poilau a écrit:Vous vous rendez compte quand même que si on avait raisonné de la même façon y a un peu plus d'un siècle, on n'aurait jamais exploité le pétrole.
Peu importe. Là n'est pas la question. A l'époque, cette évolution s'est faite, a permis de créer le monde tel que nous le connaissons, et aujourd'hui, nous arrivons au terme de la civilisation des hydrocarbures. Il y a eu l'âge de la pierre, l'âge du bronze, l'âge des hydrocarbures, aujourd'hui, nous allons devoir passer à autre chose. Et les gaz non conventionnels n'y changeront rien, tout au plus donneront-ils un délai supplémentaire, mais à la vitesse à laquelle la demande augmente, je ne suis même pas certain que ce délai soit significatif, tout comme le délai que donne la hausse du cours du pétrole en rendant rentables des exploitations parfaitement inenvisageables il y a ne serait-ce que 10 ans.
Par ailleurs, le pétrole a permis des avancées technologiques considérables (les idées sont là depuis longtemps, mais pas la source d'énergie pour les concrétiser, si De Vinci avait connu le pétrole, les hélicoptères existeraient sans doute depuis 500 ans), mais aujourd'hui nous avons également conscience des dégâts provoqués par son exploitation et son utilisation. On ne peut plus, en toute connaissance de cause, continuer sur cette voie. Continuer à investir massivement dans les hydrocarbures, ou soutenir ces investissements, est une erreur de la part des pouvoirs publics. Les entreprises leader du secteur ne s'y trompent pas, d'ailleurs. Elles commencent à se diversifier en utilisant la manne que représentent les hydrocarbures à court terme. Mais elles savent que d'ici quelques années, peut-être dizaines d'années, il faudra qu'elles soient capables de proposer autre-chose. Je ne comprends pas que les Etats ne devancent pas le problème en investissant massivement dans les énergies dites renouvelables (de façon impropre aussi comme l'a souligné Robert64). On a su le faire avec le nucléaire, il faut le refaire aujourd'hui car c'est l'énergie qui permet à notre société d'être ce qu'elle est (et je ne parle pas forcément de confort, hein, plus d'énergie = révolution).