encore des musiciens 'd'avant', d'excellents requins de studios de L.A. comme Victor Feldman, Larry Taylor, Fred Tackett ou Greg Cohen, mais abandonne son image et son style de 'poète beat jazzy accompagné de son piano et de cordes' (que l'on retrouve néanmoins sur des titres comme "Johnsburg, Illinois"). Et il aborde des expérimentations musicales basées sur les cuivres, les percussions (marimbas) ou le banjo. Cette nouvelle musique, déjà annoncée par Heartattack And Vine en 1980, évoque parfois une fanfare au ralenti (comme sur le très beau "In The Neighborhood"). Un superbe album en équilibre entre passé et futur."

5 ans se passe et le formidable "rain dogs" sort dans la meme veine que le precedent opus mais poussant encore plus loin le concept. cette fois-ci, ça y est, Tom Waits est parti ailleurs, au pays de la musique qui n'existe pas encore. Développant la texture des morceaux les plus avant-gardistes de Swordfishtrombones, il offre ici, sur ce qui est peut-être son meilleur album, dix-neuf titres totalement originaux et décoiffants, basés sur les percussions atypiques de Michael Blair et interprétés par une bande de musiciens intrépides et aventureux au premier rang desquels Marc Ribot se distingue tout particulièrement avec son jeu de guitare anguleux et véritablement non-conventionnel (on retrouve également ici John Lurie, son compère des Lounge Lizards). Au milieu de cette folie maîtrisée, Tom Waits chante, mieux que jamais, de véritables perles, à l'image de "Downtown Train".

En 1987, sort "Franks wild years", un opera romantique d'apres waits, qui part d'une chanson de son precedent disque pour developper le personnage de franck, qui mit le feu a sa maison avec sa femme et ses gosses dedans un soir de cuite. Les ballades sont etheree et magiques, il s'aventure meme sur le chemin d'une country music totalement allumée mais d'une indicible purete, touchant a l'ame de cette musique, a l'egal de johnny cash.

1988, "big time" un live reprenant quelques anciennes chanson de sa 1ere epoque et ses dernieres creations.

Il faut attendre 4 ans pour saluer "bone machine", waits evolue encore a partir des acquis des 3 precedents diques. C'est encore plus etrange, jamais entendu.

En 1993 il sort "the black rider" en collaboration avec william burough et kathleen brenan qui ne le quittera plus. Un opera. "russian dance" est un exemple de ce qu'il est capable de produire.

6 ans de silence et " Mule variations" vois le jour. Il a definitivement quite tout genre indentifiable pour creer son propre style musical. Enfin, il est satisfait de sa voie, fruit d'un long travail et non consequence d'exces de toutes sorte, comme certains le laissent entendre.

2002, il sort deux disques: "alice". Habillage musical d'une pièce de Bob Wilson, la partition d' "Alice" remonterait à 1992. Durant dix ans, donc, cette oeuvre est restée dans les tiroirs avant d'être remodelée et mise en boîte récemment. "Alice" le voit abandonner son habituel rôle de clown dément et ses percussions tribales récurrentes, pour faire ce qu'il n'avait pas fait depuis bien longtemps : de très belles ballades aux arrangements jazz, dignes des plus belles choses de "Rain Dogs". Même si la folie ordinaire de cet illuminé pointe heureusement encore son nez ici et là, "Alice" est sans doute ce qu'il a fait de plus beau depuis ses grandes années ("Swordfishtrombones", "Frank's Wild Years"…).

Et "blood money". Il renoue avec ses vieilles obsessions : entre Captain Beefheart et Nino Rota, entre Kurt Weil et Robert Johnson, Tom Waits hurle de sa voix d'Auguste alcoolique et tubard (qu'il n'est pas), tandis que ses instruments favoris, percussions, marimbas et guitares rouillées mènent le bal.

Enfin en 2004, "real gone" que tu connais.
astrorock
 
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