gloinfred a écrit:Keron a écrit:Votre système est intéressant mais il pourrait exclure nombre de personnes peu matures ou qui se découvrent des talents et compétences plus tard que les années collège ou lycée.
C’est le principe des classes prépas et de fac de médecine, les deux voies les plus exigeantes mais qui, bizarrement, garantissent du boulot.
Je connais pas mal d'amis qui ont fait plusieurs années en fac de médecine puis ont galéré des années avant de trouver un vrai travail. Tant que tu ne sais pas ce que tu veux vraiment faire, avec un projet pro, difficile de t'investir à 200%. D'où l'idée que j'ai avancée de faire de vrais bilans de compétences dès le collège.
Et je repose ma question, quel est le cursus pour devenir conseiller d'orientation et est-ce que ce métier n'est pas finalement celui qu'il faut réformer avant tout ? Quitte à faire intervenir des anciens pro mis à la porte après 50 ans mais qui sauront enseigner des valeurs et des compétences à des gamins. Les aider à rédiger un CV, à comprendre ce qu'est vraiment le travail et ne plus arriver dans une boîte la fleur au fusil en pensant que tous les vieux sont des c... car ils sont virés à 50 ans. Leur passer parfois des astuces qu'ils ont mis des années à apprendre.
C’est aussi le principe des compagnons du devoir. Prêt ou non, le gamin part pour en chier. La sélection est rude, mais bizarrement, ça forme des travailleurs qui sont parmi les meilleurs ouvriers au monde.
Qui te parle de ces filières là au collège et au lycée ?
Au bac pro de mon fils c'est idem. Ils sont une promo de 4 cette année. Un diplome reconnu en Europe, un stage fait à l'étranger, et un métier assuré à la fin avec progression aisée comme cadre. Et l'entrée au BTS, licence et école d'ingé en matériaux composite à suivre (en se motivant vraiment).
En ne parlant que de diplômes (pensant aux grandes écoles) est-ce que finalement vous n'entretenez pas aussi ces croyances au sujet de ces filières parallèles ? Vous parlez de filière d'excellence comme si les autres étaient des filières 'placard'.
On peut aussi regarder ce qui a fonctionné pour redresser l'économie de la Corée du Sud (sans forcément copier le modèle à 100% car ils ont un taux de suicide de fou chez les jeunes). Il y a une sélection de dingue. C’est exigeant pour les mômes, mais ceux qui sont selectionnés font tourner le pays.
C'est à voir. C'est aussi le pays où tu as des usines de gamins qui jouent à des jeux toute la journée pour farmer des matériaux virtuels ou élever des personnages. En prenant du recul tu réalises que c'est du grand n'importe quoi mais vendre du rêve à des citoyens de pays où l'on en consomme est aussi une part de l'économie.
Si des passerelles sont ouvertes à tout moment et pour tous, pourquoi pas creuser l'idée.
Pour les passerelles au niveau étude, c’est de toute façon compliqué. Le niveau est tel dans les filières exigeantes que l’écart par rapport aux formations moins discriminantes ne cesse de se creuser. Si le gamin se réveille, il a toujours la possibilité de démarrer (et de réussir) sa carrière et, s'il le souhaite et qu'il est assez bon, de se faire recruter par la suite dans les groupes internationaux sur la base de ses compétences / réalisations.
Oui mais en France on te demande ton diplôme dès le départ.
Après un gamin motivé arrivera toujours à faire son trou quelque part. Cela se valorise aussi la détermination et l'engagement. Mais moins en France que dans certains pays j'en ai peur.