gpu a écrit:Après libre à toi de penser que monter les impôts de 90% pour baisser celui de 10% va faire que d'un seul coup tout va aller mieux et que cela sera plus "juste".
Ton "problème" il est précisément là. C'est du dogmatisme. Qu'une très petite minorité paie 70% des recettes de l'IR ne te choque pas, mais t'apercevoir que tu ne paies même pas 15% d'IR au delà de 15000€ te fait presque évoquer une injustice si l'on devait t'y contraindre .. . Allons.
De plus, je le répète, l'entièreté de l'IR n'est qu'au service de la dette.
Il faut toujours se demander ce qui crée de la valeur. Pour avoir bossé du coté technique, du coté management et du coté stratégique, je pense pouvoir dire qu'objectivement, dans les grosses boites en France (celles qui permettent d'acceder aux salaires très élevés), les salaires sont totalement déconnecté de l'apport à l'entreprise. Un technique gagne peu, alors qu'il crée pas mal de valeur ajoutée. Un petit profil management gagne à peine plus (quelques 10 aines de % max), et prend des emmerdements (mais ne crée pas plus de valeur => on paye le stress). Un profil management plus haut ou un profil "stratège" a encore un peu plus d'emmerdement, mais le salaire explose.
La courbe apport à l'entreprise/stress/salaire n’est
absolument pas linéaire...
Peut être que s'il n'y avait un écart de revenus aussi importants, la question ne se poserait pas de la même façon.
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A un moment, il faut bien comprendre que le bon politique n’est pas celui qui cherche à tirer la couverture à lui, mais celui qui cherche à améliorer la situation globale.
Favoriser les plus riches pour des questions de principes ("ils payent déjà assez") revient à passer sous silence que leur richesse vient du travail des autres: ceux qui en génèrent le pognon et qui gagnent nettement moins.
Accessoirement, s'ils ne veulent pas être imposés à ces niveaux là, il leur suffit de mieux repartir les gains de la boites (insérer ici la citation d'henry Ford qui préconisait un facteur de 40 entre le plus gros et le plus petit salaire de la boite).
Pour info, j'écris ça de façon générale car c’est ce que j'ai constaté. Des exceptions existent: je suis ainsi très admiratif de mon boss actuel, qui a monté sa boite à partir de rien et qui est aujourd'hui PDG, propriétaire d'une boite internationale de plus de 10 000 personnes gérée de façon intelligente (réinvestissement plein tube, formation, mise en avant de la technique devant les clients, recherche d'une relation de collaboration plus que d'une relation "client/fournisseur"...) et dans laquelle les méritants sont largement récompensés... Lui paye ses impôts en France et n'a pas son siège au Luxembourg... Ce patron est aujourd’hui un homme riche et franchement, il le merite.
Des gens comme ça, dans les plus hauts revenus, il n'y en a pas beaucoup...
