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Musique enregistrée : BLURAY, CD & DVD musicaux, interprètes...

Strictly Reggae, Dub and Dancehall

Message » 03 Déc 2013 9:15

bjr. comme d'autre, j'ecoute du reggae depuis des lustres. bon boulot mais faut remetre en perpective.

A l’heure d’entamer cette grande histoire du reggae je m’interroge sur le paradoxe d’une petite ile de moins de trois millions d’habitants qui nous a fournis tant d’artistes de qualité et une icône mondiale : bob marley. C’est tout simplement hallucinant !

Je vais articuler ces chroniques selon un ordre non chronologique, plus par themes. Tout d’abord, le reggae est une musique de producteurs autant que d’artistes ! Je vais donc commencer par vous parler de trois légendes : duke reid, coxsone, lee perry.

L’histoire est toujours la même : On crée un sound system, il faut des disques pour l’alimenter, on se rend aux USA pour cela, puis la compétition entre sound système devenant plus rude on en vient a produire des artistes locaux et pour cela on crée son studio d’enregistrement et son label !

Car le phénomène sound system est essentiel a la compréhension de cette musique. Un sound système c’est une discothèque itinérante qui parcourt l’ile de villages en villages. Le DJ se servait des faces B instrumentales des 45tours et racontais les nouvelles des villages traverses et ses propres délires du moment. Très rapidement une compétition s’est installée entre les meilleurs sound system du pays et la surenchère sonore était accompagnée d’une surenchère dans la nouveauté musicale. Pour les amateurs de matériel hifi, ils utilisaient des amplis a tubes pour les basses et des amplis a transistors pour les aigus….Bref pour alimenter leurs sound les propriétaires faisaient le voyage aux USA pour ramener les meilleurs disques de rhythm’n blues et s’arrachaient a prix d’or les meilleurs DJ’s qui deviendront les futures stars du DUB, style dont je parlerais plus tard. Comme on est sous les tropiques, tous les coups sont permis : on achète tous les exemplaire d’un disque, on arrache les étiquettes pour rendre anonyme tel ou tel disque, on vole le matériel hifi, on envoie des voyous provoquer des bagarres chez la concurrence, bref c’est le cirque et parfois on règle ses comptes par les armes.

Le pionnier en la matière c’est Duke Reid, ancien flic, toujours armé, fondateur de deux labels historiques « trojan », son surnom et « treasure isle » du nom du studio d’enregistrement qu’il a créé. en 1956, 1957 et 1958, il est sacré roi du sound & blues par le public. Il commence par produire du calypso, on peut affirmer qu’il est a l’origine de la popularisation du SKA (accélération du rythme), puis il produit le meilleur ROCKSTEADY (ralentissement du rythme), refuse de produire du ROOTS, et popularise les DJ,s. Duke reid est essentiel car c’est lui qui fait tout demarrer. On enregistrés pour lui les Skatalites, Alton Elis, The Ethiopians, U Roy, entre autres. Il tombe gravement malade en 1974, et finit par s’éteindre en 1975 à l’âge de 60 ans.

La discographie : « Ska after ska after ska », l’anthologie en 3 cd « treasure isle The Ultimate Collection ».
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On ne peut passer sous silence son rival historique : Sir Coxsone Dodd ! Tout le monde, je dis bien tout le monde, as un jour enregistre pour coxsone et son célèbre label Studio one. Et quand je dis tout le monde c’est vraiment tout le monde. D’illustres inconnus qui n’on enregistre qu’un 45 tour (leon crossdale par exemple) aux wailers. Studio one c’est LE son de l’ile plus que tout autre. Il est le premier a maitriser toute la chaine économique avec un sound system, un studio et une boutique de disques. Qu’il alimente sans cesse avec ses célèbres dimanches ou tout un chacun peut venir enregistrer son 45 tours avec les meilleurs sessions man de l’ile et rien moins que lee perry aux manettes de la table de mixage. 45 tours testés immédiatement auprès du public dans son sound system puis qu’il commercialise si le succès est au rendez-vous. C’est coxsone en personne qui supervise les enregistrements et son gout est sans faille. Studio one est fermé dans les 80’s, le climat politique de l’ile devenant délétère. Coxsone est mort en 2004 d’une crise cardiaque alors qu’il avait rouvert son studio.

Discographie : le label soul jazz a commercialise des cd florilèges thématiques qu’il faut TOUS acheter. J’irais même jusqu’à dire qu’on peut quasiment se passer de tous les autres disques de reggae si on possède cet ensemble d’une trentaine de cd.
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Coxsone étant réputé pour sa dureté en affaire et sa radinerie, lee perry, son ingénieur du son prend son envol et crée « the black ark » son propre studio. Si coxsone n’as pas son pareil pour dénicher le moindre talent de l’ile, perry est un pur génie de la production qui a eu une influence largement au-delà du reggae. Le personnage est totalement loufoque, en roue libre permanente, producteur, chanteur, danseur, compositeur, ingénieur du son, bricoleur, porte-parole virulent et visionnaire. Avec lui la table de mixage deviens un instrument, aide en cela par le groupe du studio, les formidables Upsetters qui vont fournir deux section rythmiques de légende : les frères barrett qu’on va retrouver plus tard avec bob marley et le couple robby shakespeare/sly dunbar. Il va produire LE disque de reggae par excellence, l’exceptionnel « heart of the congos » des mythiques Congos. Les exégètes de bob marley affirment que c’est sous sa direction que les waylers ont produits leurs meilleures chansons. La black ark est détruite par un incendie en 1983, la légende, alimentée par perry, prétendant que c’est lui-même qui a provoqué la catastrophe. Perry vis actuellement retiré en suisse.

Discographie : » Arkology » compilation 3cd, « apeology » compilation 2 cd.
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astrorock
 
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Message » 05 Déc 2013 23:08

Merci astrorock pour cette premiere chronique que je rajoute en lien en premiere page. Je me suis permis de lui donner un titre, si tu en as un meilleur dis moi je changerai.

J'ai ajouté tes propositions pour Lee Perry et Studio One et ajouté Treasure Isle sur les albums de producteurs, tout cela en premiere page.
melodio
 
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Message » 27 Jan 2014 14:58

Commençons par évacuer la légende, l’icône mondiale, bob marley. Parce que s’il est un artiste important, qui a aidé a populariser le reggae, bien qu’on le doive tout autant a chris blakwell, mais j’y reviendrais, il n’est pas essentiel de mon point de vue. J’entends d’ici les récriminations, le crime de lèse bob, qu’on a même été jusqu’à surnommer » jah bob ». Je maintiens, car bob est plus important socialement et politiquement que musicalement. Mais revenons aux sources, la musique, et les wailers.

Epoque wailers. Les wailers sont un trio vocal dans la grande tradition de l’ile : peter tosh a la basse, bunny livingstone et bob marley au lead chant.

Ils commencent, comme tout le monde, par enregistrer pour coxsone. Le style est rapide, rock steady, le groupe ne se différencie pas de la production courante. On trouve leurs enregistrements sur les compilations studio one. La rupture avec coxsone entraine une période creuse avec pas mal d’aléas personnels et dans la composition du groupe.

La rencontre avec lee perry va amorcer l’irrésistible ascension. Avec lui ils vont profiter du formidable groupe du studio « the upsetters » et du génie de lee perry. On trouve la quasi-totalité du travail de l’époque dans le cd « african herbsman », cd essentiel regroupant les singles, ou figurent certains futurs classiques de la carrière solo de bob, quand il traversera son désert artistique a Londres.

Nouvelle période chaotique avant la signature avec blackwell sur son label « island ». Je fais un bref détour sur ce producteur qui va sortir le reggae de l’ile. C’est un anglais qui est adjoint du gouverneur et qui rencontre cette musique en s’échouant avec son voilier. Il est sauve par des rastas qui le soignent et lui révèlent leur spiritualité et leur musique. En quittant lee perry, les wailers on emmenés dans leur bagage la section rythmiques des upsetters, les frères barret, qui vont accompagner bob durant toute sa carrière.

1972. catch a fire. Album essentiel qu’il faut connaitre sous sa forme jamaïcaine et internationale. C’est de fait le premier vrai disque des wailers. La différence entre les deux versions est criante et le matériel différent. Blackwell a repris les bandes dans un studio londonien et crée de fait le son international du reggae, l’aseptisant sans en gommer la force, ce qui est remarquable. Le rythme est encore rapide, le son allégé, les arrangements délicats et assez nouveaux pour le style avec des solos de guitare. L’ensemble est d’une grande cohérence mais il faut ressortir la magnifique « midnight ravers ». La version jamaïcaine est dans le style studio one et as ma préférence.

1973. Burnin’. Le son est sec, a l’image du contenu, très politique. On en extrairas Get Up Stand Up appelant a se lever contre l’oppression, I Shot The Sheriff relatant le meurtre d’un policier en légitime défense, Burnin and Lootin chanson d’un prisonnier et Rastaman Chant qui reviens aux source du style avec ses tambours nayambi. Clairement avec cet album, les wailers prennent une autre dimension, on ne parle plus des petits oiseaux et des filles, on s’investit dans le grand mouvement de l’émancipation des peuples. Avant même la commercialisation du disque le groupe éclate.

Carrière solo.Bob conserve le nom des wailers qu’il accole a son nom t ajoute le trio vocal féminin «the i three ».

1974. Natty dread. Premier disque en solo et d’emblée un essentiel d’une grande cohérence. Le ton est violent, revendicatif, comme l’est le climat politique de l’ile. Le disque est un bloc qu’on prend en pleine face. Le son est sec, dans la lignée de burnin’ mais est adoucis par les cuivres et les voix féminines. Tout est très bon et s’il n’en fallait citer qu’une, c’est « révolution » la bien nommée.

1976. Rastaman vibration. L’album de la reconnaissance a l’extérieur de l’ile. Le son s’est poli, les arrangements soignés, c’est moins violent que natty dread et cela lui seras d’ailleurs reproché bien que le disque comporte de sacrés revendications. Il reprend ainsi en musique le fameux discours du négus aux nations unies sous le titre de « war ». C’est un bon disque mais les futures faiblesses apparaissent en creux. Cette même année il est victime d’une tentative d’assassinat qui le conduit a l’exil a Londres.

1977. Exodus. Bob vis a Londres, avec miss monde 1976, il cède aux délices de Capoue et sa fécondité artistique décline. C’est flagrant avec ce disque qui baigne dans le rastafarisme. Le rythme se ralentis, la production est soignée, moelleuse, on est loin des aspérités de l’époque lee perry. C’est le succès planétaire.

1978. kaya. Avec ce disque on touche le fond. Il est constitué pour l’essentiel de reprises de l’époque lee perry dont a changé le nom. Le son est encore plus riche que dans exodus, caoutchouteux, émollient. C’est de nouveaux un grand succès bien que la critique s’interroge.

1979. Survival. Au moment où on n’attend plus grand-chose de bob, il revient en Jamaïque, réconcilie saega et manley lors du fameux One Love Peace Concert et produit ce disque, le plus dense de sa carrière. Le son est en même temps international et plus roots, le rythme est accéléré. Le contenu d’une grande cohérence et d’un haut niveau artistique. Le discours est de nouveau politique et social. La chanson titre étant une de ses plus grandes réussites. Disque essentiel dans la discographie de bob.

1980. Uprising. Le son est plus tranchant, abandonnant les cuivres, plus proche du son studio one. C’est plus disparate que Survival, mais c’est très bon, le ton est plus sombre, comme s’il sentait la fin proche. D’ailleurs le disque se clôt sur « redemption song » ou bob chante seul a la guitare sèche. Tout un symbole pour sa dernière chanson sur le dernier disque de son vivant.

Bob meurt le 11 mai 1981 des suites d’un cancer. Ses funérailles sont retransmises en direct sur France 2. C’est dire la dimension planétaire du personnage.

1983. Confrontation. J’inclus ce disque dans sa discographie car le matériel provient des sessions d’uprising. Il est complété par des chutes de précédents albums. Alors oui, il manque d’unité, mais comporte deux chansons monstres, « buffalo soldier », hommage aux régiments de cavaleries us noirs et la magique « trench town » qui vole haut dans le firmament de l’œuvre de Marley.

Je ne parle pas des live car en fait je n’ai jamais trouvé bob très bon en concert, ou il diluait la force de ses chansons dans de grandes messes rastafari.

Le grand mérite de Marley c’est d’avoir porte à la connaissance du monde entier le reggae. Il fut une icône mondiale du combat pour l’émancipation et la reconnaissance du peuple noir, mais je me demande des années après sa disparition si le costume n’étais pas trop lourd pour un homme qui somme toute n’aspirait peut être qu’au métier de song writer. En témoigne les quelques interview ou on le sent las, ou il est agressif, mal aimable.
astrorock
 
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Message » 27 Jan 2014 16:40

Salut à tous,

Mon dernier achat Reggea.

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Ya Dem Say

Musique assé cool tout comme "New Day" que j'apprécie beaucoup.
dubidub
 
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Message » 31 Jan 2014 16:27

Bravo et merci Astrorock pour ta belle contribution :wink:

Bob ne fut peut-être pas le meilleur, mais un être exceptionnel, c'est certain ! :love:
HK06
 
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Message » 31 Jan 2014 16:32

dubidub a écrit:Salut à tous,

Mon dernier achat Reggea.

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Musique assé cool tout comme "New Day" que j'apprécie beaucoup.

un peu déçu par Mc Anuff, son album "Nostradamus" est une bombe, mais l'enregistrement n'est pas top, comme une saturation dans les graves, qui gache un peu le plaisir lorsqu'on monte le volume.
Malheureusement, à part Groundation, les bons enregistrements en reggae sont assez rares :cry:
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LE PROJET INNA DE YARD

Message » 04 Fév 2014 15:59

Inna de Yard présente les chansons telles qu'elles sont nées, en toute simplicité, dans les yards, les back yards, les arrières cours. Une voix, une guitare, parfois des percussions Nyahbingy, parfois des chœurs, au gré des vibrations. C'est un retour aux racines du reggae, tel qu'il a jailli des yards ...

Tel est le projet un peu fou de deux jeunes producteurs français : enregistrer unplugged les légendes vivantes du style avant leur disparition. Il faut saluer cette initiative qui nous permet de découvrir ou redécouvrir certains artistes qui n’avaient plus enregistré depuis des années.

The viceroys : On avait plus de nouvelles de ce trio vocal depuis 20 ans quand ils enregistrent leur cd inna de yard. Comme beaucoup de groupes ils ont entamé la carrière chez coxsone, ou on les retrouve dans la compilation « studio one group » avec un titre très rock steady qui ne bouleverse pas la hiérarchie des trio vocaux. Entre temps ils s’étaient perdu du cote du couple sly et robbie plutôt adeptes du gros son qui ne conviens pas a leur harmonie vocale toute en dentelle. C’est donc a une magnifique redécouverte qu’on est convié. On attaque avec « heart made of stone » juste soutenu a la guitare sèche, puis un monumental « ya ho » ou le groupe donne toute sa mesure, accompagne par un irrésistible groove acoustique. On poursuit avec un monstrueux « so many problems » qui envois du bois. Le reste est plus convenu bien qu’excellent, mais rien que pour ces trois chansons, l’album est indispensable.

Kiddus i : Avec kiddus i on est en plein dans la légende. L’artiste a commencé chez harry j dans les 70’s et n’as jamais enregistré d’album avant celui-ci. Alors pourquoi cette célébrité ? Par la grâce d’une scène du film rockers ou il interprète un "Graduation In Zion" qui a marqué l’époque. Chanson d’ailleurs reprise sur le ina de yard de chinna. Alors cette légende vivante ? La voix est spéciale, profonde, assez grave. Le style est plutôt lent, plus déclamatoire que chanté. L’album est bon sans être indispensable et seul « no salvation » émerge de l’ensemble.

Cedric myton : Si kiddus i est légendaire que dire de cedric myton, charismatique leader des congos, trio vocal auteur du plus grand disque de reggae de l’histoire sous la houlette inspirée de Scratch : « heart of the congo ». la voix est reconnaissable entre mille, haut perchée, intense. La reprise de « congo ashanti » est monstrueuse, myton se livrant a un étirement de la chanson sur 11 minutes sans que cela paraisse inutile ! Même entreprise avec « yoyo » et même intensité dans l’interprétation. Le reste est moins fort mais indispensable.

Mighty diamonds : Ils sont les derniers survivants de l’ère des trios roots vocaux. Tous les autres ont dépéris, se sont désagrégés, ou ont été repris par d’autres voix. Le trio fait ses armes chez chanel one avant de sombrer dans le reggae pop puis de se reprendre en main. Les voix n’ont pas vieillies, la cohésion et l’osmose fantastiques. Ecoutez le très souple « bodyguard », prototype de ce dont le groupe est capable. L’intégral de l’accompagnement est a la guitare seche et aux tambours ce qui rend le disque hyper roots et indispensable tant le niveau moyen est élévé.

Linval Thompson : Ca n’est pas sans surprise qu’on retrouve linval thompson devant le micro car il s’est surtout illustre derrière, a la production et plutôt au rayon dub. Il se révèle un très bon chanteur comme l’ile en compte tant sans se différencier. Un disque moyen du projet.

Junior Murvin : Le problème de junior murvin c’est qu’il commet d’emblée un hit monstrueux, « police and thieves », sous la houlette éclairée et géniale de scratch qui lui concocte une production dont il avait le secret. Titre qu’il reprend dans cet opus de la série. La suite de sa carrière ne s’en remettra pas. La voix est celle d’un ténor léger qui tranche avec le physique de colosse du chanteur. Un bon disque sans etre indispensable.

Ras michael junior : le fils de ras michael. Ce nouvel opus de la collection met en lumière une autre facette de la musique jamaïcaine : la ballade folk-blues-reggae. Accompagné par son groupe RAS MICHAEL JUNIOR construit des mélodies simples entre incantation rasta et simplicité folk. Pas mal mais pas indispensable.

Chinna : C’est bien simple chinna est sur presque TOUS les disques de reggae ! Comme rico, vin gordon et bobby ellis ! Chinna c’est LE guitariste reggae, imperturbable a delivrer le rythme sur lequel le bassiste vas broder. Sur le premier opus de Inna De Yard, Chinna interprète six morceaux qu'il a écrit - dont les célèbres Satan Side, Fade Away, We got love ou encore Mariwana - et cède la place un morceau sur deux à d'autres artistes qu'il a choisi de présenter De jeunes talents comme Jah Youth, Emmanuel I, The Maestro, Ade Culture, Israel Voice, et moins jeunes comme Ken Bob (Africans Brothers) ou Michael Henry a.k.a Ras Michael Jr. Sur le second opus, il accompagne les autres artistes de la serie.

Le label maka sound a l’initiative de cette série viens de fermer ses portes et je ne saurais trop vous recommander d’acquérir les cd qui vont devenir rapidement collector.
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Message » 04 Fév 2014 23:16

Pas beaucoup le temps de passer sur le forum en ce moment, mais je voulais au moins passer dire que nous avions perdu John Wayne le 30 janvier

[youtube]ZwN8kpmoRfA[/youtube]

et Bunny Ruggs (le chanteur de Third World) en fevrier, l'hecatombe des veterans continue...

[youtube]QJoox9AjJS8[/youtube]

RIP
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Message » 05 Fév 2014 9:15

sont plus tous jeunes....
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Message » 05 Fév 2014 23:19

Effectivement, mais ils m'ont accompagné musicalement plus de la moitié de ma vie... :oldy: :ane:
On est malheureusement aussi habitué aux jeunes qui partent tres tot en Jamaique.
melodio
 
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Message » 05 Fév 2014 23:48

Une petite serie nostalgique de digital...

Tony Rebel and Ken Bob - Working Man
[youtube]jen_29SMI6Q[/youtube]
Dernière édition par melodio le 05 Fév 2014 23:59, édité 1 fois.
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Message » 05 Fév 2014 23:58

Admiral Tibett - Serious Time

[youtube]EI3X8PWdh7g[/youtube]
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Message » 11 Fév 2014 12:21

S’il est un format classique dans le reggae c’est bien celui du trio vocal. Ma présentation n’est pas exhaustive et se limiteras a présenter les meilleurs représentants de ce type de formation ainsi que leurs disques marquants.

African brothers : Le trio vocal studio one par excellence compose de Sugar Minott, Tony Tuff et Derrick Howard. Leur style est rapide, comme j’aime, le vrai rythme du reggae. C’est très rasta au niveau des textes.

Want some freedom est une compilation regroupant l’essentiel du travail du groupe dans les 70’s. c’est un indispensable qui comporte des monuments comme « lead us father », « practice what you preach », « hold tight », righteous kingdom » et « a still tongue ». le son est énorme, roots, et peut rebuter les oreilles marley-isées.

Mysterious nature : Le groupe a de nouveau enregistre en 2004, a Montreuil (93) avec des musiciens français. Le disque est bon, très agréable mais sans comporter de hit indiscutable.

The Congos : Le meilleur trio vocal de tous les temps ! Une harmonie vocale unique avec la voix de falsetto du charismatique cedric myton au lead, une vraie basse et un ténor.

Heart of the congos 1977: le plus grand disque de reggae du monde libre et de l’univers connu ! de fait le chef d’œuvre d’un scratch en état de grâce. Le son est LE son de la black ark, indéfinissable, en roue libre, purement génial. Le style est rapide et tout est absolument extraordinaire. Convoitez la version intégrale avec les chutes de studio.

Congo Ashanti 1979 : Le disque sort chez CBS et le son est plus « international ». Scratch n’est plus aux commandes mais ça n’en demeure pas moins un très bon disque, plus lent, ou les harmonies vocales se déploient dans toute leur splendeur. La moitié de l’album est indispensable. A noter que c’est un français, Philippe quilichini, qui tiens la basse en duo avec la légende « horsemouth » a la batterie.

Culture : encore un magnifique trio emmené par joseph hill. Style rapide, exubérant, sans jamais avoir eu la tentation du son international. L’inspiration est rasta avec tout ce que cela comporte de prêchi prêcha…

Two sevens clash 1978 : le classique instantané produit par joe gibbs ! Avec des titres monstrueux comme « i’m not ashamed », « black starliner must come » et la chanson titre. Un indispensable.

Harder than the rest 1978, et International herb 1979 sont intéressants sans êtres indiscutables.

The Gladiators : le groupe débute chez coxsone, « at studio one », a posséder, reprend les singles de l’époque. Trio vocal majeur que je place juste en dessous de congos.

Trench town mix up 1976 : d’emblée un classique avec cet album tres rock steady (la meilleure période du style) produit encore une fois chez joe gibbs qui décidément avait le nez creux. Ecoutez le monstrueux « soul rebel », « hearsay » et ses harmonies complexes, la magique « knox yourself mankind ».

Proverbial reggae 1978 : Le son est un poil plus international. Le disque comporte encore des classiques instantanés comme « dreadloks the time is now », « stick a bush » et « can you imagine how i feel ».

Naturality 1979 : album dans la lignée du précèdent avec le même producteur, Prince Tony Robinson. En émerge « get ready » et la sublime « struggle ».

Sweet so till 1979 : le groupe passe chez chanel one, le son est plus moelleux, ca enroule en souplesse. Encore un excellent disque avec la chanson titre, « a day we go » et « let jah be praised ».

Knowledge : Un trio assez peu connus, des 70’s. C’est rock steady, a connaitre sans etre indispensable. Une compilation parue chez makasound, « Straight Outta Trenchtown » comportant la fabuleuse « sentry ».

The mighty three’s : Encore un trio intéressant, qui n’as qu’un seul album réédité chez makasound , « Africa Shall Stretch for her Hand ». "Le groupe des Mighty Three's n'a existé que quelques années. C'est une goutte d'eau dans nos carrières respectives, une goutte d'eau bien pure, ainsi en parle son ex leader. Et c’est vrai que le style est épuré, leger.

J’ai parlé des Mighty diamonds et de The viceroys dans le précèdent article relatant le projet inna de yards.

Je parlerais des grands anciens quand j’aborderais l’ère des pionniers.
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Message » 11 Fév 2014 23:10

La premiere page est mise a jour...
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Message » 11 Fév 2014 23:17

c'est tres gentil de ta part. merci.
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