Musique dématérialisé ou pas?

[pcnum]

Bonjour

Je possède des vinyles, des CD
mais pour combien de temps ?
J'ai déjà rippé tout ce que j'ai.

Même si la décision ne viendra que de moi, j'hésite pour tout vendre.
Ce n'est pas que je manque de la place chez moi, je trouve l'objet en lui-même intéressant mais il est vrai que si on peut tout mettre dans sa bibliothèque itunes et l'emmener partout, c'est bien pratique.
Si je vendais ce n'est pas pour l'argent mais plutôt pour liquider. Mes CD sont a l'étage et je ne les utilise moins. Chaque disque représente une période ou une époque, un souvenir pour moi, mais je me demande s'il faut s'attacher aux choses matériel? Après tout avec ou sans objet, le souvenir est toujours là, il suffit de s'en rappeler.
Lorsque j'achète de la musique, j'hésite entre le CD pour pouvoir le ripper dans itunes et le 33 tours la pochette valorisé en grand format et le son "humain" difficile de choisir. De plus, l'avenir comment se présente t'il ? dans 10-15 ans la musique sera dans quel format ? est ce que le bluray Pure Audio replacera le CD ou au contraire le vinyle regagnera son titre ?

[dinococus]

Bonjour,

Avant tout, as-tu pris soin des faires des sauvegardes en multiple exemplaires et stockées dans des endroits différentes ?

Perso j'utilise 3 D.disques externes stockés en 3 endroits différents. Avec mise à jour régulière.
Comme je lis et relis les notes des CD, je ne suis pas prêt de "revendre" mes 2500 CD environ et 1 vinyl pour la déco.

Ce qui est sur pour la masse est que la musique matérialisée va couter trop chére à acheter, trop chère à produire, trop chère à vendre.
Pour l'avenir de l'audiophile et les fashion peoples, il sera ce que le commerce aura décidé et des modes qui y seront attachés. Le vinyl aujourd'hui, le CD peut-être dans 20 ans.

[autrichon gris]

Tu t'interroges donc plus sur toi même et ton évolution personnelle vis à vis de la propriété matérielle et immatérielle que sur le support en lui même, non ?

Il n'y a donc que toi qui y répondra !

Il faut un certain courage pour remettre en cause une vie de collectionneur de 33t puis de CD pour tout balancer, et si tu le fais, chapeau, quelle liberté cela te procurera ! Je t'avoue que ça me démange régulièrement, sans avoir jamais osé franchir le pas.

Quand à savoir si il y aura toujours un support matérialisé dans 10 ou 15 ans, même pas sur que quiconque sache ou va exactement la musique enregistrée !

[Morg81]

Si l'aspect financier n'est pas le plus important, pourquoi ne pas faire une démarche à mi-chemin: tu stockes les versions "hard" dans un espace type cave ou garage au cas où, et tu ne te sers que des versions "soft".

J'ai franchi le pas il y a déjà 4 ou 5 ans > tous les CD que je possédais ont été rippés en FLAC + MP3 192kbps (pour la version nomade) et sont stockés à la fois sur le DD de mon PC fixe principal + sur les DD en RAID d'un NAS connecté à mon réseau local (pas dans la même pièce). Les CDs sont dans un coffre à la cave.
Les nouveaux achats de CD suivent exactement le même chemin > rip à l'arrivée, puis stockage à la cave.

[autrichon gris]

Si l'aspect financier n'est pas le plus important, pourquoi ne pas faire une démarche à mi-chemin: tu stockes les versions "hard" dans un espace type cave ou garage au cas où, et tu ne te sers que des versions "soft".

J'ai franchi le pas il y a déjà 4 ou 5 ans > tous les CD que je possédais ont été rippés en FLAC + MP3 192kbps (pour la version nomade) et sont stockés à la fois sur le DD de mon PC fixe principal + sur les DD en RAID d'un NAS connecté à mon réseau local (pas dans la même pièce). Les CDs sont dans un coffre à la cave.
Les nouveaux achats de CD suivent exactement le même chemin > rip à l'arrivée, puis stockage à la cave.

Oui, mais tu couvres ta base arrière !

Le vrai grand saut, ce serait de faire ce que tu décris très bien... et de tout revendre sur le bon coin !!

[Morg81]

Si l'aspect financier n'est pas le plus important, pourquoi ne pas faire une démarche à mi-chemin: tu stockes les versions "hard" dans un espace type cave ou garage au cas où, et tu ne te sers que des versions "soft".

J'ai franchi le pas il y a déjà 4 ou 5 ans > tous les CD que je possédais ont été rippés en FLAC + MP3 192kbps (pour la version nomade) et sont stockés à la fois sur le DD de mon PC fixe principal + sur les DD en RAID d'un NAS connecté à mon réseau local (pas dans la même pièce). Les CDs sont dans un coffre à la cave.
Les nouveaux achats de CD suivent exactement le même chemin > rip à l'arrivée, puis stockage à la cave.

Oui, mais tu couvres ta base arrière !

Le vrai grand saut, ce serait de faire ce que tu décris très bien... et de tout revendre sur le bon coin !!

Ca va peut-être vous faire rire mais... je ne ferai jamais cela car j'assimile cela à du vol
En effet si je conserve la version démat alors que je vends le support physique, je triche.

J'ai déjà songé à passer aussi à la démat pour les films (en rangeant les BDs à la cave dans un coffre), mais:
- il me faudrait un sacré espace destockage et de puissance de calcul pour ripper et stocker plus de 500 bluray!
- casser les protections des BDs n'est pas légal...

Je suis bien conscient que la plupart d'entre vous téléchargent sur le net et que mes considérations peuvent vous faire sourire, mais j'y tiens: je gagne correctement ma vie, je ne pirate pas

[ajr]

Bonjour,

J'ai conservé mes CD (un peu plus de 1500) et environ deux cents 33T plus quelques 45t. Non pas par nostalgie, fétichisme ou pour épater les visiteurs. Simplement parce que je leur avais offert deux très beaux et chers porta-cd (origine milanaise) et qu'il serait dommage qu'ils ne servent plus qu'à accueillir quelques autres babioles auxquelles ils ne sont pas destinés.

Puis, parce que j'aime bien pratiquer la lecture de CD de manière aléatoire. Je passe devant un des racks et en choisis un selon l'intuition du moment.

De plus, lorsque je n'ai pas eu d'autre choix que de me résoudre à donner autour de 1500 "vinyles", en parfait état, en raison du changement de tout le mobilier. Je m'étais renseigné sur ce que j'aurais pu en tirer.
Pratiquement rien.
Comme la mode du vinyle n'était pas encore apparue, j'avais donc préféré les donner à une personne qui fréquentait les marchés d'antiquaires.

Cependant, il m'est quand même arrivé d'en regretter quelques-uns.

Aussi, comme tu tirerais assez peu de la vente de tes CD et puisqu'ils ne t'encombrent pas. Autant les conserver. Ce que tu ne regretteras probablement pas. Par contre, si tu fais l'inverse, tu pourrais bien le regretter un jour (bon, après, on n'en meurt heureusement pas !).

Quant à la dématérialisation, je ne la pratique que pour une utilisation automobile (super !), la salle de bain et la balade. C'est quand même bien mieux que les mini-cassettes d'antan et le moderne chargeur CD qui n'était pas compatible MP3 ou autres codecs.

Le téléchargement, je l'ai très peu pratiqué. Une fois ou deux lorsqu'un nombre de fichiers gratuits étaient par exemple offerts avec l'achat d'un baladeur Sony. Il m'arrive même d'en obtenir de gratuits chez Amazon liés à l'achat d'un ou plusieurs CD. Mais, je n'ai pas le souvenir d'en avoir encore profité.

Probablement, (en dehors des écoutes de type salle de bain, balade, voitures) parce que je répartis l'écoute de la musique en deux catégories.
- L'écoute d'ambiance pratiquée à partir d'un système audio comme le Cabasse CinéOle qui sert sur un téléviseur à partir de fichiers copiés sur le HDD d'un de mes BDscopes Panasonic. Ou, à l'aide d'un baladeur branché sur une chaîne Hifi.
- L'écoute "sérieuse" qui demande de la concentration, sans autre activité "parasite", pratiquée à partir de la chaîne Hifi principale.

Par contre, comme j'ai quelques versions différentes de certaines œuvres de musique classique et que j'en ai largement fait le tour. Je pense que certains doublons, néanmoins très intéressants, vont aller rejoindre des membres de la famille qui sont amateurs de ce genre de musique.

Lorsqu'on connaît le coût de revient pour fabriquer un CD. Je signale au passage qu'on pourrait considérer que l'industrie du disque a largement profité de nos francs et euros. Puisque beaucoup d'entre nous, ont d'abord acheté la version 33T, puis la version CD.

Au prix où nous les avions payés, un échange 1 CD contre le LP correspondant, plus un petit dédommagement, n'aurait-il pas été plus honnête ?

Bon week-end.

[autrichon gris]

je gagne correctement ma vie, je ne pirate pas

Je te remercie, moi non plus !

Il y a déjà des pages ici sur le débat juridique de la nature des téléchargements légaux, étant entendu que plusieurs plate-formes nient la propriété de la musique en cas de téléchargement même légal et même payant.

Sur le fond, la copie privée de mes CD (95% de ma musique) ne me pose aucun problème de conscience, et le reste c'est qobuz. Mes 33t. d'antan sont dans un carton pour épater les petits enfants.

[Morg81]

je gagne correctement ma vie, je ne pirate pas

Je te remercie, moi non plus !

Il y a déjà des pages ici sur le débat juridique de la nature des téléchargements légaux, étant entendu que plusieurs plate-formes nient la propriété de la musique en cas de téléchargement même légal et même payant.

Sur le fond, la copie privée de mes CD (95% de ma musique) ne me pose aucun problème de conscience, et le reste c'est qobuz. Mes 33t. d'antan sont dans un carton pour épater les petits enfants.

Je ne visais personne en particulier hein

Mais il y a une différence entre "réaliser une copie privée" pour x ou y raisons (lecture démat, crainte de déteriorer le CD etc.) et "copier le contenu du CD puis le revendre"

[ajr]

Ce n'est bien évidemment pas le sujet. Mais, j'avais été assez effaré de lire la réponse d'un membre anonyme d'un réseau international secret de pirates d'œuvres sur internet (La Scène) dans un article de la revue 01net consacré au téléchargement illégal :
- Mon but n'est pas de nuire. Je préfère me réclamer de l'esprit des hackers. L'argent n'est pas ma motivation. L'idée maîtresse, c'est celle du partage (jusque là le postulat est louable ), que la culture doit être libre et circuler librement ( ).

Si on peut largement abonder dans l'idée de libre circulation de la culture (quoi que tous les gouvernements n'en soient pas des adeptes). Cela voudrait-il dire que le dernier livre d'un écrivain doit être accessible en toute gratuité ?
Si c'est le cas, à moins que lui-même ou son éditeur bénéficie d'une fortune personnelle héritée de parents qui s'étaient enrichis dans le show-biz. Ce livre risque bien d'être sa dernière prouesse littéraire. Plus occupé à l'avenir à devoir se consacrer à une autre activité plus propice pour nourrir sa famille.

Comme par exemple, se lancer dans la fabrication des lecteurs de type eBook.


Bonne soirée.

PS: l'exemple est bien sûr également valable s'il s'agit d'un auteur de musique.

[wuwei]

Le vrai grand saut, ce serait de faire ce que tu décris très bien... et de tout revendre sur le bon coin !!

Pourquoi le bon coin ? Ce qui serait bien c'est de nous les donner !

[pcnum]

Autre chose aussi , comment numériser les disques vinyles en fichier haute définition et avec un index à chaque chansons.

[autrichon gris]

Le vrai grand saut, ce serait de faire ce que tu décris très bien... et de tout revendre sur le bon coin !!

Pourquoi le bon coin ? Ce qui serait bien c'est de nous les donner !

Eh, pas mal aussi !!

[autrichon gris]

Autre chose aussi , comment numériser les disques vinyles en fichier haute définition et avec un index à chaque chansons.

La plupart des platines qui font ça passent directement en MP3 il me semble, mais il doit bien exister sur le marché des platines qui rippent en wav. non ? Mais j'avoue que je ne connais pas bien ce marché.

[ajr]

Bonjour,

Vu ce que j'avais signalé à propos de l'usure au moins progressive dans le meilleur des cas (donc, si l'ensemble platine/bras/cellule est de bonne qualité et très bien réglé). La numérisation des LP est une véritable aubaine. Encore mieux que l'ancienne pratique de copier le 33T sur bandes (au pluriel dans mon cas) lors de la première écoute. Puis, de le ranger dans sa pochette qui ne quittera plus le meuble de rangement que pour de rares écoutes ultérieures.

Il y a trois ans, j'ai donc entrepris de numériser quelques-uns des LP conservés. Je l'ai fait à l'aide d'un boîtier Ion qui est relativement pratique, branché directement sur ma platine Rega3.

La solution la plus simple offerte par son logiciel est de transiter par iTune. Bien sûr, il faut tagguer les titres. j'ai ensuite effectué quelques tests comparatifs entre LP, ses versions CD et MP3 (320 Mbit/s). Je crois même en avoir donné le résultat dans un topic, qui cette année-là traitait de la série de vinyles de jazz qui était vendus chaque semaine dans certains points presse.

Le résultat était plutôt bon. J'ajoute, que je n'avais pas fait de post-traitement à partir du logiciel qui permet par exemple de supprimer les éventuels souffle, crachotements ou autres défauts liés à l'usure du disque.
Tout simplement, parce que les LP utilisés étaient quasiment tous en parfait état. Seul le 33T Wings de Michel Colombier qui n'avait pas été copié et qui avait été très souvent écouté, présentait un léger souffle au début de certaines plages. Ainsi qu'un LP Michel Fugain et le Big Bazar.

Par contre, ces opérations sont très longues, puisqu'il faut chaque fois manipuler plusieurs fois le vinyle. Même, s'il a très bonne apparence, le nettoyer, ôter l'éventuelle électricité statique avec le matériel ad hoc (au risque d'avoir des claquements en cours de lecture si on ne le fait pas). Etc, etc.

J'avais d'ailleurs profité de la période estivale pour faire ces copies, tout en restant au frais pendant les heures très chaudes de la journée. C'est donc le bon moment !

Enfin, autre avantage et non des moindres de la dématérialisation. Certains LP n'ayant pas été produits en CD, cette éventuelle version étant très difficile à trouver (voire très chère). J'ai ainsi pu faire connaître certains d'entre eux que je ne me serais pas hasardé à prêter pour une écoute ou une copie après les avoir copiés sur une clé USB.

Puisque tout le monde le sait, il suffit d'un seul mauvais usage pour altérer sérieusement et définitivement un vinyle (même s'il paraît, que certains services de l'Etat, exemple discothèque de Radio-France, disposaient d'un service dont la mission était de réparer certains outrages après retour de prêt).



Bonne journée.