Kins a écrit:FGO a écrit:certains sont vraiment boucher et ne comprenne pas qu'utiliser un dvd en voiture (pour les longs trajets c a d trois fois dans l'année) n'empeche en rien une tres bonne éducation.
Et croire que parceque ses propres enfants son facilement obéissants et calmes, tous les autres le sont c'est énormissime
FGO
Mais c'est ce qu'on s'évertue à te dire: les l'obéissance et la calmitude des enfants, ça vient de l'éducation, ce n'est pas censé être inné! C'est toi qui est énormissime
Sauf que tu pars du principe qu'il y a une seule façon d’appréhender la "bonne éducation". Sans rentrer dans le débat pour savoir ce qu'est une "bonne éducation" et s'il y a une "bonne éducation" dans l'absolu (peut-être), il faut quand-même prendre conscience que c'est un concept qui peut varier d'un individu à un autre, d'une population à une autre, d'une culture à une autre. Comme je l'écrivais, pour certains, un enfant bien éduqué, c'est un enfant qui obéit, et un enfant doit obéir. Pour arriver à ce résultat, les châtiments corporels, les humiliations, les brimades, punitions, récompenses, etc. sont légitimés. Parce qu'il est important qu'un enfant obéisse à l'autorité pour sa sécurité, pour celle de la société, pour son avenir et son épanouissement dans une société où les règles sont à respecter et sont établies par l'autorité, et que ces moyens sont jugés bons par l'éducateur. Je pense que tu fais plus ou moins partie de cette catégorie, non?
Pour moi, une bonne éducation, c'est tout le contraire
Le but n'est pas d'avoir des enfants obéissants, mais des personnes libres, qui distinguent le bien et le mal non pas parce que ces notions sont imposées par l'autorité, mais parce qu'elles existent indépendamment de toute notion culturelle ou sociale, et qui sont capables de remettre en cause une autorité lorsque celle-ci devient injuste ou excessive. J'ai toujours essayé de bannir le châtiment corporel comme moyen d'éduquer, même si parfois c'est un reboot qui peut être nécessaire pour faire cesser un cycle où l'enfant ne s'appartient même plus. Cela ne signifie pas être laxiste, et c'est tout le contraire du laxisme. Si au supermarché un de mes gamins pique une crise parce qu'il veut un jouet, des bonbons ou que sais-je, en général je dis non, j'explique pourquoi, et c'est marre. Après, le môme crie ou tape du pied, qu'est-ce que ça peut faire? Il n'aura pas plus gain de cause. Il dérange les gens par son comportement? Il en joue. Il pense peut-être que plus il fera du scandale plus vite ses parents cèderont. Ben non. Pas de pot. Qu'est-ce que cela aurait apporté qu'il prenne une fessée? Et s'il se met à hurler encore plus? Je le frappe plus fort jusqu'à ce qu'il se taise? Fort bien. Et à la fin, il comprend quoi? Que la loi du plus fort est toujours la meilleur? Ce n'est pas ma vision du monde. Le plus fort n'est pas le plus juste. Alors je ne cède pas. Et à force de ne pas céder (ce qui est peut-être une forme de violence si on veut aller au bout du raisonnement), il comprend que quand c'est non, ben c'est non. Et il le comprend sans humiliation ni violence. Il essaie l'esclandre, ça ne marche pas. Au moins, je n'en ferai pas des syndicalistes de la CGT
Et dis-toi aussi une chose: on ne voit pas qu'un enfant est mal éduqué par rapport à son comportement. On voit qu'un enfant est mal éduqué au comportement des parents. Un enfant qui fait un scandale au supermarché n'est pas nécessairement un enfant mal élevé. Il est mal élevé si les parents ne disent rien, il est mal élevé si les parents cèdent après avoir dit non (il faut toujours peser très précautionneusement un "non", parce qu'un "non" doit être ferme et définitif, donc parfois il vaut mieux dire "oui" d'entrée si on sait qu'on ne pourra pas tenir un "non" intenable, d'un point de vue éducatif, c'est moins grave qu'un "non" qui se change en "oui" au bout de 5 minutes).
