chicken run a écrit:Un départ tonitruant prometteur et puis ça s'enlise dans un tunnel de dialogues interminables. Dommage, un bon pontentiel mais gâché. Trop passif et contemplatif pour un sujet aussi prenant....
Il est vrai que j'ai eu le même sentiment en regardant Solaris : je me suis demandé ce qu'attendait le real pour balancer au moins un Alien et quelques troopers
Pourtant le potentiel était là : une station spatiale, l'espace, je ne vois pas pourquoi on s'enlisait dans des dialogues interminables
Non sérieusement, il y a un scénario et une remarquable fable philosophique au bout de l'interminable tunnel de dialogues.
Perso, quand j'ai été surpris par l'"interminable dialogue" en question (dans un bar) je me suis dit "ah mais puta.in mais ce n'est pas possible...c'est un film humain, touchant, ils vont pas continuer comme ça pendant des plombes non plus ? Pour une fois on ressent quelque chose, on s'intéresse directement à la caractérisation de personnages dont l'intimité et l'identité deviennent des mystères qui se creusent minutes après minutes. Mince on commence à soupçonner qu'ici les enjeux sont plus profonds et intenses que d'habitude puisqu'ils se situent dans l'âme humaine et plus autour d'un marteau magique qui écrase la gueule des Aliens par paquets de 100...
Et mince, Waffette qui d'ordinaire adore que l'on démantibule de l'humain, frag et defrag de l'Alien à la grenade frag sur l'île éponyme, ben même elle, elle a les yeux grands ouverts et sait bien qu'elle est devant un moment de cinéma comme on en fait plus...en tous cas plus beaucoup.
Eh non, contrairement à ses habitudes, elle n'est pas allée chercher la M4 dans la cave, elle n'a pas laché une rafale sur la toile pour écrire à la bille airsoft calibre .6 "
assez de cette étude caractère de maiiiirde je veux le sergent masterchief et battleship navale for los angeles on the independance day".
Ecoute sincèrement chicken, je ne sais pas ce qui leur a pris avec ce film : on y trouve effectivement des moments intimistes qui sont autant d'irreductibles incitations aux joies d'une contemplation passive et s'adressent à tout être humain qui attribue encore quelque intéret aux plaisirs d'une empathie active pour d'autres que lui-même.
Non les types qui ont pondu ce film sont définitivement des fous qui n'ont rien compris, ni à leur époque ni aux niveaux d'exigences du cinéma contemporain et de son public.
Snatcher a écrit:C'est vrai qu'il y a quelques dialogues (et/ou monologues) dans le 2ème 1/3 temps, mais ils sont nécessaires pour amener la suite.
La réalisation aurait pu gagner à être un peu plus emmenée, mais ce n'est pas certain. Le film est écrit comme un roman. Il laisse au spectateur le temps de deviner (ou tenter de deviner) par petites touches ce qui va arriver.
Comme dans Le 6ème sens de Night Shyamalan ou Les Autres d'Alejandro Amenabar.
+1
C'est à un moment assez audacieux, alors que l'on a déjà vu 1/3 d'un film juste là seulement excellent, que ses auteurs tentent de nous faire entrer dans une quatrième et merveilleuse dimension cinématographique devenue une quasi terra incognita et s'appelle une histoire.
C'est à cet instant précis que pour sa part, le possesseur d'un caisson de basse réalise que plus rien n'en sort, déplore le potentiel ainsi gaché et va chercher l'ère d'Ultron.
Non sérieusement, c'est vrai, on est surpris par ce changement radical de narration à 1/3 du film : il fait appel à notre attention active là où, jusqu'à ce moment précis, on pouvait juste se laisser bercer par les évênements.