gpu a écrit:papinova a écrit:Je n'ai fait, comme toi, que
voter pour Hollande, comme la moitié des Français... ça ne fait pas de moi un socialiste béat.
Rappel, 39% des inscrits sur les listes électorales ont voté FH. Ce qui doit correspondre avec l'expérience, à la moitié des français .. .
Typiquement ce que les extraits ci dessous décrivent...
Ce parallélisme des formes de la contestation a une origine culturelle bien précise: l’illégitimité de la gauche au pouvoir. Pour beaucoup de leaders de droite en effet, la gauche est faite pour s’opposer, pour critiquer, mais certainement pas pour gouverner. Hier, Jacques Chirac, après l’élection de François Mitterrand, pronostiquait que l’expérience ne durerait pas six mois, puis qu’elle ne durerait pas deux ans; pour être, à la fin, au premier rang de ceux qui témoignèrent à François Mitterrand un certain respect, après que celui-ci eut régné quatorze ans !
Sans doute le feu qui gagne prend-il là : la droite tient la gauche pour illégitime ! On dira que ce n'est pas nouveau. Jacques Chirac, alors maire de Paris et président du RPR, avait, après 1981, instruit contre le président Mitterrand un procès en illégitimité qui fit grand bruit. Le camp conservateur avait eu beaucoup de mal à accepter la première alternance de la Ve République et considérait que le pouvoir lui appartenait de droit divin.
Cette fois, seule Maryse Joissains, maire UMP d'Aix-en-Provence, s'est publiquement permis de déclarer «illégitime» l'élection de François Hollande. Mais, si le mot lui-même n'est pas employé par les leaders, les périphrases qu'ils emploient révèlent la même contestation du fondement de l'autorité présidentielle : le nouveau monarque républicain n'est, pour eux, qu'un bâtard qui n'a qu'une demi-fesse sur le trône.
Chacun emploie une expression différente, mais toutes concluent à ce même défaut de légitimité. Pour Jean-François Copé, le plus net, le plus caricatural, François Hollande est «une imposture». Parfois, le secrétaire général de l'UMP ajoute, pour faire bon poids, «une double imposture». L'essentiel, c'est la «tromperie» hollandaise qui seule aurait permis la victoire.
L'ex-ministre Bruno Le Maire invoque, lui, «un immense malentendu», et Nathalie Kosciusko-Morizet, «le fruit du hasard». Impossible d'accepter l'idée qu'Hollande ait pu l'emporter pour des raisons de fond - et notamment de rejet du sarkozysme. Il n'est qu'un accident passager de l'histoire, qui sera balayé comme fétu de paille. François Fillon le souligne lui aussi : «Il n'a été élu que par défaut, avec le soutien de l'extrême gauche et la complicité de l'extrême droite.» Mai 2012 n'aura été que le résultat d'une conjonction incertaine.
Certains vont jusqu'à refaire encore et encore les calculs. «Si l'on compte les votes blancs et les nuls, Hollande n'a pas obtenu 50 %», certifient ces experts-comptables, qui n'avaient jamais procédé à de tels recomptages quand Chirac, par exemple, avait été élu en 1995 sans pour autant obtenir une majorité des voix. Des mécomptes ridicules? Sans aucun doute, mais qui expriment crûment les arrière-pensées d'une droite qui ne s'est pas résolue à son échec ! D'ailleurs, Sarkozy a gagné ! «S'il y avait eu quinze jours de plus, c'était plié», martèlent-ils avec de furieuses étincelles dans les yeux ! Sauf qu'il a été défait, mais c'est un constat auquel ils ne veulent pas se résoudre. Jamais des battus ne se seront montrés aussi morgueux. Les giscardiens, après 1981, étaient effondrés ; les socialistes, après la déroute de Jospin, étaient à la rue ! Les sarkozystes, eux, marchent au milieu de la chaussée en criant à tue-tête comme s'ils l'avaient emporté !
Une des caractéristiques patentes de la droite UMP depuis les 10 derniers mois, c'est ce manque de recul assez malsain qui la pousse à ne pas accepter la défaite. Nicolas Sarkozy a fait une très mauvaise campagne présidentielle, il était haï par l'opinion publique pendant cinq ans, son gouvernement n'aura rien fait de mémorable... Qu'à cela ne tienne, il reste toujours le chouchou de l'UMP.
Au sein du parti majoritaire de la droite, on est dans une positon de déni total où Sarkozy reste le meilleur et au fond, "François Hollande" ne peut pas être président... "C'est une erreur", "ça n'est jamais arrivé" et ""tôt ou tard, les Français vont s'en rendre compte". On est encore dans le vieux cliché que la gauche n'est pas "légitime" pour gouverner et que celle-ci arrive au pouvoir par effraction.
A savoir une bonne grosse crise hémorroïdaire...
« Ah, qu'ils étaient émouvants, nos meetings, avec tous ces drapeaux »