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Sejour à Fontfroide - été 2008

Message » 02 Juil 2009 13:22

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PARTIE I

C'est un voyage hors du temps que mon ami Johann et moi-même avons décidé de faire en partant à Fontfroide.
Quelques jours au creux de collines sauvages et pourtant si accueillantes.
Comment est-il possible de réunir autant de beauté en un seul lieu ?
C'est un bout de Toscane avec ses parcelles de vignes hirsutes entrecoupées de terrains aux reflets dorés.
Des murets de pierre sèche sont là pour nous rappeler que l'homme a bien agencé ce désordre botanique comme il l'aurait fait pour un jardin à l'anglaise.
De fiers cyprès se dressent vers le ciel, gardiens de propriétés séculaires aux accents méditerranéens.
Rabougris, les oliviers n'en peuvent plus de se tourner sur eux-même, chahutés par le vent chaud et sec qui les fait bruisser.
Les effluves des corbières nous viennent de toutes parts.
Odeurs de thym, de romarin qui nous rappellent au souvenir de bons plats.
Car gourmands nous sommes et tout ici nous invite à profiter de nos sens.
Perchés sur des pics rocheux, d'anciennes ruines cathares se relaient le long du trajet nous conduisant à la source de nos rêveries les plus mystiques.
Pour ma part, je suis comme en pélerinage. Il s'agit bien d'un expérience spirituelle des plus intenses.
Johann est le compagnon de voyage idéal pour cela. Frère de pensée, idéaliste et amoureux des belles choses, il est l'instigateur de cette escapade.
Nous nous seront émus de ces instants partagés en tant que privilégiés. C'est une aventure aux confins de nos sensibilités que nous avons vécue sans inhibition ni retenue aucune.

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Déjà, le temps du trajet entre Bordeaux et Villerouge La Crémade, nous profitons d'un ciel radieux, d'un trafic fluide et d'une bonne humeur évidente, anonciatrice d'un week-end sous les meilleurs hospices.
Les discussions s'enchainent ainsi que les disques. D'ailleurs, profitant du thème de notre forum, l'installation sonore présente dans la Volvo qui nous a portée ces quelques jours est réellement surprenante.
il s'agit de tranducteurs et électroniques de marque Dynaudio. C'est tellement bien fait qu'on a même droit à une vraie image stéréo, ce à quoi j'avoue ne pas m'être attendu du tout.
Nous nous étions amenés quelques un de nos disques afavoris dont pas mal de productions Alia Vox évidemment.

Les paysages défilent et dévoilent nombres de charmes et déjà, nous longeons Fargo... euh !... Toulouse (non sans une pensée pour le vieux Porto qui attend sagement l'heure de son ouverture. Le XO n'est pas en reste !).
Et oui ! Epicuriens nous sommes !
Plus tard, Carcassone se profile, majestueuse.
Enfin, nous quittons l'autoroute pour nous enfoncer dans la corbière où le GPS sera notre fidèle guide de jour comme de nuit.
Au milieu des ces collines arides, je repense à mes lectures de Pagnol. Cervantes me vient aussi à l'esprit. Don Quichotte trouverait bien ddes adversaires à la vue de ces gigantesques éoliennes trônant aux cîmes des collines comme autant de moulins à vent.
Nous nous arrêtons dans un petit village pour étancher notre soif aux saveurs fruitées d'un osé local et remplir notre panse de mets estivaux bienvenus.
Une fois cette tâche accomplie, nous rejoignons la pinède qui accueillera nos tentes. Loin du rêve : le camping ! Pied à terre qui, la nuit venue, sera le théâtre de petits apéritifs improvisés (sans excès toutefois) ainsi que de bonne tranches de rigolade.

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Le QG installé, nous partons enfin à l'abbaye de Fontfroide. Johann connaît bien pour déjà s'y être rendu. Il m'avait montré les photos qu'il y avait prises.
Pour ma part, je n'en avait vu qu'un reportage à la télévision qui ne rendait rien de la beauté fulgurante du site.
Nous quittons la route pour un chemin tortueux qui nous amène au pied de l'abbaye. Le tableau est fascinant.
La lumière ddu jour déclinant donne à la pierre présente partout dans la nature comme dans l'architecture des teintes dorées. La végétation frémit, respiration paisible.
Douce respiration végétale. La quiétude ambiante inspire la contemplation. On se sent serein, content d'être là.

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En cette première soirée de concert, nous sommes conviés aux mille et une nuits avec un programme inspiré de "Orient-Occident" et "estampies et danses Royales" dans le cadre du dialogue interculturel.
C'est la première fois que Johann et moi découvrons Jordi savall au sein d'une formation. Auparavant, nous avions eu la chance d'assister à une représentation en tant que soliste pour "Les Voix humaines".
Ce fut un moment délicieux qui me rappelle sans cesse que les oeuvres de Marin Marais et Sainte Colombe sont d'une sensibilité unique.
Je garde un souvenir très intense de ce soir d'été où j'ai pu dire tout le bien que je pensais de lui à cet homme humble et pourtant formidable qu'est Jordi savall.
J'avais aussi pris la pose avec lui comme une groupie...
Avoir découvert le soliste à la basse de viole en premier est une bonne chose à mon avis.
Beaucoup semblent préférer le musicien seul après bien des échanges avec d'autres spectateurs.
Pour moi, il ne s'agit pas de la même expérience et je ne vois pas forcément l'intérêt de faire une comparaison, les oeuvres jouées avec ou sans le concours d'un orchestre étant trop différentes.
On a clairement pas le même ressenti en écoutant "La rêveuse" de marin Marais et le "fandango" de Luigi Boccherini...
Il s'agit plus d'une histoire de goût.
De mon côté, je varie les plaisirs et c'est cette diversité qui aide à apprécier certains aspects de la musique.
Je peux être attiré par son côté vif et triomphant comme me fasciner par son introversion et sa délicatesse.

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"Orient-Occident", c'est un portarit de la musique avant que les cultures prennent des chemins bien différents.
C'est l'occasion de découvrir une grande variété de saveurs et des talents de divers pays méditerranéens.
Et dès les premières notes, un frisson me parcours. C'est souvent que je déguste cette musique seul chez moi; je connais bien ces morceaux et je les réentends sous un jour différent sous bien des aspects.
D'une part, je me rends compte que j'écoute à un niveau bien trop élevé à la maison. Aussi, je comprends mieux les critiques que certains formulent à l'encontre des prises de son du label Alia Vox.
La proximité des micros avec les instruments donnent une autre image à l'oeuvre jouée. Il s'agit d'une sorte d'interprétation à part entière. Un part pris artistique je dirais même.
je n'en aime pas moins ces disques pour autant car je trouve cela très bien réalisé et le point de vue est intéressant.
Par contre, il est vrai qu'en réalité, la localisation des interprètes est bien plus diffuse dans cette abbatiale qui a la taille d'une grande église.
On écoute plus un tout. Dans un même temps, le niveau en terme de pression sonore paraît étrangement bas alors qu'on profite d'une ampleur sidérante.
Le niveau des basses m'a aussi surpris. Cela me rappelle la fois où Jordi Savall jouait "Les Voix Humaines" dans la chapelle romane de Fonrazade en 2006.
La basse de viole descendait bien plus bas que ce que j'aurais imaginé.
Dans l'abbatiale de Fontfroide, le volume est bien plus important mais je retrouve la même signature acoustique. La musique se répand et remplit tout l'espace.
Alors l'intérêt du multicanal en hifi, je dis oui si le mixage est réaliste.
Le caisson en hifi ? Je valide aussi même (et surtout ?) pour une simple pièce de basse de viole seule.
De toutes façons, personne ne peut oser espérer et savourer une telle plénitude chez lui.
Nous avons droit à une très belel interprétation et je suis déjà très reconnaissant par la qualité du travail effectué par les ingénieurs du son. Le matériel ne démérite pas non plus. Aucune frustration donc.
Mais j'ai goûté à quelque-chose d'exquis. C'est de voir cette émulation entre les musiciens. Des regards complices qui s'échangent lors de joutes entre solistes. L'expression du joueur de théorbe qui se contient, prêt à s'évader e la formation.
Une montée réprimée pour mieux exposer plus tard. Un orchestre comme un tableau qui tout d'un coup s'anime, bien vivant. C'est certainement le plus beau à voir.
Ressentir le plaisir que prennent les musiciens à dialoguer ou parler d'une seule voix.
C'est évident et ça vous prend aux trippes, vous boulverse. Voir ces cultures se rejoindre dans une telle harmonie, c'est tout simplement beau.
C'est les yeux embués que je réalise que la première partie du concert se termine.
L'entracte me permet de reposer les pieds un peu sur terre et de partager mes impressions avec Johann. Je filme l'abbatiale, ses voutes et colonnes, son porche, ses splendides vitraux pour capturer quelques bribes de cet instant magique.
Ce que je ferai régulièrement lors de notre séjour.

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La seconde partie du concert propose de découvrir les talents de chanteur et guitariste du jeune ferran savall (enfait, il a le même âge que moi). Il est accompagné de Mario Mas à la guitare
A leur côté se trouvent Razmik Amyan qui est un chanteur très populaire en arménie et Gaguik Mouradian qui le suit avec cet envoûtant instrument qu'est le oud.
Il s'agit là encore d'un dialogue interculturel au détour d'une chanson traditionnelles catalanne (El Canço Del lladre) et d'une berceuse juive (Noumi noumi) aux accents orientaux.
Ferran a une voix fabuleuse, pure, juvénile et aérienne. Comme beaucoup de gens, je l'ai découvert dans ce disque atypique qu'est "Du temps de l'instant". A l'image de ce disque très personnel, il y a une grande part d'improvisation lors de ce concert.
Deux passages complètement libres se révellent incroyablement audacieux mais néanmoins réussis, laissant même rentrer un peu de jazz et de bluess dans ce lieu anciennement dévoué au culte.
Le décallage est aussi bienvenu que refraîchissant. C'est très inspiré. Les musiciens prennet un pied non dissimulé et nous aussi contrairement à certaines personnes âgées qui quittent allègrement leur place en plein concert... Dommage.
S'il y a bien une chose à regretter de ce festival, c'est bien qu'il n'y ait pas plus de jeunes. Nous sommes bien peu nombreux à avoir participé à cet évenement culturel sans avoir soufflé nos cinquante ou soixante bougies (pour ne pas atteindre les quatre-vingt...).
Pour revenir aux musiciens, bien trop occupés à s'amuser pour s'attarder sur de tels détails, c'est un vrai plaisir que de voir une si belle entente créatrice. on savoure cette communion.
nous quittons nos places assises pour la fin du concert.
La proximité avec la scène révèle bien plus encore. on capte le moindre petit regard complice qui dit : "Vas-y ! c'est à toi!"
Un autre qui répond : "Ok. Tu m'en diras des nouvelles !"
Plus tard, les artistes quittent la scène nous laissant, Johann et moi, dans un état euphorique. Le ludisme de ces improvisations nous a complètement électrisé. Nous sommes admiratifs et remontés comme des piles..
Désormais, il est temps de quitter les lieux mais nous avons besoin d'aller à la rencontre des musiciens. Nous nous lanceons. Qui ne tante rien n'a rien après tout et les occasions sont rares.
Ferran n'est pas loin et nous nous approchons timidement quand j'apperçois Monserrat Figueras en train de discuter avec une autre femme.
Elle est là avec son visage de Madonne et sa superbe allure. Il faut que je lui parle.
Heureusement, elle est aussi gentille que je l'imaginais.
Monserrat, la douceur incarnée. Elle me dédicasse mon disque "Lux feminae" après quelques mots échangés en Français et m'accorde la bise avec joie, surprise de ma requête mais acquieçant avec un grand ouuuiiii tout sourire en me tendant chaleureusement les bras.
Je suis définitivement amoureux ! Nous nous reverrons demain soir (et deux semaines plus tard lors du festival Sinfonia en Périgord).
Son fils est tout près et est tout aussi disposé à parler avec nous. nous lui faisons part de notre admiration face à son audace et son style bien à lui. Entendre un morceau d'inspiration andalouse passer du Flamenco au Jazz dans une église, c'est aussi inattendu que gonflé.
Mais voila : ça fonctionne. Ferran nous explique alors qu'il écoute beaucoup de musique afro-américaine comme de l'indus en passant par le flamenco-fusion.
Cela nous rapproche. johann et moi nous reconnaissons dans l'amour de cette diversité. Cool et vraiment sympa le type !
Contents, nous prenons le chemin de la sortie quand un monsieur se retourne vers nous avec le sourire. Jordi Savall...
"Et bien Monsieur, c'est la première fois que nous avons l'honneur de vous découvrir au sein d'une grande formation."
... et de lui sérer la pogne comme si de rien n'était tant qu'à faire.
Le maître sourit encore et baisse la tête en nous remerciant tout bas dans son parfait Français et dans la plus grande humilité.
Au final, je pense qu'on est bien en présence de gens d'une grande simplicité malgrès leur statut. Accessibles et généreux, il veulent partager leur amour de la musique et n'ont pas pour ambition de s'adresser à une élite.
Ce n'est pas le cas de tout le monde.
Quelle soirée fantastique ! je croise encore le regard de Johann. il est aussi abasourdi que moi. pourvu que ce ne soit pas un rêve...
Il est 1h00 du matin. L'air est devenu frais aux vitres ouvertes de la Volvo.
Le ciel parfaitement dégagé nous laisse laisse admirer la voûte céleste. C'est comme si nous sortions d'une transe.
Ce fut violent. Tant d'émotions, de belles choses à entendre et à voir.
Cette nuit est à nous. Elle est loin d'être finie et la fatigue n'est pas encore là.... impossible !
De retour à la pinède, une bonne bouteille de rosé bien frais nous accueille ainsi que quelques victuailles. un retour à des choses simples mais tout aussi bienfaisantes.
Nous parlons de toutes nos impression et nous félicitons de nous être rendus ici.
Je suis heureux de partager ces instants fabuleux avec Johann. Lui aussi et le XO s'en mêle sans que nos esprits s'enmêllent,dans les voluptes de nos cigares incandescants dans la pénombre.
Les étoiles filantes essayent de voler la vedette à la voie lactée pour un court moment.
les astres semblent à portée de main.
Décidemment, tout paraît possible ce soir.
POUYFOURCAT
 
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Message » 02 Juil 2009 13:24

PARTIE II

Second jour dans les Corbières.
Réveil tranquille dans la pinède : une vieille dame sillonne tout le camping en klaxonnant à bord de sa 205.
J'en profite pour lui acheter quelques viennoiseries.
La journée s'annonce belle. Il fait déjà chaud et le manque de sommeil s'évanouit , peu à peu remplacé par une exitation grandissante.
Ce soir, un concert sera donné à l'abbatiale, précédé d'une conférence qui abordera l'intérêt du dialogue interculturel, thème de ce festival.
Il nous faudra être tôt sur place pour ne rien louper.
Nous restons dans les parages et décidons de faire une promenade dans le massif Fontfroide dominant l'abbaye.
Je n'avais jamais essayéde faire de randonnée en sandales...... trop chaud pour les baskets.
Une expérience intéressante à vivre au-moins une fois.
On accède à un discret petit chemin au pied de l'abbaye pour gravir la colline.
Il faut contourner cette dernière pour accéder au sommet où se dresse une imposante croix de métal.
Une belle occasion pour découvrir des pentes sauvages qui nous font oublier le monde moderne. Une ruine comtemple la vigne du haut de son trône minéral.
Une fois rendus au pied de la croix, nous nous asseyons enfin pour admirer le panorama comme l'ont fait des miliers de gens avant notre arrivée.
La vue est fabuleuse. On pourrait croire appercevoir la courbe de la terre tellement nos yeux plongent dans l'infini.
En même temps, nous observons les touristes pas plus grands que des puces avec amusement.
Hier, les fourmis, c'était nous. La rêverie nous berce de nouveau et le "canço del lladre" de Ferran nous revient en tête et Johann fredonne.

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Après un énième film et quelques photos, il nous faut redescendre pour assister à la conférence.
Le rendez-vous se trouve dans une petite salle attenant au cloître. Il fait drôlement soif !
Quelques dixaines de minutes plus tard, après un petit rafraichissement mérité, on nous convies à entrer pour évoquer le sens ainsi que le but de ce dialogue interculturel.
Un moment agréable pendant lequel Monserrat Figueras et Jordi Savall démontreront une fois de plus qu'il existe toujours des humanistes concernés par leur prochain.
L'intention est louable bien que l'auditioire soit, une fois encore, assez vieillissant pour évoquer le devenir de notre civilisation.
Enfin, j'ose espérer qu'il existe d'autres jeunes oreilles que celles de Johann et moi-même pour écouter ces bonnes paroles.
Une fois les derniers propos échangés, tout le monde s'éparpille sous les voûtes du cloître. Beaucoup partent aussitôt.
Nous restons à admirer la beauté du lieu. De somptueuses roses disputent la vedette à l'architecture.

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Monserrat Figueras discute avec un couple. Driss El Maloumi est tout proche aussi.
Johann me confie se sentir privilégié et je partge entièrement son sentiment. Cela est étrange et agréable à la fois
Il reste peu de personnes maintenant. Les visiteurs sont presque tous partis et je profite de ce moment pour filmer quelques plans tout en écoutant ce qui se dit autours de nous.
Un journaliste du Monde commente la performance dont nous a gratifié Ferran la veille. Je le trouve injuste...
Nous nous attardons encore jusqu'à entendre une voix faisant chanter des murs tous proches. D'abord hésitants, il nous est impossible de résister à cet appel.
Les échos guident nos pas jusqu'au réfectoire. Là, Jordi Savall et Monserrat Figueras, assis au premier rang assistent seuls à l'exception d'une autre personne de leur connaissance à la répétition de leur fille Arianna.
Elle est présente sur scène avec son mari Petter Udland Johansen, chanteur et violoniste scandinave ainsi que Sveinung Lilleheier , guitariste au regard vif et malicieux.
Gênés,, nous nous faisons tous petits en nous asseillant à même le sol, près de l'imposante cheminée dans l'ombre.
Par chance, personne ne viendra nous reprocher notre audacieuse intrusion.
Un des morceaux joués, chanté par Petter, est d'une mélancolie si envoûtante qu'elle vient souvent hanter mes songes depuis.
Le concert de demain s'annonce magique. Cette splendeur, nous la dégustons, nous la dégustons avec un plaisir coupablement intense.
Je n'y tiens plus. Il me faut immortaliser cet instant cet instant pour immortaliser une bribe de cette plainte. Je ne saisis pas un mot de ce qui est raconté mais ce en quoi la musique est universelle réside dans sa capacité à abolir la barrière du langage parlé.
On ressent l'émotion insuflée par l'interprète du plus profond de son âme et c'est un moment de communion et de grâce absolue qui nous est offert.
Je passe le pas de la porte avec ma caméra et filme Johann en silhouette recueillie et contemplative.
Un peu honteux, j'en profite pour voler quelques notes.
Plus tard, les musiciens plient bagages et excusent leur passage devant mon objectif maintenant rivé sur ce somptueux escalier décidemment trop plongé dans la pénombre pour être convenablement fixé sur la pellicule.
Johann me regarde l'air hagard, comme assomé. Il ne revient toujours pas de cet instant qui nous a tous deux beaucoup ému. Je bidouille encore ma caméra pour m'occuper les mains tout en écoutant parler mon ami.
Mais il me faut avouer que je ressents la même chose que lui. Puis une voix familière vient à nous depuis le refectoire maintenant vide alors que nous occupons ce couloir, comme prisonniers volontaires des entrailles de l'abbaye.
Ferran profite de l'acoustique des lieux pour improviser un chant de sa superbe voix aux accents orientaux.
Il s'arrête à notre rencontre pour ne pas passer devant le champs et moi de lui dire :
- C'est bon. Tu peux passer ! (rire de ma part)
Et lui d'acquiescer en souriant. Il sort du couloir tout en chantant de nouveau. Johann et moi nous regardons encore étonnés et ravis de ces rencontres aussi imprévues que furtives.
Nous avons rien à faire entre ces murs à l'heure qu'il est et les portes sont fermées aux visiteurs depuis un moment déjà.
A la sortie, un membre du personnel, surpris de nous voir débouler nous ouvre sans plus d'investigations.
Il aurait été dommage de ne pas vivre cette petite expérience qui nous aura beaucoup marquée finalement.
Enfin... il ne faut pas trainer. Nous devons manger pour profiter du concert de ce soir sans gargouillis parasites.

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Monserrat Figueras va dépeindre les multiples portraits de la femme au travers de "Lux Feminae" dont une partie de l'enregistrement a été réalisé ici-même il deux ans plus tôt.
Direction l'abbatiale. De nuit, l'abbaye offre toujours un spectacle grandiose. De nombreux éclairages mettent l'édifice de fort belle manière.
Depuis le jardin, on peut admirer les vitraux de l'église illuminés de par l'intérieur, vibrants de mille couleurs.
Il est 21h30 et il nous faut gagner nos places.

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Bientôt, la voix de Monserrat vient à nous de toutes parts sans que nous la localisions. Pendant plusieurs minutes, la soprano reste invisible...
L'acoustique est exceptionnelle ici. Tout prend une ampleur céleste. Ce chant touche à l'âme. On est sublugué et j'ai toujours cette sensation quand j'écoute cette dame.
C'est comme si mon coeur était étreint et un frisson me parcours en écoutant ces voix d'autrefois ressurgir de fond des âges.
Aussi, je tombe amoureux des chants orientaux de Begoña Olavide d'une beauté fulgurante. Et quand Arianna s'allie en coeur à ses aînées, on est littéralement foudroyé.
On croirait que les cieux s'ouvre à nous pour laisser entendre la voix des anges. C'est sublime. Mes yeux s'embuent et dans la chaleur étouffante de l'abbatiale, des frissons me donnent souvent la chair de poule.
Pour revenir un peu sur terre, je tiens à décrire la théâtralisation du concert. Je ne m'attendais pas à cela mais j'ai beaucoup apprécié l'effet apporté, donnant une dimension supplémentaire.
Au tout début donc, Monserrat n'est pas visible alors que l'on entend sa voix. Puis elle descend pas un escalier vers la scène tout en chantant tandis que les musiciens commence à jouer derrière nous depuis le porche.
Ces derniers remontent l'allée centrale pour, à leur tour regagner l'estrade.
A la fin du concert, la soprano redescend l'allée accompagnée des musiciens dans un rythme saccadé qui dure le temps de la dernière chanson.
Cela m'a énormément plu. Dans le catalogue Alia Vox, il existe plusieurs disques qui ont immortalisé ce type de mise en scène, dont le dernier : Jérusalem : Ville des Deux Paix.
L'usage du multicanal prend ici tout son sens.
Deux semaines après être allé à Fontfroide, j'ai assisté à ce même concert dans une chapelle aux dimensions bien modestes en comparaison de l'abbatiale. C'était à l'abbaye de Chancelade à côté de Périgueux.
La mise en scène était toujours de mise bien qu'adaptée au lieux. Aussi, quelques musiciens différaient ainsi que l'instrumentation.
Le très sympathique Dimitri Psonis répondait encore présent et m'a plus que jamais épaté par la multitude d'instruments qu'il maîtrise (des cordes aux percussions). Six en tout ce soir-là !
Après le concert de Chancelade, en parlant à Monserrat Figueras cette dernière m'a fait la réflexion que c'était différent mais j'avoue ne pas avoir eu de préférence pour une interprétation plus que pour une autre.
Pour ma part, j'ai beaucoup aimé cette proximité dans la chapelle et l'intensité et la charge émotionnelle que véhiculaient les chants principaux étaient tout aussi forts.
De la même manière, Dimitri Psonis m'a dit voir Fontfroide comme un lieu donnant une ampleur colossale à la musique qui y est jouée.
En dehors de toute considération acoustique, Lux Feminae s'érige en un hymne à la femme poignant que j'aime beaucoup.
il y a cette image que j'ai en tête et qui illustre bien, pour moi, ce que reflète ces oeuvres. A chancelade, depuis l'extérieur de la chapelle, je vois Monserrat Figueras en plein milieu de la scène, assise avec son psaltérion sur les genoux avec un sourire d'une douceur extrême.
Sa tête légèrement abaissée et inclinée, elle porte une robe aux drappés somptueux. Je l'observe pendant plusieurs minutes comme le tableau d'une madonne. Peinture vivante.
Un sentiment d'apaisement et de grande sérénité se dégageait de cette scène et cette vision reste intimement liée avec les oeuvres interprétées par cette grande dame qu'est Monserrat.
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Message » 02 Juil 2009 13:25

PARTIE III

Revenons aux Corbières.
Déjà le dernier jour de concert pour nous aujourd'hui.
Je suis particulièrement impatient car deux représentations nous attendent aujourd'hui.
Les portes du réfectoire s'ouvriront à nous en premier lieu à 18h00 pour La Rose Des Vents : Musiques du Nord et du Sud dont nous avons surpris une répétition la veille.
Puis à 21h30, La Musica Notturna Di Madrid : Folias & Fandangos.
J'écoute souvent le disque dont ce concert est inspiré.
Pour commencer, nous retrouvons donc Arianna Savall, Petter Udland Johansen accompagné de Sveinung Lilleheir à la guitare.
Dimitri Psonis suit le trio au santur, mandoline & cie alors que l'éternel Pedro Estevan s'occupe des percussions sous bien des formes recherchées et originales (cf la vidéo).
La salle est petite dans le configuration choise et il reste des places devant. Une gentille bénévole nous invite à nous approcher très près de la scène alors que nous sommes assis au dernier rang. Chanceux nous sommes !
jordi Savall et Monserrat sont installés juste à côté. Des micros sur pieds sont installés avec leur enregistreur numérique.
Aussi, une caméra HD filmera la totalité de la représentation.

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Le choix des morceaux est vraiment éclectique.
Tour à tour, Arianna et Peter présentent des chansons en expliquant leur origine. Nous allons naviguer des mers autrefois sillonnées par les drakars vikings aux eaux plus chaudes de la Méditerranée.
Les chanteurs étant aussi compositeurs, des créations originales jalonnent le concert tout en restant dans le ton général.
Entre les harpes délicates, le suave haringfele norvégien et les cordes aux accents méditerranéens le dépaysement est total.
Nous voyageons de la scandinavie et ses airs mélancoliques jusqu'à la péninsule hibérique.
Tout ne nous est pas inconnu dans le répertoire joué. Une chanson traditionnelle catalanne du nom de El Mariner figure dans l'album Bella Terra d'Arianna.
L'interprétation que nous découvrons apparaît plus riche de par l'arrangement nouveau qui nous est offert aujourd'hui.
L'appui de Dimitri Psonis à la mandoline est vraiment savoureux et plein de soleil. Aussi, petter prend part au chant et done un relief inédit au morceau.
Les envolées du quintet nous transportent complètement et ces sattanés frissons nous parcourent de nouveau. Je vois Johann soupirer les yeux clos comme s'il humait les embruns.
Il déguste pleinement l'instant. Moi aussi. Mes yeux sont encore mouillés par l'émotion.
Et puis ce chant du Nord que nous réentendons, Om Kvelden. La mélodie encore fraîche dans notre souvenir, nous la savourons une fois de plus...
La proximité avec les artistes est réellemnt délectable.
On voit Jordi Savall écouter comme il joue, centré uniquement sur la musique. Ses yeux sont clos pour ne rien en perdre. mon dieu, qu'il a raison !
Le concert se termine sur une chanson floklorique scandinave. Il s'agit d'une berceuse de Troll ou se mêlent les voix d'Arianna et Petter, ce qui laisse le champ libre à l'exentricité de Pedro Estevan, marquant le rythme avec un hochet.
Rafraîchissant ! C'est la première fois que je vois un barbu sucer son pouce !
Excellente prestation qui, je l'espère, sera gravée un jour.

Voici trois chansons enregistrées ce jour-là :

http://www.youtube.com/v/Rws7FsUvK2A http://www.youtube.com/v/mJZJlHLJwuM http://www.youtube.com/v/uI4pdrFeYcQ


A la sortie de Lux Feminae à Chancelade, j'ai pu longuement m'entretenir avec Arianna qui m'a dit essayer de faire produire le disque mais rien n'était encore fait, même si elle et son mari le souhaitaient de tout coeur.
Je n'avais pas osé l'approcher à Fontfroide mais j'ai réparé cette erreur deux semaines plus tard. Elle s'est avérée être très avenante et m'a en fait posé plus de questions que je ne lui en ai posé...
Tout de suite, nous nous sommes tutoyés et j'ai trouvé dans son attitude quelqu'un de très ouvert et humble. Une constante dans la famille il faut croire.
Des mots que je suis heureux d'avoir pu lui dire alors que je découvrais des disques comme Nuove Musiche de l'excellent Rolf Lislevand.
Une rencontre dont je me souviendrai toujours avec émotion. J'espère la revoir jouer avec Petter un jour et souhaite de tout coeur que leur projet discographique aboutisse au plus vite.

Johann et moi n'avons que peu de temps de nous remettre de ce merveilleux traversée musicale que nous plongeons dans la nuit madrilène avec Luigi Boccherini.
Il est déjà 21h30 et devons nous rendre à l'abbatiale pour renouer avec une formation d'une taille plus conséquente avec Le Concert des Nations.

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Ce soir, Jordi Savall sera à la direction et nous contera les rêveries espagnoles d'un italien expatrié, tombé amoureux de Madrid.
Comme je l'ai déjà dit plus haut, il s'agit d'un moment que j'attendais impatiemment étant un inconditionnel du disque La musica Notturna Di Madrid Folias & Fandangos.
Dès les premières notes, je ressens un plaisir inouï et replonge dans cette atmosphère qui me plait tant. J'ai un feeling particulier avec ces morceaux pourtant bien plus récents que mes oeuvres favorites enregistrées chez Alia Vox.
Ce n'est pas très habituel chez moi mais j'écoute Boccheririni avec le même plaisir que Vivaldi. De la lumière, un côté somptueux et riche avec des envolées de cordes majestueuses. Sont forts ces italiens !
Il suffit d'entendre l'hypnotique Fandango pour je parte en transe. c'est une danse vertigineuse, virevoletante entre hésitations et poussées. C'est comme faire l'amour. Une fièvre autours de laquelle il ne subsiste rien.
Et puis l'apothéose avec un final abrupt, fier et vindicatif.
Johann et moi et moi quittons nos places assises pour mieux profiter de la fin de concert. Nous approchons la scène par la droite, derrière les colonnes de pierre.
Depuis cet emplacement, on voit tout et on vit encore mieux la musique près des interprètes.
Par chance, après de copieux applaudissements, on nous rejoue le Fandango en rappel. Sous un autre angle et bénéficiant d'une acoustique différente, nous réentendons ce morceau dont l'archet du violoncelliste doit sûrement se souvenir...

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Les crins auront payé un lourd tribu à cette danse écheveulée. Les castagnettes claquent dès que les violons finissent leurs arabesques jusqu'à cette fin triomphante tant attendue mais tout à la fois crainte car sonnant le glas de ce parcours musical ainsi que notre séjour.
Demain, nous repartons chez nous... Nous avons du mal à quitter l'église alors que tout le monde se dirige vers le porche pour sortir.
Tristes et déjà nostalgiques, nous érons devant la scène avant de nous résigner à rentrer à la pinède. Boccherini passe nous rendre visite une dernière fois sur le poste de la Volvo.
Dans la journée, Johann et moi avons pris la décision de revenir pour le prochain festival si cela nous était possible.
Au final, je n'aurais qu'un seul regret; celui de n'avoir de n'avoir pu assister au dernier concert. Celui du 5 août : Jérusalem.
Nos emplois du temps respectifs ne nous ont pas permis d'y assister malheureusement.
D'ailleurs, ce jour-là ont été effectuées des prises de son qui ont été utilisées pour le double sacd du même nom sorti cette année.
Mais dans notre "malheur", nous restons chanceux car ce monument sera joué chez nous à Bordeaux en décembre prochain.

Voila donc un petit résumé de ces trois jours passés dans un petit bout de Toscane avec un ami qui m'est très cher et à qui je dois la découverte de ce lieu unique qu'est l'abbaye de Fontfroide et dont je suis tombé amoureux, vous l'aurez compris.
Aucune photo ne peut rendre justice à la beauté de cet endroit.
Aussi, j'ai essayé de de vous partager ce flot d'émotions inintérompu que nous avons tous deux ressenti lors de notre trop court séjour. Impossible à décrire.
De même, cette magie, celle de la musique, des gens qui la jouent et la vivent, des murs qui la magnifie.... je ne la décris qu'avec mes petits mots alors que tout était tellement sublime !
Depuis deux ans, je suis à un tourant de ma vie qui me tire vers le haut. Je suis papa depuis peu et d'expériences en expériences, je ne regarde plus vers le passé avec nostagie comme je l'ai fait pendant de trop longues années.
Je suis gourmand des choses à venir. Plus que jamais avide de bons moments. Je revis vraiment et envisage des jours riches de spiritualité et d'amour au travers de ces choses nouvelles dans ma vie, la paternité en tête. L'amitié et la musique ensuite.
Cette escapade en terre cathare m'a marqué à jamais.
La musique a bien un pouvoir extraordinaire. Elle peut communiquer un amour et une passion indicible au-delà d'un langage ou d'un drapeau, d'une culture ou d'une religion.
Je n'ai jamais été aussi curieux de tout et j'ai plus que jamais envie de partager avec les autres.
C'est pour cela que j'avais besoin de m'adresser à vous tous que j'apprécie tant pour vous conter cette histoire.
Des fois, le bonheur, c'est tellement simple.

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Jérusalem joué à Fontfroide



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www.fontfroide.com
IVe. Festival Musique & Histoire
www.alia-vox.com
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Message » 02 Juil 2009 13:42

:o
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Message » 02 Juil 2009 13:45

:o aussi
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Message » 02 Juil 2009 13:45

tbis1807 a écrit::o

C'est pas du betekaa c'est sur :mdr:
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Message » 02 Juil 2009 13:51

Ben moi je connais cette version :

Sé canto, qué canto,
Canto pas per iou,
Canto per ma mio
Qu’es al luen de iou.

:wink:
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Message » 02 Juil 2009 14:35

ELECTRE a écrit:Ben moi je connais cette version :

Sé canto, qué canto,
Canto pas per iou,
Canto per ma mio
Qu’es al luen de iou.

:wink:


combien de fois on t'as dit que ça te faisait pas du bien de stopper ton traitement
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Message » 02 Juil 2009 14:37

Il amène ses poupées quand il part en vacances pouyssycat? :idee:
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Message » 02 Juil 2009 15:00

tbis1807 a écrit:
ELECTRE a écrit:Ben moi je connais cette version :

Sé canto, qué canto,
Canto pas per iou,
Canto per ma mio
Qu’es al luen de iou.

:wink:


combien de fois on t'as dit que ça te faisait pas du bien de stopper ton traitement


Je préfère le ternimer que de te filer mes gélules gratos.. :mdr:
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Message » 02 Juil 2009 15:06

Analogeek a écrit:Il amène ses poupées quand il part en vacances pouyssycat? :idee:

??????????
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Message » 02 Juil 2009 15:14

POUYFOURCAT a écrit:
Analogeek a écrit:Il amène ses poupées quand il part en vacances pouyssycat? :idee:

??????????


Oublie ! :wink:
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Message » 02 Juil 2009 15:50

POUYFOURCAT a écrit:
Analogeek a écrit:Il amène ses poupées quand il part en vacances pouyssycat? :idee:

??????????


non c'est rien, il pensait au Pussycat Girls, c'est un obsédé, faut faire comme nous, tu acquiesces et il se calme :mdr:
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Message » 02 Juil 2009 15:52

tbis1807 a écrit:
POUYFOURCAT a écrit:??????????


non c'est rien, il pensait au Pussycat Girls, c'est un obsédé, faut faire comme nous, tu acquiesces et il se calme :mdr:

pussycat DOLLS ahlala vous n'y connaissez rien rendez moi BTK :lol:
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Message » 02 Juil 2009 16:23

Superbe ce petit reportage. Tu as très bien fait ressentir tes émotions et ta passion. Bravo !

Bien que n'étant pas un connaisseur en musique classique j'ai 2 CD de Jordi Savall qu'il m'arrive d'écouter de temps en temps. "Du temps et de l'instant" et "Harmonie universelle" qui sont très bien enregistrés et je peux, à travers tes descriptions, comprendre un peu ce que tu as ressenti dans ces endroits magnifiques.
Ca donne envie d'aller faire un petit pélerinage par là-bas un de ces jours.
:wink:

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