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VO versus VF : le débat !

Message » 09 Avr 2013 14:47

tenia54 a écrit:J'avoue que c'est rare, mais malgré des années de VOST (parfois F, souvent A, parfois rien du tout comme sur les séries), il m'arrive encore, si j'ai eu un moment d'inattention ou un passage chargé (et surtout, que je suis seul à regarder), de revenir en arrière pour rattraper la ligne manquée. Mais dans l'ensemble, la compréhension globale suffit dans 99.9% des dialogues.


Je parlais surtout des gens qui argumentent sur la gêne que cela procure lors de la vision d'un film et qui du coup regarde en VF.
Ce qui m'est déjà arrivé plusieurs fois ... Tu roules une cl*pe (exemple), pendant le générique, un gros pâté de tabac tombe par terre, tu ramasses, mais le film a déjà démarré avec 2 dialogues ou une explication contextuelle (souvent un film chinois!), tes yeux étaient en bas et tes oreilles n'ont même pas prêté attention ..... Rewind !!! :mdr: Sinon pendant le film c'est rare !
ElGuapodelaMuerte
 
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Message » 09 Avr 2013 15:10

Les films d'animation c'est du doublage dans tous les cas, donc VF ou VO, ça peut dépendre. C'est un autre débat, en général je regarde les 2 versions par curiosité. Je ne suis pas ce qu'on appelle un VO fasciste, comme le montre les exemples de Sledge pour certains cas c'est plus complexe.
Je suis d'accord avec vous quand vous dîtes : "mais je ne ferais jamais du fait de regarder des films en VO un critère essentiel de la cinéphilie".

Je suis clairement d'accord. Je pense être ne pas très clair en fait.
Comme je l'ai dis, il existe aussi beaucoup de non cinéphiles qui regardent en VO, je connais des gens qui n'accordent pas beaucoup d'importance au ciné mais qui préfèrent mater systématiquement en VO pour les mêmes arguments plus ou moins que les cinéphiles. Donc la cinéphilie non se distingue pas par regarder simplement des films en VO... c'est un simple détail.

Je dis simplement pour être clair, que la passion du cinéma, de la cinéphilie engendre forcément le fait au bout du compte de privilégier naturellement la VO dans la plupart des cas QUAND CELA EST POSSIBLE. Tout simplement. Et vous en êtes l'illustration.
Pour autant ça n'empêche pas effectivement d'apprécier une VF au même niveau qu'une VO surtout quand le doublage est réussi et notamment pour les films italiens que tu cites Sledge, qui de toute façon ont été sorti comme ça. On est d'accord. Ce n'est pas un critère déterminant sur le fond. Ok.
Mais malgré tout si ce doublage est raté, vous allez pas me dire que ça ne gâche absolument rien.
Vous allez me dire que les VF dans certaines séries et notamment comiques, ça ne gâche pas l'impact de la comédie ? Faut être sérieux là-aussi. Le doublage peut n'avoir strictement aucun impact, comme un impact sur la crédibilité des situations, sur la suspension d'incrédulité ou sur les effets produits si les effets passent par le jeu d'acteur, l'intonation ou les répliques.
Ça ne changera pas le film dans le fond évidemment, on changera pas forcément d'avis sur le film d'une VF à une VO, mais on peut-être bloqué voire frustré tant on a l'impression de voir une version parfois tronquée ou sans crédibilité de l'oeuvre originale. D'où le fait que les cinéphiles privilégient en VO pour ne pas se soucier de ce potentiel blocage ou gêne parfois qu'il peut y avoir.


"Il y a certainement d'ailleurs des gens ici qui bouffent de la VF (je suis à peu près sûrs que Opbilbo et Le loup celeste regardent leurs films en VF uniquement), je me vois mal leur dire "ouais mais nan, vous comptez pas, même si vous regardez L'arnaque, en VF, c'est du fake"."

Concernant le loup celeste pour moi dans ce que je vois et lis de lui (je peux me tromper), c'est plus un cinephage chronique qu'un cinéphile. Je me met pas au-dessus de lui pour autant, mais là encore ce n'est pas un cas pour moi de cinéphile qui veut approfondir réellement ce qu'il regarde. La passion de regarder des films par milliers en les aimant tous au même niveau, et la passion surtout de les approfondir, c'est pas forcément la même chose ou complémentaire. Ça se voit de toute façon dans tous les films qu'il chronique sur son blog : que des films grands publics récents, DTV action essentiellement américains (bons ou pas). Ce n'est pas ce que j'appelle une culture large et variée d'un cinéphile pointu et curieux qu'il regarde ou pas 25 nouveautés par jour en blu-ray. Donc ça ne m'étonne pas qu'il s'en fout potentiellement de la VO (ou pas).
Nikolai
 
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Message » 09 Avr 2013 15:30

Nikolai a écrit:Concernant le loup celeste pour moi dans ce que je vois et lis de lui (je peux me tromper), c'est plus un cinephage chronique qu'un cinéphile. Je me met pas au-dessus de lui pour autant, mais là encore ce n'est pas un cas pour moi de cinéphile qui veut approfondir réellement ce qu'il regarde. La passion de regarder des films par milliers en les aimant tous au même niveau, et la passion surtout de les approfondir, c'est pas forcément la même chose ou complémentaire. Ça se voit de toute façon dans tous les films qu'il chronique sur son blog : que des films grands publics récents, DTV action essentiellement américains (bons ou pas). Ce n'est pas ce que j'appelle une culture large et variée d'un cinéphile pointu et curieux qu'il regarde ou pas 25 nouveautés par jour en blu-ray. Donc ça ne m'étonne pas qu'il s'en fout potentiellement de la VO (ou pas).


Ne serait ce pas, éventuellement, la différence entre une cinéphilie "extrême" et une cinéphile "modérée"....
Depuis hier je lis et n'interviens plus, je lis des choses modérées auxquelles j’adhère et d'autre plus dures, "extrême" avec lesquelles je ne peux être d'accord.
Chacun vis sa passion comme il l'entend, de la façon dont il l'entend, le rangement dans des petites cases "cinéphile", "cinéphage", "amateur" et autre qualificatifs peu enviables, n'a pour moi aucun intérêt, d'autant plus quand elles ont pour but de vouloir imposer aux autres des pratiques qu'ils ne veulent ou peuvent pas adopter.
Personne ne juge ta façon de concevoir ta "cinéphilie" alors pourquoi veux tu absolument le faire pour les autres, pourquoi ne pas les accepter dans leurs choix????
JCL83
 
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Message » 09 Avr 2013 15:38

misterme a écrit:Pour ma part, les sous-titres sont la raison pour laquelle je regarde aujourd'hui les VO non sous titrées.
Je rejoins ceux pour qui la lecture des sous-titres pose problème.


Je conçois évidemment, mais la moitié de mes films sont asiatiques et je ne parle ni chinois, ni japonais, ni coréens, thaï ou même plus proche de nous, allemand ou espagnol.... Pour moi, les sous titres anglais ou français sont obligatoires et la VF proscrite. Ensuite les sous titres (A ou FR) pour les films anglais et américains sont plus une aide à la compréhension, je ne les lis pas, je jette un œil...
ElGuapodelaMuerte
 
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Message » 09 Avr 2013 16:38

Je ne pense pas que celui a vu TDK en VF a vu le même film que celui qui l'a vu en VO non, quand tu vois que toute la prestation de Ledger repose presque entièrement sur son travail de voix qui est inimitable. Il faudrait m'expliquer comment on peut voir le même film avec le même acteur.
metallicam
 
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Message » 09 Avr 2013 17:19

JCL83 a écrit:
Nikolai a écrit:Concernant le loup celeste pour moi dans ce que je vois et lis de lui (je peux me tromper), c'est plus un cinephage chronique qu'un cinéphile. Je me met pas au-dessus de lui pour autant, mais là encore ce n'est pas un cas pour moi de cinéphile qui veut approfondir réellement ce qu'il regarde. La passion de regarder des films par milliers en les aimant tous au même niveau, et la passion surtout de les approfondir, c'est pas forcément la même chose ou complémentaire. Ça se voit de toute façon dans tous les films qu'il chronique sur son blog : que des films grands publics récents, DTV action essentiellement américains (bons ou pas). Ce n'est pas ce que j'appelle une culture large et variée d'un cinéphile pointu et curieux qu'il regarde ou pas 25 nouveautés par jour en blu-ray. Donc ça ne m'étonne pas qu'il s'en fout potentiellement de la VO (ou pas).


Ne serait ce pas, éventuellement, la différence entre une cinéphilie "extrême" et une cinéphile "modérée"....
Depuis hier je lis et n'interviens plus, je lis des choses modérées auxquelles j’adhère et d'autre plus dures, "extrême" avec lesquelles je ne peux être d'accord.
Chacun vis sa passion comme il l'entend, de la façon dont il l'entend, le rangement dans des petites cases "cinéphile", "cinéphage", "amateur" et autre qualificatifs peu enviables, n'a pour moi aucun intérêt, d'autant plus quand elles ont pour but de vouloir imposer aux autres des pratiques qu'ils ne veulent ou peuvent pas adopter.
Personne ne juge ta façon de concevoir ta "cinéphilie" alors pourquoi veux tu absolument le faire pour les autres, pourquoi ne pas les accepter dans leurs choix????


Il n'y a pas de cinéphile extrême ou pas extrême.
Chacun a sa vision de la cinéphilie après, moi j'expose la mienne. Elle n'est pas universelle et je peux la nuancer selon les cas. Mais moi j'ai longtemps bossé dans un video club, je les voyais les cinéphiles d'un côté qui avaient cette passion, cette curiosité de dénicher des perles dans tous les genres, de tous les pays, de tous les styles, de toutes les époques, qui portaient un réel intérêt à l'objet-film, et ceux qui louaient seulement toutes les nouveautés sans exception du moment que c'était par exemple américain ou asiatique et que ça "bougeait" (je caricature un peu). Le reste ils ne font pas attention, ou ne s'y intéressent pas et ne s'attardent quasiment jamais réellement sur ce qu'ils regardent. Ils veulent juste bouffer du film dans des styles souvent formatés pour ne pas qu'on froisse leurs habitudes. Et ils aiment réellement ça. Pourquoi pas. Les gens se foutent dans des cases eux-mêmes, tu sais. C'est d'ailleurs là parfois le problème (ou pas).
Ce n'est pas pour ça que la personne est moins bête que l'autre, qu'elle n'a pas d'avis, qu'elle ne vaut rien etc.. Mais les passionnés (du moins selon ma vision à moi) sont clairement identifiables, on les repère facilement dans ce qu'ils veulent et dans les choix qu'ils font. Des choix pensés et réfléchis.
On peut très bien regarder que 3-4 films par semaine et être plus cinéphile que celui qui regarde 3 films par jour. Pour moi ça n'a rien à voir avec la quantité réelle qu'on ingurgite, mais de choix de ce que l'on regarde et la façon dont on les regarde.
Il y a ceux ensuite qui en parlent réellement avec passion, qui passent des heures à en extirper toute la moelle dans des discussions riches, qui vont au-delà du film, qui ont ce que j'appelle une culture réellement transversale hors système qui va partout, dans toutes les époques et les autres qui ont juste la culture qu'on leur sert sans chercher spécialement autre chose ou à approfondir.
La cinéphilie implique pour moi une réelle curiosité très forte sur toutes les formes de cinema existants, pas de se cantonner qu'à la partie visible de l'iceberg ou à quelques genres ou styles souvent populaires.
Et ceux qui pour moi sont dans cette catégorie de curiosité réelle, qui ont une culture je dirais globale, mondiale et structurée, ne peuvent que privilégier la VO au bout du compte quand le choix se présente devant eux. C'est juste une logique de fonctionnement pour apprécier pleinement cette culture globale qui émane de la passion du cinéma au sens large.
Nikolai
 
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Message » 15 Sep 2013 2:21

Résumé des épisodes précédents: :wink:
("previously....")
(http://www.homecinema-fr.com/forum/post177762743.html#p177762743)

tenia54 a écrit:Maintenant, plus sérieusement, merci d'arrêter de faire jouer le pro-VF / pro-VO. Comme l'a déjà écrit JCL83, ça n'a rien à faire avec la discussion. On est en France, les disques ne sont pas optimisés techniquement sur la VF, c'est un problème.


Coxwell a écrit:C'est une réaction française, institutionnelle que tu tiens là tenia, tout autant que le reflet qui va dans le sens de la fermeture supposée évidente et naturelle qui consisterait à dire, que sur le territoire français, le film doit être naturellement "reformaté" français.
Il y a qu'à se tourner vers les pays scandinaves pour comprendre que cette logique présentée ici est particulièrement française, notamment dans un vieux débat historique de protection linguistique, sur fond de rivalité coloniale avec les Grands-Bretons.
Je ne vois pas quel serait le critère qui devrait reformaté le monde des arts (pensons à la musique par ex.) à la sauce française.
Par ailleurs, privilégier la VF est pour moi un problème quant au débit vidéo qui sera réduit par la présence d'une piste sonore VF (HD). C'est autant de sacrifice sur l'épaisseur video que produit un débit plus important.

PS: Au fait, merci pour ton retour sur Simon Killer. Je n'ai pas eu le temps de le préciser :wink:


SnipizZ a écrit:Sauf que si je peux me permettre, pour clôturer une énième fois ce débat profondément inutile et insoluble : sur le territoire français, les films ne doivent pas être naturellement reformatés français, c'est carrément une obligation légale. Et cette petite différence, insignifiante pour certain, à quand même une importance capitale. Les pays scandinaves font bien ce qu'ils veulent et honnêtement, ça ne m’intéresse pas. Je pense qu'il y existe un bon compromis entre VO et VF à outrance (l'exemple du Quebec est caricatural en la matière) et je crois qu'en France, cet équilibre existe (sans même aborder des thèmes comme la sauvegarde du français ou autre).

A titre personnel, j'apprécie autant la VO (à la maison) que la VF (au cinéma), ce qui ne m’empêche pas d'être tout à fait d'accord avec tenia54 et JCL83. Je m’arrête ici pour ce qui est du HS.


loulouka a écrit:
Coxwell a écrit:C'est une réaction française, institutionnelle que tu tiens là tenia, tout autant que le reflet qui va dans le sens de la fermeture supposée évidente et naturelle qui consisterait à dire, que sur le territoire français, le film doit être naturellement "reformaté" français[...]

Alors là, c'est d'une mauvaise fois très parlante, je vous rappellerai à toute fin utile que :
- Le Français est la cinquième langue la plus parlée dans le monde (bien loin devant les langues du nord), et la troisième la plus parlée en Europe,
- Le Français est la deuxième langue la plus influente après l'Anglais (d'après la liste de George Weber),

Après que commercialement ça ne parle pas aux éditeurs, passe, mais ne pas se soucier des quelques 220 Millions de Francophone (en progression constante), c'est quelque peu dommage.

Je n'ai rien contre l'Anglais (je le parle couramment), mais le fait qu'on veuille m'imposer l’unilinguisme me gène fortement.


Sledge Hammer a écrit:Il n'y a aucune obligation légale à présenter un film sans VF. Pensez par exemple aux vieilles VHS vendues en VOST : on faisait comment pour l'avoir la VF obligatoire dessus ? Et pour les documentaires ? Et pour les films comme Citizen Kane ou Le Faucon maltais pour lesquels il n'existe pas de doublage ?
Il faut en revanche que le film comporte soit un doublage soit des sous-titres en français. Et ça ne concerne évidemment pas des films façon Baraka ou Powaqqatsi sans dialogue ni texte à l'écran.

La répartition entre doublage et sous-titres a toujours été une question de tradition nationale. Les Néerlandais ou les habitants de pays scandinaves regardent presque tout en sous-titré. Les Français ou les Italiens ont plutôt une tradition du doublage.
Qu'Hollywood ne respecte pas à la lettre les traditions n'est pas vraiment un scoop.

Tiens, sinon, tant que j'y suis, Upside Down est bien, comme vous l'aviez dit, un titre publié directement par Warner France. On est en fait dans la situation de A Single Man il y a quelques années : le film est une production dont les droits d'exploitation sont distincts pays par pays. Donc ça n'est pas un titre où Warner a les droits pour l'Europe, Paramont pour les USA (façon Zodiac) et les Blu-ray ne sont donc vendus qu'en France et éventuellement dans les territoires francophones, d'où l'absence de sous-titres et de doublages pour autre chose que l'anglais et le français.


SnipizZ a écrit:En fait, il existe bel et bien une loi datant du régime du Vichy créant l’ancêtre du CNC et qui voulait que l'agrément d'un film ne soit accordait que si il était doublé. Et cette règle a été reprise sous la présidence du Général De Gaulle.
Il faudrait rechercher ces textes pour voir ce qu'ils disent précisément, mais à priori, ils n'ont jamais été abrogés (enfin uniquement ceux pris sous De Gaulle).

Par ailleurs, il y a la loi Toubon, n° 94-665 du 4 août 1994 relative à l'emploi de la langue française, qui rappelle que la langue française est la langue de la République, principe ayant valeur constitutionnelle (norme suprême de notre droit interne). J'avais vu passer un article doctrinal sur le sujet qui faisait le rapprochement entre ce principe et l'obligation pour tous les supports médiatiques d'utiliser obligatoirement le français. Il faudrait que je retrouve ce texte.
Dernière édition par Nival le 15 Sep 2013 5:09, édité 1 fois.
Nival
 
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Message » 15 Sep 2013 2:33

SnipizZ a écrit:il y a la loi Toubon, n° 94-665 du 4 août 1994 relative à l'emploi de la langue française, qui rappelle que la langue française est la langue de la République, principe ayant valeur constitutionnelle (norme suprême de notre droit interne). J'avais vu passer un article doctrinal sur le sujet qui faisait le rapprochement entre ce principe et l'obligation pour tous les supports médiatiques d'utiliser obligatoirement le français. Il faudrait que je retrouve ce texte.

Ce rapprochement est effectivement manifestement doctrinal, et sans aucune valeur légale, c'est un raccourci grossier qui ne peut révélé à mon sens aucune obligation réelle.
Après il y a peut-être d'autres textes, mais j'avoue que ce serait surprenant (rendre obligatoire la dénaturation d'une œuvre originale? on n'est pas loin de la censure, attention! on toucherait au final à la liberté d'expression...).
Et puis quand on voit que les journaux étrangers sont tout à fait vendus en France, et sans nécessité de traduction préalable :hehe: (et heureusement!!!), on dirait bien qu'il n'existe pas de texte imposant grand chose à ce niveau (et c'est tant mieux!!).
Nival
 
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Message » 15 Sep 2013 2:39

D'ailleurs, en creusant un peu, je suis content de voir que je ne suis pas le seul de cet avis :mdr: :

"la loi Toubon a été fortement édulcorée à la suite d'un recours devant le Conseil constitutionnel. Le Conseil a estimé que le principe de la liberté de pensée et d'expression, inscrit à l'article 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, s'opposait à ce que la loi fixe la terminologie précise à employer par les organismes de télévision ou de radio ou par des personnes privées dans l'ensemble de leurs activités. Le législateur ne peut régler le vocabulaire à employer que pour les personnes morales de droit public et les personnes de droit privé dans l'exercice d'une mission de service public (article 5 de la loi)."

(dixit Wikipédia :mdr: )
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Message » 15 Sep 2013 9:30

Nival a écrit:D'ailleurs, en creusant un peu, je suis content de voir que je ne suis pas le seul de cet avis :mdr: :

"la loi Toubon a été fortement édulcorée à la suite d'un recours devant le Conseil constitutionnel. Le Conseil a estimé que le principe de la liberté de pensée et d'expression, inscrit à l'article 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, s'opposait à ce que la loi fixe la terminologie précise à employer par les organismes de télévision ou de radio ou par des personnes privées dans l'ensemble de leurs activités. Le législateur ne peut régler le vocabulaire à employer que pour les personnes morales de droit public et les personnes de droit privé dans l'exercice d'une mission de service public (article 5 de la loi)."

(dixit Wikipédia :mdr: )

Intéressant en effet. J'aimerais bien creuser la question, mais l'idéal serait d'avoir un spécialiste ^^.

Les textes les plus intéressants en la matière datent d'après guerre (toutes les lois de censure, etc...). Malheureusement, il est difficile de trouver des articles à ce sujet... Je vais faire quelques recherches mais si de ton côté tu trouves des infos à ce sujet, n'hésite pas à les partager ici.

Et merci d'avoir déplacé la conversation dans ce topic, c'est une excellente initiative ;)
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Message » 18 Sep 2013 8:55

Je vais donc réagir sur ce topic plutôt que sur l'autre.

SnipizZ a écrit:Sauf que si je peux me permettre, pour clôturer une énième fois ce débat profondément inutile et insoluble : sur le territoire français, les films ne doivent pas être naturellement reformatés français, c'est carrément une obligation légale. Et cette petite différence, insignifiante pour certain, à quand même une importance capitale. Les pays scandinaves font bien ce qu'ils veulent et honnêtement, ça ne m’intéresse pas. Je pense qu'il y existe un bon compromis entre VO et VF à outrance (l'exemple du Quebec est caricatural en la matière) et je crois qu'en France, cet équilibre existe (sans même aborder des thèmes comme la sauvegarde du français ou autre).

A titre personnel, j'apprécie autant la VO (à la maison) que la VF (au cinéma), ce qui ne m’empêche pas d'être tout à fait d'accord avec tenia54 et JCL83. Je m’arrête ici pour ce qui est du HS.


Il est bien évident que lorsque j'évoque le terme de "reformatage" français, je parle bien entendu du principe de transformer un produit artistique tourné dans une langue d'origine (avec ce que cela suppose d'intégrité artistique) en un autre produit , naturellement différent dans son essence (le réalisateur et le directeur de casting ont la connaissance des potentialités sonores - et artistiques ipso facto - de l'acteur) comme dans son résultat (ce qui se traduit émotionnellement sur le plateau), car doublé dans une autre langue. On accède à un ersatz bien plus dégradant que l'éventuel sous-titre dans la mesure où il transforme l'émotion et la patine sonore du film, la performance en terme d'acting, l'unicité de la prise lors du tournage, travail pensé a priori et a posteriori du metteur en scène et par l'ensemble des responsables du medium cinéma.

Je ne reviendrai que peu sur l'indifférence constatée pour les pays scandinaves, ce qui démontre d'une certaine façon, le raisonnement utilisé jusqu’ici, et la mécanique de crispation et de protection linguistique française. L'institutionnalisation de la VF (du régime de Vichy - sic - à la loi Toubon, et en passant par bien d'autres) a construit une norme (dont le public s'est complètement accommodé - ce qui en soi est une anomalie presque cocasse dans ce pays au peuple sanguin et contestataire de l'autorité) autour d'un argument incongru : puisque nous parlons français dans la rue comme sur les bancs de l'Assemblée, la langue de diffusion des films - qui pourtant ne sont pas francophones - doit être francisé. On ferait presque déguiser une forme de contrainte culturelle qui transpire quelque peu le nationalisme français des années 1930 pour une logique (fausse) de compréhension du sous-texte du film.
En réalité, l'imposition d'un montage sonore français sur des films étrangers (anglophones majoritairement) est la conséquence bien plus pernicieuse de la vieille rivalité historico-linguistique ( si ce n'est pratiquement civilisationnelle dans son acception historique conflictuelle) entre les monarchies, Etats-nations et empires qui se sont construits mutuellement dans leur propre rivalité : Angleterre (puis Grande-Bretagne) et France. Le français comme langue de toutes les Cours européennes du XVIIIe siècle, de la diplomatie et de la noblesse lettrée s'est vu affaibli par le romantisme allemand d'une part, et la langue des colonies dominantes - anglaises - d'autre part. Il y a une forme de relent assez fort et qui s'est transféré dans des rouages assez variés de la société, dont le cinéma.
Ce n'est d'ailleurs pas un hasard que le cinéma soit davantage impacté par le doublage que le théâtre par ex. Le public susceptible d'être touché étant bien plus important dans les salles obscures que devant les planches de Paris ou des autres capitales régionales, le principe de persuasion linguistique (et de dégradation artistique) est moins prégnant au théâtre (je rappelle que les pièces mises en scène par des dramaturges étrangers, dans leur pays d'origine, avec des comédiens autochtones, sont sur-titrées, tout comme l'opéra, par ailleurs. La question ne se pose donc pas dans ces deux formes artistiques). Le cinéma serait donc le parent pauvre de l'art, alors qu'il (ou parce qu'il) est justement celui qui touche le public le plus massif ? Il ne s'agit pas d'imposer la VF sur un disque/projection d'un film dans le but de protéger une langue, mais de respecter au plus près possible l'oeuvre d'origine, en faisant le moins de compromis possibles (quel que soit le pays d'origine du film par ailleurs). La France a un statut culturel très favorable, en même temps d'exposer cette contradiction qui souligne en pointillés le caractère très identitaire de l'âme française, une forme d'orgueil attaché à un patrimoine linguistique qui mettrait à mal l'ensemble de la France si elle ouvrait ses portes mentales aux territoires de l'altérité. Le pays des "Lumières" veut bien éclairer le monde, dès lors que la réflectivité des faisceaux extérieurs ne revient pas vers elle, lui faire de l'ombre. Une contradiction bien française.
Coxwell
 
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Message » 10 Juin 2014 21:29

je decouvre, je reagis, j'up lol

nikolai, tu parles de loup celeste et ses gouts tres larges ....

il peut aimer ce qu'il veut, il est pas moins cinephile ( si ca veut dire quelque chose.....) que toi ou moi !
moi aussi, j'aime autant dark angel avec dolph lungrend et bloodsport que metropolis de lang ou smoke et brooklyn boogie
je me sent pas plus cinéphile, sensible ou intelligent a regarder beignets de tomates vertes ou les aventures de jack burton !


je fais de la bd, j'en a pas lu des camions entiers et encore moins les fameux sois disant grand classique et je m'en prenais plein la tete par des gugusses prétentieux aspirants dessinateurs eux aussi
au final, je suis dessinateur et eux des encyclopédies de la bd !
je me suis juste pas senti obliger d'aimer bilal ou jodorowsky ou d'autres


si tu lis un roman, une bd , tu les lis dans leur langue originale ???
non parce que une traduction de bd et roman change un max de change, du rythme meme de lecture a la musicalité que peut avoir un mot choisis !!!
va falloir en apprendre des langues pour profiter de la littérature et bande dessinée étrangère......

personnellement si un film est en vo seulement, je le regarde ainsi
sinon, je le regarde en vf, les pertes que peut avoir la vf me va par rapport a la perte d'attention a la lecture et du coup, j'entends ma voix a moi et non celle de l'acteur dans ma tete
et pourtant je suis habituer avec la bd a associer image et texte sans soucis depuis 30 ans en lire !

faudrait arreter de croire a chaque fois qu'on est "consomme" mieux que les autres, qu'on comprends ou ressent mieux que les autres un art
les terme de cinéphile, bdphile et tout le tralala, ca me fais marrer,
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Message » 15 Juin 2014 19:24

Il n'y a pas de débat à avoir, il y a la version originale ( la version du réalisateur au niveau sonore donc ) et une version doublé qui correspond aux tendances d'intonations, d'expressions, de blagues nationales... Le problème avec la France et les Français c'est qu'ils croient que les étrangers sont des Français qui parlent une autres langues...
Un exemple catastrophiques sont les Die Hard avec leurs blagues bien lourdes, bien "franchouillardes" alors que le film de MC T est bien plus fin au niveau des dialogues. Ceci étant, ce qui me gêne le plus, et surtout sur les classiques, c'est la suppressions des différents bruits "d'ambiances" qui sont gommés car bande son post traité.
Enjoy! :wink:
LINK1976
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Message » 15 Juin 2014 19:26

Codicille: Sans oublier le plaisir immense d'entendre les acteurs avec leurs "vraies" voix!
Enjoy! :wink:
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Message » 22 Aoû 2014 23:46

moi ce qui me soucie le plus, c'est le comportement de certains éditeurs genre Wild Side ou Pathé...qui forcent les ST FR quand on veut regarder des BD en VO :grr:

après ils vont s'étonner que certains achètent à l'étranger...ou téléchargent :evil:

Pourtant pas compliqué en authoring...on est assez grands pour savoir appuyer sur la touche sous-titres si on les veut ou pas :oldy:
tex61
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