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Tout sur les séries... Télévisées, mais aussi webséries ou VOD ( type Netflix )

Cult, Zero Hour et autres série bizarro-glauques de 2013

Message » 14 Juin 2013 12:18

Zero Hour, épisode 12 - Ratchet

Nous entrons désormais dans la phase finale de Zero Hour, ou du moins de ce qui n'aurait dû être que sa première saison.
Alors que la plupart des séries sont plus ou moins produites en flux tendu pour des networks (quand un épisode est diffusé, le tournage en est à l'épisode +4 ou +5, le montage en est à l'épisode +2 ou +3, etc.), la saison 1 de Zero Hour avait intégralement été tournée avant même que le pilote ne soit diffusé aux USA. Ce qui explique pourquoi, après l'interruption de la diffusion sur ABC, la série a repris assez vite sa programmation dans certains pays d'Europe (comme l'Espagne, apparemment).
Tout ceci a donc été écrit et tourné sans savoir Zero Hour serait un succès ou un fiasco (même si les techniciens étaient apparemment peu convaincus par l'histoire) et je m'attends donc à ce que l'épisode 13 balance in extremis des pistes vers de nouveaux mystères... et une saison 2 qui n'existera évidemment pas.

On commence par un flashback situé en Asie Centrale, dans une région montagneuse. On est en 1452. Une troupe d'hommes transporte des arbrisseaux sur leur dos. Ils parviennent à un plateau. L'un deux tombe et se fait engueuler par son chef, dans une sorte de sabir qui tient du latin, de l'italien et de l'espagnol. Le type se plaint d'avoir parcouru une longue distance : "Vous nous l'avez fait porter sur des centaines de miles", soit en V.O. "E son carcass centus kilometus".
Zero Hour vient d'inventer le kilomètre (et le mètre) 340 ans avant sa création.
Le chef est toutefois content, il est arrivé à la destination indiquée par sa carte qui porte son nom : Mateus Vespers.

Cette scène est en fait un rêve d'Hank (qui rêve donc en VO sous-titrée) qui faisait une courte sieste à sa rédaction. Ou est-ce vraiment un rêve ? Alors que la rédaction s'agite pour tenter de retrouver Rachel, kidnappée par les Pyrates (ça serait en fait ça l'orthographe), le père Mickle, le prêtre ami d'enfance d'Hank qui avait officié à son mariage, vient de faire son retour et s'étonne des mentions d'Hank dans son carnet, qui ne peuvent pas être une simple coïncidence.

Rachel a donc été kidnappée par Melanie Lynch alors qu'elle s'échappait du centre de recherche situé sur l'île à proximité de New York. L'hélico a été retrouvé sur un aérodrome d'où un jet appartenant au Fonds 41 a ensuite décollé. Elle pourrait être n'importe où dans le monde.
Bien entendu, elle est, avec Melanie, Theo, White Vincent et quelques autres en Asie centrale, sur le plateau du rêve d'Hank, où les Pyrates ont bâti le monastère secret de Saint-Jean-de-Patmos, qui ressemble fort à un manoir new-yorkais du milieu du XIXème, mais bon, l'équipe effets spéciaux de Zero Hour a le budget détourage qu'elle peut.
Rachel s'échappe des mains de ses ravisseurs et se réfugie dans une pièce où il y a par le plus grand des hasards des téléphones. Elle appelle immédiatement la rédac et donne quelques vagues indications avant que les gardes ne lui arrachent le téléphone des mains.

À New York, Becks Riley lance la triangulation du téléphone satellite (tiens, pourquoi ne pouvaient-ils pas faire ça la semaine dernière avec le mobile d'Hank ?). Patatras, le téléphone est sous l'eau dans le golfe de Thaïlande. Mmmm... Peut-être y a-t-il eu du brouillage de la part des Pyrates, une procédure très sophistiquée qui demandera, pour être contournée, deux nouvelles scènes d'exposition.
Ainsi, le père Mickle a jugé bon de faire venir à la rédac les Berger et leur chef, le père Reggie, ceux-la même qui ont tenté de tuer Hank à plusieurs reprises. Sauf que là, tout est pardonné, il faut faire cause commune devant l'abomination qui se prépare.
Les Pyrates sont en fait une secte dissidente, qui a fait un schisme avec l'Église en 1452 sur la lecture à donner à un passage de l'Apocalypse. Les Pyrates interprétaient le passage sur les 144 000 élus, membres des douze tribus et destinés à survivre, littéralement, l'Église métaphoriquement. Du coup, les Pyrates sont partis préparer le retour du Christ sur leur propre Mont des Oliviers, en récupérant quelques branches d'oliviers vintage de Jérusalem. Et leur monastère est un des secrets les mieux gardés au monde.
Vous voyez, Hank a en fait eu une vision ! Dieu l'a distingué. Mais Hank doute de tout ça, ce qui force le père Mickle à se lancer dans un vibrant plaidoyer sur Saul et le chemin de Damas, soutenu de sa voix de stentor (l'extrait que l'agent de l'acteur aurait voulu soumettre aux Emmys).
Fin de l'exposition, le type du FBI a localisé l'appel au Tadjikistan. Par le plus grand des hasards, une vaste zone de la région est censurée sur les images satellite, dix fois plus importante que l'Aire 51 américaine. Le secret était donc bien gardé.
(Ce qui est en fait immanquablement le moyen d'attirer sur la zone l'attention de tout le monde qui aurait constaté l'existence du caviardage à une telle échelle)
Hank étudie la région sur des atlas et interroge une cartographe au fort accent britannique sur les méthodes de ses prédécesseurs. Conclusion : la vraie topographie du lieu a été escamotée depuis des siècles. Il y a eu conspiration généralisée.
Zou, on va donc partir explorer la vallée. Personnellement, le coup de la zone noircie aurait suffi à me convaincre, mais Zero Hour avait envie de faire un exposé sur les cartes.

Pendant ce temps, les scènes qui se déroulent au Monastère révèlent le caractère totalement foireux du scénario de la série.
Les Pyrates ont en effet un Grand Plan, totalement improvisé.
Theo Riley constate qu'il est par exemple inutile désormais, maintenant qu'il a étudié le génome du Christ. C'est d'ailleurs le seul truc qui l'intéressait depuis le début, publier un article sur ce sujet et connaître la gloire pour cela. (Ce qui impliquait de se faire passer pour mort pendant cinq ans, avec comme couverture un attentat sur un avion de ligne qui n'avait laissé aucun survivant... Et qu'il n'avait pas du tout compris le plan totalement transparent de Lynch sur le clonage.) Il voudrait donc se barrer.
Sauf que Melanie a toujours besoin de lui. Vous voyez, le Dr Galliston s'est barré la veille donc Riley prendra son relais.
Si vous avez suivi la série, le Dr Galliston avait refait surface l'avant-veille, à la surprise de Melanie et n'est donc resté que 24 heures à leurs côtés, pour tenter de les duper. C'est donc dire si le plan était bien préparé...
Et pourquoi Rachel est-elle encore aux mains de ses ravisseurs ? Elle est destinée à rejoindre une sorte de dortoir de jeunes femmes des quatre coins du monde, façon United Colors of Benetton, le vivier dans lequel le Fonds 41 va puiser pour réaliser ses fécondations. Rachel se retrouve dès lors aux côtés de donzelles en nuisette totalement neuneus, convaincues de servir une vaste cause divine. Là encore, c'est un risque totalement imbécile que de sélectionner Rachel pour de simples raisons d'âge et de fécondité. Mais bon, vu que je ne regarde Zero Hour que pour y déceler les failles logiques...
On commence par faire venir la Birmane, tirée plus au moins au hasard, en salle d'expérimentation. On lui implante un embryon (il n'y a pas des contraintes liées aux périodes de fertilité normalement ?) Elle meurt quelques minutes plus tard.
On fait venir une Africaine. On lui implante l'embryon. Dix minutes plus tard, encéphalogramme plat.

Et là, Riley se met à avoir des SCRUPULES. Tuer des jeunes filles innocentes à qui il a parlé deux minutes, c'est mal. Il ne veut pas les sacrifier. Les passagers de l'avion passe encore, l'équipage du bateau gazé il y a deux épisodes, c'est acceptable. Laisser croire pendant cinq ans à sa femme qu'il est mort, tout ça pour un simple scoop, rien que de plus normal. Mais des expériences sur le clonage du Christ où des figurantes peuvent mourir, non !
Après ces jérémiades, les signes vitaux de l'Africaine repartent normalement. Elle est vivante. "C'est comme si quelqu'un avait rebooté son système" explique Theo Riley.
Melanie est donc rassurée. La fille a déjà rempli sa mission, prouver que l'implantation de l'embryon pouvait marcher. Parce qu'il est l'heure de passer aux choses sérieuses : une seule personne mérite de porter le Christ, Melanie elle-même (donc on va faire avorter la fille d'avant ?)
Je rappelle qu'Amy Irving approche de la soixantaine...

L'avion de nos héros et des Bergers s'est de son côté posé au Tadjikistan. Un pilote d'hélicoptère (par une chance incroyable, il y a dans ce coin totalement paumé un hélico avec une vingtaine de places et un pilote) accepte de conduire tout le monde dans cette vallée à la mauvaise réputation où les Tadjiks n'aiment pas eux-mêmes mettre les pieds.
Au moment où Melanie se fait implanter l'embryon, une panne d'électricité touche la région. Les lumières s'éteignent au monastère, l'hélico ne répond plus aux commandes et s'écrase (bilan : deux figurants en moins).
Puis nos héros font une découverte qui les stupéfie : un lac gelé et en flammes, comme dans l'Apocalypse. Certes ça n'est sans doute que le kérosène de l'hélico qui a échoué là, mais nos hommes d'église y voient un signe.
Moi, j'y vois une incrustation hyper mal faite niveau Beowulf (la version avec Christophe Lambert, bien sûr).
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Les survivants continuent à pied au milieu de la steppe couverte de neige. Des hurlements lugubres (et divins) résonnent. Le Père Reggie a des hallucinations tirées de l'Apocalypse sur la Mère et son enfant et signale que quatre figurants Bergers de plus manquent.

Melanie, qui caresse son ventre pour rappeler au cas où qu'elle est enceinte, trouve aussi le temps de désamorcer une tentative de White Vincent de prendre la fuite, aidé en cela par le gamin muet.
Elle lui explique que tout ce qui s'est passé, du côté de l'injection du Dr Galliston pour lui rendre les pupilles normales, ça l'a été en pleine connaissance de cause de son côté. Elle sait tout, elle peut tout (guérir les autres imperfections génétiques de Vincent) et elle lui donne sa place parmi les 144 000 élus du fait de l'ascendance noble de son modèle Dietrich (remontant sans doute aux 12 tribus d'Israël). Les 143 999 autres élus seront au passage des grands patrons et des nobles (business avant tout) avec je suppose le groupe de Biedelberg et le cercle de Thulé qui seront sélectionnés en priorité, et des top models à côté pour reconstruire ensuite la civilisation. En attendant, s'il pouvait éliminer le pensionnat de jeunes filles, il aiderait beaucoup Melanie.
Rien dans ce dialogue ne suggère qu'elle bluffe sur le contrôle qu'elle a sur les événements, et les scénaristes ne semblent donc pas avoir conscience de la navigation à vue qu'il y a dans son grand plan.

Après cette offre que White Vincent (les yeux injectés de sang mais à la pupille désormais normale) semble approuver, nous voyons brièvement Rachel bientôt destinée à être sacrifiée et le peloton Hank-Beck-Arron-Mickle-Reggie et équipiers découvre au loin le monastère.
Sledge Hammer
 
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Message » 15 Juin 2013 23:28

Zero Hour, épisode 13 - Spring (le ressort en anglais)

Et Zero Hour s'acheva comme la série avait commencé : dans une symphonie de bons sentiments, de médiocrité et d'images de synthèse pourries.


"Spring" est en fait la deuxième partie du final commencé dans l'épisode 12 et demeure orienté action. L'intrigue se concentre sur le monastère de Saint-Jean-de-Patmos au Tadjikistan, qui a été bâti au XVème siècle mais qui ressemble sinon bigrement à un manoir de la banlieue de New York. Parce que c'est un manoir de la banlieue de New York, où toute la série a été tournée grâce aux déductions fiscales pratiquées là-bas (un peu comme l'état de Géorgie a des conditions très favorables, cf. The Walking Dead).

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Un monastère tadjik du XVème siècle typique

Rappelons donc la situation :
Melanie Lynch porte désormais en embryon un clone de Jésus, grâce aux travaux de Theo Riley. Une première cobaye avait rendu l'âme au bout de quelques minutes, la seconde, une Africaine est encore porteuse et, comme elle a désormais un prénom (Alima), elle va forcément être importante pour la suite. White Vincent, dont la vision se détériore à vitesse grand V (l'elixir génétique du Dr Galliston semble avoir tourné), a été chargé de buter les donzelles en nuisettes toutes droit sorties du château d'Anthrax de Sacré Graal. Comme il y a Rachel, et que Rachel est l'UNIQUE raison pour laquelle Hank et Arron font partie du groupe d'assaut contre le Monastère, il est évident qu'elles vont survivre. Et puis, Alima a maintenant un prénom, hein...

L'épisode nous balance néanmoins une longue partie de cache-cache où les filles se réfugient dans différentes salles du manoir monastère pendant que Vincent les traque et leur tient un discours de grand méchant, comme quoi celle qui sera la moucharde sera épargnée.
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Les demoiselles en détresse
Hank, Reggie, Arron, Beck et les Bergers (le père Reggie a été apparemment lâché du groupe maillot jaune dans l'ascension du col, mais il y a encore ses équipiers anonymes) arrivent face à la porte d'entrée du monastère, une grande porte en bois sculptée avec 12 poignées et des motifs. Comme il fallait une dernière énigme pédante destinée donner l'illusion au spectateur qu'il regarde un programme intelligent et pas un ramassis d'âneries écrites par un scribouillard alcoolique qui a passé deux minutes sur une page Wikipedia, ils pontifient sur les symboles des tribus d'Israël et comprennent qu'il faut tourner la poignée par ordre d'aînesse de chaque fils de Jacob. Bingo ! Et ça leur évite d'étudier les (factorielle de 12) possibilités.

White Vincent, guidé par le bruit, se retrouve néanmoins nez à nez avec les donzelles et presse le canon de son pistolet contre le front de Rachel. Nouveau laïus, où il leur demande de se tourner, parce que Monsieur Mercenaire le plus Dangereux du Monde a des scrupules et ne veut pas faire de cauchemars à voir le visage de ses victimes. Il pontifie, il pontifie et le gamin muet qui lui servait de messager avec Melanie (un autre clone imparfait tenté par le Fonds 41 : il n'a pas de langue) se ramène avec un petit mot. Le gamin et Vincent avaient en fait sympathisé au cours des semaines précédentes. "Voilà qui rend ma décision plus facile". Coupure pub (je crois)

Vincent retrouve Melanie, lui remet Alima et lui annonce qu'il a exécuté les autres filles. À elle de remplir sa part du contrat, en corrigeant ses anomalies génétiques. Elle lui répond que ça ne sera pas possible, mais que devant Dieu, il sera un des élus, donc qu'il est l'un dans l'autre un privilégié. "Vous m'avez trompé, explique Vincent (qui a été dur à la comprenette) mais je vous ai aussi trompée. Je n'ai pas tué ces femmes."
Bon, certes, en toute rigueur, Melanie et ses gardes du corps auraient dû entendre le bruit des balles si Vincent avait effectivement tiré dans le monastère, mais, peut-être avait-il préféré une autre méthode plus silencieuse après tout : strangulation, gaz Sarin, anthrax, Mediator, implants PIP...
Melanie fait saisir White Vincent et explique que même s'il l'a trahie, il n'en reste pas moins un descendant des 12 tribus par son appartenance à la famille Dietrich. Elle ne le tuera donc pas. Ça sera le froid qui s'en chargera. On l'enchaîne donc à une gloriette à l'extérieur du monastère pour qu'il se les gèle jusqu'à la mort.
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Une gloriette tadjik typique

Le vrai enjeu était en fait la survie d'Alima, qui est aux yeux de Melanie une abomination et ne mérite pas (la demoiselle est noire et pauvre) de porter le Christ en elle, à la différence d'une personne de la bonne société comme elle (bon, elle est aussi cinglée et depuis longtemps ménopausée, mais ça ne compte pas). Zero Hour aurait donc un sous-texte politique et social... Le problème, c'est que personne n'a le courage d'éliminer Alima et que ça va être à Melanie Lynch de s'en charger. Theo remarque de son côté que le truc que Melanie a en ce moment dans l'utérus est en train de muter et que ça n'est pas joli joli. Mais il n'aura pas le temps de le lui dire.
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Soyons honnêtes : l'art pictural chrétien et la tradition des Vierges à l'enfant auraient pris une toute autre tournure si la Vierge avait eu cette gueule

Le gentils débarquent, font une prise de kung fu pour bloquer les mercenaires de Melanie à l'entrée du monastère et délivrent les donzelles en chemise de nuit. Hank et Rachel se retrouvent "enfin" dans une scène censée être très émouvante mais qui tombe bien sûr totalement à plat vu que les personnages n'ont jamais eu la moindre épaisseur. Puis les gentils débarquent et éliminent les gardes de Theo. On veut éliminer également Theo, du côté des Bergers, mais Beck Riley s'y oppose, parce que sinon elle n'a plus rien à faire dans l'épisode. Elle convainc péniblement les Bergers d'épargner Theo et les deux partent communiquer avec le monde extérieur pour faire venir des secours (la pièce que Rachel avait mis vingt secondes pour découvrir dans l'épisode précédent).
Le mari et la femme font donc équipe et Theo Riley (qui ressemble pas mal à Gad Elmaleh) explique à Madame qu'en fait il a été durement conditionné par les Pyrates, et que le seul moyen qu'il ait eu pour tenir toutes ces années, c'était de renoncer à l'aimer, sinon il allait trop souffrir. Vu que le Theo dessinait encore récemment dans ses carnets le visage de sa Becky, ça veut donc dire que c'est au fond un grand romantique et que toutes les conneries et atrocités que le personnages a commises seront très vite pardonnées. Beck abat deux sous-fifres, ils trouvent le téléphone, allô S.O.S. Hélico.

L'objectif des gentils restants est désormais Melanie, qui s'est rendue dans la chapelle des Oliviers avec Alima pour convaincre la fille de se tuer, au nom de Dieu.
"Mais le suicide est un péché !
- Hé, il y a le suicide... et il y a le sacrifice. Je te demande de te sacrifier. Dieu récompense le sacrifice."
Pendant que les secousses sismiques et les gémissements se multiplient, Melanie continue avec un grand discours sur les bénitiers insalubres selon certaines autorités (trop de bactéries, ces choses-là). Petit problème : l'eau bénite de la chapelle se change en glace quand elles y plongent leurs doigts. L'une des deux est apparemment une abomination. Mais laquelle, vraiment (indice : ça n'est pas Alima) ?

Bon, du côté des gentils, ça coince : les mercenaires de Melanie abattent à peu près tous les figurants qui jouaient les Bergers dans cet épisode et empêchent tout passage à travers la cour qui mène à la chapelle. Hank a toutefois été guidé par l'enfant muet, du côté de White Vincent, toujours enchaîné. Vincent propose de l'aider et d'achever ce que leurs modèles avaient déjà fait en 1938, de poursuivre le projet divin. Il est prêt à se salir les mains, à abattre les mercenaires qui bloquent le passage et à donner sa vie pour permettre à Hank d'empêcher l'apocalypse. Tout ce qu'il demande, c'est qu'Hank l'appelle "Frère". On appelle ça un arc de rédemption dans un scénario. Ça marche avec des figures de méchants complexes comme Darth Vader, Gollum, Severus Rogue. Ça ne marche pas avec un personnage changé depuis quatre ou cinq épisodes en simple mauviette.
Mais bon, Vincent, à moitié aveugle, déboule dans la cour, il abat tous les hommes qu'il entr'aperçoit mais il termine lui-même criblé de balles. Mission accomplie. Michael Nyqvist pourra enfin se consacrer à des polars sociaux scandinaves.
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Call of Duty: Christian Warfare, version non finalisée (le viseur n'apparaît pas) avec le nouveau mode pour visualiser le niveau des blessures

Hank arrive dans la chapelle où Melanie continue à pérorer au milieu des fissures et des hurlements (genre démonstration subwoofer). Il explique un argument décisif à Alima : Melanie est la personne impure, qui va être dévorée par son sacrilège. Elle, en revanche, n'a pas à se trancher la gorge comme Melanie le voulait. Mission accomplie, la donzelle est convaincue de ne pas se suicider comme la première conne venue et part à son tour. Propos déments et incohérents de Melanie sur la grâce, la pureté, etc. Sauf que le gel la gagne. Hank n'a même pas besoin de la surveiller : White Vincent mortellement blessé se dévoue et la gardera dans ses bras pendant que tout s'effondre. Hank l'appelle enfin "frère" et White Vincent peut donc mourir heureux tenant Melanie en fond vert pendant que des effets gel niveau débutant en images de synthèse les recouvrent. Et que le monastère est englouti par la terre.

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Elle n'a pas fumé de pétard, c'est le givre.

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Le gel gagne la verrière. Et le sommeil avait du gagner le stagiaire à qui on a confié ce rendu.

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Et l'usurpatrice, tombée dans les griffes du vieux lion aveugle, finit surgelée. (Apocalypse 18,4)

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Et, à la septième heure du septième jour, la Vierge scruta six fois le ciel où il n'y avait pas grand chose. (Apocalypse, 25, 12)

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Et, quand elle scruta pour la septième fois, le Saint Hélicoptère arriva. (Apocalypse, 25, 13)

Hank, le gosse, Alima et les autres gentils ont bien entendu eu le temps de s'enfuir. Un hélico arrive à leurs devants et, par une coïncidence heureuse, il n'y aura pas de problème de place à bord, parce que les jeunes filles en chemise de nuit étaient aussi nombreuses que les Bergers, qui sont tous morts dans l'assaut du monastère. Et tout le monde rentrera à bon port. Sauf les Bergers.

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La chute de la maison à porte cochère. Dernière occasion d'admirer le style architectural tadjik.


Nous arrivons à New York avec un grand plan sur les gratte-ciel vus de la mer, pour rappeler le cadeau fiscal de la mairie aux tournages. Hank est de retour à son bureau à New York. Il est avec Rachel et Arron, qui ont fini par s'avouer leurs sentiments, et ils discutent de ce qu'ils viennent de vivre devant un whisky écossais hors d'âge.
"Après ce qu'on a vu, je compte réexaminer tous les mythes que nous avions dénoncé comme des supercheries, il y a peut-être une part de vérité que nous pourrions y trouver.
- Hé, rajoute Arron, le sourire en coin, tu pourrais rebaptiser ta revue "Modern Believer" tant qu'à faire...
- Mettez un verre de plus, balance une Beck Riley qui arrive toute pimpante. Je voulais vous remercier.
- Alors, vous et Theo ?
- Je ne dirais pas que c'est gagné, mais on a de l'espoir, et c'est grâce à vous.
- Ça roule, ma poule, à l'espoir ! (il trinque)
- Encore merci, Hank. Et quelque chose me dit qu'on se reverra.
- Ça sera avec plaisir."
(Les personnages meurent tous étouffés par un abus de guimauve)


Mais il y a encore une dernière scène après une énième mention des mystères qui nous dépassent peut-être. Nous sommes en "Afrique" (images de synthèse pataudes) au milieu de la savane et des cases d'un village. Huit mois se sont passés. Alima est enceinte et couchée. On lui dit que des malades et des aveugles sont là pour être guéris. Elle les recevra tous.

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"Quelque part en Afrique". C'est pour préserver le secret sur l'emplacement d'Alima, pas parce que les Américains seraient infichus de citer un pays d'Afrique noire.

De fait, devant sa case, une file indienne de malades attend son tour. Tous Africains.
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On se croirait vraiment en Afrique, non ?

Vers le bout de la file se tiennent le gamin muet et White Vincent les yeux couverts d'épaisses lunettes noires et il aura le dernier mot de toute la série :
"Nous l'avons trouvée, n'est-ce pas ? Celle qui pourra nous réparer tous les deux... C'est un miracle."
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Rendition courtesy of Apple Photobooth.

Très cher White Vincent, le miracle, ça aurait été de sauver le scénario de l'écroulement. Et ça, aucun script doctor n'aurait pu le réparer.
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L'ultime plan de Zero Hour, celui qui est destiné à laisser une impression tenace dans l'imaginaire des fans.


Bilan des courses :
- il n'y aura même pas d'ébauche claire pour une deuxième saison. Tout est résolu à la fin de l'épisode 13.
- Paul Scheuring, créateur de la série, n'a été crédité que pour l'histoire de l'avant-dernier épisode et n'est pas au générique en tant que scénariste de l'épisode final, contrairement à la tradition qui veut qu'un showrunner s'occupe des épisodes cruciaux. Entre ça et la qualité du rendu CGI de la dernière scène, j'imagine qu'avant même que ça soit diffusé, il ait préféré prendre ses distances avec le résultat
- je ne suis pas moi-même chrétien (en tant que descendant d'une des 12 tribus d'Israël, j'aurais fait partie des élus) mais j'ai du mal à imaginer qu'un chrétien croyant puisse trouver ça divertissant. Ou qu'un sceptique trouve ça enrichissant. C'était surtout très très mal fichu.
- la scène la plus drôle : tout ce qui demandait des paysages incrustés. Les techniciens n'avaient visiblement pas la maîtrise de leurs homologues de Lost.
- la scène la plus drôle hors CGI : Laila à qui on demande de tirer sur un agneau. J'avais vu quelques jours plus tôt l'épisode consacré à Buster de la saison 4 d'Arrested Development, qui impliquait à la place un chaton. Zero Hour était plus drôle.
- le rôle le plus intéressant : celui de Zach Grenie en fanatique du 3ème Reich. Du cabotinage de haute volée.
- le rôle le moins intéressant : tous les rôles féminins étaient sous-écrits et lourdauds : Beck l'artiste polyglotte devenue une huile du FBI, Rachel, Laila, la fille du FBI jouée par l'autre fille de Meryl Streep… Amy Irving en méchante totalement cinglée émerge un peu du lot
- épisodes les plus intéressants : le 3 et le 4, puis tous ceux de la fin, où les idioties reprenaient le dessus.
Sledge Hammer
 
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Message » 16 Juin 2013 2:07

Pyjam a écrit:
Arsenic a écrit:Ou un immense foutage de gueule écrit au jour le jour qui a réussi à abuser les moins exigeants d'entre nous. Lost, quoi.

La construction est au contraire très sophistiquée.
Si tu avais pris la peine de regarder la série, tu aurais réalisé que les créateurs savent très bien où ils vont dès la première saison.


Bin non ils n'avaient aucune idée ou ils allaient même a la 3iéme saison,un réalisateur a vendu la mèche en le disant vu qu'il a posé la question aux scénaristes !

A la base c'était un concept simple d'ABC fait pour concurrencer une Tv réality Survivor sur CBS qui cartonnait a l'époque ,on a ensuite demander a des scénaristes d'en faire une série ,l'écriture du pilote a méme été refusé et réécrit par d'autres,dans ces conditions pas étonnant que personne ne savait vraiment ou ils allaient

tiré de Wiki

La série a été conçue par Lloyd Braun, responsable à l'époque d'ABC, alors qu'il était en vacances à Hawaï en 20032. Le développement de Lost a commencé lorsque Lloyd Braun a commandé un script initial à Spelling Television basé sur son concept d'un croisement entre le roman Sa Majesté des mouches, le film Seul au monde, la série télévisée L'Île aux naufragés, et l’émission de téléréalité Survivor.

Jeffrey Lieber a d'abord été embauché pour écrire le pilote, intitulé Nowhere, mais pas satisfait du résultat, et malgré une refonte ultérieure, Lloyd Braun a contacté J. J. Abrams en janvier 2004, qui avait un contrat avec Touchstone Television pour écrire un nouveau script. Jeffrey Lieber recevra plus tard le crédit d'histoire pour l'épisode pilote de Lost, et sera crédité au même titre que J.J. Abrams et Damon Lindelof comme co-créateur de la série, après une demande d'arbitrage auprès de la Writers Guild of America.
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Message » 16 Juin 2013 8:01

Déjà fini ? ... Je vais regretter ma tranche de rigolade hebdomadaire :thks:

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Message » 16 Juin 2013 13:17

Pense aussi à mon foie et ce qu'il a dû filtrer comme alcool pour que je puisse arriver au bout de la vision et de la rédaction.
J'ai oublié de citer un dernier moment mémorable dans l'épisode 11 (celui sur l'île à proximité de New York). Beck trouve les carnets de note de son mari. Il avait expliqué plus tôt au gamin muet que ça lui ferait du bien de se mettre à dessiner, ça a des vertus calmantes qu'il connaît lui-même. Et il s'avère que dans le carnet, il a dessiné le portrait de sa femme. On voit donc un crayonné niveau dessin d'un lycéen d'après une photo. Theo Riley nous avait été présenté au début de la série comme un peintre de réputation internationale avec un atelier encore rempli de toiles d'une grande valeur.

À la fin du mois, ça va être le retour de Cult, mais la série est opaque, chiante et répétitive, donc je ferai des résumés bien plus succincts. Zero Hour, ce qui en fait une œuvre à part, c'est la disproportion entre l'ambition du propos (la survie de l'Humanité, les secrets du divin, le clonage, rien que ça) et une exécution pitoyable à tous les points de vue, du scénario au casting en passant par les trucages. Anthony Edwards et Michael Nyqvist sont sans doute de bons acteurs mais Edwards n'a pas la carrure pour porter un premier rôle et Nyqvist était trop posé et pépère pour être crédible en psychopathe.
Du coup, ça a été fascinant de voir qu'un projet aussi mal engagé a été tourné jusqu'au bout, 13 épisodes, sans que personne ne tente de redresser la barre ou accentue au contraire le côté second degré.

Pour en terminer avec Lost, qui ne fait pas partie du topic, on voit quand même la différence. Lost a su rebondir sur des accidents heureux (Josh Holloway a fait de Sawyer un héros quand ça devait être un personnage secondaire d'après le casting, Michael Emerson a bluffé tout le monde en Ben Linus et est resté jusqu'au bout alors qu'il ne devait jouer à l'origine que deux trois épisodes) ou tirer certaines conséquences (ils sont arrivés très vite au bout des histoires à raconter sur Charlie), comme n'importe quelle série écrite avec compétence sait le faire.
Zero Hour, c'était au fond une minisérie en 13 épisodes, qui semble avoir été écrite et découpée très en amont et qui raconte donc une histoire suivie, sans trop d'impasses. Il n'y a guère que le tueur aux ordres des Bergers, qui intervient à Strasbourg, qui semblait destiné à revenir par la suite mais qui n'a plus refait surface. Mais il est évident que l'histoire n'a jamais remaniée en fonction des rushs ou des premiers retours, et qu'une idée foireuse a donc été poussée jusqu'à sa conclusion, encore plus foireuse, sans que personne ne tire le signal d'alerte.
C'est exceptionnel dans le système de production américain traditionnel, quoique Hemlock Grove (produite pour le service de streaming Netflix) semble un autre échantillon récent de très mauvaise idée poursuivie à la taille d'une saison.
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Message » 18 Juin 2013 16:40

Zero Hour, ce qui en fait une œuvre à part, c'est la disproportion entre l'ambition du propos (la survie de l'Humanité, les secrets du divin, le clonage, rien que ça) et une exécution pitoyable à tous les points de vue, du scénario au casting en passant par les trucages.


Et surtout, comme tu le dis juste après, qu'ils se soient au sérieux de bout en bout... Avec un tout petit peu de second degré on aurai pu avoir quelque chose de totalement différent ( du genre d'un Misfits version UK par ex ), quel dommage...

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Message » 30 Juin 2013 17:03

Cult, épisodes 8 et 9

Vous savez pourquoi Cult a été mis en chantier et produit ? Le président du "cinquième network" The CW (en fait une chaîne qui émet en hertzien mais avec un réseau d'affiliés bien moins développé) était à court de nouveaux projets. Il a demandé à ses assistants quel était le meilleur projet de ces dernières années qu'ils n'avaient pourtant jamais commandé. On lui a répondu Cult. Et le lendemain...

http://collider.com/mark-pedowitz-carri ... interview/

Donc, rien d'étonnant à ce que la série n'ait pas été un gros succès d'audience. Après trois épisodes, elle était déplacée au vendredi, le mouroir des productions télé. Après sept, elle était retirée de l'antenne pour laisser la place à un jeu de chaises musicales.

Et les six épisodes restants sont maintenant diffusés deux par deux.

Commençons par le positif des deux épisodes d'avant-hier : il se passe des choses. Des liens sont révélés. Sakulik, la flic, meurt. Marie Avgeropoulos fait une apparition. Et il y a une scène où les acteurs de "Cult" se retrouvent à la pause déjeuner et ont une conversation à peu près vraisemblable.

Mais à côté de ça, c'est difficile voire impossible de recoller à une intrigue déjà passablement nébuleuse et obscure deux mois plus tard. Et l'image des deux épisodes est affreusement sombre. Je ne sais pas si c'est dû à la photo, à une erreur de la chaîne ou aux teams qui se sont occupé de diffuser ensuite les épisodes, mais la moitié de l'épisode 9, constitué de scènes de nuit, passe très très mal.

Donc, le détail...

Épisode 9 : Jeff et Skye tombent sur les archives du père de Skye, qui il y a quinze ans, avait enquêté sur le meurtre de l'actrice hollywoodienne tuée par les gosses, dont Sakulik. On a droit à une scène où Skye appréhende de rencontrer à nouveau la maîtresse de son père, vers qui il retournait quand son couple battait de l'aile. Cette dernière tombe sur quelques affaires personnelles, dont la clé d'un conteneur sur les docks du port. C'était là qu'il mettait ses dossiers explosifs. Elle n'a évidemment jamais pensé à en parler à la police quand son amant avait mystérieusement disparu.

À l'intérieur, notre tandem y découvre une vidéo du meurtre. Parce qu'un gamin avait tout filmé avec un bon éclairage, et a ensuite conservé l'enregistrement parce que.... tiens au fait pourquoi ? Il manque juste la séquence où Sakelik aurait poignardé la starlette, parce qu'il manque une section sur le transfert DVD. Mais, tiens, il y a une carte de visite dans un carnet pour le vidéo club de Louie... Dring dring... Et le Louie en question est le Louie en fauteuil roulant de l'épisode précédent.

En parallèle, Jeff a fait part de ses soupçons au coéquipier de Sakulik et Sakulik a elle-même une explication assez aigre avec Louie sur le fait qu'elle ait dû tuer Annabelle (la proprio de l'ancienne maison du culte dans l'épisode précédent).

Jeff et Skye vont trouver Louie et l'interrogent sur la vidéo, le coéquipier débarque de son côté pour interroger le paraplégique et l'emmène au poste. Sakulik le découvre, l'accepte très mal et a une explication avec le coéquipier. Franchement, depuis dix minutes un quart d'heure, les scènes avec Sakulik ou le coéquipier sont très très très mal jouées.

Sakulik finit par fuir le commissariat avec Louie, et ils vont retrouver un troisième larron, Stuart, un autre "Vrai Croyant" qui a grandi dans le culte, celui qui est maintenant producteur et a sympathisé avec l'acteur qui joue Billy dans la série (on a même des scènes où ils partent faire un exercice de tir à l'arc sur des répliques des personnages de "Cult"). L'étau se resserre autour de Sakulik et il est décidé de la sacrifier. On la retrouve morte dans sa voiture, s'étant tiré une balle dans la tête avec son arme de service.

Pourquoi je vous dis tout ça ? Parce que juste après, Jeff va voir le coéquipier, qui a avec lui cet échange très pompeux :
"Elle est morte en héros !
- Mais... quand même...
- Son suicide est une tragédie."
Tout ça de la part d'un type qui avait des soupçons précis sur elle quelques heures avant...

Jeff et Skye, en l'absence de Louie, en avaient profité pour faire un casse dans le vidéoclub, où il y a un faux mur abritant un petit studio ensanglanté, où a été tourné la vidéo où apparaissait Nate, le frère de Jeff. Bon, pourquoi ne pas tourner ailleurs ? Et pourquoi y a-t-il encore la vidéo intégrale de l'enregistrement du meurtre sur sa cassette d'origine ?

Conclusion : il doit y avoir encore 13 membres en vie du groupe d'enfants livrés à eux mêmes dans la maison. Il s'agit de tous les identifier.

Et la serveuse hyper-mignonne, Kirstie, qui travaille pour les Vrais Croyants est en fait la fille de Stuart et elle ne semble pas spécialement emballée par le plan de papa, qui considère Roger/Billy comme une potentielle victime collatérale.


Épisode 9 : une cinglée qui avait tué une amie pour faire comme dans la série (deux trois épisodes avant) demande de l'aide à Jeff et Skye. Elle n'a qu'une peur, c'est que les Vrais Croyants croient qu'elle les a trahis et elle veut rétablir la vérité. Pour cela, elle donne à Jeff et à Skye (des ennemis des Vrais Croyants) les coordonnées d'une soirée de recrutement. Quelle conne...
En parallèle, la police enquête sur la disparition d'un des cadres de production (kidnappé au début de la série par Kirstie) et interroge des gens sur le plateau.

Skye insiste pour être la candidate à la soirée, vu qu'elle connaît la production sur le bout des doigts, bien mieux que Jeff, qui la suivra par GPS. Bien entendu, le lieu de rendez-vous est tenu confidentiel et elle laisse son sac lors d'un changement de véhicule. Jeff explore toutefois un bâtiment à côté... et découvre le cadavre du cadre de prod, les yeux remplacés par des mini-écrans de télé diffusant "Cult". Puis il se glisse dans le coffre d'une voiture où deux larbins ont dit qu'ils allaient maintenant au lieu de la vraie rencontre.

Du coup, on est censé être inquiet sur Skye, avec le ressort hyper-usé de la demoiselle en détresse (qui laisse penser que la production de Cult a encore quelques gros relents sexistes). Les quatre-cinq fans et candidats sont reçus dans un bureau chic par Steven Rae, le créateur de "Cult". C'est une caricature de scénariste juif : petit, barbu, grosses lunettes, à moitié chauve. Et très pompeux. Il leur demande de faire TOUT pour le bien de la série et être de vrais fans. Tout ça se passe à moitié dans la pénombre et était visuellement confus (c'est le passage absolument horrible que j'ai signalé plus haut). Skye découvre quelques photos de prod sur le bureau, dont l'une où elle apparaît et essaye de l'escamoter. Suspense...
Jeff est arrivé de son côté. Le bureau est en fait un décor, avec des murs qui sont en fait du banal contreplaqué (comment Skye ne s'en est-elle pas rendu compte ?) et il la surveille de l'autre côté de la cloison.
Bien entendu, ce Steven Rae n'est pas le vrai Steven Rae. Parce que le type qu'on a vu est un personnage très insignifiant, et qu'on est, diégétiquement, à l'épisode 9 alors que sa révélation devrait être le point d'ordre de la série, donc épisode 12 ou 13. Skye l'a compris, elle refait une tentative pour piquer la photo et un autre document, et elle doit prendre la fuite, aidée en cela par Jeff.
Parvenus à bon port, ils observent la deuxième photo : celle de la maison du culte il y a 25 ans avec un type habillé comme Billy, qui tient un couteau comme Billy et qui pourrait avoir été un modèle de Billy. Jeff, Monsieur "J'ai le cerveau qui fonctionne à deux à l'heure", émet alors cette hypothèse : "Et si c'était le VRAI Steven Rae ?"
Et si t'avais subi une lobotomie dans ta jeunesse, Jeff ?

Ensuite, à l'intention des spectateurs eux-mêmes lobotomisés, le faux Steven Rae converse avec Stuart, histoire de bien confirmer qu'il n'est là que pour faire illusion et que le plan, apparemment très inquiétant mais toujours inintéressant au possible, des Vrais Croyants puisse s'exécuter.
Ça reste très sombre, tout ça.
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Message » 30 Juin 2013 21:36

Punaise, même bien raconté je comprends rien à l'histoire :o

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Message » 01 Juil 2013 13:52

Je n'y comprends moi non plus pas grand chose.
Grosso modo, on n'a pour le moment pas vu en action le mystérieux créateur de la série dans la série, "Steven Rae".
Ensuite, il y a d'un côté des fans crétins, et des fans purs et durs, les Vrais Croyants (True Believers). Ces derniers sont en fait recrutés et fanatisés par le petit groupe de survivants du culte d'il y a 15-20 ans, avec en première ligne Stuart, qui s'avère être le père de Kirstie, qui a dragué à sa demande Roger, l'acteur qui joue le rôle de Billy dans la série. Stuart se fait passer en parallèle pour un riche héritier voulant se lancer dans la production et il est devenu pote avec Roger en lui offrant une voiture de collection.
Le plan des anciens gamins est très mystérieux, mais on sait qu'ils veulent se retrouver, qu'il y aura des gens à sacrifier, et qu'ils veulent faire du mal. Et il y a des dissensions, vu que Kirstie n'avait pas l'air emballé par le plan paternel.
C'est tout. Rien de plus.

Je vous ai épargné la série dans la série : l'enquêtrice du FBI, la blondasse, a fait un pacte avec Billy pour échanger des preuves incriminantes contre sa sœur. La sœur est apparemment toujours endoctrinée par la secte.


Je pourrais saisir autre chose en me concentrant davantage. Le problème, et c'est un problème de fond de l'écriture, c'est qu'on n'a aucune raison de faire cet effort (surtout après deux mois et demi d'interruption). Et c'est intéressant de voir pourquoi ça cloche.
Le format de Cult, c'est celui de l'enquête. Jeff et Skye, dans presque chaque épisode, tombent sur une personne ou un élément lié à la série ou aux vrais croyants et suivent la piste. C'est en quelque sorte du "procedural".
Donc, le fin mot de l'histoire, la solution de l'énigme, on sait qu'on l'aura forcément quand Jeff et Skye apprendront la vérité, dans le dénouement. Rien de plus.
Pour que l'on s'y intéresse davantage, il faudrait qu'on ait quelque chose sur quoi s'attacher. Mais la série ne suggère aucune empathie envers ses différents personnages, notamment les "ennemis" :
- Jeff est motivé par la libération de son frère Nate. Or, on a très peu vu Nate, il n'a pas fait une impression marquante et on sait même que Jeff et Nate ne se voyaient pas tant que ça.
- Skye est motivée par la volonté de découvrir pourquoi son père a disparu il y a dix ans. Et là, pareil, on n'a entendu parler du père que par ses dialogues d'exposition et on l'a simplement vu dans les hallucinations de Skye (donc une figure soumise à beaucoup de doute)
- en dehors de ça, rien. Il n'y a aucun étau qui menace les deux héros, ce sont juste eux qui mènent de leur propre initiative une enquête dangereuse
- "Steven Rae" est censé être un créateur obsessionnel et charismatique, mais il n'y a rien de fascinant dans ce qu'on voit de la série dans la série, et en dehors de ça sa présence ne se fait absolument pas sentir. Il y a simplement un chargé de prod totalement insignifiant qui est en contact direct avec lui.
- les fans oscillent entre crétins et psychopathes
- les vrais croyants dissimulent non seulement des éléments de l'intrigue mais surtout toute personnalité. Sans aspérité, sans complexité, il est donc impossible de s'intéresser à eux

C'est le contraire de Lost, où très vite passé leur présentation la série a tout fait pour différencier les Autres et montrer qu'ils n'appliquaient pas tous certains principes pour les mêmes raisons. On a très vite distingué Ben Linus, Tom Friendly, Richard Alpert, Juliette, etc. Même une série médiocre comme The Killing (la version US) essaye de faire affleurer de l'émotion et de la personnalité chez les suspects potentiels, ou la famille des victimes de les montrer dans un autre contexte.
Ici, le seul personnage qui commençait à acquérir de l'épaisseur après des premières apparitions monolithiques, Sakelik (avec ses cas de conscience), est éliminé aussitôt et de façon expéditive, pour être remplacée comme figure de proue des "méchants" par quelqu'un de plutôt antipathique mais pas non plus mémorable, parce qu'il n'existe lui-même dans la série que pour exécuter un plan. On l'aurait vu commettre un truc particulièrement répugnant ou sadique, on se souviendrait de lui. Là, c'est une autre figure mystérieuse, qui n'existe que par rapport à l'intrigue et ce que les auteurs veuillent que l'on en sache. Donc zéro empathie (fascination, révulsion, sympathie, affection, etc.) envers Stuart.

Bref, c'est un exemple de série où la chaîne a laissé le créateur raconter une histoire qui lui semblait prometteuse, mais où personne ne s'est posé des questions de base comme "En dehors du mystère, qu'est-ce qui peut me donner envie de regarder l'épisode suivant ?"
Et, une série, ça repose surtout sur des personnages qu'on a envie de retrouver. Si on n'étoffe pas les personnages principaux et quelques personnages secondaires, ça donne un truc dans lequel il est impossible de s'impliquer. Dans Cult, on a une bande de tarés qui veut visiblement du mal à d'autres tarés.
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Message » 07 Juil 2013 13:15

Cult - épisode 10 "The Prophecy of Ste. Clare"
où catholique et cathodique se confondent, Stuart contracte une maladie rare (sauf dans les fictions) et Kirstie se baigne en bikini

Après neuf épisodes de rétention verbale concernant le complot, les vannes sont enfin ouvertes alors que la saison (à laquelle se réduira finalement la série) entame son sprint final. Cult nous révèle en fait ce que nous aurions dû savoir bien plus tôt pour que le public s'intéresse à l'intrigue. Bien, sûr, comme on est dans Cult, les révélations se révèlent finalement bourrées de contradictions et au final inintéressantes.

Non, la figure qui ressemblait à Billy Grimm sur la photo d'époque n'est pas Steven Rae, mais quelqu'un lié au passé de Marti, l'interprète du rôle de Kelly dans la série "Cult". Il était peut-être temps que l'on s'intéresse enfin à Marti, qui avait en fait joué les utilités depuis le premier épisode, surtout comparé à Roger/Billy qui avait eu droit à sa relation trouble avec Stuart et Kirstie. Là, elle flippe devant une sculpture hideuse censée faire partie des accessoires d'une scène. Il s'avère qu'elle connaît cette sculpture, qu'elle lui rappelle des souvenirs de quand elle avait trois ou quatre ans, quand sa mère rendait visite à une communauté dans une maison isolée au voisinage de Lake Arrowhead (c'est que ses souvenirs sont vivaces, à la mioche).

Ni une, ni deux, Jeff et Skye vont rendre visite à la mère en question et l'épisode a recours à un procédé jusqu'ici ponctuel mais qui va devenir dominant pour la fin de cette série : les "on-va-tout-raconter-d'un-bloc-parce-que-là-on-n'a-plus-le-temps-et-on-n'a-pas-que-ça-à-foutre". Là, en deux minutes, on apprend que ça n'est pas Steven Rae sur la photo mais Phillip Kellian, que Kellian était un scénariste et écrivain assez brillant qui avait commencé à développer des théories de plus en plus fumées sur la télévision et la civilisation et que sa communauté à Arrowhead s'était progressivement transformée en secte.
La mère, qui était devenue flic, après avoir un temps été séduite par le charisme de Phillip, avait voulu ramener les membres à la raison avec des visites répétées (en y exposant sa gamine de trois ans à répétition, la fine mouche...) et elle est carrément le modèle de Kelly dans la série "Cult".
Pourquoi elle n'a pas tiqué ou dissuader sa fille de prendre le rôle quand elle a vu les parallèles entre la réalité et l'intrigue de la série ? Euh... Désolé, je n'ai pas le temps d'aborder cette question, je dois simplement faire de l'exposition en bloc et vous filer le script, le dernier projet écrit par Phillip, et co-signé avec son protégé, Steven Rae, dont il se trouve que j'ai par le plus grand des hasards un exemplaire. Et ça s'appelle "La Prophétie de sainte Claire".

Notre duo fait le lien entre les initiales du script et des notes dans le carnet du père de Skye, et ils découvrent l'existence à l'adresse indiquée par le carnet, d'une église Sainte-Claire, du nom de la sainte patronne de la télévision depuis 1958 (pour la télé à péage, ça doit être sainte Cryptée) et ils décident donc de faire un tour, muni des infos que leur Surface leur a refilées (Microsoft a un budget placement produit à écouler), en plein milieu de la nuit dans la chapelle en question.
Note aux personnages de fiction : ne faites jamais vos recherches Google Bing au bureau, surtout si vous suspectez qu'il y a des taupes, quelqu'un va peut-être étudier vos access logs et filer ça à son contact.

Stuart est en effet vivement intéressé par cette nouvelle, parce qu'il mène son enquête de son côté et que l'église est un truc qu'il cherche de son côté depuis longtemps. On l'a vu au préalable continuer son opération séduction envers Roger, qu'il invite dans son immense villa 24 pièces en compagnie de Kirstie, qu'il fait de son côté mine de rencontrer. Le but ultime de Stuart est en fait d'obtenir de Roger qu'il lui donne un script de tournage de Cult (mais difficile de voir le rapport entre ça et balancer sa propre fille dans ses bras).

Nos gentils héros foncent au cœur de la nuit explorer l'église Sainte-Claire, désaffectée depuis des décennies et propriété aujourd'hui du Conté (mais où on n'a pas coupé l'électricité, curieusement). D'où lampes de poches, arrière-plans laissés dans la pénombre et budget décor plus réduit. Enfin, bon, le décorateur a dû bien s'amuser avec cette séquence, parce qu'il a dû improviser de bric et de broc plein d'éléments assez marrants, une étagère où les cierges ont été remplacés par des lampes à tube, un crucifix en antenne râteau, un autel formant le logo CULT avec les lettres imbriquées les unes dans les autres, etc.
Dans l'annexe, de vieilles télés noir et blanc des années 60 tournent encore quand on les allume, et un vieux magnétoscope à bobines permet de lire des enregistrements vintage de Phillip Kellian sur le contrôle des masses ou la neuro-fusion.

A ce moment débarquent les Vrais Croyants : Stuart, Cameron (le faux Steven Rae auquel le larbin du bureau croyait obéir et qui était Radzinsky, le chef d'une des stations Dharma dans LOST) et un albinos débile façon Nihilistes de The Big Lebowski, Dustin. Et c'est là que Stuart, écouté depuis l'étage au dessus par Jeff et Skye, contracte cette maladie très répandue chez les méchants de James Bond et très appréciée des scénaristes en mal de minutes à récupérer : l'expositionnite aiguë.

Explication. Stuart jusqu'à cet épisode, c'était ça :
"Nous avons un plan, il faut qu'il s'exécute. Rien ne doit compromettre le plan. Non, je ne peux pas répéter le plan, nous n'avons pas le temps"

À partir de cet épisode, Stuart, c'est ça :
"Bon, les mecs, il faut qu'on trouve le livre laissé ici par mon père Phillip Kellian. K - E - deux L - I - A N, Kellian. Ce livre est un élément majeur pour expliquer il y a plus de vingt ans le départ subit de nos parents, de la ferme du Lac Arrowhead, départ pour lequel nous cherchons toujours une réponse. Même si ça nous a déjà coûté la vie d'Anabelle et de Sakelik. Je suppose que Phillip (ça s'écrit avec deux L, là aussi) Kellian, mon père, avait découvert une vérité majeure et qu'il l'a cachée dans ces murs. Nous allons donc faire venir Nate, notre "otage" qui est en fait hyper doué pour déchiffrer les messages secrets et subliminaux tracés sur ces murs et qui devrait en vitesse nous indiquer l'emplacement du livre. Allez, Nate, on va te retirer ta cagoule. Si tu collabores, il ne sera fait aucun mal à ton frère, Jeff, ainsi que notre marché le prévoit. Je m'appelle Stuart, au cas où quelqu'un aurait oublié mon nom."

Jeff et Nate arrivent à entrer en contact sans prévenir les autres, Nate lui indique le probable emplacement du manuscrit, met les Vrais Croyants sur une fausse piste et Jeff découvre bien entendu l'objet. Le tapuscrit relié en cuir pleine peau présente un texte du genre "2&fj!§ $fdk89". Skye suggère que c'est peut-être écrit en code.
Jeff voudrait bien sûr récupérer Nate, mais les Vrais Croyants sont un peu moins nases que ça et lui et Skye doivent s'échapper dans une scène de poursuite de nuit en voiture assez molle.

En parallèle, Roger (pour une raison jamais vraiment creusée) a accepté d'apporter chez Stuart son exemplaire du script d'un épisode, un document qu'il est censé renvoyer à Steven Rae à la fin du tournage. Il débarque à l'improviste dans la villa, et parcourt des pièces vides (la séquence est montée d'ailleurs avec une atmosphère de suspense pour une fois convaincante, la musique de Tim Jones y contribue beaucoup). Il tombe sur la piscine intérieure, où se baigne Kirstie. Devant cette découverte, il repart choqué, son script en main.

Et, toujours en parallèle, les scènes de "Cult", montrant Billy en proie à des accès de mélancolie (ce qui rend d'ailleurs le personnage plus intéressant, mais c'est trop peu, et trop tard) jusqu'à ce qu'il écrive un texte, qu'il va recueillir dans un cahier de cuir avec le même motif en couverture que celui découvert par Skye et Jeff. Trois traits parallèles. Cult adore souligner ses parallèles.
Plus, Kelly, son neveu et sa sœur, qui se réacclimate à la vie civile. La sœur reprend son travail d'avant, vu que son ancien patron a été assez gentil pour la reprendre. Le neveu, en voyant le boss en question, en fait dans son froc. Kelly soupçonne donc quelque chose, et ça n'est pas un problème d'incontinence infantile.
Sledge Hammer
 
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Message » 07 Juil 2013 23:57

Cult - épisode 11 "Flip the Script"
où Guy Degrenne fait le grand méchant et où l'amour saute des générations

Plus conventionnel que l'épisode assez zarbe diffusé le même soir, "Flip the Script" est surtout destiné à assurer la transition avec le final.

L'essentiel de l'intrigue unissant Jeff et Skye était consacré à un professeur de l'UCLA expert en science cognitive, Robert Kimble. Dans l'église, quelques expressions revenaient en effet en boucle dans les propos de Phillip Kellian. Une petite recherche Google Bing plus tard sur la Surface de Skye et les voilà en route vers la fac en question. Au fait, elle fait comment pour avoir autant de RTT, Skye ?
Pas de Kimble sur le campus : son cours est délivré par son assistante, Allegra (Sheila Vand, la jeune femme de ménage qui aidait les diplomates américains à l'ambassade canadienne dans Argo). D'abord sceptique envers Jeff le journaliste et celle qu'il présente comme son "assistante" (mmm... le sexisme sous-jacent à la série), elle confesse la vérité quand elle découvre que le bureau du prof a été vandalisé (les Vrais Croyants ont écouté le même magnétoscope et sont parvenus aux mêmes conclusions) : le prof s'est mis au vert dès le début de la diffusion de "Cult", une série sur laquelle elle n'a d'ailleurs pas pris la peine de se documenter ou de se renseigner outre mesure. Mais Kimble a un cahier similaire à celui trouvé dans l'épisode précédent.

Comme elle a participé aux travaux de Kimble, Allegra doit quitter le campus dare-dare. Suit une théorie assez fumeuse sur la conscience collective, les intelligences des gens qui fusionneraient grâce à la télévision, un outil permettant à tout un peuple de voir la même chose en même temps. Certains sont plus à mêmes de faire les associations que d'autres et forment de bons sujets d'analyse. Halala, les raisonnements pseudo-scientifiques sur l'intelligence collective qui en jettent mais que cinq minutes de Secret Story suffiraient à réfuter...

Stuart continue en parallèle ses recherches (et ses tirades d'exposition, ça ne s'est pas calmé) pendant que Nate, dans une piscine désaffectée, regarde un mur d'images et annote des documents pour percer à jour le mystère de l'énigme de la malédiction de "Cult". Stuart : "Nous devons à tout prix retrouver nos parents qui ont mystérieusement disparu il y a 25 ans, dont mon père Phillip (avec 2 L) Kellian (2 L aussi). C'est notre cause et Nate, qui est exceptionnellement doué en science cognitive, est notre meilleur espoir. J'ai même été obligé de compromettre ma fille, Kirstie, pour qu'elle infiltre la production. Et nous touchons au but, probablement avant la fin de la saison dans deux épisodes."

Enfin bon, comme Kirstie (malheureusement plus en bikini) le lui révèle, c'est râpé côté script, vu que Roger a exigé des explications sur sa présence dans la villa et qu'il est au courant des liens qui l'unissent à Stuart. Elle a une idée pour obtenir le script malgré tout, mais son père s'y oppose et lui interdit de le revoir à tout jamais. Et c'est là que l'on a deux signes irréfutables (même sans science cognitive) qu'on est dans une série de daube :
- le père ne fait pas le rapprochement entre ce que son père lui a fait subir et ce qu'il fait subir à sa fille, alors que ça fait vingt ans qu'il ressasse la manipulation dont il a été victime
- Kirstie est a-mou-reuze de Roger pour de vrai, et en dépit de tout bon sens.
C'est une grosse information que la série n'avait pas été fichue de développer jusque là, vu qu'on avait assisté à une romance entre un cabot imbu de lui-même plutôt insupportable et une affriolante demoiselle chargée de l'espionner. Rien n'avait suggéré jusque là la réalité des sentiments entre les deux. Pas une scène montrant par exemple un geste noble de Roger sincèrement apprécié par Kirstie, ce genre de petites touches qui aurait nécessité 30 secondes tout au plus.
Sans parler de la différence d'âge entre les acteurs que j'ai vérifiée sur Internet.
Jeffrey Pierce (qui joue aussi Tommy, le frère de Joel, dans The Last of US) est né en 1974.
Marie Avgeropoulos, qui joue Kirstie, est née en 1986. Il y a douze ans d'écart entre les acteurs qui jouent le père et la fille ! Certes, Avgeropoulos fait plutôt jeune (elle jouait encore l'an dernier le rôle d'une mineure dans un téléfilm), mais...
Robert Knepper, Roger, est né en 1959. Il a une carrière commencée dans les années 80, apparaissant par exemple dans Star Trek : TNG. Il y a 27 ans d'écart entre les deux amants !
Mes trois explications possibles :
- au casting, ils sont confondu Pierce et Knepper (qui ont un front et une coupe assez semblables) et ils ont interverti par erreur les deux rôles
- pression de la prod/ou de la chaîne pour ne pas avoir trop de "vieux" au casting même dans les seconds rôles récurrents
- les rôles de Roger/Billy et de Kirstie ont été attribués dès le pilote, Stuart n'intervient qu'à partir de l'épisode 5 ou 6, et il a été décidé in extremis (quand les premières audiences ont été misérables et que les 13 épisodes sont apparus comme les seuls qui seraient jamais tournés) de mettre un lien de parenté entre Stuart et Kirstie.

Bon, revenons à nos moutons. Convaincue que Jeff/Skye méritent le détour, Allegra prend rendez-vous avec le professeur Kimble. La rencontre se passe en plein désert (de nuit, vu que le Canada où se tourne la série n'a pas grand chose à offrir en matière de désert californien). Kimble souffre lui aussi d'expositionnite aiguë :
"Bonsoir, je suis le professeur Kimble. J'ai pris la fuite dès le début de la diffusion de "Cult" parce que le personnage du prof que Billy Grimm tue dans le pilote est basé sur moi. J'avais fréquenté à une époque Phillip Kellian et il était intéressé par mes théories, qu'il appliquait à la télévision qu'il jugeait un outil maléfique. Un type brillant qui est devenu de plus en plus inquiétant, au point que j'ai tenté de le convaincre sans succès que ma théorie était erronée. Son fils Stuart était un type lui aussi brillant. Ils faisaient beaucoup d'escrime ensemble, vu que la fortune du père venait de la coutellerie en Europe et que c'était un symbole pour eux. Voilà, vous n'avez plus qu'à faire une recherche Google Bing pour découvrir le reste, moi je repars. Professeur Robert Kimble, UCLA, Science cognitive."

L'étau des Vrais Croyants se resserre vu qu'ils ont saccagé l'appartement d'Allegra et que de retour du désert notre trio reconnaît Dustin, l'albinos crétin, innocent "spectateur" à côté des voitures de police et des badauds dans la rue. En désespoir de cause, ils la planquent chez Jeff (l'adresse la plus évidente pour les Vrais Croyants, mais passons...) et Skye justifie sa présence dans l'épisode en faisant une découverte :
pas de société de coutellerie au nom de Kellian, mais en revanche, du côté des sociétés familiales européennes, il lui a été facile de trouver (avec Bing™) que la "Coutellerie Reynolds" à Thiers, France, existe depuis plus d'un siècle, dirigée désormais par Stuart Reynolds. Le logo est un bras brandissant un glaive (le motif triplé du symbole des Vrais Croyants) et Stuart Reynolds veut désormais investir dans la production audiovisuelle, choisissant pour sa société d'être sous-contrat avec le studio de "Cult". Kellian était donc un pseudo et ils peuvent mettre le nom de Reynolds sur le visage de leur ennemi.

Donc, y vont fouiller dans le bureau de sa boîte de prod, vu que tout se passait au fond devant leur nez. Ils y découvrent des moniteurs relayant des caméras de surveillance et échappent de justesse à Stuart, qui revenait au bureau à onze heures du soir (sans aucune justification). Chaque camp sait désormais à qui il a affaire.

En revenant chez Jeff en voiture, nos deux héros remarquent que la lumière est éteinte et que des lampes de poche sont en action. Donc les Vrais Croyants ont immédiatement déployé des larbins (Allegra, l'assistante du prof, est probablement entre leurs mains) et de fait l'albinos crétin leur tire dessus, et à plusieurs reprises, en plein quartier résidentiel de Los Angeles. Il leur faudra donc trouver refuge dans un motel miteux sous une identité d'emprunt pour se préparer à l'affrontement final. Et ils vont se tenir la main, premier signe d'effusion entre les deux personnages depuis le baiser échangé alors que Skye était sous l'influence de la drogue.
La chasteté semble être de mise quand les personnages n'ont pas 27 ans d'écart.

Tiens, à propos, Kirstie, au bout du rouleau, va frapper à la porte de Roger pour lui dire qu'elle regrette tout, qu'elle l'aime et que si son père savait qu'elle était là, il serait en colère, voire très en colère. Limite très très en colère, hein... Ça suffit à Roger, qui lui ouvre la porte. C'est pas tous les jours qu'on tombe sur une bombe qui a la moitié de son propre âge.

Quant à Stuart, il repasse en mode méchant de James Bond face à Nate, qui continuerait ses associations et ses recherches visuelles de sa propre initiative de toute façon. La situation a changé : avant, si Nate collaborait, il ne serait fait aucun mal à Jeff. Maintenant, si Nate ne décode pas le manuscrit (qu'ils ont piqué au passage dans l'appart, quel gland ce Jeff...), Jeff meurt. Bon, grosso modo, c'est la même chose, mais tout est dans le phrasé. Ce coup-ci, il est menaçant. Si si, beaucoup plus que la dernière fois, d'ailleurs.

Cette semaine dans "Cult" : la sœur de Kelly est accostée par Billy alors qu'elle allait travailler. Elle est heureuse de le retrouver et le rassure : elle travaille bien à convertir Kelly. Récompense de la journée : il l'amène dans un mobil-home où un homme est ligoté et muselé, uniquement revêtu de liens métalliques et d'électrodes. Billy confie à la sœur une télécommande avec un bouton rouge, qui fait bzzzz et fait souffrir le type. Mais n'allons pas plus loin que quelques pressions : il faut en garder pour les jours suivants.
On comprend de quoi il en retourne un peu plus loin (c'est pas comme si la série dans la série était complexe) : les deux sœurs font une séance de thérapie commune et parlent du meurtre de leurs parents commis par un homme avec une grosse tache de vin sur le visage alors qu'elles s'étaient planquées sous le lit. C'est l'homme qui est maintenant dans la tenue SM pour vidéoclip de Cher.
Kelly, qui avait voulu réprimer ce souvenir, fait un cauchemar la nuit venu où l'homme et Billy lui apparaissent. Sa sœur est là à son réveil pour la rassurer.

Sinon :
- j'ai oublié qu'en ouverture de l'épisode précédent, la scène où Billy fait sauter des explosifs dans le champ est accompagnée de "The Beast in Me" de Nick Lowe. Faudrait-il rappeler aux gens chargés de la sélection musicale de la série que "The Beast in Me" est étroitement lié à un fameux méchant des séries télé, Tony Soprano (la version originale était la chanson du générique du pilote des Soprano) ? Bon là, c'est une reprise par Mark Lanegan, enregistrée pour l'album de la B.O. de Very Bad Trip 2 (le film préférait la version plus connue, celle de Johnny Cash). Very Bad Trip 2 et Cult sont deux productions Warner Bros.
- portés disparus depuis trois ou quatre épisodes : Billy (le mec en fauteuil roulant), E.J. (l'informaticienne amie de Jeff), le privé chargé de récupérer des gens dans des sectes (destiné à devenir un personnage récurrent), l'audimat, le renouvellement
- Cult semble un autre cas de série où la première saison a été tournée entièrement avant diffusion du premier épisode. Les titres de tous les épisodes étaient connus depuis des mois. Peut-être qu'il y a eu deux épilogues de tournés, comme c'est souvent le cas avec des séries débutantes, mais les remaniements dans la distribution ne sont pas le fait des retours après diffusion des premiers épisodes.
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Message » 14 Juil 2013 1:51

Cult, épisode 12 - 1987

Il existe plusieurs manières de quitter la scène : avec les honneurs, par la petite porte, sur un coup d'éclat, sous les huées du public. Cult semble le faire en se prenant les pieds dans le tapis, en coinçant sa moumoute dans le décolleté de sa partenaire et en trouant la toile du décor du fond plutôt que de passer par la porte.

Mais tout d'abord, un mot d'excuse : contrairement à ce que j'affirmais la semaine dernière, ce n'est pas Marti dont la mère a inspiré le personnage de Kelly, mais l'actrice qui joue sa sœur encore sous l'emprise de la secte (Meadow), ce qui rend le tout un peu moins invraisemblable. Et au passage, le personnage de Marti, à part s'être coltiné un fan collant et avoir pris des cours d'auto-défense en réaction, n'aura joué aucun rôle au cours de la série.

Mais, heureusement, "1987" a cumulé les tares : séquences plongées dans la pénombre (le directeur photo se prend pour Gordon Willis), situations invraisemblables et Jeff (Jeff !) subitement devenu un héros de film d'action.

Le seul haut fait de Jeff en solo jusque là avait été de fouiller dans le frigo d'une inspectrice. Ici, le premier quart de l'épisode vise à le présenter comme un dur à cuire, un homme qui en a. Bon, Matthew Davis a sans doute un CV et une anthologie de ses scènes à préparer pour des agents de casting alors que la série s'arrête et c'est humain.
Enfin, bon, Jeff (Jeff !) est résolu : depuis la chambre du motel où il n'a toujours rien tenté sur Skye (Ça va être l'heure de notre jeu "Gay, aveugle ou raciste ?"), il a passé un coup de fil à ses contacts. On lui ramène un automatique et l'informaticienne à tatouages (plus vue depuis l'épisode 5 ou 6) a piraté le réseau du bureau de la série (celle où la sécurité est dingue) et a trouver une boutique d'accessoires pour animaux ouverte en plein milieu de la nuit pour ramener des GPS pour clebs.

C'est donc en fin de matinée que Jeff (Jeff !) applique son plan et se connecte sur le réseau de la boîte de prod. Ça avertit aussitôt Stuart, qui était en plein monologue de méchant de James Bond, et un flopée de Vrais Croyants part au motel dont vient le signal.
Ils débarquent en force, enfoncent la porte et fouillent de fond en comble... une chambre vide.
Bah oui, c'est que c'était une ruse : Jeff (Jeff !) les a induits en erreur, ce qui lui laisse le temps de poser deux GPS sous les 4x4 des méchants Vrais Croyants pendant que les autres fouillent. Après un faux suspense totalement inutile (Tim Jones a cela dit fait un bon boulot sur la musique), Jeff (Jeff !) se cache sans être vu et il retrouve une Skye tout émoustillée, qui l'interroge sur les autres fois où il s'est retrouvé confronté au danger et à des armes à feu. Sérieusement, il ne manquait plus que "Macho Man" dans la bande-son.
Et surtout, n'oublions pas que le plan de Jeff est totalement stupide à la base. Il suffisait qu'un seul des neuf ou dix membres des Vrais Croyants reste à côté des caisses ou dans la cour pour que ça capote.

Mais bon, on est à deux épisodes de la fin, donc on admettra que Skye n'aura aucune difficulté à se connecter à un site Internet et repérer ensuite l'adresse où les deux voitures sont arrêtées (le GPS révèle même la position dans laquelle les voitures sont garées) puis à faire une recherche Bing sur l'adresse pour découvrir sur sa Surface que c'est le lieu d'une maison de redressement désaffectée.
Sinon, salut Skye, tu ne sers plus à grand chose dans cet épisode à part révéler que tu es une humble femelle attirée par les phéromones d'un mâle alpha comme Jeff.

C'est bien dans l'immeuble que sont effectivement Stuart, Cameron, Nate et maintenant Allegra (l'assistante du Professeur Machin). Nate a pour partie percé à jour le code du manuscrit (dont on lui a confié l'original, sans faire de copie...) et il a sympathisé avec Allegra qui était censée l'aider. De son côté, Cameron (le faux Steven Rae barbu) a envie de tout arrêter alors que Stuart s'acharne à vouloir connaître la vérité, avec moults blablas sur la fin justifiant les moyens.
Du fond de sa piscine Nate peut enfin communiquer ses découvertes à Stuart concernant la fin du texte qu'il a déchiffrée. Un numéro de téléphone revient (celui d'un centre de marijuana médicale mais en 25 ans plein de choses ont changé) et le manuscrit mentionne régulièrement un(e) certain(e) "C", principal interlocuteur de Phillip Kellian.

Cette découverte permet à Stuart d'exécuter une phase totalement banale : convaincre les dizaines d'autres adeptes recrutés par les Vrais Croyants de procéder à un suicide collectif (maintenant que Nate a fait le boulot) puis faire exploser un immeuble de six étages.
Ceci dit, Jeff et Skye ont le temps de fouiller un peu dans les locaux et de procéder à de macabres découvertes et de s'échapper avant l'explosion finale.
Jeff (Jeff !) qui ferait maintenant passer Schwarzenegger pour une tarlouze tellement qu'il est viril suit les voitures à toute blinde, car elles emmènent Allegra et qu'Allegra sait peut-être où est Nate (qui est à Cult ce que Walt est Lost). Skye a trouvé le rôle de sa vie : lui répéter les directions du GPS.
Jeff (Jeff !) bloque les voitures, tient en joue les méchants, dont l'endive albinos, délivre Allegra et tire dans les pneus des voitures à l'arrêt pour qu'on ne puisse pas le suivre, tout ça d'une traite. C'est un mec qui en a.

Allegra a quelques infos venues de Nate à lui confier. Apparemment, l'église Sainte-Clare aurait encore quelques secrets et c'est là que Phillip Kellian aurait conservé le secret de ce qui est arrivé en 1987 à ses 32 adeptes.
Du coup, Jeff et Skye y filent dare-dare (enfin, ils attendent la nuit vu que le décor n'est pas conçu pour des scènes de jour). Certains murs de l'église s'avèrent être des doubles fonds. Jeff (quel homme !) perce à la pioche la plaque de plâtre qui en abrite une : un squelette y est placé debout. Un autre dans une autre section, puis un autre, puis un autre. L'église abrite en fait les dépouilles de tous les acolytes de Phillip Kelllan, qu'il a lui-même tués et placés ici.
Bon, c'est là que je tique beaucoup. J'allais écrire "si on réfléchit deux secondes" mais si j'avais réfléchi deux secondes, j'aurais arrêté depuis longtemps de regarder cette série. Donc, avec un minimum de bon sens, c'est énorme que Jeff, Skye ou surtout le groupe de Vrais Croyants (pour certains les enfants des disparus) qui attendait depuis des années de retrouver cette église, n'ait pas procédé la première fois à un examen un peu plus poussé, du style sonder les murs alors qu'on savait que ce lieu était une clé de ce qui s'était passé avec Kellian et Rae. Ou qu'ils n'y soient pas revenus aussitôt après.
Je m'étonne ensuite de ce que 30 cadavres aient pu se décomposer là-bas dans le même espace sans que la moindre odeur alerte quiconque en 25 ans...
Et pourtant je suis on ne peut plus bon public pour les scènes de macabres découvertes.

Dans une des rares bonnes idées de l'épisode, toute cette scène est montée en alternance avec une autre, où Stuart retrouve la mère de Meadow, l'ex-flic, dont le prénom est Cathy et dont le numéro de téléphone il y a 25 ans était celui déchiffré par Nate (ils avaient le même nombre de chiffres à l'époque ????). Cathy, qui avait un peu plus tôt rendu visite à sa fille sur le plateau de la série (hmm.... la sécurité hyper-sévère ????), reconnaît sans mal Stuart Reynolds/Kellian (qu'elle avait vu pour la dernière fois 25 ans plus tôt, quand il était encore enfant...) et cède à l'expositionnite aiguë concernant son père, vu que des souvenirs lui sont revenus sur sa dernière rencontre avec Phillip. Phillip avait complètement changé d'avis sur la télévision : il croyait que c'était une menace et un instrument d'oppression, il avait eu une illumination qui l'avait rendu optimiste et convaincu que l'on pouvait utiliser la télévision à des fins positives et qu'il allait tout faire pour que ses adeptes se rangent à cette idée.

Mais que va faire Jeff, maintenant qu'il a vu des dizaines de cadavres plus ou moins frais au cours de la même journée, qu'il a assisté à la destruction criminelle d'un immeuble et qu'il a à ses côtés la victime d'un kidnapping ? Prévenir la police ?
Non, il va appeler au téléphone Stuart pour lui proposer un deal et un armistice : tu me files mon frère (Nate !!!!!!!!), je te file toute la vérité sur vos parents et ce qu'ils sont devenus. Stuart accepte.

Cet épisode dans "Cult" : Billy tient toujours sous sa garde l'assassin il y a vingt ans des parents de Kelly et Meadow. Il le laisse torturer et achever un vigile totalement quelconque et ligoté. La police enquête ensuite sur le meurtre et associe l'ADN du meurtrier à celui de l'assassin d'il y a 20 ans qui n'avait rien commis entretemps (on a affaire au psychopathe le plus abstinent de l'Histoire) et Kelly est prévenue, ce qui devait être l'intention initiale de Billy. Kelly en fait des cauchemars.

Cet épisode dans le tournage de "Cult" : la mère de l'actrice qui fait Meadow passe sur le plateau et Roger (l'interprète de Billy) passe son anniversaire chez lui en compagnie de Kirstie, avec qui il est bel et bien réconcilié. Alors que Stuart tente de contacter sa fille, Roger lui laisse un message très sarcastique, ce qui redouble encore la libido de Kirstie (l'épisode battait vraiment des records de sexisme cette semaine). Billy décide le soir venu de cuisiner et a les mains sales, ce qui fait que c'est Kirstie qui ouvre la porte d'entrée quand on sonne : c'est un coursier venu apporter une enveloppe de la production. Elle la réceptionne (la sécurité n'était pas maximale sur cette production ???) puis elle en lit le contenu à Roger : c'est une lettre manuscrite de Steven Rae, qui le félicite pour son travail dans le rôle, et l'informe qu'après la diffusion du final de la saison, il est convoqué à tourner une scène supplémentaire, qui sera diffusée en direct sur Internet et dont Rae lui donnera le script quelques instants avant la diffusion.

Parce que s'il y a bien un truc que les spectateurs de la côte est vont adorer, c'est de veiller jusqu'à une ou deux heures du matin pour avoir le vrai dénouement d'un épisode qu'ils ont vu trois heures plus tôt parce qu'il faut attendre que ça soit diffusé aussi sur la côte ouest.

Sur ce, je vous réserve un compte-rendu du final très différent. Vu que je n'ai pas sommeil, je vais maintenant le regarder et faire du live blogging pour vous le commenter plus ou moins en temps réel, en mettant à jour mon message toutes les x minutes.
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Message » 14 Juil 2013 2:11

Cult, épisode 13 - "Executive Producer Steven Rae"

1:00 le choc Jeff-Stuart, avec Stuart qui expose toutes les infos manquantes sur les Vrais Croyants, son rapport à Nate, et le besoin qu'il avait de tuer des dizaines de personnes pour sa cause.

3:00 Skye joue les utilités. C'est Stuart et Jeff qui vont tout régler en hommes et aller à l'église. L'expositionnite continue. Nate est libéré, mais il est complètement space.

5:00 Stuart est sous le choc que des personnes qui n'avaient pas donné un signe de vie en 25 ans soient finalement mortes.
Skye à l'endive complètement tarée : "Vous vous rendez compte que vous obéissez à un fou ?"

6:30 La police débarque dans l'église menée par le coéquipier de Sakelik. On arrête Stuart. Info d'un informateur anonyme sur des meurtres récents dont la disparition de Sakelik.

8:00 Skye fait des choses : elle sert à boire à Nate et elle prend Jeff dans ses bras.

Coupure pub. L'action concernant Stuart semble résolue sauf qu'il est convaincu que son arrestation est la faute de Jeff. Or son silence de sa part était une des conditions du contrat.

8:20 : Une scène de "Cult". Kelly obsédée par l'homme à la tache de vin fait un entraînement de tir et sa sœur lui rend visite (elle peut aller comme ça dans les stands d'entraînement de la police ?). Billy se cache dans l'ombre.

10:20 Jeff et Nate en conversation le matin. Nate fait minable une fois rasé.

12:00 Pour consoler sa copine Kirstie de l'arrestation pour meurtre et complot de son père, Billy lui offre une robe de luxe. Elle trouve ça un peu gros mais quand il lui parle de passer l'été à Ibiza et Saint-Trop et qu'il lui offre en plus un collier, elle est déjà beaucoup plus séduite. Ah, les femmes... Au fait, elle n'est censée rouler sur l'or, sa famille ?

14:00 Skye est chez elle à regarder des images d'archive de son père. Jeff lui rend visite parce qu'elle s'était éclipsée la veille. Il pense que l'affaire lui aurait permis de faire son retour dans la vraie presse s'il avait pu écrire un article dessus. Mais il reste en contact avec elle pour l'aider à retrouver la piste de son père et puis...

16:00 Le premier baiser le plus prévisible de l'histoire de la télévision.
16:15 Le sexe le plus rapide après vrai premier baiser de l'histoire de la télévision.

16:25 Stuart en taule reçoit la visite de Cameron : "Bon, tous vos parents sont morts, mais, hé, mon père avait fait une découverte et ce qui compte maintenant c'est de savoir quelle est cette découverte, qui doit être vachement importante que vu 25 ans après elle a des résonances avec la série "Cult"."
Cameron : "Ça va pas la tête ?"

18:00 Le coéquipier de Sakelik informe Jeff que Stuart a été relâché (avec une simple confiscation de son passeport) et qu'il y a 31 cadavres, pas 32 dans l'église. L'endive albinos sort de chez lui et Jeff craint que Nate ait été kidnappé pour la 8ème fois depuis le début de la série. Non, il associe juste des indices.

Coupure pub.
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Message » 14 Juil 2013 2:52

19:00 Comportement bizarre de Nate qui mentionne le père de Skye mais ne peut en dire plus (avant une probable expositionnite aiguë)

20:20 une scène de "Cult". Kelly veut mener l'enquête sur l'assassin de ses parents en solo, sans impliquer son coéquipier. Ce dernier lui répond au téléphone qu'elle est sans doute trop impliquée personnellement par l'affaire.
Elle va dans un entrepôt désaffecté où elle tombe dans une trappe, se retrouve nez à nez avec l'homme à la tache de vin et se prend un spray de la part de Billy en masque à gaz.

21:50 Sur le plateau de "Cult". Marti reçoit la visite de l'autre blonde et de sa mère.
Skye est de retour au boulot, après y avoir approximativement travaillé trois heures en trois mois. Elle avait juste pris un cours congé pour "convenance personnelle". Marti, qui la trouve radieuse, suppose que Jeff (Jeff !) y est pour quelque chose.

23:40 Jeff reçoit une invitation à un dialogue vidéo avec un inconnu (Skype n'a pas voulu s'associer à la chose). Son interlocuteur est un homme à la voix trafiquée assis dans un bureau plongé dans l'ombre. Exactement le genre de types qui a pour habitude de faire des chats vidéo. Il lui demande de ne pas suivre encore son frère.
Paris sur l'identité de la personne :
- Skye (qui était un agent double depuis le début) : 900 / 1
- Nate (qui souffre d'un Hollywooditium personnalitae dedublemementum classicum) : 500 /1
- Phillip Kellian alias Steven Rae : 2 /1
- le père de Skye alias Steven Rae : 4 /1
- Nabila "Allô ? Quoi ?" : 7 / 1

24:40 Stuart à son bureau. On l'appelle (troisième coup de fil en deux minutes dans l'épisode) : Nate est là pour le rencontrer.

Coupure pub.

25:20 Une scène de "Cult". Skye reprend conscience. Billy lui propose de punir enfin l'assassin de ses parents, enchaîné et suspendu. Manipulation psychologique de Billy qui lui tend une arme avec une seule balle. Qui va-t-elle tuer ? L'assassin ? Billy ? Elle-même ? C'est la dernière scène de l'épisode tel que diffusé à la télé

28:30 : La 8ème disparition de Nate a bien eu lieu. Jeff doit le retrouver maintenant qu'il a fait le lien avec les reportages du père de Skye, les enfants livrés à eux-mêmes et la créature de Roswell.

29:00 Sur le plateau de "Cult". Roger découvre son script 15 minutes avant le tournage de la scène exclusive pour le web en compagnie de Kirstie. Seuls les acteurs, le réalisateur et Steven Rae (pas encore là) connaissent le dénouement

30:30 Jeff et Skye à Moon Hill (la maison du culte) où ils découvrent Nate en train de défoncer un mur à la hache. Stuart est à ses côtés. Alors que Jeff voudrait que son débile de frangin se calme un peu pour une fois, Stuart préférerait qu'on fasse enfin le point et qu'on découvre les dernières vérités. Jeff (Jeff !) prend la hache et abat la cloison. Il y a un passage derrière.

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Message » 14 Juil 2013 3:33

32:40 La scène de "Cult" en live. Que va choisir Kelly ?

33:20 Au bout du passage, une pièce secrète couverte de poussière. L'écriture de Phillip Kellian.
Et un cadavre momifié tué par la chute d'une étagère. Phillip.
Et juste à côté un objet en métal sculpté remontant à des siècles. Qui d'après Nate ressemble à une télécommande.

35:20 Suite de la scène live de "Cult". Kelly refuse de tirer sur qui que ce soit. L'assassin ligoté semble prendre son pied.
La curiosité sur le plateau est à son comble.

36:30 Le journal de Phillip Kellian tenu après la mort du reste de son groupe. Il n'est pas l'assassin. C'était un autre groupe qu'ils cherchaient à rejoindre : le cercle d'Erasme. Phillip avait pu leur échapper et s'était réfugié là. Leur symbole en "E" figure sur l'artéfact en métal et c'était ce symbole qui figurait sur le disque (rappel d'un élément totalement oublié du premier ou du 2ème épisode)
Jeff, Skye, Nate et Stuart sont rejoints par de nouveaux venus : trois types menaçants (ils portent le bouc), dont Dustin, l'endive qui était jusque là l'exécutant des basses œuvres des Vrais Croyants

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38:00 Dustin est obsédé par la série et accuse Stuart d'avoir dévié de la bonne fixation qu'il fallait vers ses marottes personnelles. Il va connaître un châtiment cruel réservé aux plus grands criminels : il va finir hors champ vu qu'il ne reste plus que trois minutes à raconter et n'aura même pas de scène de mort.

39:00 Arrivée de la personne qui avait rencardé Dustin et ses potes qui écoutent certainement du stoner rock. Quentin Yarrow, le père de Skye.

39:30 Suite de la scène live de "Cult". Kelly finit par choisir le suicide. Billy tente de l'en détourner et se prend une balle dans le bide.
Vous ai-je dit que la scène tournée en style vidéo est affreusement laide ?
Rebondissement : l'arme n'était pas chargée à blanc et Roger est vraiment blessé .
Ce qui est encore plus stupide : dans la scène, Billy/Roger avait tenu la balle en main avant de la mettre dans le chargeur.
Cathy (l'ex-policière et mère de l'autre actrice) profite de la panique sur le plateau pour prendre l'arme et effacer les traces. Elle prend discrètement la fuite.

41:00 Quentin Yarrow était bien le type à l'autre bout du fil. Il découvre l'objet métallique et déclare avec assurance : "Well, hey, these things just snap right off."
Et puis là quelques images de Billy en train de se vider de son sang pendant que l'on entend la version originale d'"Everybody Knows" de Leonard Cohen ("Everybody knows the war is over, Everybody knows the good guys lost"), ce qui améliorera certainement sa comptabilité mais laissera ses amateurs de marbre. Fin de la saison. Et fin de la série.

Il m'a fallu utiliser Bing Google pour apprendre que "These things just snap right off" était la formule fétiche de Billy dans le premier épisode de Cult, et un de ses adeptes se suicidait à chaque fois qu'il la prononçait. Dans la "vraie" vie, les adeptes de "Cult" la prononçaient avant de se suicider.
Mais on ne l'avait plus entendue à ma connaissance depuis bien longtemps, ce qui fait tout tomber à plat. Apparemment Rockne O'Bannon et ses collaborateurs pensaient que cette réplique mystérieuse du pilote deviendrait à elle toute seule "culte". Il y avait tout un site Internet alimenté par la prod qui faisait le point sur les indices et les signaux cachés de la série dans l'espoir de générer de l'intérêt envers la série. Bien entendu sans grand succès.

Quand un signal caché est découvert mais qu'il n'y a personne pour le regarder, est-il vraiment découvert ?
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