Date de sortie cinéma : 6 février 2002
Réalisé par François Ozon
Avec Catherine Deneuve, Isabelle Huppert, Emmanuelle Béart, Danielle Darrieux, Fanny Ardant, Firmine Richard, Virginie Ledoyen, Ludivine Sagnier
Origine : long-métrage français.
Genre : Policier , Comédie
Durée : 01h43min
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Synopsis : "Dans les années cinquante, dans une grande demeure bourgeoise en pleine campagne, les gens sont sur le point de fêter Noël. Mais un drame se produit : le maître de maison est retrouvé assassiné. Le ou plutôt la coupable se cache parmi huit femmes que fréquentait régulièrement la victime. Commence alors une longue journée d'enquête, faite de disputes, de trahisons et de révélations."
J'aime décidément beaucoup François Ozon et sa fascination pour les femmes!
D'un huis clos policier délibérément caricatural, il réussit un superbe film au féminin, jouissif et éclatant!
Simplifiant l'intrigue à l'extrême, il fait surtout naître une réflexion drôle et enlevée sur la féminité, les rivalités féminines et familiales, les secrets de famille et les rapports de classes,...
Ce film, François Ozon l'a voulu "anti-naturaliste, privilégiant la stylisation et l'artifice au profit de la beauté et du glamour féminins. Toutes les actrices devaient être belles et faire rêver les spectateurs, les cruautés et horreurs qu'elles s'adressent n'en ont que plus d'éclat, de valeur et d'étrangeté".
Règlements de comptes, provocations, répliques cinglantes, le cynisme est poussé au paroxysme ( Deneuve déclarant à sa soeur, jouée par Huppert : "Tu es jalouse mais c'est normal, parce que je suis belle et riche, alors que tu es pauvre et laide") jusqu'à la parodie (Deneuve assomme sa mère avec une bouteille d'alcool pour la faire taire et l'enferme ensuite avec sa chaise roulante dans un placard)
La mise en scène est impeccable, le décor kitsch et théâtral à souhait, et ici encore, je retrouve ce travail fouillé sur les couleurs que j'apprécie tant chez Ozon.
Les interventions chantées participent à ce côté absurde, décalé, même si elles représentent en fait des moments plus authentiques, où chaque personnage dévoile et exprime sa fragilité.
J'ai particulièrement été touchée par l'interprétation sublime et émouvante d'Isabelle Huppert de la non moins sublime chanson de Françoise Hardy "Message Personnel".
Et parce que je ne peux pas m'empêcher de verser une larme face à cette interprétation, j'ai envie de la partager :
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Il ressort de tout cela un je ne sais quoi d'authentique, grinçant et intensément dramatique.
"Insolent", dit François Ozon, "parce que "les femmes sont prêtes à prendre davantage de risques que les hommes".
Je l'aime! 9/10
).
