Modérateurs: Modération Forum Oeuvres & Multimédia, Le Bureau de l’Association HCFR • Utilisateurs parcourant ce forum: Cyrano222, HT76, IAC, michelB2, mike5.1 et 40 invités

Films (débats, critiques), personnalités (acteurs, réalisateurs), prochaines sorties, les salles, la presse spécialisée...

Je l'ai vu et j'aime...

un peu.
5
36%
beaucoup.
8
57%
à la folie !
1
7%
pas du tout !
0
Aucun vote
 
Nombre total de votes : 14

Sully (Clint Eastwood)

Message » 07 Déc 2016 12:50

Vu en vf et en vos tf au cinéma associatif de Redon

Pour une fois j'ai préféré la Vf, elle est assez fidèle et Tom Hanks en vo est assez inintelligible :-? pour mon niveau d'anglais.

Sully, de Clint Eastwood, est un film de genre catastrophe aérienne.
Cela faisait longtemps que le cinéma ne nous avait pas gratifié d'un tel film. Surement car le genre a été si largement exploré que le dernier en date est l'excellent "Y a t il un pilote dans l'avion".
Après Gravity pour retourner sur terre il faut un sacrément bon scénario. Et ça tombe plutôt bien car l'histoire vrai dépasse la fiction.

Je ne crois pas que quelques scénaristes aient pu imaginé faire un film sur une telle catastrophe.
Le pitch,
un airbus A320 se prends une volée d'oies migratoires juste après le décollage de New York entrainant la perte totale des deux réacteurs à l'altitude la plus basse de l'histoire de l'aviation. Le pilote doit trouver une solution en moins de 4 minutes, et poser l'avion en mode planeur.


Bon Clint, c'est quand même Dirty Harry, rien ne lui fait peur. Même pas un snipper facho en Irak. Alors il nous en fait un film parfaitement maitrisé, rythmé, humain sans trop de pathos ( un peu sur les ailes) et il rafraichit totalement le genre.

Verdict un bon film, un film bon.

Si il vous tente allez y sans regarder la bande annonce, non qu'elle dévoile le film, mais quelques points clefs quand même
primare21
 
Messages: 1095
Inscription Forum: 27 Sep 2011 14:45
Localisation: Entre Nantes et Rennes
  • offline

Message » 07 Déc 2016 13:00

Pas compris ton "Surement car le genre a été si largement exploré que le dernier en date est l'excellent "Y a t il un pilote dans l'avion". :wtf:

Veux-tu dire qu'il n'y a pas eu de bon film depuis "y a t il ..." ou qu'il n'y a pas eu de film de de genre depuis "y a t il ..." ?

Dans le genre, il y avait les Vol 93/United 93 et Flight .

Vu au cinéma et même si on connait la vraie histoire et le dénouement, un film efficace, prenant et relativement court pour une fois .
wopr
 
Messages: 5812
Inscription Forum: 08 Avr 2004 19:51
  • online

Message » 07 Déc 2016 13:15

J'aime bien ton alerte spoiler... Entre nous, je crois que pas mal de monde connait l'histoire en fait...

Bon, moi j'ai trouvé ça plutôt moyen. La construction un peu éclatée du film ne joue pas en sa faveur je trouve. Du coup, les enjeux du film se retrouvent en quelque sorte "noyés" dans cette structure un peu bizarre pour ce genre de films et on en ressort un peu comme si tout ça nous passait un peu par-dessus la jambe.

Toutes les scènes d'avion sont super, très bien faites et compagnie, mais le personnage de Sully est assez terne, pas très bien écrit, banal et en fin de compte chiant. Le vrai Sully doit certainement être comme ça, mais bon, un peu d'adaptation pour rendre le truc un peu plus cinégénique, ça n'a jamais fait de mal à personne...
starfox
 
Messages: 207
Inscription Forum: 11 Mai 2016 17:10
  • offline

Message » 07 Déc 2016 19:17

Pourquoi modifier l'image du personnage principal ? je pense au contraire que c'est tout l'intérêt du film : comment un homme "quelconque" arrive t-il à digérer son statut de héros national ?
Olivier Clément
Membre HCFR
Membre HCFR
 
Messages: 1945
Inscription Forum: 18 Juil 2000 2:00
Localisation: france, 77
  • offline

Message » 08 Déc 2016 11:02

Olivier Clément a écrit:Pourquoi modifier l'image du personnage principal ?


Parce qu'on est au cinéma. Sinon tu fais un documentaire.

Dans le genre histoire vraie, il y a le cas de Snowden récemment, qui raconte un peu la même chose que Sully finalement (le type très banal qui devient figure héroique). Oliver Stone est le champion toutes catégories pour ce genre de biopic. Et à mon avis, il a réussi à faire de Snowden, qui est un type assez fadasse, un vrai personnage de cinéma. Même s'il a un peu déconné à la fin pour moi, mais c'est un autre sujet. La fin de Sully renvoie d'ailleurs à la fin de Snowden. C'est étonnant de voir que ces deux films se terminent de la même façon...

Stone, c'est la quasi antithèse de Clint Eastwood. A mon avis, Stone s'attache essentiellement à faire un film dans toutes les histoires vraies qu'il a pu raconter (le summum du traitement étant pour moi JFK). Quitte à combiner certains personnages voire peut-être de déformer certains faits, mais ce n'est pas grave pour moi, l'essentiel c'est de faire un film. Un film qui est avant tout... allez tous en coeur !... une oeuvre artistique.

Eastwood, en s'attachant trop à dépeindre le vrai Sully, je pense qu'il a un peu oublié de faire un film... Enfin bon, c'est mon avis à chaud (je l'ai vu lundi).
starfox
 
Messages: 207
Inscription Forum: 11 Mai 2016 17:10
  • offline

Message » 11 Déc 2016 13:23

les films d'estwood se divise en deux categorie : les tres tres bons, et les tres moyens bof
celui la il creuse...


bon ok, c'est tres bien realisé, ca fait pas film de serie tv, mais par contre qu'est ce que je me suis emmerde, cerveau totalement off...
oldboyzz
 
Messages: 1025
Inscription Forum: 27 Fév 2008 13:30
  • offline

Message » 11 Déc 2016 15:36

SULLY (CINE)

Synopsis : Une version filmée héroïque (et sans doute proche de la réalité, car le vrai pilote est venu sur les plateaux) de l'extraordinaire amerrissage (sans aucune victime) sur la rivière Hudson d'un A320, et de l'enquête demandée par les compagnies d'assurance aux instances de l'aviation civile Américaine. Le héro devra-t-il finalement payer jusqu'à la fin de ses jours pour les dégats subis par l'avion ?

Très beau travail de Clint Eastwood (aux choix politiques lamentables, mais génial réalisateur) qui réussit à magnifier, à l'américaine mais sans déformer et avec une certaine prestance, les actes des deux "héros du quotidien", du personnel de bord, des sauveteurs, tout en restant factuel dans la description fine et âpre de l'enquête minutieuse qui doit établir les responsabilités.
J'avais aussi aimé "Flight", avec un Denzel Washington extraordinaire, mais avec dans ce cas, une "fiction aéronautique" assez improbable.

Là, c'est du véridique et on ne s'ennuie jamais : les moments de bravoures sont bien rendus (quelques effets un poil faciles pour entretenir le stress du spectateur ...), et l'interprétation est parfaite.

16/20
alcatol
 
Messages: 3647
Inscription Forum: 14 Fév 2002 2:00
Localisation: 78
  • offline

Message » 12 Déc 2016 10:29

alcatol a écrit:Là, c'est du véridique


Bah pas vraiment.

Petit article très intéressant sur la façon dont Clint Eastwood a divisé les différents intervenants de cette épisode aéronautique avec d'un côté, le NTSB (les méchants donc), et de l'autre, Sully et son copilote, alors qu'en réalité, les enquêteurs du NTSB n'étaient pas du tout les casse-burnes relous qu'on voit dans le film...

http://www.sciencesetavenir.fr/decouvrir/tele-cinema/cinema-sully-le-dernier-film-de-clint-eastwood-sur-les-ecrans-depuis-le-30-novembre_108682
starfox
 
Messages: 207
Inscription Forum: 11 Mai 2016 17:10
  • offline

Message » 12 Déc 2016 12:55

On pouvait se douter que Clint Eastwood cherche des éléments pour dramatiser le propos, et on peut regretter, effectivement, que le NTSB apparaisse dans ce récit comme le "grand méchant" dans l'affaire. Cela étant, des commissions d'enquête d'accidents qui piétinent, qui ne statuent jamais, voire même contre certaines évidences, cela existe aussi. Eastwood essaye par ce récit d'élargir le débat et de montrer que l'individu face à une administration qui déroule sans état d'âme une logique implacable, nantie d'avis d'experts de tout poil, ne pèse pas bien lourd ...

Reste que l'exposé de la procédure de vérification minutieuse du comportement de l'équipage et de l'avion est passionnante. Ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain ?
alcatol
 
Messages: 3647
Inscription Forum: 14 Fév 2002 2:00
Localisation: 78
  • offline

Message » 12 Déc 2016 14:02

Non, on ne va pas tout jeter non plus. C'est vrai que l'histoire de cet avion pourrait servir de prétexte à Clint Eastwood pour raconter quelque chose de très inspecteur harriesque en fait : une bureaucratie qui fonce tête baissée en dépit du bon sens contre un individu qui a eu - lui - le réflexe quasi-instantané de réagir au feeling et de ne pas suivre la sacro-sainte procédure pour sauver tout le monde.

Je l'ai déjà dit plus haut, ça ne me dérange pas que la réalité soit déformée au cinéma. Le cinéma, c'est fait pour ça. Ce n'est pas un cours d'histoire non plus. C'est juste une impression de la réalité pas vrai ? Faut-il citer John Ford ? Ca doit être quelque chose comme ça dans Liberty Valance : "Entre la légende et la réalité, imprimez la légende !". Moi, je contredis pas John Ford ! Eastwood a peut-être poussé un peu le bouchon avec le profil des enquêteurs du NTSB, mais bon... qu'est-ce qu'on s'en fout si le film est dément !

Bon mais le problème, c'est que Sully n'est pas vraiment un film dément. A part les scènes de l'avion, c'est un film pépère je trouve...
starfox
 
Messages: 207
Inscription Forum: 11 Mai 2016 17:10
  • offline

Message » 17 Déc 2016 2:27

Les scènes de l'avion sont de loin les plus intéressantes, rien que par l'opposition entre ce qui se passe et le flegme dont fait preuve le commandant de bord. Si Eastwood avait attaqué d'emblée avec ça, le public bâillait pendant les deux derniers tiers. Même si Tom Hanks fait ce qu'il peut, dans le prolongement de Capitaine Phillips.

Donc, pour donner un peu d'enjeu aux événements qui suivent, Eastwood (ou son scénariste) les a mis en récit encadrant les flashbacks et a essayé très laborieusement de leur donner un enjeu.
Et l'enjeu, artificiellement monté en épingle, ce sont les affreux bureaucrates de l'agence fédérale qui mènent l'enquête façon procès de Moscou (regardez, y a même Skyler White, vous savez celle qui empêchait Walter de s'adonner à son vrai talent, l'infâme mégère) face à l'homme qui n'a fait que son devoir.

Le final confine carrément au ridicule :
il faut subir une enfilade de scènes de simulateurs de vol en duplex depuis Toulouse, le truc avec deux de tension si on est gentil, et ensuite le chauve de la commission d'enquête qui dit : "Ah, au fait, votre réacteur gauche, celui que vous auriez pu activer selon nos relevés et qui était perdu, on l'a retrouvé, et effectivement il confirmait tout ce que vous disiez depuis le début, parce qu'il manquait huit pales sur le machin, etc. Bon, ça on le sait depuis deux heures, mais on ne l'a dit à personne et on n'a surtout pas suspendu les auditions, parce qu'on voulait vous condamner avant que cette pièce puisse être versée au dossier, tellement nous sommes machiavéliques, mais, bon, félicitations, vous êtes un authentique héros américain."
Sledge Hammer
 
Messages: 3657
Inscription Forum: 06 Oct 2005 23:39
  • online

Message » 17 Déc 2016 13:07

100% en phase avec le hammer ...

Le pb de Sully, c'est comment transformer un événement qui a duré qq minutes en un film de 1h30... Et là forcément ça coince un peu. La dramatisation est lourdingue, tout comme les longs tunnels narratif ds la relation téléphonique entre le commandant de bord et son épouse. Ce que j'ai le mieux aimé ds le film, c'est finalement les images d'archives pendant le générique de fin avec la rencontre entre le vrai commandant et les passagers. C'était très émouvant.
Emmanuel Piat
Contributeur HCFR 2016
 
Messages: 10409
Inscription Forum: 10 Oct 2000 2:00
Localisation: Besançon, FRANCE
  • online

Message » 20 Déc 2016 15:52

Emmanuel Piat a écrit:Ce que j'ai le mieux aimé ds le film, c'est finalement les images d'archives pendant le générique de fin avec la rencontre entre le vrai commandant et les passagers. C'était très émouvant.


Ces passages de la fiction à la réalité, j'ai souvent trouvé ça nul. Et Sully ne redore pas vraiment le blason de ce genre d'entourloupe. American Sniper se termine un peu de la même façon et Snowden aussi. Je sais pas ce qu'ils ont tous en ce moment à faire ça...

L'une des seules fois où ça a marché pour moi, c'était la fin de Valse avec Bachir où on passe du dessin animé à la réalité avec une violence qui m'avait retourné comme une crêpe. Rien que d'y repenser, ça me fait tout chose...
starfox
 
Messages: 207
Inscription Forum: 11 Mai 2016 17:10
  • offline

Message » 20 Déc 2016 18:53

La réunion entre Sully, son co-pilote et les passagers a été tournée pour les besoins du film. C'est du documentaire, mais c'est visiblement une idée récente, à l'initiative de la prod.

Et, effectivement, ça inscrit le film dans la "réalité" exactement à la façon d'American Sniper qui s'achevait par des images d'archive. Sauf que l'on a établi depuis la sortie du film que le type avait probablement pas mal exagéré ses hauts faits en Irak.
Sledge Hammer
 
Messages: 3657
Inscription Forum: 06 Oct 2005 23:39
  • online

Message » 20 Déc 2016 22:42

starfox a écrit:
Emmanuel Piat a écrit:Ce que j'ai le mieux aimé ds le film, c'est finalement les images d'archives pendant le générique de fin avec la rencontre entre le vrai commandant et les passagers. C'était très émouvant.


Ces passages de la fiction à la réalité, j'ai souvent trouvé ça nul. Et Sully ne redore pas vraiment le blason de ce genre d'entourloupe. American Sniper se termine un peu de la même façon et Snowden aussi. Je sais pas ce qu'ils ont tous en ce moment à faire ça...

L'une des seules fois où ça a marché pour moi, c'était la fin de Valse avec Bachir où on passe du dessin animé à la réalité avec une violence qui m'avait retourné comme une crêpe. Rien que d'y repenser, ça me fait tout chose...


Mais c'est que Valse avec Bachir est proche du documentaire par moment , les voix qu'on entend sont issues de vrais interviews mis après en image.

Et le réalisateur Ari Folman raconte ce qu'ils a vécu et refoulé pendant tant d'années , ça le touche de très prés donc forcé que ça touche aussi le spectateur.

C'est énervant ces biopics qui prennent des libertés avec des événements réels, ça permet parfois de réinterpréter l'histoire, car si vous croyez que le spectateur fait la part des choses, souvent la réalité est bien plus passionnante que le film de fiction qui en est tiré !
jhudson
 
Messages: 14139
Inscription Forum: 27 Mar 2006 15:52
  • offline


Retourner vers 7ème Art