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Musique enregistrée : BLURAY, CD & DVD musicaux, interprètes...

"Dématérialisation" et risque juridique

Message » 01 Avr 2009 22:19

Corsario écrit : le réalisateur c'est le "Réalisateur d'album" donc ça existe, même pour un CD


Jamais rencontré un seul réalisateur d'album discographique en france :o Même le directeur artistique n'a pas droit à ce titre là. Le drame du disque, justement, est de n'avoir pas été reconnu comme étant une oeuvre collective... il y a trois ans encore ce statut n'existait pas : j'ai enquêté à ce sujet au près du SNEP, des services juridiques des grandes maisons de disques et interrogé l'un des grands avocats parisiens spécialistes du droit d'auteur : Maitre Pierrard. Et j'ai réalisé justement un certain nombre de disques comme directeur artistique voici une vingtaine d'années... Ont-ils réussis, depuis, à faire passer ça en France ? Ce serait étonnant et fichtrement important. Car ils ne sont pas reconnus encore chez nous comme artiste-interprète.

Tous les contrats (d'artistes, de groupes, de réalisateurs d'album etc...) signés jusqu'ici ne prenaient en compte que la vente de supports physiques (CD, K7, Vinyls, DVD...) mais pas la vente par téléchargement des titres dématérialisés !


Là, c'est ambigu... car ils mélangent audio et vidéo dans une liste...

"La société (XXX) accepte de verser au réalisateur, sur 100% des ventes nettes de retours des supports phonographiques (supports physiques) commercialisés par la société, reproduisant les enregistrements (et ce dans l'hypothèse d'une exploitation commerciale desdits enregistrements), une rémunération proportionnelle dont le taux et les modes de calcul seront définis comme suit..."


Exploitation d'une bande son d'un DVD sans les images ? Peut-être en ce cas. Mais alors il est rarissime et ne peut pas être intégré dans une liste standard des coûts d'une production discographique.

je vas me renseigner de nouveau, car outre le fait que je baigne la dedans depuis des lustres maintenant, jamais entendu parler de ça. S'il y avait un réalisateur de disque : il serait détenteur des droits moraux, le disque serait une oeuvre collective et le disque ne tomberait dans le domaine public que 70 ans après la mort du dit... réalisateur... or, justement, le directeur artistique d'un disque n'a aucun droit moral ni au titre des royalties... sur le disque dont il assume pourtant la réalisation.


Donc vraiment, je me gratte la tête. Car il y a une grande confusion entre : producteur/directeur artistique/réalisateur... Particulièrement en France.

http://saceml.deepsound.net/droits_voisins.html#4
haskil
 
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Message » 01 Avr 2009 22:40

corsario a écrit:
syber a écrit:Effectivement ! T'as bien détendu l'atmosphère là, Corsario ! :mdr: :mdr: :mdr:


En même temps : laisser entendre à un vigneron qui vend son vin 12 € la bouteille qu'il pourrait en vendre beaucoup plus si il le vendait à 1 € sans que cela pose de problème de conflit de canaux de distribution et sans que cela affecte sa marge ... fallait oser ! :roll: :lol: :mdr: :mdr:



Beau poisson d'Avril ! Félicitations ! :wink: :mdr: :mdr: :mdr:


mais nan mais vous faites tous exprès de ne pas comprendre... :roll: :mdr: :mdr:

1) D'abord s'il s'agit de vendre un enregistrement on est dans le téléchargement à l'acte. Et là j'ai proposé 7 € (en imaginant une TVA à 5.5%). Je rappelle que l'on est actuellement à 10 € pour le téléchargement à l'acte. Ce n'est pas moi qui l'ai inventé ce prix quand même. Et sur cette base ce n'est pas scandaleux de passer à 7 €. Ca laisse une marge confortable au producteur, le calcul est au-dessus.

Entre 7€ et 1€, il y a 6€ qui se baladent. Qui en profite puisque l'artiste et la production n'ont que le petit euro à se partager?

Philippe Muller a écrit:De toutes les façons, ce sera NON! Je ne vendrai jamais un enregistrement 1€ et je ne tolérerai jamais un différentiel de plus de quelques Euros entre le prix du fichier et le prix du disque expédié.


Et la redevance artiste à 0,96 € sur 15 € personne ne trouve ça odieux apparemment ? Tout le monde le tolère ?
Ah non, pas les artistes-interprête. C'est marrant hein ?

Vous dépassez les limites. Vous ne connaissez pas mes contrats. C'est de la diffamation car vous laissez supposer que nous sommes des exploiteurs. Si c'était le cas, personne ne viendrait chez nous. C'est qu'ils doivent s'y sentir bien Fabrice Eulry et les autres. Mes artistes touchent plus que 0,96€. Tout dépend du type de contrat. En cas de coproduction, les bénéfices sont partagés à hauteur de la participation de chacun avec un minimum garanti quand l'artiste n'a rien avancé. Vos sources sont partielles. Peut-être ont-elles cours dans les milieu de la variété mais il faut voir ce que ça cache. Quand les commissions sont faibles c'est qu'il doit y avoir un sérieux engagement de publicité de la part du producteur. En variété, 200 000€ est une somme assez couramment dépensée pour communiquer sur un artiste connu mais sans plus. Quand une maison de disque investit 20 000€ en pub sans espoir de retrour, elle est en droit d'attendre une compensation. Finalement, vous vous êtes très mal documenté mais j'aurais du m'en douter vu que vous ne fonctionnez qu'avec des supposons et imaginons. Vous n'êtes pas très sérieux et vous portez préjudice par des affirmations (ce ne sont pas des suppositions) mensongères car vous laissez supposer que tout le monde pratique de la sorte et vous ne prenez qu'un bout de l'étude en oubliant soigneusement de signaler les contreparties. C'est écoeurant! .

Un artiste touche un pourcentage sur le prix de cession. Ce qu'il touche varie en fonction du client: export, distributeur, vente directe. J'ai observé certains contrats de vedettes connues qui ne touchent strictement rien sur le téléchargement car ce que laissent les sites de téléchargement est si faible que rien ne peut être redistribué.


Philippe Muller a écrit:J'aime la façon dont on calcule mon prix.


Je n'avais pas calculé ton prix, mais c'est possible si tu veux : 20 € TTC, soit 16.7 € HT

On soustrait :
- Frais de pressage : 1 €
- Droits SACEM/SDRM (9,009%) : 1,5 €
- Frais de distribution : 3 €
- Redevance artiste : 1 €
- Frais généraux : 0,60 €

Il reste donc 9.60 € pour le producteur. Soit deux fois ce que touche une major en moyenne.
Il est bon mon calcul là ?

Et le studio? l'accordeur, l'hôtel, la bouffe, le designer.... mon salaire (énorme!). C'est compris dans les frais généraux ça? 0,6€ x 500 exemplaires (moyenne de vente d'un disque classique = 300€ pour tout ça. L'accordeur à lui seul coûte beaucoup plus cher (8 heures par jour, ça se paie!). Même si nous encaissions près de 10€, ce qui est loin d'être le cas en moyenne, nous récupérerions à peine 5000€ pour tout payer. Ce n'est pas beaucoup de toutes façons pour tout payer et se sortir un salaire. Combien croyez-vous que nous produisons de disques par an? Vous risquez d'être déçu. Les frais de distribution que vous annoncez ne riment à rien car la fnac à elle seul doit prendre davantage et elle n'est pas seule. Malgré tout, il nous reste plus que 1€ et je ça ne me dérange pas, surtout que le musicien lui-même touche davantage chez nous. Les sites seraient donc des négriers.

Pour conclure sur les 1€ il s'agissait de la redistribution d'une taxe liée à un abonnement illimité (type UGC ou téléphonie illimitée - pas des exemples très sexy, je sais), en aucun cas d'une vente.
Chaque CD compté rapporterait 1€ grâce à cette taxe.
Vous pouvez me dire combien chaque CD Passavant vendu rapporte au titre de la copie privée ? Beaaaaucoup moins que 1 € je peux vous le dire d'avance....

Voilà, voilà...

Cela dit vous avez tout à fait le droit de refuser de recevoir le produit d'une taxe supplémentaire. D'autres la percevront pour vous.
Et tous les pirates du monde seront enchanté de votre position : ils n'ont aucune envie de payer une taxe supplémentaire eux.

Sur la posture de labels qui expriment un truc du genre "Je préfère mourir debout que survivre couché", je peux aussi comprendre que l'on voit les choses de cette façon. Mais à mon avis ils se trompent lourdement. Ce n'est pas très grave, à part pour eux-même.


Je préfère me faire voler sans le savoir que de me faire arnaquer consciemment; c'est sûr! Quant à votre conclusion, je ne la partage pas. Pour le moment, votre souhait n'est qu'un souhait. En tant qu'affameur, vous vous posez là. Finalement, vous me proposez de me contenter de toucher un euro avec lequel je vais tout payer, y compris l'artiste que je paie davantage et pour vous, le studio est gratuit. Puisque c'est si facile et si juteux, n'hésitez surtout pas à vous lancer dans l'aventure. Vous trouverez facilement 5000 forumeurs sur HCFR pour vous acheter tous les mois un téléchargement. y'a qu'à. Vous n'avez vraiment pas peur d'être grotesque.
L'avenir que vous nous proposez est impensable. Je n'en serai pas et ce n'est pas l'histoire qui m'y contraindra. Plutôt saborder le navire qu'imaginer une telle infamie.
Philippe Muller
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Message » 01 Avr 2009 23:51

haskil a écrit:
Corsario écrit : le réalisateur c'est le "Réalisateur d'album" donc ça existe, même pour un CD


Jamais rencontré un seul réalisateur d'album discographique en france :o Même le directeur artistique n'a pas droit à ce titre là. Le drame du disque, justement, est de n'avoir pas été reconnu comme étant une oeuvre collective... il y a trois ans encore ce statut n'existait pas : j'ai enquêté à ce sujet au près du SNEP, des services juridiques des grandes maisons de disques et interrogé l'un des grands avocats parisiens spécialistes du droit d'auteur : Maitre Pierrard. Et j'ai réalisé justement un certain nombre de disques comme directeur artistique voici une vingtaine d'années... Ont-ils réussis, depuis, à faire passer ça en France ? Ce serait étonnant et fichtrement important. Car ils ne sont pas reconnus encore chez nous comme artiste-interprète.

(...)

je vas me renseigner de nouveau, car outre le fait que je baigne la dedans depuis des lustres maintenant, jamais entendu parler de ça. S'il y avait un réalisateur de disque : il serait détenteur des droits moraux, le disque serait une oeuvre collective et le disque ne tomberait dans le domaine public que 70 ans après la mort du dit... réalisateur... or, justement, le directeur artistique d'un disque n'a aucun droit moral ni au titre des royalties... sur le disque dont il assume pourtant la réalisation.


Donc vraiment, je me gratte la tête. Car il y a une grande confusion entre : producteur/directeur artistique/réalisateur... Particulièrement en France.

http://saceml.deepsound.net/droits_voisins.html#4


je viens de consulter un de mes livres sur le sujet "Les contrats de la musique" chez IRMA (2004) (livre excellent au demeurant et bourré d'informations pratiques).

Voilà ce que je lis p. 100 :

1.4.3.3 La rémunération du réalisateur artistique

Exemple : "Il pourra être fait appel aux services d'un réalisateur artististique. Le choix du réalisateur artistique sera effectué d'un commun accord entre l'ARTISTE et la SOCIETE.
(...)
La redevance à verser au réalisateur artistique sera prise en charge par la SOCIETE à concurrence de x% et calculée sur les mêmes bases que la redevance versée à l'ARTISTE en exécution du présent contrat."

Généralement la redevance du réalisateur artistique est prise en charge par le producteur à hauteur de 2%. Quand l'interprête assure lui-même la réalisation artistique des enregistrements, le producteur peut lui accorder les points (ou une partie des points) prévus au profit du réalisateur artistique. Notons cependant que ces démarches sont diversement accueillies par les producteurs".


et un peu plus loin (p. 136) :

Par producteur phonographique, la loi entend celui qui prend l'initiative et la responsabilité de la première fixation sonore, c-a-d, plus simplement, celui qui prend en charge le risque financier du coût de l'enregistrement.

Il ne faut donc pas confondre avec le terme francisé de "producer" qui renvoie au producteur artistique ou réalisateur artistique qui ne peut en aucun cas, par cette seule fonction, être investi des droits du producteur phonographique.


Un autre de mes livres, "Je monte mon label", également excellent et toujours chez IRMA (2005), le chapître "Comment travailler avec un réalisateur artistique" (p.68) :

Le choix d'un réalisateur artistique n'est pas innocent, il vaut mieux avoir un bon réalisateur qui va conseiller les artistes lors de l'enregistrement. Le personnage doit avoir la même sensibilité artistique que le groupe et est choisi en général en accord avec la maison de disque.

Il est responsable de l'organisation des séances d'enregistrement, des choix artistiques qui "orientent" le son en fonction de sa vision artistique. Il rend compte au producteur. Il est plus que souhaitable qu'il ait pris connaissance des oeuvres de l'artiste avant l'enregistrement. La pratique fait que le réalisateur artistique peut assister à une ou plusieurs répétition pour donner son avis et préparer la "couleur" de l'enregistrement.

Clarification : le réalisateur artistique est désigné par le terme de producer dans les pays anglophones, ce qui prête constamment à confusion.


Le mieux est que je me replonge dans "Les contrats de la musique" pour voir ce qu'il en est des droits moraux du réalisateur artistique.

EDIT : ben, dans le lien que tu indiquais (http://saceml.deepsound.net/droits_voisins.html#4), tu avais sur le réalisateur artistique déjà toutes les infos que je viens de donner, de manière infiniment plus approfondie et détaillée. En résumé il a une rémunération mais pas de droit moral.
corsario
 
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Message » 02 Avr 2009 1:17

corsario a écrit:Voilà j'ai trouvé :

Voilà quelle est la répartition aujourd'hui (un CD à 14.35 € TTC soit 12 euros hors taxe):

- Frais de pressage (+/- 8%) : 1 euro
- Droits SACEM/SDRM (9,009%) : 1,08 euros
- Frais de distribution (+/- 25%) : 3 euros
- Redevance artiste (+/- 8%) : 0,96 euro
- Redevance réalisateur (+/- 2%) : 0,24 euro
- Frais généraux (+/- 5%) : 0,60 euro
- Marge producteur : 5,12 euros


Si j'ai bien compris, le producteur est celui qui prend le risque financier du pressage en X exemplaires à écouler, on peut donc assimiler ça à la maison de disques ? Et le réalisateur est le producteur artistique tel que mentionné par le nom sur le CD.
Tout cela me semble en effet cohérent, je m'imaginais bien que la maison de disques était celle qui touchait le plus dans la répartition du prix d'un CD.

Au final, on constate quand même que le total artistique (droits sacem, redevance artiste et producteur) représente seulement 2,20 euros et le reste (maison de disque/distribution/frais) représente 12,15 euros.

Même si c'est un exemple et une estimation moyenne c'est édifiant. Il est entendu que pour un Johnny Halliday ou U2 ce doit être surement plus mais pour les artistes peu connus ça doît être beaucoup moins.

Lorsqu'on voit les coûts de fabrication énormes (pressage, distribution et marge), on comprend bien qu'un modèle est à ré-inventer et on comprends aussi pourquoi Universal et Cie défendent bec et ongles cet ancien modèle.

Les maisons de disques doivent comprendre que le téléchargement n'est pas censé remplacer le CD mais qu'il s'agit d'un format parallèle de diffusion d'une oeuvre. Une licence globale ou autre n'est pas là pour tuer le CD ou le vinyl, il s'agit juste de régler le problème du téléchargement illégal sur le P2P.
Sans le P2P, les jeunes se prêteraient les CDs, graveraient les oeuvres sur des CDs vierges au lieu de les télécharger. Ca ne changerait pas grand chose au problème. Les maisons de disques ont introduit la musique jetable avec les tubes éphémères de l'été (style lambada) matraqués à coups de sponsoring publicitaires et passages télés, avec les modes éphémères style Boys Band et un mode de distribution privilégiant l'éphémère avec le privilège accordés aux grandes surfaces où on ne trouve que les "artistes" et les ventes du moment. Du coup, les gens n'ont plus envie de payer pour une musique jetable. C'est un retour de baton.
Pour le CD vierge il y a la redevance donc personne n'est poursuivi s'il copie une oeuvre. Pourtant, perso je trouve aucune différence entre graver un CD et télécharger le même album. On s'approprie une oeuvre sans rémunérer réellement directement l'artiste.
Pour les albums, les gens seront toujours prêts à payer et privilégiront les formats physiques (vinyl, CD, etc.). Ceux qui téléchargent des albums et n'achètent pas le CD ne l'auraient pas acheté de toute façon. Ils font ce qu'ils ont toujours fait : quand on n'a pas les moyens d'acheter ou qu'on ne veut pas acheter parce qu'on considère que ça vaut pas le coup : on copie ! Avant les gens le faisaient sur K7 audio, y'a 10 ans on le faisait sur CD vierge, aujourd'hui c'est à partir de mp3. Faut arrêter de jouer les vierges effarouchées et s'imaginer que c'est une pratique totalement nouvelle et née avec le web. L'illégalité dans l'acquisition d'une oeuvre n'est pas nouvelle.

Il suffit de se rappeler la K7 audio à l'époque. La Cassette audio a été introduite par Philips en 1963 et s'est généralisée dans les années 70.J'étais gamin à l'époque mais lors de l'arrivée du CD vierge y'a une douzaine d'années, j'avais vu à la télé les campagnes publicitaires et les articles de journaux de l'époque de l'arrivée de la K7 Philips et en gros ça disait que c'était la fin du vinyl et que la K7 audio allait tuer la musique. Si on peut enregistrer un morceau de musique à la radio ou copier un vinyl sur K7 pourquoi l'acheterait-on ? C'était ce qui se disait à l'époque et cela ne s'est pas vérifié. Bien au contraire, le vinyl s'est très bien porté. Les maisons de disques qui voyaient de manière hostile la K7, ont finalement ajouté ce format à leur catalogue avec la musicasette. Format révolutionnaire qui a permis à la musique de se déplacer de façon légère (petit format) : en voiture dans les auto-radios et en marchant ou courant avec son baladeur. Ce format a répondu à une attente du consommateur : consommer de la musique de manière nomade (en dehors de son domicile). C'est aussi la première fois que le consommateur est devenu son propre "DJ", la K7 lui permettant de faire ses propres compilations pour lui-même et pour ses amis.

Au final, il n'est pas nouveau de voir les maisons de disques lutter contre un nouveau format un peu à la manière de Don Quichotte avec les moulins à vents.
Nick Cave
 
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Message » 02 Avr 2009 2:07

Nick Cave a écrit:
corsario a écrit:Voilà j'ai trouvé :

Voilà quelle est la répartition aujourd'hui (un CD à 14.35 € TTC soit 12 euros hors taxe):

- Frais de pressage (+/- 8%) : 1 euro
- Droits SACEM/SDRM (9,009%) : 1,08 euros
- Frais de distribution (+/- 25%) : 3 euros
- Redevance artiste (+/- 8%) : 0,96 euro
- Redevance réalisateur (+/- 2%) : 0,24 euro
- Frais généraux (+/- 5%) : 0,60 euro
- Marge producteur : 5,12 euros


Si j'ai bien compris, le producteur est celui qui prend le risque financier du pressage en X exemplaires à écouler, on peut donc assimiler ça à la maison de disques ?

Tout à fait.

Nick Cave a écrit:Et le réalisateur est le producteur artistique tel que mentionné par le nom sur le CD.

Le producteur artistique est assez rarement mentionné sur les CD, mais ça arrive.

Nick Cave a écrit:Tout cela me semble en effet cohérent, je m'imaginais bien que la maison de disques était celle qui touchait le plus dans la répartition du prix d'un CD.

Au final, on constate quand même que le total artistique (droits sacem, redevance artiste et producteur) représente seulement 2,20 euros et le reste (maison de disque/distribution/frais) représente 12,15 euros.

Pas tout à fait : dans les 12.15 € il y a la TVA; mais bon, la TVA c'est un poste que tu peux considérer dans le "reste" parmi les autres.

Nick Cave a écrit:Même si c'est un exemple et une estimation moyenne c'est édifiant. Il est entendu que pour un Johnny Halliday ou U2 ce doit être surement plus mais pour les artistes peu connus ça doît être beaucoup moins.

C'est une estimation moyenne typique. Les pourcentages indiqués s'appliquent sur le prix de gros hors taxe catalogue, c-a-d le prix auquel le disque est vendu aux détaillants*. Typiquement le prix d'un CD album catégorie haute (full price) est autour de 12-13 €. Tout ce qui est au dessus c'est la marge du revendeur (le détaillant) et la TVA.
Donc dans le cas typique on a :

le total artistique : 2.28 €
le total producteur : 5.12 €
(après il faut payer le studio, etc...)
le total frais mécaniques + distribution : 4.60 € (ce poste qui disparaît presque entièrement avec la dématérialisation)
la marge détaillant : 4 € (ce poste diminue de manière très importante pour une vente en ligne)
Total HT : 16 € HT
la TVA : 3.13 €
Total TTC dans le commerce pour un CD nouveauté "full price" : 19 € TTC

Après c'est une moyenne car le pourcentage de redevance pour l'artiste se négocie : pour un premier contrat, entre 7% et 9%, major et indépendants confondus. Après ça peut monter en fonction du nombre de ventes.

A partir du tableau ci-dessus on peut calculer le prix d'un album à télécharger :
(d'abord on s'arrange pour obtenir une baisse de la TVA sinon on n'y arrivera pas : TVA = 5.5%)
- on baisse le total artistique à 2 €
- on baisse le total producteur pour arriver à 4.5 € (compensé par le plus grand nombre de ventes à cause du prix de vente presque 3 fois faible)
- on met la marge du détaillant à 0.5 € (pas de loyer à payer, pas de linéaire, pas de stock, pas de caissières, etc.)
- TVA 5.5% : 0.4 €
Total TTC téléchargement à l'acte pour un album nouveauté "full price" : 7.4 € TTC

Elle est pas belle la vie ?

(aujourd'hui la TVA est à 19.6% et on arrive donc à un total de 8.4 € pour le téléchargement. Oui je sais ils ont mis 9.99 €. Bon c'est parce qu'ils ont gardé le total producteur de l'album CD. A noter que jusqu'il ya pas si longtemps dans pas mal de contrats la part artistique pour le téléchargement c'était 0. super....)

*En fait il y a des abattements, entre autres les abattements BIEM qui diminuent encore l'assiette sur laquelle sont calculées les redevances artistiques. En pratique ces redevances ne sont pas calculées sur 12 € mais plutôt sur 10 €... Peuvent s'ajouter encore d'autres abattements. Notamment pour la vente club ("5 disques pour le prix d'un"). Ces disques sont vendus aux clubs (Club Dial, France Loisir) par les producteurs à un prix de vente bien inférieur au prix de gros (2 à 3 fois moins cher); Du coup les redevances artistiques ne sont pas calculées sur le prix de gros mais sur le prix inférieur facturé par la maison de disque, avec en prime un abattement de 50%. L'abattement par rapport à une redevance normale est donc de 75 à 85%.
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Message » 02 Avr 2009 9:17

Nick Cave a écrit:Pour les albums, les gens seront toujours prêts à payer et privilégiront les formats physiques (vinyl, CD, etc.). Ceux qui téléchargent des albums et n'achètent pas le CD ne l'auraient pas acheté de toute façon. Ils font ce qu'ils ont toujours fait : quand on n'a pas les moyens d'acheter ou qu'on ne veut pas acheter parce qu'on considère que ça vaut pas le coup : on copie ! Avant les gens le faisaient sur K7 audio, y'a 10 ans on le faisait sur CD vierge, aujourd'hui c'est à partir de mp3. Faut arrêter de jouer les vierges effarouchées et s'imaginer que c'est une pratique totalement nouvelle et née avec le web. L'illégalité dans l'acquisition d'une oeuvre n'est pas nouvelle.

Il suffit de se rappeler la K7 audio à l'époque. La Cassette audio a été introduite par Philips en 1963 et s'est généralisée dans les années 70.J'étais gamin à l'époque mais lors de l'arrivée du CD vierge y'a une douzaine d'années, j'avais vu à la télé les campagnes publicitaires et les articles de journaux de l'époque de l'arrivée de la K7 Philips et en gros ça disait que c'était la fin du vinyl et que la K7 audio allait tuer la musique. Si on peut enregistrer un morceau de musique à la radio ou copier un vinyl sur K7 pourquoi l'acheterait-on ? C'était ce qui se disait à l'époque et cela ne s'est pas vérifié. Bien au contraire, le vinyl s'est très bien porté. Les maisons de disques qui voyaient de manière hostile la K7, ont finalement ajouté ce format à leur catalogue avec la musicasette. Format révolutionnaire qui a permis à la musique de se déplacer de façon légère (petit format) : en voiture dans les auto-radios et en marchant ou courant avec son baladeur. Ce format a répondu à une attente du consommateur : consommer de la musique de manière nomade (en dehors de son domicile). C'est aussi la première fois que le consommateur est devenu son propre "DJ", la K7 lui permettant de faire ses propres compilations pour lui-même et pour ses amis.

Au final, il n'est pas nouveau de voir les maisons de disques lutter contre un nouveau format un peu à la manière de Don Quichotte avec les moulins à vents.


C'est là que votre raisonnement ne tient pas la route. Si le téléchargement légal représentait le prix du CD moins sa galette, moins sa boîte, moins les imprimés... la cohabitation téléchargement/CD physique serait possible mais ce que vous suggérez ne pourra jamais fonctionner en parallèle. Tous les deux, vous ne parlez pas de la même chose. Nick Cave en est peut-être encore au mp3 qu'on s'offre pour pas cher et qui pourrait déboucher sur la vente du CD par la suite. C'est ça, le pendant à la minicassette. Corsario n'en n'est déjà plus là. Ce qui l'intéresse, c'est de télécharger le fichier correspondant à ce qui est dans le disque, en lossless ou en HD et de le payer 1€ tandis que celui qui achèterait le disque le paierait 15€, le couillon. C'est là que Corsario prend les gens pour des imbéciles quand il nous explique que le téléchargement s'ajoute au reste parce que, selon lui, les gens qui achetaient les CD continueront à acheter les CD. Corsario a vu la Vierge. Il est évident que le jour où le fichier haute-déf. est disponible pour 1€, personne n'achètera plus de CD 15 fois plus chers. Un modèle économique viable se base sur une répartition un peu moins utopiste. Corsario s'appuie sur un modèle économique qu'un gamin de maternelle n'oserait pas proposer. Que le disque baisse bravo! que le téléchargement de qualité existe, bravo aussi! mais que l'un paie entièrement l'autre, ça ne peut pas marcher. Je donnais l'exemple d'une production chez nous, avec des moyens techniques qui sont connus de tous. Un CD classique fait entre 300 et 1000 exemplaires en moyenne. Certains disques ne se vendent pas du tout et d'autres font 10 000 mais c'est rare. Quelques vedettes comme Grimaud, Netrebko etc?. peuvent faire beaucoup plus mais là, on est dans le domaine des majors. Corsario affirme que le téléchargement à 1€ n'aura pratiquement aucune incidence sur nos ventes de disques et que d'un coup de baguette magique 5000 personnes, qui ne savent pas que j'existe, vont se dire: voilà Passavant que j'attendais et vont se précipiter sur mes fichiers alors qu'ils seront mélangés à des millions d'autres sur le site. Si je gagne quelques clients, j'en perdrai forcément beaucoup d'autres. Le rapport 1/15 est une atteinte à la dignité de celui qui paiera 15. Corsario se base sur son intime conviction. Moi, je me base sur l'expérience. Si je vends 500 disques et pas 1 million, ce n'est pas parce que mes disques sont chers mais parce que ces disques n'intéressent pas plus de gens. Nous sommes dans une niche, comme le petit libraire de quartier qui vend dix bouquins par jour et qui doit vivre avec ça. Pour moi, la conclusion est simple et logique. Si la qualité est la même, tout le monde voudra payer 1€ et chacun de nos disques réalisera un chiffre d'affaire compris 500 et 1000€ net avec lesquels il faudra tout payer, y compris le studio, l'accordeur et les salaires. Ce n'est donc pas sérieux.

Tout le raisonnement de Corsario tient en deux choses:
-le téléchargement payé 1€ multipliera facilement nos ventes
-la vente des CD à 15€ ne baissera pas
donc c'est tout bonus pour nous. Cherchez l'erreur. Si vous êtes normalement constitué et que vous voulez le disque, vous vous contentez de télécharger le fichier à 1€ puis de le graver. Avec l'impression du livret, le tout vous coûtera 2€ max. En face, le CD officiel ne fera pas un pli et c'est normal. Et avec moins de 1000€ en moyenne, je suis incapable d'enregistrer u album.

D'ailleurs, pourquoi 1€? Pour rien, c'est le prix que Corsario veut bien nous donner. Il n'est basé sur rien sauf qu'il entre dans son modèle de calcul. Comme pour lui, ça n'est que du plus, nous devrions être très contents. Corsario nous annonce qu'il a trouvé la formule magique: vous vendez moins cher donc vous vendez plus. Ben, non! A moins de vouloir stocker 3 millions de titres dans l'ordi, si vous êtes capable d'en écouter 30 par mois, vous n'en achèterez pas 1000. Même 1€ ne se dépense que s'il est utile.

En réalité, l'économie ne fonctionne pas sur le modèle idéaliste de Corsario qui est un doux rêveur. Il croit que tout s'ajoute ou se retranche selon un modèle simple et plein de bon sens. Ceux qui payaient cher continueront à payer cher; nous ne perdrons donc rien ce-ne-sera-que-du-plus nous prédit Corsario qui prend décidément ses congénères pour des débiles profonds. Et puis tout ça se multiplie, rien ne se retranche chez Corsario. Corsario croit que les gens qui étaient 500 vont se multiplier comme par enchantement sans que les acheteurs de CD changent leurs habitudes. Il faut qu'il se soigne Corsario. Son modèle économique n'existe pas car il est impossible à mettre en place. Ses téléchargement ne s'ajouteront pas; ils remplaceront et dans ce cas 1€ c'est n'importe quoi. Pourquoi, dans un même catalogue, certains disques se vendent et d'autres pas? C'est parce que leur intérêt n'est pas identique. Le téléchargement ne changera rien à ça.

Entre les propos de Nick Cave qui peuvent se comprendre et le modèle économique irresponsable de Corsario, il y a un gouffre.
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Message » 02 Avr 2009 9:57

tous oublient que :
Il n'y a pas que des majors.
Le prix de revient d'un enregistrement n'est pas le même entre un enregistrement de techno et un enregistrement d'orchestre.

Francois :wink:
frgirard
 
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Message » 02 Avr 2009 10:09

frgirard a écrit:tous oublient que :
Il n'y a pas que des majors.
Le prix de revient d'un enregistrement n'est pas le même entre un enregistrement de techno et un enregistrement d'orchestre.

Francois :wink:


Tous n'oublient pas; il n'y a que Corsario qui le pense. Dans mon développement, j'ai oublié de citer l'exemple de disque d'orchestre que je viens d'enregistrer avec 50 musiciens pros dans une salle de concert louée pour la circonstance. Pour Corsario, il faudrait que chaque musicien se paie 1€ et la salle 1€. Si nous vendons 51 téléchargements, tout sera remboursé.

Mais la méthode Corsario nous promet l'enrichissement: 5000 téléchargements à 1€ + 500 disques à 15€, vont nous permettre de gagner plein d'argent. Voici le décompte selon sa méthode exclusive et imparable car Corsario s'engage et promet que ce sera comme ça (sinon, il rembourse Corsario?): 5000 x 1€ + 55 x 15€ (parce que la TVA sera à 5,5 a promis Corsario) = 5000 + 7500 = 12500€. Avec ça combien de musiciens s'offre-t-on dans la vraie vie et pendant combien de temps?

Il fait quoi comme métier Corsario?
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Message » 02 Avr 2009 10:15

Philippe Muller a écrit:Corsario n'en n'est déjà plus là. Ce qui l'intéresse, c'est de télécharger le fichier correspondant à ce qui est dans le disque, en lossless ou en HD et de le payer 1€ tandis que celui qui achèterait le disque le paierait 15€ le couillon. C'est là que Corsario prend les gens pour des imbéciles quand il nous explique que le téléchargement, c'est du plus parce que les gens continueront à acheter les CD. Corsario a vu la Vierge. Il est évident que le jour où le fichier haute-déf. est disponible pour 1€, personne n'achètera plus de CD 15 fois plus chers.


Grâve aux progrès de l'informatique, répéter ce que l'on a déjà dit est beaucoup moins fatiguant qu'à l'oral, il suffit de faire copier-coller, alors voilà :

D'ailleurs s'ils étaient un peu finaud dans l'industrie musicale ils accepteraient le principe de la licence globale, mais sur une base de 30 € mensuel l'abonnement illimité. C'est-à-dire exactement ce que je proposais dans mon premier post chiffré :

Rêvons un peu. Un grand projet ambitieux voit le jour : une plateforme d'échange globale mutualisée entre tous les internautes.

- Option A : on paye au téléchargement, entre 3 € et 9 € l'album.
Il y a aussi des possibilités d'abonnement :
- option B : 10 € pour 4 albums par mois
- option C : 20 € pour 12 albums par mois
- option D : 30 € par mois pour l'illimité.

c'est CA la proposition de corsario. Ca m'étonnerait que vous en voyez passer une plus favorable dans la vie réelle :P

Les 10 € par mois pour l'illimité sur lesquels je me suis basé ensuite, c'est ce qui est proposé par les tenants de la licence globale dans le monde réel (Alliance Public-Artiste à l'époque, et les politiques. D'ailleurs suivant les moments c'est plus proche de 7 € que de 10 €).

Philippe Muller a écrit:Tout le raisonnement de Corsario tient en deux choses:
-le téléchargement payé 1€ multipliera facilement nos ventes
-la vente des CD à 15€ ne baissera pas


faux. Aller, un peu de copier-coller. Dans la suite on est dans l'hypothèse d'une licence globale optionelle à 10 € par mois :

Et c'est un jeu où vous ne pouvez pas perdre :

- Soit les gens ne vous téléchargent pas, et donc vous ne recevez rien de la manne de la licence globale. Certes. Mais en contrepartie ça veut dire que vous n'avez perdu aucun client, donc tout va bien pour vous.
- Soit les gens vous téléchargent, et donc vos revenu augmentent. Si vous gardez la moitié de vos clients classiques, tandis que l'autre moitié de vos client classiques passent sur internet en licence globale, il suffit que des nouveaux clients "licence globale" soient 5 fois plus nombreux que vos clients classiques et que tous ces clients "licence globale" téléchargent 2 de vos albums par mois pour que vous gagniez de l'argent par rapport à la situation actuelle (j'ai fait un calcul rapide).


C'était quelques pages plus haut. J'ai fait un calcul où je supposais que la moitié de vos clients passaient en abonnement illimité. Donc la vente des CD à 15 € diminue de moitié.

Philippe Muller a écrit:Cherchez l'erreur. Si vous êtes normalement constitué et que vous voulez le disque, vous vous contentez de télécharger le fichier à 1€ puis de le graver.


Non. Si c'est ce que vous voulez il faudra payer un abonnement de 10 € par mois, soit 120 € par an. Soit beaucoup plus que ce que les français dépensent en moyenne (67 millions de CD vendus en 2007. Si je divise par 20 millions, les foyers acheteurs, on arrive à 3.3 albums par an, soit 50 € par an de dépense moyenne par foyer pour les CD). Un certain nombre de personne ne s'abonnera pas à 10€ par mois.

Philippe Muller a écrit:D'ailleurs, pourquoi 1€? Pour rien, c'est le prix que Corsario veut bien nous donner. Il n'est basé sur rien sauf qu'il entre dans son modèle de calcul. Comme pour lui, ça n'est que du plus, nous devrions être très contents. Corsario nous annonce qu'il a trouvé la formule magique: vous vendez moins cher donc vous vendez plus. Ben, non! A moins de vouloir stocker 3 millions de titres dans l'ordi, si vous êtes capable d'en écouter 30 par mois, vous n'en achèterez pas 1000. Même 1€ ne se dépense que s'il est utile.


le 1 € ce n'est pas du téléchargement à l'acte. Ca fait partie d'un abonnement à 10 € par mois (je préférerai 30 € par mois). Un abonnement se paye, utile ou pas, si on l'a choisit. Les abonnés paieront donc 120 € par an (ou 360 € par an avec les 30 € par mois).

Philippe Muller a écrit:En réalité, l'économie ne fonctionne pas sur le modèle idéaliste de Corsario qui est un doux rêveur. Il croit que tout s'ajoute ou se retranche selon un modèle simple et plein de bon sens. Ceux qui payaient cher continueront à payer cher; nous ne perdrons donc rien ce-ne-sera-que-du-plus nous prédit Corsario qui prend décidément ses congénères pour des débiles profonds. Et puis tout ça se multiplie, rien ne se retranche chez Corsario. Corsario croit que les gens qui étaient 500 vont se multiplier comme par enchantement sans que les acheteurs de CD changent leurs habitudes. Il faut qu'il se soigne Corsario. Son modèle économique n'existe pas car il est impossible à mettre en place. Ses téléchargement ne s'ajouteront pas; ils remplaceront et dans ce cas 1€ c'est n'importe quoi. Pourquoi, dans un même catalogue, certains disques se vendent et d'autres pas? C'est parce que leur intérêt n'est pas identique. Le téléchargement ne changera rien à ça.


bla, bla, bla...

je ne sais pas s'il faut que je me soigne, mais vous il faut apprendre à lire :roll: :mdr:

Je recopie encore une fois :

- Faites la différence entre le téléchargement à l'acte et un abonnement illimité
- Dans le modèle que j'avais rapidement fait sur un coin de table, en me basant non pas sur l'hypothèse la plus favorable - ma proposition où l'abonnement illimité, la formule la plus chère est à 30 € - mais sur l'hypothèse la plus entendue : abonnement illimité autour de 10 €, et bien même dans cette hypothèse plus défavorable, on arrivait à quelque chose de pas irréaliste.

je peux le recopier encore. Aller, pour changer cette fois je le fais avec l'hypothèse d'un abonnement à 30 € :

Si vous gardez la moitié de vos clients classiques, tandis que l'autre moitié de vos client classiques passent sur internet en licence globale, il suffit que des nouveaux clients "licence globale" soient 2 fois plus nombreux que vos clients classiques et que parmis tous ces clients "licence globale" la moitié télécharge 1 de vos albums par mois et l'autre moitié 2 de vos albums par mois pour que vous gagniez de l'argent par rapport à la situation actuelle.



Est-ce que vous vous rendez compte que l'intégralité de mon post n'est qu'une répétition de ce que j'avais déjà écrit (parfois même déjà répété deux fois, notamment la différence entre téléchargement à l'acte et abonnement illimité d'une part, et d'autre part que dans ce que je propose moi le téléchargement à l'acte est à 7 € et l'abonnement illimité à 30 € par mois.

Honnêtement si vous ne savez pas/voulez pas lire, ça ne sert à rien de continuer cette discussion. Vous perdez votre temps et moi avec.
Cela dit vous pouvez continuer à aller vous faire plaindre en disant "Ah, mais ces jeunes ils sont fous, ils proposent le téléchargement à 1 €, mais je n'ai plus qu'à aller me pendre avec ça, mais ils prennent les gens pour des couillons. Ah là là, le téléchargement à 1 €, mais mais mais c'est mais mais, mais non !" puisqu'apparemment c'est une posture qui vous plait beaucoup, mais ce n'est pas très valorisant pour vous.
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Message » 02 Avr 2009 10:31

Je sais lire mais je ne parviens pas à comprendre qu'un type qui n'y connait rien puisse se permettre de révolutionner un modèle économique sur des bases aussi farfelues. Il faut que le peu de gens qui nous lisent aient conscience que vous dites absolument n'importe quoi. Je ne me plains pas; pour moi, ça va. Nous avons des succès mais aussi des échecs et les deux s'équilibrent. Nous ne demandons rien de plus. Nous ne sommes pas riches mais nous vivons correctement, comme quelqu'un qui a quarante ans de carrière peut l'espérer. Nous sommes des artisans, pas des industriels et la majorité des éditeurs est comme nous. C'est vous qui voulez multiplier nos ventes par 10; nous ce n'est pas ça que nous cherchons. Nous sommes passionnés par ce que nous faisons et nous avons trouvé notre équilibre.

Vous modifiez les chiffres en fonction de vos objectifs. On baisse la TVA, on réduit le prix de ci, de ça... Vous êtes certain d'avoir raison. Mais si votre calcul était le bon, il y a longtemps que ce serait mis en place mais vous oubliez LA chose fondamentale: une négociation se mène à deux et que le commerce implique que les deux parties fasse une bonne affaire. Vous proposez du n'importe quoi, basé sur aucun élément vérifiable quant à la multiplication des téléchargements. Votre hypothèse est simplement fausse. C'est ça votre drame. Vous basez votre développement sur un modèle économique qui est derrière nous. L'accumulation, c'est fini! Seuls les jeunes dont le pouvoir d'achat est faible entrent dans votre mode de calcul. Vous oubliez que les mélomanes, les vrais, écoutent la radio, vont au concert et n'écoutent pas de la musique pendant toute la journée parce qu'ils ne se contentent pas d'entendre, ils écoutent et ça demande beaucoup de concentration. Ils s'en foutent d'avoir 50 000 titres dans leur base. Ils sont très contents de ce qu'ils ont car, pour eux, la qualité du CD est bien suffisante. Alors, comme ils ont toutes les oeuvres des compositeurs qui les intéressent; ils achètent une autre version de temps à autre, pour l'interprétation, parce qu'ils en ont entendu parler. Un amateur de classique est souvent plus spécialisé qu'on le pense. Ceux qui aiment la musique romantique écoutent peu ou pas de baroque. Parlez de Ravel ou de Stravinsky à un baroqueux! Non, ce marché n'est pas extensible; il baisse parce qu'il arrive à saturation et qu'il n'y a pas de révolution qualitative évidente (cf. le succès du SACD et du DVD-A). Le prix d'un SACD est le même que celui d'un CD et on trouve des lecteurs moins chers que des lecteurs de CD haut de gamme. Pourquoi ça n'a pas marché? Parce que les gens n'ont pas été convaincus. Une niche ne fait pas un marché. Redescendez sur terre!
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Message » 02 Avr 2009 10:43

Philippe Muller a écrit:Mais la méthode Corsario nous promet l'enrichissement: 5000 téléchargements à 1€ + 500 disques à 15€, vont nous permettre de gagner plein d'argent. Voici le décompte selon sa méthode exclusive et imparable car Corsario s'engage et promet que ce sera comme ça (sinon, il rembourse Corsario?): 5000 x 1€ + 55 x 15€ (parce que la TVA sera à 5,5 a promis Corsario) = 5000 + 7500 = 12500€. Avec ça combien de musiciens s'offre-t-on dans la vraie vie et pendant combien de temps?


Ah, bien. Du concret.

mais il faut partir dans l'autre sens. Vos albums, à combien d'exemplaires par mois faut-il que vous les vendiez à 15 € pour rentrer dans vos frais ?
Mettons que ce nombre est x. C'est le nombre de ventes x mensuelles qu'il vous faut faire dans la vie réelle pour atteindre l'équilibre. Votre chiffre d'affaire est de S=15*x sur un mois.

Imaginons que la licence globale arrive. Comme vous aimez vous faire plaindre vous préférez prendre l'hypothèse où l'abonnement illimité est à 10 € par mois plutôt que 30 €. OK, examinons cette hypothèse.

la moitié de vos client choisissent de s'abonner à 10€ par mois. L'autre moitié soit n'a pas internet, soit dépense moins que 120 € par mois en CD et préfère rester à l'acte. Votre revenu pour le moment est diminué de moitié : R=15*x/2

Les anciens clients qui sont passés à l'abonnement illimité eux ne vous ont rapporté que via ce qui vous revient de la redevance de l'abonnement illimité (1 € par téléchargement à la louche dans le modèle à 10 € par mois? Notez que ça peut être encore moins si les gens téléchargent plus de 10 albums par mois en moyenne) : R'= x/2

Pour revenir à S il faut encore trouver 7x de revenu. On va imaginer qu'une partie vient des téléchargements à l'acte : notez bien que x téléchargements à l'acte à 7 € suffiraient à vous faire rentrer dans vos frais. On va être plus raisonnable. On va imaginer que x/3 nouveaux clients vont télécharger à l'acte à 7 € (R''=7x/3). Il reste encore à trouver 14/3x = 4.67 x. Aller on va vous faire gagner de l'argent et on va chercher 5x. Il faut que par exemple que 2x personnes qui ont un abonnement illimité téléchargent 2 de vos albums par mois et que x personnes avec un abonnement illimité téléchargent 1 de vos albums par mois.

On récapitule :

Aujourd'hui : vous faites x ventes à 15 € : S = 15x

Demain : hypothèse cohabitation vente classique à 15€, téléchargement à l'acte à 7 €, abonnement illimité à # € par mois qui rapporterait 1 € par téléchargement. On peut imaginer que vous faites :
- x/2 ventes classiques à 15 € : R=15x/2
- x/2 de vos anciens clients prennent l'abonnement illimité : R=x/2
- x/3 nouveaux clients téléchargent à l'acte à 7 € : R=7x/3
- x nouveaux clients vous téléchargent via l'abonnement illimité : R = x
- 2x nouveaux clients téléchargent 2 de vos albums via l'abonnement illimité : R=4x

Total : S=15.33x, bingo !

Evidemment, avec un abonnement illimité à 30 € par mois, ça serait plus confortable.
corsario
 
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Message » 02 Avr 2009 11:03

corsario a écrit:
EDIT : ben, dans le lien que tu indiquais (http://saceml.deepsound.net/droits_voisins.html#4), tu avais sur le réalisateur artistique déjà toutes les infos que je viens de donner, de manière infiniment plus approfondie et détaillée. En résumé il a une rémunération mais pas de droit moral.



J'avais pris le temps de le lire...

Deux choses étonnantes au milieu d'une grande étude pas toujours exempte de confusion entre ce qui est, ce qui est reconnu, ce qui est pratiqué... ce qui est encadré légalement, ce qui ne l'est pas :


Au-delà des compétences techniques, un bon réalisateur doit pouvoir, à l'écoute des prestations brutes des artsites-interprètes, forger l'identité du disque en fonction de celles-ci. Il doit les polir, les transformer, et les agencer de telle sorte qu’elles s'insèrent dans un produit viable commercialement et qui présente, au plan artistique, une qualité, une originalité et une identité uniforme. Ainsi, il ne serait pas déraisonnable d’assimiler le rôle de direction, de supervision et de coordination du réalisateur à celui d’un chef d’orchestre:

It is clear that in the modern recording process, no mater what genre of music being recorded, the role of the studio producer is analogous to that of an orchestral conductor – responsibility for interpretation, balance, tempo, solo and ensemble performance quality are at least shared with the studio producer in orchestral recording and usually abdicated entirely to the studio producer in the context of pop recordings.

Dans certains pays, dont la Grande-Bretagne et l’Allemagne, le chef d’orchestre est assimilé à l’artiste-interprète et se voit octroyé des droits économiques sur sa prestation. Cependant, cette pratique demeure marginale
.

Outre le fait qu'en France un chef d'orchestre est toujours un artiste interprète, mais qu'il peut dans les contrats de variété, comme les musiciens, choisir d'être payé en une fois pour tout... ou au pourcentage des vente...

En France on appelle ça un directeur artistique et depuis quelques années parfois un producteur... dans le domaine des variétés. Tandis que des gars n'ayant aucun rôle direct dans le studio mais choisissant des artistes pour qu'ils fassent des disques... sont appelés directeur artistique dans certaines maisons de disques... autant dire que des glissements sémantiques se sont opérés... Comme à la radio ou un gars qui fait une émission est appelé... producteur... sans qu'il soit autre chose... qu'auteur :o :D



Comme nous l’avons vu, les producteurs contractent avec un réalisateur indépendant dans l'espoir que son apport à la session d’enregistrement produira un produit artistiquement et commercialement viable. Pour arriver à ces fins, le réalisateur est souvent appelé à prendre plusieurs rôles : celui de directeur artistique, d’artiste-interprète, et parfois même d’auteur ou coauteur. Cette grande diversité de fonctions peut expliquer en partie pourquoi la reconnaissance d’un statut légal lui échappe encore aujourd'hui.



Confusion notoire des rôles que je signalais : au cinéma, c'est plus clair. Car en fait il fait le boulot de ce qu'on a appelle un directeur artistique. Il me semble qu'il y a la tentative de faire reconnaître un métier qui jusque là n'existait pas.
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Message » 02 Avr 2009 11:08

corsario a écrit:
Philippe Muller a écrit:Mais la méthode Corsario nous promet l'enrichissement: 5000 téléchargements à 1€ + 500 disques à 15€, vont nous permettre de gagner plein d'argent. Voici le décompte selon sa méthode exclusive et imparable car Corsario s'engage et promet que ce sera comme ça (sinon, il rembourse Corsario?): 5000 x 1€ + 55 x 15€ (parce que la TVA sera à 5,5 a promis Corsario) = 5000 + 7500 = 12500€. Avec ça combien de musiciens s'offre-t-on dans la vraie vie et pendant combien de temps?


Ah, bien. Du concret.

mais il faut partir dans l'autre sens. Vos albums, à combien d'exemplaires par mois faut-il que vous les vendiez à 15 € pour rentrer dans vos frais ?
Mettons que ce nombre est x. C'est le nombre de ventes x mensuelles qu'il vous faut faire dans la vie réelle pour atteindre l'équilibre. Votre chiffre d'affaire est de S=15*x sur un mois.

Imaginons que la licence globale arrive. Comme vous aimez vous faire plaindre vous préférez prendre l'hypothèse où l'abonnement illimité est à 10 € par mois plutôt que 30 €. OK, examinons cette hypothèse.

la moitié de vos client choisissent de s'abonner à 10€ par mois. L'autre moitié soit n'a pas internet, soit dépense moins que 120 € par mois en CD et préfère rester à l'acte. Votre revenu pour le moment est diminué de moitié : R=15*x/2

Les anciens clients qui sont passés à l'abonnement illimité eux ne vous ont rapporté que via ce qui vous revient de la redevance de l'abonnement illimité (1 € par téléchargement à la louche dans le modèle à 10 € par mois? Notez que ça peut être encore moins si les gens téléchargent plus de 10 albums par mois en moyenne) : R'= x/2

Pour revenir à S il faut encore trouver 7x de revenu. On va imaginer qu'une partie vient des téléchargements à l'acte : notez bien que x téléchargements à l'acte à 7 € suffiraient à vous faire rentrer dans vos frais. On va être plus raisonnable. On va imaginer que x/3 nouveaux clients vont télécharger à l'acte à 7 € (R''=7x/3). Il reste encore à trouver 14/3x = 4.67 x. Aller on va vous faire gagner de l'argent et on va chercher 5x. Il faut que par exemple que 2x personnes qui ont un abonnement illimité téléchargent 2 de vos albums par mois et que x personnes avec un abonnement illimité téléchargent 1 de vos albums par mois.

On récapitule :

Aujourd'hui : vous faites x ventes à 15 € : S = 15x

Demain : hypothèse cohabitation vente classique à 15€, téléchargement à l'acte à 7 €, abonnement illimité à # € par mois qui rapporterait 1 € par téléchargement. On peut imaginer que vous faites :
- x/2 ventes classiques à 15 € : R=15x/2
- x/2 de vos anciens clients prennent l'abonnement illimité : R=x/2
- x/3 nouveaux clients téléchargent à l'acte à 7 € : R=7x/3
- x nouveaux clients vous téléchargent via l'abonnement illimité : R = x
- 2x nouveaux clients téléchargent 2 de vos albums via l'abonnement illimité : R=4x

Total : S=15.33x, bingo !

Evidemment, avec un abonnement illimité à 30 € par mois, ça serait plus confortable.



Vous transposez le cas des boys bands à la musique classique. Vous raisonnez par le volume, le volume, le volume. Iln'y a que ça et c'est ça votre drame. Sans communication, on n'existe pas et pour communiquer à l'échelle que vous nous promettez, il faut dépenser beaucoup d'argent. La taille d'une entreprise n'est jamais le fruit du hasard et vouloir la changer représente un risque considérable car toute entreprise a un caractère qui lui est propre.

Vous n'avancez aucune preuve et quand on vous demande des preuves chiffrées, vous ne répondez que par de l'intime conviction. Ce n'est pas avec de l'intime conviction qu'on pérennise une entreprise.

Pourquoi vous acharner à nous faire grossir? Pourquoi multiplier la clientèle par 10 pour faire le même chiffre (dans le meilleur des cas)? C'est absurde!

Vous me vendez 5000 membres d'HCFR comme s'ils n'écoutaient que du classique, ce qui est loin d'être le cas. Je vous l'ai dit: votre développement est celui d'un enfant de maternelle. C'est là que le bât blesse.
Dernière édition par Philippe Muller le 02 Avr 2009 11:14, édité 1 fois.
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Message » 02 Avr 2009 11:08

Philippe Muller a écrit:Finalement, vous vous êtes très mal documenté mais j'aurais du m'en douter vu que vous ne fonctionnez qu'avec des supposons et imaginons. Vous n'êtes pas très sérieux

En tant qu'affameur, vous vous posez là

Corsario prend les gens pour des imbéciles

Corsario a vu la Vierge

Corsario s'appuie sur un modèle économique qu'un gamin de maternelle n'oserait pas proposer

Corsario est un doux rêveur

Corsario prend décidément ses congénères pour des débiles profonds

le modèle économique irresponsable de Corsario

Il faut qu'il se soigne Corsario

Corsario, un type qui n'y connait rien

Il faut que le peu de gens qui nous lisent aient conscience que vous dites absolument n'importe quoi

Redescendez sur terre!


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Message » 02 Avr 2009 11:13

Philippe Muller a écrit:Vous transposez le cas des boys bands à la musique classique. C'est ça votre drame. Vous n'avancez aucune preuve et quand on vous demande des preuves chiffrées, vous ne répondez que par de l'intime conviction. Ce n'est pas avec de l'intime conviction qu'on pérennise une entreprise.


non, pas les boys band, disons que Harmonia Mundi, Alpha, Zig Zag territoires & co ça m'irait très bien

Philippe Muller a écrit:Pourquoi vous acharner à nous faire grossir? Pourquoi multiplier la clientèle par 10 pour faire le même chiffre (dans le meilleur des cas)? C'est absurde!


Ce n'est pas pour vous que je veux multiplier la clientèle. C'est l'auditoire de la musique classique, du jazz et de la musique indépendante en générale que je veux élargir. C'est l'accès à la culture au plus grand nombre que je veux élargir.

Je pense qu'on a bien compris que tout ça vous était égal et que la seule chose qui vous intéresse c'est de continuer votre business avec votre clientèle d'habitués jusqu'à votre retraite.

On peut avoir d'autres ambitions. Pour moi c'est élargir l'accès et l'audience de labels tels que Harmonia Mundi, Alpha, Zig Zag territoires, Astrée, Calliope, Errato & co (pour rester dans le classique)
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