Alex322 a écrit:
Visionné ce soir
HUGO CABRET 3D :-Format : 1:78
-Version : US region Free
-Audio : VFF 5.1 Dolby
Appréciation globale :
CULTEImage & profondeur : 




L'image est une des plus belles que vous pouvez trouver à ce jour sur un support 3D : les filtres de couleurs utilisés pour retranscrire ce Paris des années 30 sont magnifiques. La profondeur est incroyable sur de nombreuses séquences, et excellente sur l'ensemble du métrage. La séquence d'introduction est vertigineuse de sensations, avec des travellings qui illustrent débordements voire jaillissements furtifs, mais aussi profondeur énorme. Les noirs sont abyssaux, le détachement admirable entre les objets et éléments de détails qui composent costumes et décors. La 3D célèbre cet univers de manière permanente, un enchantement pour les yeux. Au visionnage, je pense à une véritable petite œuvre d'art , un conte de fée 3D premium.
Toutes les séquences statiques sur Paris en extérieur sont démentes niveau effet de profondeur et beauté artistique dégagée. Tous les travellings (montées en échelle, courses-poursuite, séquence d'accident ferroviaire, plans sur les toits) soulignent la perfection de l'effet de profondeur, et de hauteur.
Jaillissements : 



Je me préparais à un film sans jaillissement, ce qui n'aurait pas été gênant vu l'atmosphère forte dégagée par la profondeur, mais de nombreux débordements et jaillissements, tantôt discrets, tantôt très prononcés, viennent s'inviter avec surprises dans certaines scènes, et permettent de parachever la perfection artistique de l'ensemble.
Je préfère encore prévenir que ce film n'est pas un film de jaillissement, c'est un alter égo d'AVATAR, avec un peu plus de jaillissements (surtout sur les visages).
Parlons déjà des flocons de neige qui flottent sur de nombreux plans tout le long du film : les meilleurs existants à ce jour, d'un naturel à concurrencer les effets de cendres volant dans Avatar.
Sauf que des plans avec cette poudre de neige flottante, il y a en des dizaines de secondes à plusieurs reprises, pour bien avoir le temps de capturer la perfection visuelle de ces petits moments, intérieurs (avec quelques flocons qui sont emprisonnés dans la gare), ou extérieurs avec une profusion de flocons qui flottent dans toutes la pièce en pur jaillissement : superbe !
Ensuite on découvre des têtes qui sortent intégralement de l'écran pendant que leurs personnages parlent, (le policier), dont une dernière fois à la fin de film (de manière admirable, il penche la tête et le buste et se rapproche progressivement de vous et du canapé à la limite de la proximité), les scènes avec le doberman policier qui jaillit de 1 à 2 mètre de mon écran en pointant la truffe vers le canapé (à 3 reprises à des moments distincts), des mouvements de pendules et autres mécanismes, l'automate...Beaucoup de débordements de décors se greffent régulièrement avec discrétion. Pour finir quelques séquences proposent une fumée volumétrique impressionnante en jaillissement, de véritables nappes qui se dispersent subtilement en jaillissement de premier plan : elles restent parfaitement intégrées, mais moins impressionnantes techniquement que les fumées de cigarettes dans Harold & Kumar 3D qui jaillissent de manière plus extrême).
Nb : concernant cette nouvelle légende sur 5, j'ajoute une précision : j'attribue un 4/5 au jaillissement, si je garde en tête que je mets un 3/5 à Avatar en jaillissements, un 4/5 à la série Destination Finale 3D, et une 5/5 pour Harold & Kumar 3D par exemple pour les 'Live Action'. En fonction de votre sensibilité et attentes en matière de jaillissements, on peut évoluer entre 3/5 voire 4/5 (j'ai besoin d'une 2e relecture pour affiner la note).Bilan : 




Sur fond d'hymne au cinéma et à ses début, à Georges Méliès, Scorcese nous livre un conte merveilleux (pour petits et grands enfants) portant ses plus beaux habits 3D 'naturelle' : véritablement un rendu final à la hauteur d'un Avatar, non par sa richesse colorimétrique puisque beaucoup de tons et filtres de couleurs utilisés pour retranscrire l'intégrité chromatique de cette belle époque d'avant guerre, mais par la beauté artistique de ces images pensées en 3D, les points de vues utilisés toujours esthétiques, la profondeur et détachement qui servent l'atmosphère et l'immersion, et quelques jaillissements qui eux aussi œuvrent pour l'immersion générale 3D du film, sans jamais donner dans l'utilisation factice de nombreux autres films.
2H de plaisir, avec un cinéma 3D avec un grand 'C', qui donne espoir dans l'avenir du cinéma artistique ET de la 3D, association qui n'est pas contradictoire quand elle est dans les mains de grands réalisateurs.