haskil a écrit:leo.2162 a écrit:Je disgresse un peu pour rebondir sur les petits boulots, il est certain que cela peu avoir un côté détestable mais est ce que n est pas mieux que d être au RSA ou sans rien du tout ? Dans nos pays dits développés tous ces emplois ont disparus, caisses automatique en supermarché, lavages voitures automatique, automatisation à outrance dans les usines etc... Bien sur on augmente la productivité et on baisse les coûts. Mais dans notre situation actuelle, en a t on vraiment besoin ? Quand il n y aura plus de clients à quoi servira de produire toujours moins cher ?
Tout le monde n a pas forcément les capacités de faire des études supérieures. L'important c est de trouver sa place dans la société et de s y sentir utile.
Dans certains pays quand je dois faire le plein de la voiture, c est encore à l ancienne, il y a un pompiste, je n ai pas les mains qui puent, je ne sors pas de la voiture quand il fait moche, quelqu un nettoie mon pare brise, je trouve ça agréable, j apprécie le service rendu, je laisse un pourboire et j ai de la considération pour le pompiste et le jeune laveur de carreaux. Je ne vois pas en quoi ils déméritent dans la société.
Quand je parlais de "côté détestable", tout en soulignant que ces petits boulots avaient du bon pour ceux qui les tenaient, c'est parce que le Brésil a encore dans le cerveau reptilien de sa population instruite l'idée qu'il y a d'un côté des serviteurs et de l'autre des maîtres... cet esprit là perdure.
Une des raisons que l'on entend souvent au maintien des favelas en plein "centre ville" c'est qu'elles sont le réservoir de population pour les bonnes, les serviteurs, les petits employés de commerce, pour tous ces petits boulots de proximité...
Il y a un statu quo social au Brésil qui n'a pas complètement fait le deuil de l'esclavage, de l'engagisme (qui bien qu'illégal existe encore dans certains coins) et en tout cas pas fait le deuil de l'idée que le riche doit avoir des pauvres pour le servir...
Exemple ; dans les immeubles neufs construits pour les classes moyennes et supérieures, il y a toujours la chambre de l'empregada qui est prévue : une chambre qui fait 2 m de largeur par 3 m de longueur, dans laquelle la bonne qui vit dans l'appartement dors. A coté, sa salle de bains... un chiote à la turque qui fait douche en même temps... c'est carrelé, propre, impeccable (le Brésil même très pauvre est un pays aux intérieurs propres et même assez obsédé par l'hygiène corporelle)... C'est dire que ce statu quo est là toujours.
Je dis à mes amis brésiliens : le jour où l'on ne construira plus d'apparetements avec des chambres de bonnes intégrées à l'apparetement, alors le Brésil sera un pays moderne...