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Les installations HiFi des forumeurs de HCFR.

Mon installation évolue

Message » 18 Déc 2014 18:39

Avec un pavillon type TH4001 où RH-3 sait possible sans problème, après si plus, il faut un hishelf en bout de bande passante.

Stéphane
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Message » 20 Déc 2014 16:32

Nous voilà de retour d’une journée mémorable d’écoute en Belgique chez Le Daim. L’accueil que nous ont réservé Olivier et sa femme, le spectacle musical proposé valaient très largement les heures de route dans le brouillard.

Le système a été largement décrit dans les pages précédentes, je me contenterai de rappeler qu’il est composé d’enceintes trois voies : une section sous grave confiée à un 46cm chargé dans une caisson aux proportions imposantes et positionné à l’avant des deux autres voix contre les murs latéraux, une section grave et bas médium d’origine VOT très largement modifiée et posée sur de lourds pieds en fonte, et une section médium aigu composée d’une chambre de compression TAD 4001 et d’un pavillon cellulaire réalisé en balsa (ou un matériau aux qualités approchantes) par un artisan allemand.

Les transducteurs diffusent dans une pièce de 90m2, en sous pente, traitée simplement et néanmoins efficacement. Le traitement acoustique profite de l’isolation thermique de la maison réalisée en laine de verre. Celle-ci est recouverte d’une épaisse toile (de jute ? ), sur laquelle a été apposées des lamelles de bois de manière espacée afin de réduire l’absorbation. Deux très grandes bibliothèques chargées de livres ont été placées contre les murs latéraux au niveau des réflexions primaires.

La position d’écoute est située à un peu moins de 5m des enceintes. Les sièges sont placés sur une estrade afin que les oreilles se retrouvent à bonne hauteur et sont disposés sur trois rangs : trois au premier, un au second, deux au troisième. Seule la place centrale du premier rang permet de profiter de toutes les qualités du système, en conséquence nous changions souvent de siège.

Tous les HP sont alimentés par des amplis à tubes réalisés par notre hôte à l’exception de la section grave qui fait appel à des cartes à transistors d’origine Monacor. Le Daim ne connaît pas précisément la puissance développée par ses amplis, mais elle est d’autant plus modeste qu’il a fait le choix d’abaisser au minimum la tension d’alimentation afin de garantir la durée de vie des tubes. Quoiqu’il en soit, celle-ci conjuguée au rendement des transducteurs s’avère suffisante pour l’écoute à niveau réaliste et le respect de la dynamique des enregistrements.

Le programme musical concocté par Olivier faisait la part belle aux enregistrements d’Igor : hildegarde von bingen (Le mariage du ciel et de la terre, par Catherine Braslavsky : Jade 2007), Josquin Desprez (Le Jeu de Robin & Marion…, Calliope 2000), Vivaldi (Concertos… par l’ensemble la Follia : Caliope 1998), Bartok (Musiques pour cordes percussions et celesta par le Baltic Chamber Orchestra : Calliope 2004) ; FIlia Son (Vox Clamenti : ECM, 2012). En complément de ces prises de son, Olivier avait choisi de nous faire écouter des extraits de l’opérette la Chauve Sourie de Strauss (édition inconnue), les chansons Les loups et la femme qui est dans mon lit interprétées par Serges Reggiani (édition inconnue) et l’explosif Warm Breeze de Count Basie (Fantasy : 1980).

A l’écoute, l’ampleur et la hauteur de l’image sonore sont remarquables. L’enveloppe acoustique du lieu de l’enregistrement est très bien reproduite. Dans cet écrin se déploient à la juste échelle le ou les instrumentistes. La perception de leurs mouvements est très sensible : les hochements de tête de Catherine Bravsloswki, les déplacements à l’avant et à l’arrière de la scène des chanteurs de la Chauve Souris sont traduits de manière exceptionnelle. La mise en espace des formations musicales est elle aussi très crédible : Les pupitres du Baltic Chamber orchestra et du Big Band de Count Basie paraissent beaucoup moins tassés qu’à l’habitude, chaque instrument se détache de la masse et exprime ses nuances propres.

La qualité la plus spectaculaire de ce système, et pour tout dire celle qui m’a le plus fasciné, est donc son extraordinaire capacité à transposer, en miniature certes, mais à très grande échelle et en trois dimensions un évènement musical bien capté. Ce résultat est le fait de la qualité des enregistrements, des transducteurs, des dimensions impressionnantes de la pièce, de son traitement mais aussi de la justesse avec laquelle le volume est contrôlé pour chaque enregistrement. Sur ce point, Le Daim n’hésite jamais, signe s’il en fallait de la grande compétence de notre hôte.

Un système comme celui-ci a-t-il atteint son optimum ou peut-il encore progresser ? Le test de la voix parlée laisse apparaitre quelques résidus, une forme d’enrobage caractéristique, particulièrement sur le canal gauche. Un travail sur ce point permettra peut-être d’accroitre la focalisation des sources pourtant déjà très bonne. Les mesures prises par JLO montrent quant à elles un déficit d’aigu dans la zone d’écoute, conséquence sans doute de la disparition du tweeter. On peut donc s’interroger sur l’intérêt d’améliorer l’équilibre, soit par la correction active, soit par l’ajout d’une quatrième voix, tout en ayant à l’esprit que le mieux est parfois l’ennemi du bien.

Merci cher Olivier, pour votre invitation et votre souci du partage. Mes hommages à Madame pour sa participation à la réussite de cette journée.

Amitié

Laurent
Dernière édition par holggerson le 21 Déc 2014 13:16, édité 2 fois.
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Message » 20 Déc 2014 21:35

:D
:thks:
STRA
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Message » 21 Déc 2014 20:00

La superfétatoire Installation :love: d'Olivier le daim mérite tout à fait le brillant CR de holggerson .

OLIVIER LE DAIM photo Installation par DIDIER SIMON.JPG


La possibilité pour le mélomane de pouvoir entendre une installation de pareille qualité est rare...très rare même.
Toutefois un réglage encore plus fin du système d'Olivier le daim devrait lui permettre de progresser encore davantage.
J'ajouterais aux qualités de cette chaine HiFi d’exception listés par holggerson les suivantes:

-Lors de l'écoute à 4,5 mètres au premier rang on ne saurait deviner si le son produit en médium est celui d'une chambre de compression TAD 4001 ou celui d'un très beau médium à dôme.... il n'y a en effet aucun coté projeté du son (même si certains aiment le son projeté d'une chambre de la chambre de compression en écoute proche).

-L'effet stéréophonique de l'installation d'olivier le daim est supérieur à celui de ma propre installation et ce sans perte de focalisation même si celle ci est encore perfectible. Par exemple sur la plage 20 des Ménestriers Picard "A l'Ombre d'un buissonnet" les répliques du berger séducteur à la bergère sont plus réalistes en spatialisation. La suppression du tweeter joue assurément un rôle dans cette spatialisation et cette focalisation hors du commun.

Mais l’arrondi relatif des fréquences aiguës laisse deviner une possibilité d'amélioration pour cette installation, sachant que la mise en arrière de l'aigu avantage le rendu des ambiances qui se situent surtout dans le bas médium et donc de la spatialisation.
Les mesures de Jean Luc Ohl confirment cette impression, en effet l'aigu à 10000 Hz chute de 10 décibels ce qui est beaucoup.
Olivier le daim courbe en 10ème d'octave.jpg

A cette courbe cible très descendante on peut opposer cette courbe cible de spads mesurée à 2,50 m l’atténuation à 10000 Hz n'y existe pas.
Spads coure cible2.jpg

Pour ma propre installation in fine la chute en aigu de l'installation à 10000 Hz est d'environ 3,5 dB et la clarté du haut médium/aigu est plus réaliste dans les conditions de l'enregistrement par exemple de Hildegarde von Bingen.
igor14 jpeg.jpg


Précisons tout de même que la courbe de spads est mesurée en monopoint à 1/3 d'octave , celle d'Olivier en 1/10ème d'octave et celle de mon Studio en 1/20 ème d'octave (mesure MMM en bruit rose).

Chaque écoute d'une installation d’exception, comme celle de notre ami Belge :thks: donne à réfléchir.
Pour ma part je vais essayer de rapprocher un peu mon 'écoute de 3,70 m à 3,50 ou 3,60 m afin de gagner en effet stéréophonique.
Dernière édition par Igor Kirkwood le 25 Déc 2014 11:27, édité 1 fois.
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Message » 22 Déc 2014 11:22

Lors de l'écoute à 4,5 mètres au premier rang on ne saurait deviner si le son produit en médium est celui d'une chambre de compression TAD 4001 ou celui d'un très beau médium à dôme.... il n'y a en effet aucun coté projeté du son (même si certains aiment le son projeté d'une chambre de la chambre de compression en écoute proche).


Une TD4001 bien égalisée ne "projette" pas. L ' "image sonore" se forme entre et en arrière des enceintes suivant l'enregistrement.
Je note que la vieille technologie d'amplification donne satisfaction compte tenu des 2 CR d'écoute.

GG
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Message » 22 Déc 2014 18:55

holggerson a écrit:Nous voilà de retour d’une journée mémorable d’écoute en Belgique chez Le Daim. L’accueil que nous ont réservé Olivier et sa femme, le spectacle musical proposé valaient très largement les heures de route dans le brouillard.

Le système a été largement décrit dans les pages précédentes, je me contenterai de rappeler qu’il est composé d’enceintes trois voies : une section sous grave confiée à un 46cm chargé dans une caisson aux proportions imposantes et positionné à l’avant des deux autres voix contre les murs latéraux, une section grave et bas médium d’origine VOT très largement modifiée et posée sur de lourds pieds en fonte, et une section médium aigu composée d’une chambre de compression TAD 4001 et d’un pavillon cellulaire réalisé en balsa (ou un matériau aux qualités approchantes) par un artisan allemand.

Les transducteurs diffusent dans une pièce de 90m2, en sous pente, traitée simplement et néanmoins efficacement. Le traitement acoustique profite de l’isolation thermique de la maison réalisée en laine de verre. Celle-ci est recouverte d’une épaisse toile (de jute ? ), sur laquelle a été apposées des lamelles de bois de manière espacée afin de réduire l’absorbation. Deux très grandes bibliothèques chargées de livres ont été placées contre les murs latéraux au niveau des réflexions primaires.

La position d’écoute est située à un peu moins de 5m des enceintes. Les sièges sont placés sur une estrade afin que les oreilles se retrouvent à bonne hauteur et sont disposés sur trois rangs : trois au premier, un au second, deux au troisième. Seule la place centrale du premier rang permet de profiter de toutes les qualités du système, en conséquence nous changions souvent de siège.

Tous les HP sont alimentés par des amplis à tubes réalisés par notre hôte à l’exception de la section grave qui fait appel à des cartes à transistors d’origine Monacor. Le Daim ne connaît pas précisément la puissance développée par ses amplis, mais elle est d’autant plus modeste qu’il a fait le choix d’abaisser au minimum la tension d’alimentation afin de garantir la durée de vie des tubes. Quoiqu’il en soit, celle-ci conjuguée au rendement des transducteurs s’avère suffisante pour l’écoute à niveau réaliste et le respect de la dynamique des enregistrements.

Le programme musical concocté par Olivier faisait la part belle aux enregistrements d’Igor : hildegarde von bingen (Le mariage du ciel et de la terre, par Catherine Braslavsky : Jade 2007), Josquin Desprez (Le Jeu de Robin & Marion…, Calliope 2000), Vivaldi (Concertos… par l’ensemble la Follia : Caliope 1998), Bartok (Musiques pour cordes percussions et celesta par le Baltic Chamber Orchestra : Calliope 2004) ; FIlia Son (Vox Clamenti : ECM, 2012). En complément de ces prises de son, Olivier avait choisi de nous faire écouter des extraits de l’opérette la Chauve Sourie de Strauss (édition inconnue), les chansons Les loups et la femme qui est dans mon lit interprétées par Serges Reggiani (édition inconnue) et l’explosif Warm Breeze de Count Basie (Fantasy : 1980).

A l’écoute, l’ampleur et la hauteur de l’image sonore sont remarquables. L’enveloppe acoustique du lieu de l’enregistrement est très bien reproduite. Dans cet écrin se déploient à la juste échelle le ou les instrumentistes. La perception de leurs mouvements est très sensible : les hochements de tête de Catherine Bravsloswki, les déplacements à l’avant et à l’arrière de la scène des chanteurs de la Chauve Souris sont traduits de manière exceptionnelle. La mise en espace des formations musicales est elle aussi très crédible : Les pupitres du Baltic Chamber orchestra et du Big Band de Count Basie paraissent beaucoup moins tassés qu’à l’habitude, chaque instrument se détache de la masse et exprime ses nuances propres.

La qualité la plus spectaculaire de ce système, et pour tout dire celle qui m’a le plus fasciné, est donc son extraordinaire capacité à transposer, en miniature certes, mais à très grande échelle et en trois dimensions un évènement musical bien capté. Ce résultat est le fait de la qualité des enregistrements, des transducteurs, des dimensions impressionnantes de la pièce, de son traitement mais aussi de la justesse avec laquelle le volume est contrôlé pour chaque enregistrement. Sur ce point, Le Daim n’hésite jamais, signe s’il en fallait de la grande compétence de notre hôte.

Un système comme celui-ci a-t-il atteint son optimum ou peut-il encore progresser ? Le test de la voix parlée laisse apparaitre quelques résidus, une forme d’enrobage caractéristique, particulièrement sur le canal gauche. Un travail sur ce point permettra peut-être d’accroitre la focalisation des sources pourtant déjà très bonne. Les mesures prises par JLO montrent quant à elles un déficit d’aigu dans la zone d’écoute, conséquence sans doute de la disparition du tweeter. On peut donc s’interroger sur l’intérêt d’améliorer l’équilibre, soit par la correction active, soit par l’ajout d’une quatrième voix, tout en ayant à l’esprit que le mieux est parfois l’ennemi du bien.

Merci cher Olivier, pour votre invitation et votre souci du partage. Mes hommages à Madame pour sa participation à la réussite de cette journée.

Amitié

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Je te remercie chaleureusement, mon cher Holggerson, non seulement d’avoir avalé beaucoup de km dans le brouillard pour rendre visite à un inconnu qui se prétendait audiophile mais aussi pour avoir témoigné ici du plaisir que tu as ressenti à l’écoute de mon installation. Car c’est bien le plaisir d’écouter que je tente de partager avec mes visiteurs. Et quand on relève les qualités de ce qui a été entendu chez moi –je ne prétendrai pas que cela ne me fait pas plaisir- c’est également honorer la musique à laquelle l’installation a servi de support et qu’elle a peut-être rendue plus proche, portée par une installation qui n’existe que par elle et pour elle. Je te suis reconnaissant d’avoir mentionné les œuvres que nous avons entendues. Je les avais choisies non seulement pour la perfection de la prise de son, en admirateur de la qualité du travail d’Igor, mais aussi parce que je voulais faire partager mon plaisir d’entendre en compagnie des œuvres qui font que la musique est pour moi le plus beau des arts.
Tu as bien voulu énumérer les qualités qui donnaient sa couleur à mon installation. Il est vrai que le haut-rendement permet peut-être une approche assez réaliste de la texture d’une œuvre musicale en dessinant ses contours harmoniques avec précision et lui rendant sa dynamique. On pourra dire que la restitution est naturelle. C’est, je crois, ce qui t’a frappé dans mon installation. Elle manque, sans doute, un peu d’acuité dans les fréquences les plus aigües. Il y a hélas bien longtemps que je ne les entends plus mais je puis évidemment chercher à corriger ce défaut. Je ne crois pas cependant que je remettrai en selle les tweeters à ruban, ou alors d’une manière supplétive, coupés très haut, vers 10k c/s. Ce qui me paraît en revanche plus que certain, c’est que je n’entraverai plus jamais les moteurs TAD avec leur pavillon multicellulaire par un quelconque cross dans les hautes fréquences. Il est tellement préférable de les laisser s’étendre acoustiquement de tout leur long. La suppression de ces tweeters qui est très récente –deux ou trois jours avant ta visite- a été pour moi une révélation et je me demande pourquoi je n’y avais pas songé plus tôt. Cordialement Olivier

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Le daim
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Message » 22 Déc 2014 21:32

Il est tellement préférable de les laisser s’étendre acoustiquement de tout leur long.


La TD4001 est effectivement conçue pour fonctionner sans tweeter et c'est comme çà que je l'utilise, sans ressentir aucun manque. Mais j'ai aussi perdu de l'acuité dans le haut du spectre.

GG
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Message » 22 Déc 2014 22:14

c'est étonnant qu'est ce qui crée cette chute importante dans les aigus ?

une courbe cible obtenue avec égalisations ou chute naturelle dûe au couplage avec le pavillon ?
Iorn
 
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Message » 22 Déc 2014 23:52

Chers amis bonjour,

tout d'abord un grand merci à Olivier, Madame, Paul et Robert, pour l'accueil chaleureux, le repas convivial et les écoutes....surprenantes.
Pourquoi surprenantes à mon sens ? Surprenantes parce que certaines solutions adoptées sont particulières et quelques aspects sont favorisés mais sans doute au détriment d'autres caractéristiques.
Ainsi, dès les premières écoutes, j'ai eu le sentiment d'un déséquilibre spectral avec un manque de niveau du haut du spectre. Puis, en particulier lors des dernières pièces, un léger manque dans les basses fréquences, sous 100Hz environ. Mes (brèves) mesures semblent appuyer ces remarques. Il est possible que ce choix de courbe favorise l'impression de profondeur de la scène sonore.
On remarquera par contre l'excellente symétrie gauche-droite, épargnée par l'éloignement des murs.

Une analyse plus pertinente du système nécessiterai évidemment plus de temps et des mesures détaillées.
A mon avis, ce n'est surtout pas en rajoutant un tweeter que le haut du spectre se verrait amélioré : il n'est pas possible de bien raccorder une trompe de surface aussi importante à un tweeter, qu'il soit à ruban, à compression, à dôme,.... Même en soignant la courbe dans l'axe, la directivité subirait de toute façon des accidents importants au recoupement.
Par contre, la belle régularité de la réponse au-dessus de 1.5kHz se marierait sans doute bien à une égalisation raisonnable et prudente pour ne pas trop abimer les autres courbes dont la "power response".

A mon sens, cette installation a encore une marge de progression et mérite les critiques pouvant inciter à de nouvelles évolutions intéressantes.
ohl
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Message » 23 Déc 2014 11:31

Iorn a écrit:c'est étonnant qu'est ce qui crée cette chute importante dans les aigus ? une courbe cible obtenue avec égalisations ou chute naturelle dûe au couplage avec le pavillon ?
Je pense qu'il s'agit de la courbe naturelle d'un pavillon multicellulaire qui est conçu pour une certaine constance de directivité, donc avec la courbe descendante dans l'aigu qui en résulte. C'est ensuite un choix de corriger plus ou moins cette courbe : il me semble que Olivier n'a pas mis en place de correction en ce sens (à confirmer ?), mais n'oublions pas que l'installation , sous cette forme, est toute récente.
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Message » 23 Déc 2014 15:52

c'est un choix mais avec le 10khz 12 db sous le 1khz, c'est surement mieux de faire quelque chose.....le son doit paraitre bien étouffé quand même.....

Si je fais la même chose chez moi le son parait bien cotonneux
Iorn
 
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Message » 23 Déc 2014 16:39

c'est un choix mais avec le 10khz 12 db sous le 1khz, c'est surement mieux de faire quelque chose.....le son doit paraitre bien étouffé quand même.....Si je fais la même chose chez moi le son parait bien cotonneux
Attention,
- ma mesure est faite selon ma méthode MMM http://www.ohl.to/audio/downloads/MMM-moving-mic-measurement.pdf, donc à l'emplacement d'écoute et avec moyenne spatiale. Ce n'est pas une réponse dans l'axe en champ proche.
- la trompe multicellulaire doit avoir un indice de directivité qui ne grimpe pas trop vite
- l'écoute est hors axe
Tout ceci fait que la réponse perçue n'est pas vraiment le reflet d'une courbe droite à laquelle on aurait enlevé 12dB, c'est un peu plus complexe.
Et le son est loin d'être cotonneux !
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Message » 23 Déc 2014 17:23

Bonjour Jean LUC,

ma mesure est faite selon ma méthode MMM


Intéressant.
As tu le même en français? merci d'avance

GG
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Message » 23 Déc 2014 20:01

Ah oui ok. ..je n'ai rien dit si c'est fait avec cette mesure ça change tout .
Iorn
 
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Message » 23 Déc 2014 21:07

Igor Kirkwood a écrit:La superfétatoire Installation :love: d'Olivier le daim mérite tout à fait le brillant CR de holggerson .

OLIVIER LE DAIM photo Installation par DIDIER SIMON.JPG


La possibilité pour le mélomane de pouvoir entendre une installation de pareille qualité est rare...très rare même.
Toutefois un réglage encore plus fin du système d'Olivier le daim devrait lui permettre de progresser encore davantage.
J'ajouterais aux qualités de cette chaine HiFi d’exception listés par holggerson les suivantes:

-Lors de l'écoute à 4,5 mètres au premier rang on ne saurait deviner si le son produit en médium est celui d'une chambre de compression TAD 4001 ou celui d'un très beau médium à dôme.... il n'y a en effet aucun coté projeté du son (même si certains aiment le son projeté d'une chambre de la chambre de compression en écoute proche).

-L'effet stéréophonique de l'installation d'olivier le daim est supérieur à celui de ma propre installation et ce sans perte de focalisation même si celle ci est encore perfectible. Par exemple sur la plage 20 des Ménestriers Picard "A l'Ombre d'un buissonnet" les répliques du berger séducteur à la bergère sont plus réalistes en spatialisation. La suppression du tweeter joue assurément un rôle dans cette spatialisation et cette focalisation hors du commun.

Mais l’arrondi relatif des fréquences aiguës laisse deviner une possibilité d'amélioration pour cette installation, sachant que la mise en arrière de l'aigu avantage le rendu des ambiances qui se situent surtout dans le bas médium et donc de la spatialisation.
Les mesures de Jean Luc Ohl confirment cette impression, en effet l'aigu à 10000 Hz chute de 10 décibels ce qui est beaucoup.
Olivier le daim courbe en 10ème d'octave.jpg

A cette courbe cible très descendante on peut opposer cette courbe cible de spads mesurée à 2,50 m l’atténuation à 10000 Hz n'y existe pas.
Spads coure cible2.jpg

Pour ma propre installation in fine la chute en aigu de l'installation à 10000 Hz est d'environ 3,5 dB et la clarté du haut médium/aigu est plus réaliste dans les conditions de l'enregistrement par exemple de Hildegarde von Bingen.
igor14 jpeg.jpg


Précisons tout de même que la courbe de spads est mesurée en monopoint à 1/3 d'octave , celle d'Olivier en 1/10ème d'octave et celle de mon Studio en 1/20 ème d'octave (mesure multipoint en bruit rose).

Chaque écoute d'une installation d’exception, comme celle de notre ami Belge :thks: donne à réfléchir.
Pour ma part je vais essayer de rapprocher un peu mon 'écoute de 3,70 m à 3,50 ou 3,60 m afin de gagner en effet stéréophonique.



Mon cher Igor. Reçois mes remerciements tout particuliers car c’est toi qui as organisé la visite chez moi et a convaincu tes compagnons de faire un voyage audiophile dans une lointaine Belgique dont vous n’avez vu enfin la frontière se profiler dans le brouillard qu’après trois heures de route. Je suis heureux et fier que tu aies distingué mon installation parmi celles que l’on a trop rarement la possibilité d’écouter. Je suis tout à fait ouvert à tes conseils, comme à ceux de Jean-Luc, sur les possibilités de l’une ou l’autre amélioration, principalement dans les fréquences les plus aiguës qui manquent sans doute un peu de matière chez moi après le retrait des tweeters à ruban. Ainsi que j’en ai déjà fait part, je ne reviendrai pas sur le fait de laisser le moteur TAD et son pavillon multicellulaire aller librement jusqu'au bout de leur course vers l’aigu. Holggerson et toi avez relevé les qualités de cette mise en œuvre et je partage votre avis. Jamais auparavant, je n’avais eu une aussi grande impression de naturel à l’écoute de mon installation, naturel qui pourrait être qualifié de réalisme ou plus exactement de représentation crédible de ce qui fut enregestré. Cela est dû, je crois, principalement à une meilleure spatialisation et à une plus grande efficacité dynamique qui met en lumière les ressors internes du mouvement musical.

Je suis un peu sceptique cependant sur la qualité des aigus que je pourrais obtenir en les soutenant par un filtre actif positif programmé sur le BEHRINGER. Il s’agit d’une partie du spectre que j’entends très mal sinon pas du tout. Paul à qui j’avais demandé conseil avant votre visite avait mis en place un filtre négatif passe-bande de 1,1 db, centré sur 10k c/s avec un coefficient de qualité de 4,5, donc très local . Après notre entretien téléphonique au cours duquel tu m’avais notamment fait part du fait que tous mes quatre visiteurs avaient trouvé que l’installation sonnait un peu trop sourdement à leurs oreilles, j’ai fait un essai en débranchant ce filtre, notamment en écoutant quelques madrigaux de Monteverdi par l’ensemble Alessandrini. L’essai ne fut pas concluant : je trouvais les voix un peu rêches et les raclements de gorge un peu trop présents, toutes particularités qui avaient probablement été fidèlement captées par le micro mais qui seraient passées heureusement inaperçues en concert. Il en va un peu de même pour la voix de Mme Schroeder dans ton magnifique enregistrement de la nonne von Bingen. Il s’agit de chants liturgiques du moyen-âge que les concepteurs du disque ont enregistrés dans un cloître, vraisemblablement pour être en symbiose avec cette œuvre du 12ème siècle. Pourquoi dès lors ne pas accepter que l’acoustique du lieu se manifeste en entourant la voix de la chanteuse. Cela situe l’œuvre dans son époque et l’enregistrement dans le lieu où il a été réalisé. Je ne peux évidemment prétendre que l’auditeur qui aurait assisté à l’exécution de l’œuvre in situ aurait intégré ces deux composantes dans son émotion puisque je n’y étais pas, mais je crois qu’il est bon d’ajouter par l’imagination sonore de ce que l’ on entend un peu trop prosaïquement par le micro. Or, pour moi, ce qui nourrit l’imagination sonore dans une restitution domestique en haute-fidélité, c’est la présence aussi parfaite que possible des sonorités du médium, bas médium, médium et médium supérieur, avec certes la présence des harmoniques plus aiguës, mais parfois à mes oreilles plus insistantes qu’expressives et souvent trop présentes dans les installations comme un signe de belle haute-fidélité. Il serait intéressant de faire un test dans une salle de concert, à différentes places et salle comble, un test de la même manière que ceux que l'on pratique dans nos pièces d’écoute. Je suis persuadé que l’intensité relative des fréquences aigues ne serait pas beaucoup supérieure à ce qui a été relevé chez moi. C’est en tout cas ce que je ressens lorsque j’estime que la principale qualité de mon installation est un certain naturel. Cordialement Olivier

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