C'était hier

[Velvet]

J'aurais du les garder les bons points ...ceci dit j'en ai pas eu tant que ca l
Phil

Ça existe encore, mon fils n'avait qu'une idée en tête cette année, être le 1er à obtenir la récompense ultime (esprit de compétition)... le paquet de bonbec (qu'il n'aime pas et ne mange pas d'ailleurs). Pour cela il fallait collecter 10 images, chaque image arrivant après 10 bon points ... et il a gagné

A+
Velvet

[Robert64]

Rappelez-moi vos professions, juste pour rire Après, je vous parlerai des fautes d'orthographe commises par mes paysans de grands-parents

J'ai retrouvé dans le grenier de mes parents des lettres écrites depuis le fond des tranchées par les deux ainés de la ferme, mobilisés comme beaucoup d'autres pour une guerre qui devait durer quelques mois.
J'ai été impressionné par la calligraphie, le style et la richesse de vocabulaire de ces deux fils de ferme, parmi une des plus pauvre de ce petit village.
Et bien sûr, pas une seule faute d'othgographe ni de grammaire.
A+

[SYLEX]

Cela n'a sans doute pas directement de rapport avec la profession de leurs parents. Si on les a laissé aller à l'école jusqu'au certificat d'étude, ils ont un français impeccable. Si, comme ma grand-mère maternelle, ils ont quitté l'école très tôt (ce qui souvent signifiait que les parents étaient trop pauvres, donc bien un rapport avec la profession ), ils ont un français aléatoire.

Une info sur l'école rurale dans les années 60 : ma mère à commencé avec une classe de presque 50 élèves qui allaient de 4 à 14 ans. Autant vous dire qu'elle s'occupaient des CP/CE1 qui devaient apprendre les bases et de ceux qui passaient le "certif.". Les autres avaient des leçons et devoirs à apprendre et à faire seuls, dans le calme. Et ça marchait !

Moi, j'ai su lire avant le CP, puisque j'étais dans la même (et unique) classe que mon frère ainé, je préférais suivre ses cours que faire les "trucs de bébé". Mais il fallait appeler ma mère "Maîtresse".

[SEM]

J'ai conservé la correspondance de mon grand-père, et notamment les cartes postales qu'il a envoyé à ses parents pendant la 1ère GM
Mon grand-père n'était pas un érudit, mais pas la moindre faute dans ses courriers.
Autre particularité: ilécrivait en alphabet sütterlin qu'il avait appris à l'école (pour ceux que ça intéresse, voir wikipedia). Cette écriture sütterlin est superbe, et on se demande vraiment comment ils ont pu apprendre une telle écriture lors de scolarités aussi courtes.
dans des courriers plus tardifs (dans les années 40), il a changé d'écriture pour revenir à l'alphabet plus classique sans plus de problème.

[Joich]

Rappelez-moi vos professions, juste pour rire Après, je vous parlerai des fautes d'orthographe commises par mes paysans de grands-parents

J'ai retrouvé dans le grenier de mes parents des lettres écrites depuis le fond des tranchées par les deux ainés de la ferme, mobilisés comme beaucoup d'autres pour une guerre qui devait durer quelques mois.
J'ai été impressionné par la calligraphie, le style et la richesse de vocabulaire de ces deux fils de ferme, parmi une des plus pauvre de ce petit village.
Et bien sûr, pas une seule faute d'othgographe ni de grammaire.
A+

J'en ai aussi des cartes postales de ce type. Mais les miennes (guerre de 14 aussi) sont moins... enthousiasmantes...Comme quoi... Mais bon, ma remarque, c'était un peu pour de rire. C'est pas le sujet C'est sympa de vous lire.

Dans le même registre, c'est aujourd'hui qu'ils sont morts depuis pfiou que je regrette le plus mes grands-pères. Il y a quelques mois, je suis tombé (enfin, j'ai fini par trouver, car je savais qu'il existait) sur un bouquin écrit par le lieutenant-colonel de mon grand-père qui raconte leur fuite en 1944 après le coup de force des Japonais en Indochine. J'ai lu l'histoire de mon grand-père, cette histoire dont il nous parlait de temps en temps, et tout ce que j'en ai retenu, c'est un immense sac de regrets. Il faut parler avec les anciens. Genre pas forcément vous, hein, vous êtes trop jeunes (papinova veut même pas aller au loto des vieux de son bled, mais là, c'est presque du déni). Mon autre grand-père, qui nous parlait de l'orge qu'il faisait griller pour avoir un ersatz de café pendant la guerre, de mon père, aussi, bien moins vieux, qui me racontait comment les moulins sur les rivières tournaient à plein régime dans la montagne corse il n'y a pas si longtemps... Il y a un gouffre entre le monde des années 50 et celui d'à peine 60 ans après. Les vieux d'aujourd'hui ont connu plus de changements que les 100 générations qui les ont précédés.

[adpcol]

Sentiment intéressant d'une accélération exponentielle à partir des années 70 , les années 50 / 60 ressemblaient peu ou prou aux années 30 et 40 : éducation,société,social avaient peu changé : des générations avec des parents qui ont tous connus la guerre ...,chez moi dans l'est c'était hyper présent ,1870,14/18,39/45 .
Les champs plein de bombes sur les bords empilées en tas( on jouait avec!),la champagne crayeuse pleine de trous d'obus ...et de fraises des bois
Un passe tellement actuel que les gens se sont arrachés pour s'en sortir.
Pas que du bon mais pour un gamin en culottes courtes que j'étais,plein d'histoires dans la tête.
Mon grand père dans la cavalerie me racontant ses charges à cheval au début du conflit : c'était ivanhoe pour moi...avant de comprendre
Phil

[astrorock]

le fait majeur du 20eme siecle c'est en effet la disparition de la paysannerie.

[SYLEX]

le fait majeur du 20eme siecle c'est en effet la disparition de la paysannerie.

Chacun trouvera le sien. AMHA, c'est l'invention de la contraception : libération de la femme, changement des équilibres dans la famille et dans la société en général.

[alain_38]

Pinaise, blabla, un repère de vieux.

[ajr]

Ah le porte-jarretelles !!

Surtout qu'à l'époque circulaient encore l'une ou l'autre voiture avec portières s'ouvrant vers l'avant

Quand il en surgissait une de ces poulettes comme vous savez....crénom de nom !

Bonsoir,

Les jeunes ne connaîtront malheureusement pas l'émoi et le plaisir intense que pouvait provoquer le moment du passage de la main de la partie qui était recouverte par le bas en nylon à celui de la peau.

En revanche, les jeunes , s'ils évoquaient probablement cette période en tête à tête à la fin du traditionnel repas dominical. Mon grand-père maternel, vu ses états de services, médailles, citations et blessures, sans contestation possible, un héros de 14/18 (ma mère était pupille de la Nation) n'a jamais évoqué cette période devant moi ou mes cousines. Et, mon père, né en 1892, qui fit l'intégralité de 14/18 dans un régiment d'infanterie et 39/40 (célibataire de 47 ans), à peine davantage.

Mais, une anecdote.

Tandis qu'il se trouvait dans une clinique à la fin des années 70. Lorsque j'arrivais dans le service qui l'accueillait et que je croisais une infirmière. Celle-ci m'indiqua que le docteur souhaitait me voir.
Arrivé au bureau dans lequel il se trouvait avec d'autres infirmières, alors que c'était quelqu'un de pondéré, il m'annonça que mon père était un phénomène.

Puis, il enchaîna en me racontant les événements de la nuit précédentes.

Après plusieurs interventions dans la chambre qu'il occupait avec une autre personne, celle-ci rend son dernier soupir un peu après 23 heures.

A ce moment là, le personnel soignant signale à mon père qu'il vont aller préparer une autre chambre et qu'il le déménageront dès qu'elle sera prête.

Etonnés de son refus, le personnel soignant ayant tenté de le convaincre qu'on ne pouvait dormir auprès d'un mort, se vit répondre qu'il ne pouvait se souvenir du nombre de fois où cela lui était malheureusement déjà arrivé et, dans des conditions très certainement bien moins confortables. Comme par exemple dans un trou d'obus.

Aussi, messieurs-dames, bonne nuit !

Autant vous dire que lorsqu'on connait de genre de situation. Que l'on sait que son père a été retiré de l'école à 6 ans et demi et mis au travail à sept ans. Qu'il est parti, seul, à onze ans de Cannes à Toulon pour trouver du travail. Toutes les petites tracasseries de la vie, en particulier professionnelles, vous paraissent n'être que des caresses du destin.

Maintenant, il paraît que la plupart des jeunes sont stressés lorsqu'ils oublient leur téléphone portable ou que leur tablette tombe en panne.

Sur ce, comme j'évite en général les réunions d'anciens de...Je vais donc aller ripper quelques CD en Flac, qui seront ensuite chargés sur une carte microSD qui alimentera mon DAP iBasso en musique dématérialisée.

Ca c'est le vrai progrès !

Enfin, comme une sœur de mon père s'était mariée avec un noir réunionnais versé dans les troupes coloniales, très instruit, puisqu'ensuite haut fonctionnaire dans les Ponts et Chaussées. J'ai rapidement su que ce n'est pas la couleur qui fait l'homme de valeur(s).



Bonne soirée.

[papinova]

Nous, les vioques de cette époque et sans doute parce qu'issus des classes populaires et ouvrières, on avait ceci de particulier, nous ne connaissions pas le racisme tel qu'il se révèle aujourd'hui (l'antisémitisme encore moins)... la couleur de peau était vraiment le cadet de nos soucis et jamais évoqué à la maison par nos parents... et je n'ai jamais changé au cours de ma vie... j'ai des souvenirs avec des Algériens, des Marocains, des pieds-noirs et des Antillais inoubliables... tout le monde se mélangeait sans arrière-pensée...

[Joich]

Vi, vi, t'as raison. Je garderai toujours ce souvenir ému de la face déformée de ma grand-mère quand elle parlait du boulanger nwâââr au village... Le racisme, c'est pas une question de génération. C'est une question de culture éminemment personnelle. Parfois, je me demande même s'il n'y a pas une question de génétique là-dedans...

[alain_38]

Vi, vi, t'as raison. Je garderai toujours ce souvenir ému de la face déformée de ma grand-mère quand elle parlait du boulanger nwâââr au village... Le racisme, c'est pas une question de génération. C'est une question de culture éminemment personnelle. Parfois, je me demande même s'il n'y a pas une question de génétique là-dedans...

Deutschland über alles.

[papinova]

Vi, vi, t'as raison. Je garderai toujours ce souvenir ému de la face déformée de ma grand-mère quand elle parlait du boulanger nwâââr au village... Le racisme, c'est pas une question de génération. C'est une question de culture éminemment personnelle. Parfois, je me demande même s'il n'y a pas une question de génétique là-dedans...

Moi je me demande surtout si l'homme ne recherche pas, en fonction des fluctuations économiques des époques, des boucs émissaires, souvent les plus fragiles, afin de lui servir d'exutoire, afin de rejeter sur l'autre ses propres conneries, se déculpabiliser de son impuissance à maîtriser les choses qui lui échappent... Ne faut-il pas toujours rechercher et trouver un responsable pour expliquer sa propre décadence, la déliquescence de son intelligence et de sa culture ?

[Joich]

Je crois que la trouille de l'inconnu suffit dans la plupart des cas