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Conseils, Guides et Tutos pour la correction acoustique passive

L'acoustique du home-cinéma pour les néophytes

Message » 31 Déc 2009 15:07

Jean-Pierre Lafont a écrit:Pour éviter que le débat parte dans tous les sens, je propose de répondre à cette question par étape, en abordant successivement:
- les contraintes électroniques (matériel, amplis, enceintes)
JPL


commençons alors !!!

afin de ne pas paraphraser, voici un lien abordable par le néophyte, sur la capacité dynamique d'un système:

http://hyperbol.free.fr/Sommaire/Dossie ... amique.htm
bss
 
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Message » 31 Déc 2009 15:35

ça m'intéresse également de savoir comment mesurer la dynamique.

Avant de la mesurer, il serait intéressant de la définir : il existe maintenant un niveau de "loudness" correspondant à un niveau moyen perçu pour un programme et défini par les normes ITU-R BS1770/1771. Ce niveau s'approche de l'ancien "Dialog level" de Dolby mais n'est pas mesuré de la même façon.
A partir de ce niveau moyen, on peut mesurer/calculer un niveau maximum des crêtes (true peak level) et mesurer un niveau minimal (selon la durée d'intégration). On obtient ainsi trois valeurs de la dynamique :
- la dynamique "haute" entre le niveau moyen et le niveau crête
- la dynamique "basse" entre le niveau moyen et le niveau mini
- la dynamique totale entre le niveau crête et le niveau mini
Pour l'amateur de home theater, c'est sans doute plus la dynamique "haute" qui est appréciée, et d'ailleurs c'est celle-ci qui est qualifiée par les normes TV (on peut lire avec intérêt la recommandation FICAM http://www.ficam.fr/upload/documents/RT019TV.pdf qui s'inspire de la norme BS1770).
Pour revenir aux courbes de pondérations, les études préalables à cette norme BS1770 ont mis en évidence que c'est la courbe B qui est la plus représentative du niveau sonore perçu.
ohl
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Message » 31 Déc 2009 16:13

Jean-Pierre Lafont a écrit:[
- les normes (niveau d'écoute des salles, des HC, TV...)

J'ai souvent lu qu'il fallait calibrer ses enceintes à 75dB sur un bruit rose généré par l'ampli (le mien se mettant à 0dB lors de la génération de ce bruit rose)
Cela correspond-il à un niveau moyen d'écoute ?

- les contraintes électroniques (matériel, amplis, enceintes)

La dynamique est-elle une donnée indépendante du réglage de volume de l'ampli ? J'imagine que celui ci possède une plage ou sa dynamique est maximale, et qu'en dehors de cette plage, il a tendance à compresser les niveaux extrêmes, non ?

afin de ne pas paraphraser, voici un lien abordable par le néophyte, sur la capacité dynamique d'un système:

http://hyperbol.free.fr/Sommaire/Dossie ... amique.htm


Pour ton lien BSS, je me doutais que des enceintes à haut rendement étaient nécessaires, mais pas à ce point là !!! Quand on voit la puissance nécessaire pour restituer une grand orchestre, qui compose assurément les bandes sons de films "grand spectacle", on a de quoi etre surpris ...

Pour l'amateur de home theater, c'est sans doute plus la dynamique "haute" qui est appréciée, et d'ailleurs c'est celle-ci qui est qualifiée par les normes TV (on peut lire avec intérêt la recommandation FICAM http://www.ficam.fr/upload/documents/RT019TV.pdf qui s'inspire de la norme BS1770).

Il y a juste un truc que j'ai du mal à comprendre, c'est lorsqu'ils écrivent: "La valeur du Dialog Level est généralement représentative de la dynamique du programme. Plus elle est faible (vers -31 LKFS), plus la dynamique peut être importante. Plus elle est élevée (vers - 18 LKFS), plus la dynamique sera réduite. Un choix judicieux d’une valeur cible doit être fait"

J'aurais dit que plus le niveau moyen des dialogues était faible plus il fallait compresser la dynamique pour ne pas perdre ceux-ci.. J'ai du comprendre un truc à l'envers ... :(


Sinon, un grand merci aux pros qui participent, mais allez y doucement si on veut pouvoir assimiler toutes ces notions correctement, sinon ça va se terminer comme les autres posts sur l'acoustique ...
bezain
 
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Message » 31 Déc 2009 16:14

ohl, mesurer le loudness est une bonne chose...mais pas vraiment accessible à tout le monde. :cry:

je pense que l'on peut déjà, dans un premier temps, rester "simplement" sur la dynamique (rms et crête) du signal électrique, quitte à revenir sur le loudness ensuite. :wink:

jacques
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Message » 31 Déc 2009 16:53

bezain a écrit:Sinon, un grand merci aux pros qui participent, mais allez y doucement si on veut pouvoir assimiler toutes ces notions correctement, sinon ça va se terminer comme les autres posts sur l'acoustique ...


oui en effet, et a mon avis nous ne sommes pas bien parti.

Jean-Pierre Lafont a écrit:Pour éviter que le débat parte dans tous les sens, je propose de répondre à cette question par étape, en abordant successivement:

- les normes (niveau d'écoute des salles, des HC, TV...)
- les contraintes électroniques (matériel, amplis, enceintes)
- les limites physiologiques
- la dynamique réelle des films sur les supports pro et grand public
- les contraintes acoustiques (isolation, règlementation)
- les artifices électroniques (métadonnées)


selon le plan de JPL, ne traitons pas tout en même temps, et nous ne devrions passer a l'alinéa suivant qu'une fois le précédent clos, sinon .... "c'est cuit".
c'est pourquoi je n'ai aborder qu'un point. mais ce n'est que mon avis.

entre temps, le point que j'ai abordé a changé dans la hiérarchie (édition), désolé, sinon j'aurais commencé par les normes.
bss
 
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Message » 31 Déc 2009 18:53

Oh la la ! on dévie vers la télévision maintenant ? Ok, je veux bien qu’on en parle, mais les débutants qui s’intéressent au HC vont être un peu désorientés.

Je préfèrerai qu'on procède étape par étape et qu'on ne mélange pas tout. Et surtout, que ce sujet reste dédié aux débutants.

Néanmoins, j'ouvre une parenthèse pour éclaircir le post de ohl, mais si on commence comme ça, on va compliquer sérieusement les choses et semer le désordre.
Commentaire:
La norme ITU R-1770 et de la recommandation CST/Ficam qui en découle ont été créés pour la diffusion en numérique des programmes télévisés et n’étaient pas initialement destinés au cinéma.
Je cite : "Le présent document a pour objet de définir les méthodologies d’évaluation de la dynamique sonore pour les programmes destinés à la diffusion télévision".

Il est peut-être bon aussi de rappeler ce que signifie Loudness : "Perception subjective du niveau sonore".

Quand on regarde la télévision, le niveau d’écoute change continuellement selon le programme, la chaîne et les spots publicitaires. La télévision numérique permet d’uniformiser les niveaux sonores en introduisant des codes qui pourront agir sur le volume du récepteur. Pour cela, il faut d’abord mesurer les variations de la modulation et définir un niveau d’écoute moyen. Le département Radiocommunication de l’ITU a développé une nouvelle méthode d’évaluation du niveau de Loudness et des crêtes de modulation.
D’autres appareils et méthodes existent déjà, développées par les fabricants ou les instances locales : DTS, CBS, Zwicker (ISO 532-B), TC Larm, Moore and Glasberg, TC Heindal, etc...

La note 1 de la norme ITU stipule : « Les utilisateurs doivent être informés que le niveau mesuré est l'estimation d’une valeur subjective qui suppose un degré de variabilité dépendant des auditeurs, du programme sonore et des conditions d’écoute ».

La méthode s’inspire très fortement de celle proposée par Dolby et adoptée par l’autorité télévisuelle américaine ATSC. Dans les 2 cas, on utilise une technique répandue le Leq, qui correspond à la mesure du niveau équivalent sur une durée préétablie. Dans le cas qui nous concerne, le niveau prélevé sur les 5 canaux principaux est ensuite filtré, ramené à sa valeur efficace et moyenné pour donner une valeur unique.

Les principales différences entre Dolby et ITU sont :
Dolby mesure le niveau moyen des dialogues alors que ITU ne précise pas s’il s’agit uniquement des dialogues comme le laisse supposer la CST, ou de tout le programme ?
Dolby introduit une pondération spécifique au cinéma appelée Leqm (le m signifiant "movie"). Le filtre contient une courbe CCIR 468 relevée de 5,6dB pour avoir 0dB à 2kHz plus proche de la réponse de l'oreille (pour ce type de mesure), qu'une pondération A. (DTS-HD pondère en A, je crois).
Dans sa nouvelle mouture, la norme ITU utilise un pré-filtre qui relève les aiguës de +4dB à partir de 2kHz, suivi d’un filtre passe-haut à 50Hz appelé filtre RLB (Revised Low frequency B-weighting). Le boost à 2kHz a été ajouté pour tenir compte de la géométrie de la tête (ramenée à une sphère) pour l’écoute surround. La courbe globale porte le nom de pondération K.

La différence majeure réside dans l’arrivée d’une unité typiquement broadcast: LKFS. Le nom peut faire peur, mais en réalité ce sont des décibels pondérés K (équivalence à 1kHz sinus, 0 dB FS = -3 LKFS).

Le niveau maximal admissible proposé par la CST/Ficam est -3dB FS. Le niveau nominal des dialogues est -25 LKFS avec une tolérance de +/- 2dB. On autorise un écart de +/-7 LKFS sur du "court terme ?" pour les dialogues et +/- 12dB pour le reste du programme.
Je ne sais pas où se situe l'équivalence du niveau de référence par rapport à Dolby (-31dB FS /-25 FKFS), DTS et THX (-27dB FS), mais ça va encore compliquer la détection du DialNorm.
La mesure ITU du Loudness semble plus précise que celle de Dolby (notamment pour les canaux surround). C'est tant mieux, mais n'oublions pas qu'on est sur un paramètre subjectif qui varie d'un auditeur à l'autre. En ce qui concerne le cinéma, il lui reste maintenant à détrôner Dolby et à se faire accepter à Hollywood.

Pour la mesure de la dynamique (le sujet qui nous intéresse), l'ITU a amélioré le lecture des crêtes mais elle ne nous renseigne pas sur leur durée. Il ne sert à rien de mesurer la dynamique si ce qu'on mesure reste différent de ce qu'on entend. Ce type de mesure détecte des crêtes très courtes que l'oreille n'a pas le temps d'intégrer. Il existe une procédure pour corriger ce problème mais visiblement, la méthode proposée n'en tient pas compte.

Fin de la parenthèse.
JPL
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Message » 31 Déc 2009 19:02

J'ai souvent lu qu'il fallait calibrer ses enceintes à 75dB sur un bruit rose généré par l'ampli (le mien se mettant à 0dB lors de la génération de ce bruit rose)
Cela correspond-il à un niveau moyen d'écoute ?


??? je ne comprends pas cette phrase....qui n'a pas de sens tant que l'on n'a pas défini un niveau de signal (en dBFS par exemple).... lu ouù (si c'est sur le net, il y a tellement de c....ies écrites)

La dynamique est-elle une donnée indépendante du réglage de volume de l'ampli ? J'imagine que celui ci possède une plage ou sa dynamique est maximale, et qu'en dehors de cette plage, il a tendance à compresser les niveaux extrêmes, non ?


la dynamique d'un programme est indépendante du niveau du bouton de volume...après, les facteurs limitants vont être les saturations et le niveau de bruit ambiant (suite du programme de JPL)

Pour ton lien BSS, je me doutais que des enceintes à haut rendement étaient nécessaires, mais pas à ce point là !!! Quand on voit la puissance nécessaire pour restituer une grand orchestre, qui compose assurément les bandes sons de films "grand spectacle", on a de quoi etre surpris ...


je pense que lorsque vous aurez vu les niveaux max que demande les normes cinéma, vous serez également surpris (suite du programme de JPL)

Il y a juste un truc que j'ai du mal à comprendre, c'est lorsqu'ils écrivent: "La valeur du Dialog Level est généralement représentative de la dynamique du programme. Plus elle est faible (vers -31 LKFS), plus la dynamique peut être importante. Plus elle est élevée (vers - 18 LKFS), plus la dynamique sera réduite. Un choix judicieux d’une valeur cible doit être fait

J'aurais dit que plus le niveau moyen des dialogues était faible plus il fallait compresser la dynamique pour ne pas perdre ceux-ci.. J'ai du comprendre un truc à l'envers ...


La première option était de viser - 31 LKFS pour obtenir une dynamique de l'ordre de 40 dB....trop importante pour la TV. En tablant sur - 25 LKFS (après un bref passage à -27..) on arrive à 26 dB de dynamique, ce qui est déjà pas mal en appartement non traité et non isolé. Avec un niveau de dialogues à - 18 LKFS, on aurait seulement 12 dB de dynamique sur le programme :cry: (NB les pubs sont pour le moment au dessus des - 18 LKFS :evil: ) mais là on est dans le broadcast, pas le cinéma.....

jacques
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Message » 02 Jan 2010 17:35

Bonne année à tous!
Je vous avais promis les niveaux d'écoute, les voici !

Contrairement à l’écoute musicale où le niveau sonore est laissé à l‘appréciation des auditeurs, le son cinéma est encadré par une série de normes et de recommandations. Au cinéma, on ne vous donne pas un bouton de volume avec votre paquet de pop-corn ! Le niveau d’écoute dans la salle est réglé par un technicien agréé (généralement par Dolby ou THX) suivant une procédure établie. En principe, même le projectionniste n’a pas le droit d’y toucher.
Dans le studio où le film est créé, c’est déjà la même chose. Les consoles de mixage pour le cinéma, n’ont pas de bouton de volume. L’ingénieur du son, le réalisateur et toutes les personnes impliquées dans l’élaboration de la bande son écoutent à un niveau calibré, fréquemment vérifié. Le niveau sonore que vous écoutez dans la salle doit être le même que dans le studio où il a été créé.

Avec un niveau moyen de 85dB au milieu de la salle, les dialogues semblent naturels et intelligibles avec un excellent rapport signal/bruit et une réserve de puissance confortable. Pour savoir comment on en est arrivé là, allez voir: http://www.lafontaudio.com/dossiers/85dB.htm

Chez soi, ce niveau peut sembler trop élevé, nous y reviendrons. Cela n’empêche pas de calibrer votre écoute suivant les recommandations officielles et ensuite de baisser le volume pour votre confort. Quand l’écoute est calibrée, votre bouton de volume doit indiquer 0dB. Les appareils THX donnent ce repère. Ensuite, si vous baissez de 3, 6 ou 10décibels, vous savez où vous êtes.

La norme américaine SMPTE RP200, publiée en 1999 et modifiée en 2002, n’a fait qu’entériner une pratique déjà établie depuis longtemps. Elle s’appuie sur les formats numériques et reprend pour l’essentiel, les recommandations Dolby. Le niveau de référence est fixé à -20dB FS, c'est-à-dire 20dB en dessous le la limite physique du convertisseur. Avec une source analogique, ce niveau équivaut à 1,228V, soit +4dBu ou 0dB VU ou encore -9dB sur un crête mètre DIN 45406 (tout ça, c’est la même chose).

En Europe, l’Union Internationale des Télécommunications (ITU) érige les normes pour la radiodiffusion et la télévision. Les instances locales comme la Commission Supérieure Technique de l’Image et du Son (CST), s’appuient sur les normes de télécommunication pour proposer des recommandations techniques aux professionnels du cinéma.

Les fabricants et les associations professionnelles reprennent également ces normes pour rédiger leur cahier des charges, former les personnels et calibrer les équipements.

Voici le niveau de calibration recommandé par les normes les plus répandues. Il est donné individuellement pour chaque enceinte, mesuré à l’aide d’un sonomètre pondéré C, mesure lente. L’emplacement du point de mesure est stipulé aux 2/3 de la longueur et de la largeur de la pièce. En pratique, il est bon de vérifier les niveaux en déplaçant le micro dans un cercle de 1m de rayon pour les petites salles.

Document..............Applic....Ref........façade...surrounds....Sub-w

SMPTE RP200-2002..Ciné...-20dB FS ...85 dBC ...82 dBC ...95 dBC
Dolby....................Ciné...-20dB FS ...85 dBC ...82 dBC ...95 dBC
DTS......................Ciné...-20dB FS ...85 dBC ...82 dBC ...95 dBC
THX......................Ciné...-20dB FS ...85 dBC ...82 dBC ...95 dBC
Sony.....................Ciné...-20dB FS ...85 dBC ...82 dBC ...95 dBC

AES TD1001-1.01-10........-18dB FS (1)..85 à 78 dBC.idem......+10dB
ITU R-BS 775-2...............-18dB FS.......85 dBA (2)..85 dBA....+10dB

CST (Dossier 5 – 1998).....-18dB FS .....85 dBC......85 dBC ?...+10dB

EBU 3276-E- S1........TV...-18dB FS .....78 dBC......78 dBC.....+10dB
CST RT 017-TV-2008-1.0..-18dB FS .....79 dBC (3).79 dBC.....+10dB
(c'est pas facile de faire des tableaux sur ce forum!)

Particularités
En dehors de la zone européenne, la norme SMPTE est bien suivie. D'autres organismes, Naras, HAA, QTA, ISO... suivent cette norme. Chez nous, les choses sont un peu plus compliquées car les recommandations sont dérivées de la radio/télévision (broadcast).

Le niveau d’écoute est donné pour 1 canal. Avec des signaux corrélés (c'est-à-dire en phase), le niveau global de référence pour les cinq canaux est 85+85+85+82+82= 91 dBC.

Dans tous les cas, le niveau de référence électronique en dB FS, se mesure à partir d’un signal sinusoïdal de 1,228V à 1000Hz. Par contre, la calibration acoustique des enceintes s’effectue avec un bruit rose. Les mesurages selon la norme SMPTE se font avec un bruit large bande (20Hz-20kHz). L’EBU préfère un bruit filtré sur 2 octaves (de 500Hz à 2kHz). Attention, la largeur de bande affecte la lecture du niveau.

Légendes du tableau
(1) La référence pour les recommandations Européennes est -18dB FS. Les films mixés avec la norme américaine paraitront 2dB moins fort.
(2) La recommandation ITU R-BS 775-2 préconise une mesure en dBA. Le niveau sera différent d’une calibration en dBC. A 40Hz, ça fait un écart de 32dB !
(3) Les recommandations EBU 3276 et CST RT 017 s’adressent aux récepteurs de télévision.

Canaux surround
Selon les normes Européennes, les canaux surround délivrent le même niveau que les enceintes frontales, comme c’est le cas en musique. Or, les films américains ont un niveau surround relevé de 3dB pour compenser la calibration à -3dB des canaux surround. Les canaux surround des films mixés avec la norme SMPTE paraîtront 3dB plus fort.

Les valeurs figurant dans le document AES sont données à titre informatif. Il ne s’agit pas d’une norme, ni même d’une recommandation. Trois niveaux sont donnés : 85dBC pour des grosses enceintes, 80 pour des enceintes moyennes et 78 pour des petites enceintes, sans autre précision. Visiblement, le document fait référence à des petites salles.

Pour info, la plupart des salles de cinéma françaises suivent la recommandation Dolby, c'est-à-dire la norme SMPTE.

Niveau maximal
Les enceintes de façade et les enceintes surround doivent être capables de restituer chacune une pression de 105 dBC au point de mesure, sans distorsion. Les normes demandent de prévoir une réserve de dynamique de 3 à 5 dB supplémentaires pour ne pas fonctionner aux limites du matériel. L’ITU parle de 108dBA, la CST 110dBC, l’AES avance 117dB !

Faut-il écouter à ce niveau là chez soi ?
Sans répondre pour l’instant, je vous laisse réagir sur ce qui précède.

Si les spécialistes trouvent des inexactitudes dans ce texte, leur correction sera bienvenue. J'ai appris aux USA surtout, et je ne suis pas très familier avec les normes broadcast européennes.
JPL

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Message » 03 Jan 2010 13:21

Bonjour et meilleur voeux.

J'ai noté ça : " Chez soi, ce niveau peut sembler trop élevé, nous y reviendrons. Cela n’empêche pas de calibrer votre écoute suivant les recommandations officielles et ensuite de baisser le volume pour votre confort. Quand l’écoute est calibrée, votre bouton de volume doit indiquer 0dB. Les appareils THX donnent ce repère. Ensuite, si vous baissez de 3, 6 ou 10décibels, vous savez où vous êtes."

Si je comprend bien cela veut dire que pour calibrer son ampliA/V il faut mettre le potard à 0dB ?
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Message » 03 Jan 2010 14:07

De ce que j'ai compris, cela veut dire qu'effectivement, il faut régler le volume de manière à ce que l'afficheur indique 0db, lancer un bruit rose et calibrer le niveau des enceintes pour obtenir 85dB sur le dBmètre, en mode C.
Comme ça, si tu veux écouter moins fort, si tu baisses ton ampli à -10dB tu sais que tu es à 75dB.

Là ou j'ai encore un peu de mal, c'est sur les dBFS.
De ce que j'ai compris, 0dBFS c'est le niveau maximal que peut délivrer le matériel, qui est lié directement au nb de bits qui échantillonnent le signal.
Le niveau de référence étant fixé à -20dBFS pour la norme SMPTE, on devrait etre à -20dBFS quand l'afficheur indique 0dB sur l'ampli ?

Pour le niveau d'écoute, cela me parait très élevé chez soi. La dissipation de l'énergie sonore n'est pas la même dans une salle avec 300 spectateurs que dans un salon avec 2 personnes...
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Message » 03 Jan 2010 16:22

De ce que j'ai compris, 0dBFS c'est le niveau maximal que peut délivrer le matériel, qui est lié directement au nb de bits qui échantillonnent le signal.

0dB FS (+ une marge de sécurité) est bien le niveau que doit pouvoir délivrer le matériel (ampli+enceinte). Par contre il n'est pas lié au nombre de bits. La pleine échelle (0dB FS) ne dépend pas de la résolution du convertisseur. Tous les systèmes numériques possèdent un "full scale" quelque soit leur nombre de bits.
En revanche, la plage dynamique, c'est dire le nombre de dB entre la pleine échelle et le seuil de bruit découle directement du nombre de bits.
Les convertisseurs modernes 20bits proposent une plage dynamique réelle de 105dB. Cela signifie qu'entre la pleine échelle 0dB FS (qui est le seuil de saturation), et le seuil de bruit, il y a 105dB.
Le fait que le niveau d'écoute max pour une enceinte soit 105 dBC peut prêter à confusion.
En réalité, ça rien à voir, c'est une coïncidence. On pourrait très bien dire je place mon niveau se référence à 100dBC (au lieu de 85). Le niveau max serait à 120 dBC et le seuil de bruit à 120-105= 15dBC.

Le niveau de référence étant fixé à -20dBFS pour la norme SMPTE, on devrait etre à -20dBFS quand l'afficheur indique 0dB sur l'ampli ?

La réponse est:Oui. Le repère sur le bouton de volume ou l'afficheur peut varier d'une marque à l'autre. Pour les produits certifiés THX, l'afficheur lit 0dB.

Pour le niveau d'écoute, cela me parait très élevé chez soi. La dissipation de l'énergie sonore n'est pas la même dans une salle avec 300 spectateurs que dans un salon avec 2 personnes...

Cela n'a rien à voir avec la dissipation de l'énergie. Pour un même niveau d'écoute vous dissipez 6 à 20 fois moins d'énergie (de watts) chez vous que dans une salle de cinéma et vos tympans reçoivent la même chose. Le niveau d'écoute chez soi est plus subtil, on en reparlera plus tard...
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Message » 03 Jan 2010 17:48

Ok, j'avais fait l'amalgame avec la dynamique pour les bits, je comprends mieux maintenant.

Effectivement, pour le niveau d'écoute c'est stupide puisque 85dBC, que ce soit à 30m ou à 2m d'une enceinte, c'est 85dBC... Que la piece soit plus amortie du fait du nb de spectateurs et de sa taille ne change rien au "volume" à la position d'écoute si celui-ci est calibré à 85dB.

Mais en tout cas, 85dB, chais pas mais ça me parait élevé quand même comme niveau. Pas pour les voisins (je suis en pleine campagne), mais pour mes petites oreilles auxquelles je tiens. Une conversation normale en réel se situe vers les 60dB je crois.
Et puis la cohérence son/image, cela me parait important, et on a rarement des écrans de 15m de base à la maison ...
bezain
 
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Message » 03 Jan 2010 18:00

En lisant le nouveau LAL spécial installation je suis tombé sur une installation à coupé le souffle ICI signé Théo Kalomirakis les colonnes sont de vraie pierres, ce n'ai pas mon instal préféré , vous pouvez voir "Village of Loumarin" et "Paramount" qui sont mes 2 préférés le niveau de finition est ahurissant .

Tout ça pour dire que le traitement acoustique est bien présent dans ces salles et il est invisible, comme les HP et l'électronique d'ailleurs.

Comme quoi pas obligé d'avoir des panneaux qui déforme notre pièce, tout est possible mais avec un certain coût malheureusement :wink:

Ps: désolé petit hs :wink:

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Message » 03 Jan 2010 19:26

Bonsoir et meuilleur voeux à tous.


Document..............Applic....Ref........façade...surrounds....Sub-w

SMPTE RP200-2002..Ciné...-20dB FS ...85 dBC ...82 dBC ...95 dBC
Dolby....................Ciné...-20dB FS ...85 dBC ...82 dBC ...95 dBC
DTS......................Ciné...-20dB FS ...85 dBC ...82 dBC ...95 dBC
THX......................Ciné...-20dB FS ...85 dBC ...82 dBC ...95 dBC



après avoir lu ce post sur les niveaux sonores, j'ai toujours un doute sur les +10 dB à ajouter aux caissons de basses en HC grand public. Dans le monde pro, tous les documents que j'ai trouvé sont hunanimes, il faut bien le faire. Par contre j'ai passé ma journée relire ligne par ligne les manuels de mon pre processeur THX et celui de mon equaliseur numérique Audyssey Pro et je ne trouve pas la moindre trace de ces +10dB à rajouter aux caissons. De plus pour régler les niveaux avec le système Audyssey, c'est assez simple et automatique. En effet, lors de sa calibration, il mesure le niveau de chaque canal ( Sub y compris ) et donne le niveau relatif en dB par canal à rajouter ou à retrancher sur le préampli pour obtenir avec le volume du preamp mis à 0 dB le niveaux de référence sur chaque enceintes. J'ai vérifié aujourd'hui avec un simple dBmètre en mode C et ayant le volume du préamp à 0, si j'utilise le bruit du THX optimizer à partir d'un DVD, j'obtiens environ 75dB sur les frontales, 73 dBs sur les surrounds et 75 dBs sur le sub. Le système Audyssey n'a donc apparament pas ajouter 10dB sur le caisson.

En cherchant sur le net, j'ai touvé cet article http://www.genelec.com/faq/multichannel ... fer-level/. Dans la littérature pro, c'est indéniable, on trouve partout le +10dB à ajouter au canal .1. Par contre pour le grand public, je n'arrive pas à en trouver une trace et je trouve plutôt une mise à niveau identique de tous les canaux.

Si quelqu'un peut m'éclairer ??
thiaux
 
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Message » 03 Jan 2010 21:05

Les niveaux d'écoute donnés par les normes sont aussi valables pour les home-cinémas, mais en principe, la procédure est automatique et vous n'avez pas à vous en occuper.

1- Dans le studio, on anticipe le niveau élevé des effets sonores en atténuant le canal LFE de -10dB. Cela ne se fait pas à l'écoute avec un sonomètre mais à la calibration électronique de ce canal avant l'enregistrement. Si on le faisait pas, on risquerait de saturer la machine enregistreuse ou la piste optique (cette technique remonte à l'époque des pistes magnétiques sur la pellicule 70mm).
2- A l'écoute (toujours en studio ou en salle) le décodeur Dolby remonte automatiquement ce canal de 10dB (après calibration bien sûr). L'écoute se fait donc normalement.
3- Quand on calibre l'écoute, on utilise un bruit rose large bande 20Hz-20kHz qui n'est pas atténué dans le canal LFE, contrairement au programme enregistré. Il faut donc aligner en tenant compte de cela et lire +10dB sur l'analyseur.

Pour la calibration d'un home cinéma:
1- Si vous utilisez un générateur de bruit externe avec les entrées analogique du décodeur (procédure rare chez les amateurs), vous allez retrouver le même problème.
2- Si vous utilisez le générateur interne, c'est en principe compensé en mode cal dans l'appareil et vous calibrez le sub au même niveau que les autres enceintes. Logiquement, l'Audissey est transparent.
3- Si vous utilisez un DVD externe, vérifiez le niveau du canal LFE à l'entrée de l'ampli de puissance et comparez le avec les autres canaux s'ils sont accessibles. Le niveau peut varier suivant le DVD, mais normalement, il est à zéro.

D'autres avis sont bienvenus.
JPL
Dernière édition par Jean-Pierre Lafont le 03 Jan 2010 21:40, édité 3 fois.

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Jean-Pierre Lafont
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