FGO a écrit:Eldudo a écrit:Je pense (je me suis posé la question) que les littératures anciennes demandent à être lues dans leur contexte. Un peu comme un tableau ou un film. Si on ne connait pas le contexte de "Devine qui vient diner ce soir" (1967) on a du mal à comprendre le film...
Bref, au XIXieme siècle, les gens sortaient peu de leur ville et la seule manière de découvrir la vie c'étaient les livres. Effectivement, nous considérons maintenant ces bouquins comme longs avec des descriptions interminables mais il fallait à l'époque tout expliquer. Maintenant le moindre minot connait l'Afrique, le Japon....
Quand à parler de littérature, comme dit par je ne sais plus qui deux pages avant, je ne sias pas ce que c'est. Pour moi Balzac c'est le Paul Lou Sullitzer de l'époque et Sullitzer c'est pas de la littérature.
Et oui, l'important c'est de lire. J'ai autant appris dans San Antonio (la verve, le défi jeté au français, la liberté) que dans Zola (j'ai découvert le nord, les industries moi le Cannois bien au chaud au bord de la piscine). De mon coté je lis de tout, des essais qui me passionnent sur l'art moderne, aux policiers ou à la SF sans parler des bouquins de vulgarisation scientifique ou autres.
ed
Que de bon sens :wink
Ne pas lire un classique ne veux pas dire ne pas étudier, a mon sens on a helas trop tendance a croire que pour étudier il faut absoluement tout lire en entier même si c'est indigeste mais pour la culture
étudier les passages clefs est à mon sens bien sufisant :wink:
FGO
La question fait débat. Certains préfèrent faire étudier quelques passages clef dans le texte, d'autres préfèrent faire étudier des éditions abrégées (le texte de l'auteur mais avec des coupes), d'autres encore préfèrent faire étudier l'histoire réécrite et vulgarisée. Vu que j'ai eu à faire ces choix, je peux dire qu'il n'y a pas de réponse toute faite. Le meilleur équilibre dépend de l'oeuvre. Certaines ont impacté l'histoire par la force du récit. Mais le style et le vocabulaire, complexe et daté, ne permettent plus de prendre la mesure de cette force. Pour ces oeuvres, une réécriture est parfaite. D'autres ont marqué par la force de leur style. Mais l'histoire, comment dire... Ca n'a pas vraiment été tip top (Genre
Madame Bovary, une bourgeoise qui trompe et ruine son mari et ensuite qui se suicide, pinaise, c'est M6...
par contre, le style de Flaubert, j'adore). Un résumé de l'intrigue et quelques passages clefs, c'est pas mal. Bref, je redis, le problème, ce n'est pas d'amener les élèves à lire de telles oeuvres. Le problème, c'est qu'on veuille réduire la culture à quelques grands ouvrages sélectionnés plus ou moins arbitrairement en fonction de l'idéologie dominante (
Le Voyage au bout de la nuit est peu étudié, tout comme certains ouvrages d'auteurs franchement à droite de la droite) et qu'on veuille faire lire à des enfants (franchement, jusqu'à 18 ou 20 ans, on est un gamin) des textes qui ne leur sont pas destinés en restant persuadés que c'est bon pour eux. Je maintiens que c'est une erreur criminelle qui détourne de la culture les esprits tout en donnant bonne conscience au système.