jean GROS a écrit:Joich a écrit:Je ne dis pas forcément le contraire. Seulement nous ne sommes pas tous égaux face à la nature, et il se trouve que si l'on conçoit un système d'instruction de masse comme c'est le cas du système français, alors il faut tenir compte des possibilités biologiques de la majorité des enfants, et du cadre dans lequel ils évoluent. Je suis convaincu que les enfants de jean GROS et de Joich, et d'ailleurs de nombre des membres de ce forum n'ont eu aucun mal à apprendre à lire et à écrire dès la maternelle (niveau moyen d'étude des membres du forum?). Mais en considérant la maternelle comme un lieu d'apprentissage précoce de la lecture et de l'écriture, on considère comme étant acquis qu'un enfant qui arrive au CP, soit l'âge de début de la scolarité obligatoire, a déjà toutes les bases nécessaires à ces apprentissages. Sauf que pour un nombre assez important d'entre eux, ce n'est pas le cas, et ce non pour des raisons culturelles (même si elles jouent un rôle fondamental), mais pour des raisons purement biologiques (maturité du système nerveux, etc.).
Un apprentissage passe par un certain nombre de phases (pour un mouvement sportif par exemple, mais l'écriture ne diffère pas du tout d'un mouvement sportif, il y a la phase cognitive, la phase motrice et la phase autonome), et si on zappe une de ces phases, tout le reste est profondément inutile. A mon sens, c'est exactement ce qui se passe pour l'apprentissage des savoirs de base (lecture/écriture/calcul). Il ne sert à rien d'opposer l’apprentissage précoce et l'apprentissage tardif de ces savoirs, tous les enfants sont profondément inégaux face à ces apprentissages. Mais je reste convaincu que l'apprentissage précoce, s'il est tout-à-fait positif pour beaucoup d'enfants, peut se révéler, dans le cadre de la structure éducation nationale, une catastrophe pour les enfants un peu moins entourés. On ne parle pas de tes enfants ou des miens, que je considère comme étant largement favorisés de ce côté là (j'en ai trois, et les deux plus grands, 6 et 9 ans, s'endorment en lisant, pendant que la dernière, 4 ans, feuillète un livre). Mais un système d'instruction de masse ne peut pas fonctionner pour mes enfants uniquement. Il doit aussi penser au petit Mickaël, qui ne verra son premier livre qu'à l'école.
ok, cela s'appel aussi le nivellement par le bas ! normal dans un enseignement de masse ou il faut s'adapter....
Ce n'est pas du nivellement par le bas, c'est juste l’adaptation au plus grand nombre. On ne peut pas avoir le beurre, l'argent du beurre et les miches de la crémière. J'en suis le premier navré.
mais là dans mon exemple, il s'agit d'une découverte de la lecture qui se fait à la maison de façon ludique !
et là, bcp d'enfants peuvent y accéder bien avant 6 ans !!!
Beaucoup d'enfants dont les parents ont le temps, la ressource (intellectuelle, notamment) et la volonté de le faire. Chez moi, les gosses ont une histoire (au moins) chaque soir avant d'aller au lit. Ils sont intéressés, et de ce fait, apprendre à lire est venu naturellement. Mais avec deux parents à bac+4 et une catégorie socio pro plutôt supérieure, ils ne représentent pas tous les gosses.
le cerveau des enfants à bcp plus de facilité et de plasticité que l'on peut penser !!! je suis très surpris à chaque fois que je vois mes petits enfants, ce quelles comprennent pour leur age !!!
je le répète, elles sont dans la moyenne ! d'autres au même age sont encore plus "évolués" !!!
Il y a néanmoins des barrières indépassables. Le système nerveux d'un enfant de 3 ans n'est pas le même que celui d'un enfant de 6 ans, sans parler des disparités entre enfants du même âge (disparités dues pour partie à la génétique et pour une autre partie au cadre familial) . L'important reste l'accompagnement individuel de chaque enfant. Mais l'école ne peut faire cet accompagnement qu'au prix de dépenses que nous ne voulons pas supporter. Je suggère à quiconque d'assister à un conseil municipal au moment des budgets. L'école, c'est toujours trop cher. Alors que la salle des fêtes aurait eu bien besoin d'un lifting pour le loto du troisième âge... Et comme l'école ne peut pas faire de l'individuel, elle fait du collectif, mais en posant trop tôt des apprentissages qui demandent des degrés de maturité biologique si différents, elle exclut. Et c'est dommage.