jbpfrance a écrit:Beethoven
Concerto pour violon - Sonate A Kreutzer
Isabelle Faust, Alexander Melnikov
Déjà dans la liste, proposé par un Inconnu, je le reprends à mon compte.
Diapason d'Or comme à regret, la note technique chez eux est de 6,5 à 7,5.
Suivant mes tests, il ne mérite pas non plus la note suprême, mais je lui attribue un 4,4 / 5 ce qui, chez moi, est quand même synonyme d'excellent (seule petite réserve à mon avis, un orchestre un peu "étroit", rien de réellement dommageable pour la sonorité).
(A l'avenir, je ne proposerai que des CD avec la note de 4,5 mini).
Mais ici je fais une EXCEPTION ! Car, il y a le coeur... tellement large ici. Comme dit Diapason, cette interprétation, c'est "CHAPEAU BAS"... et j'applaudis également.
Le son du Stradivarius 1704 (resté dans une armoire pendant 150 ans... ! et ayant encore son manche d'origine) d'Isabelle Faust est un MUST. Rien que pour cela... En plus, comme elle en joue à merveille.
Et le pianiste n'est pas en reste. Il est largement au dessus de la mêlée également... un duo de choc.
Lisez plutôt ce qu'en disent deux membres d'Amazon, et vous aurez compris:
1er commentaire:
La violoniste allemande et le pianiste russe nous offrent une sonate « A Kreutzer » tout à fait éblouissante.
Tout ici respire le naturel, la simplicité et l'humilité devant l'œuvre de Beethoven.
La maîtrise des instruments est totale, et à l'écoute, cela parait facile.
Même chose dans l'opus 61, ce vieux concerto retrouve ici une deuxième jeunesse.
Les attaques sont vives et les tempos alertes.
Nous avons ici, un duo parfait, je vous recommande ce CD, car cet enregistement est un pur bonheur.
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2nd commentaire:
Bénie soit Isabelle Faust et son stradivarius! imaginez un concerto pour violon où l'auditeur ne s'ennuie pas une seule seconde. où son bonheur croît à chaque nouvelle audition. si j'étais Beethoven, j'enverrais des fleurs célestes à Mlle Faust pour ce qu'elle apporte à ma musique, et danserais de joie sur le troisième mouvement. Foin du pompeux, adieu le tragique! l'émotion nait de la beauté épurée. Et si un jour Mlle Faust enregistrait celui de Brahms? je frémis; bravo et merci pour ceux qui auront la chance de choisir cette interprétation unique.
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Je résume:
Même si vous n'aimez pas trop Beethoven, vous craquez ! A bon entendeur... il y a des CD disponibles à moins de 10 euros en plus...
Ah, je vais encore plus loin que toi, tout en faisant une très nette différence entre le concerto et la sonate.
La sonate, je ne la note pas : au niveau de la prise de son elle est nettement en dessous du concerto.
Mais le concerto. Ce concerto !!
Alors c'est simple : il y a deux concertos que j'écoute en boucle depuis un mois, c'est ce concerto pour violon et piano op. 61 de Beethoven et les concertos pour piano et orchestre n°20 & 19 de Mozart par
Martha Argerich et Rabinovitch chez Teldec.
Bon, et bien
pour le concerto de Beethoven je mets 5 (si, si) et
pour les concertos de Mozart je mets 4.9JBP a déjà tout dit musicalement pour le concerto de Beethoven. Mais le son, ce son : la dynamique de l'orchestre est parfaite. L'orchestre est-il étroit ? Ca dépend beaucoup de son installation. Il est un peu étroit chez moi aussi. Mais il est tellement réel, tellement présent. Et le violon d'Isabelle Faust n'est pas en reste, bien au contraire. Un très bel équilibre. Un pur plaisir. Le top.
(sur le même CD le son de la sonate est beaucoup plus flou, moins dynamique, plus ordinaire - les deux n'ont pas été enregistré en même temps ni au même endroit). Donc pour le concerto, c'est la perfection : 5/5. (39 minutes de musique quand même, ça vaut le coup d'acheter le disque - Et en plus vous avez une sonate Kreutzer qui même si elle vaut 3.9/5 pour le son, est superbe pour l'interprétation).
L'histogramme est
ici : très beau, ample : on comprend pourquoi la dynamique est si belle.
Pour Mozart c'est la même histoire : seuls les deux premiers concertos sont excellents (enregistrés en 1998), le troisième (enregistré en 1995) est nettement un cran en dessous. Alors certes quand on passe du Beethoven au Mozart, le son est un chouia moins transparent. Mais l'ampleur ! Et le piano est superbissime (même si encore en début d'écoute on note un très très léger manque de transparence - mais en même temps on ressent le toucher de la pianiste grâce à la dynamique, donc... c'est superbe). L'équilibre entre le piano et l'orchestre est parfait : on se demande lequel est le plus dynamique.
Et la musique vous emporte, un plaisir.
Pour les deux premiers concertos le recording engineer est Eberhard Sengpiel en 1998 (plages 1 - 6), et pour le troisième concerto (pour deux pianos) le recording engineer est Ulrich Ruscher en 1995 (7 - 9). Dans les deux cas le recording producer est Friedemann Engelbrecht. L'histogramme pour le concerto n°20 est
ici : un peu moins large que le Beethoven, mais très beau quand même.
Le Mozart je l'ai trouvé en cherchant tous les enregistrements Argerich chez Teldec suite
au post de Haskil et à l'écoute chez Syber. J'ai trouvé plusieurs albums à deux pianos entre 1992 et 1995, plus les deux concertos enregistrés en 1998. Ils sont tous entre très beau et parfait. Dans tous les cas le recording producer est Friedemann Engelbrecht. Ce qui est amusant c'est qu'en 1995 Eberhard Sengpiel est assistant de Ulrich Ruscher, et qu'en 1998 c'est lui qui prend les manettes. Je ne sais pas si c'est l'élève qui a dépassé le maître ou si c'est la technique qui a évoluée, mais la comparaison entre les concertos enregistrés en 1998 et celui enregistré en 1995 est sans appel.
Parmis les disques pour deux pianos (
sonates de Mozart,
transcriptions d'oeuvre de Dukas et Ravel), ce sont
les suites de Rachmaninov de 1992 qui sont les mieux enregistrées. Mais Dukas et Ravel sont très très bons également. Les sonates de Mozart sont un petit cran en dessous.
Je n'avais pas donné de note pour les suites de Rachmaninov,
je mets 4.8 (dans l'idéal les pianos pourraient avoir un petit peu plus d'assise dans le grave - ou alors ce sont les aigus qui sont un tout petit peu trop percussifs. Ca peut aussi venir de la chaîne. Mais bon, 4.8 c'est déjà très très bien.)
Mais mon coup de coeur ce sont ces concertos de Beethoven et Mozart : ils sont parfaits, chacun dans un style de prise de son légèrement différent, c'est très intéressant. Le Beethoven un tout petit peu plus âpre et défini dans son réalisme, le Mozart un tout petit peu plus suave et emballant. Ce sont des friandises de perfection.
Il y a un autre enregistrement qui m'a fait un tel effet, c'est le "Live in Germany" de Petrucciani. Je l'ai mis il y a quelque jour à volume de concert ("caravan"). Ouch... Ce piano, ce swing !
Je confirme ma note de 4.9 (et pas 4.5 comme dans le fichier). Et je ne pense pas que Syber lui mette 4 (comme dans le fichier) mais au moins 4.5 voire 5.