» 22 Juil 2017 7:47
OK sur le fait qu'il n'y a pas débat, une fréquence de coupure doit être donnée avec son atténuation (30 Hz à -3 dB, 25 Hz à -6 dB, etc ...) et qu'à défaut de précision il est usuel de parler de coupure à -3dB. Le fait est défendu avec force pour la bonne raison que c'est indiscutable.
OK aussi aussi sur le fait que la courbe donne infiniment plus d'infos qu'un point, puisqu'elle donne une infinité de points. Donc caractériser une réponse en fréquence c'est alignement + fréquence de coupure. C'est indiscutable aussi.
Si tout le monde est d'accord avec ces prérequis, on peut peut-être s'interroger sur la question initiale.
Dominique, si j'ai bien compris, propose de concevoir un caisson en optimisant la fréquence de coupure à -6dB plutôt qu'à -3dB. Par optimiser, je crois comprendre que ça veut dire trouver l'alignement qui permette qu'elle soit la plus basse possible.
Certains intervenants ont répondu que c'était pièce-dépendant. Et que c'est un alignement + une fréquence qu'il faut choisir, et que le seul critère de la fréquence de coupure, qu'elle soit à -3dB ou à -6dB est insuffisant.
D'autre intervenants ont défendu qu'il est malvenu de concevoir un système de reproduction pour un environnement particulier. On conçoit sur des critères standards, de sorte que le système soit facilement adaptable (avec quelques égalisations) aux situations particulières. Tout simplement parce qu'il serait dommage de devoir recommencer son matos parce qu'on change la télé (pour une plus grande, c'est sociétal) et que par conséquent les enceintes seront un peu plus écartées !
Si ce résumé est je l'espère représentatif des différents arguments avancés, je me permettrai d'aller un peu plu loin.
Je me pose la question de savoir si souhaiter la fréquence de coupure la plus basse possible est pertinent.
Je pense, personnellement, que ça dépend de l'utilisation souhaitée du matériel (soirée disco, écoute audiophile, HC à faire trembler les murs, écoutes d'ambiance de qualité, ou compromis entre tout ça).
Et, pour argumenter la question du choix d'un alignement et pas d'une fréquence de coupure seule, je rappelle qu'il y a bien d'autres critères à regarder tels que le SPL max, la puissance d'amplification nécessaire, la qualité de la réponse transitoire (n'oublions jamais que la courbe de réponse en fréquence est représentative du régime établi, c'est à dire des notes longues), le temps de propagation de groupe (qui caractérise le temps entre la note qui est jouée et le moment où le caisson la reproduit, ainsi que le temps d'extinction). Et aussi la faisabilité du projet (taille du ou des évents), son encombrement (WAF...), le prix de revient, la transportabilité etc ...
Bien sûr, tous ces éléments sont interdépendants, et le cahier des charges - découlant de l'utilisation souhaitée ainsi que des critères d'encombrement - définira le(s)quel(s) on optimise, et quels sont les compromis acceptables pour les autres.
En résumé je pense que la question méritait d'être soulevée, mais que la réponse est tout simplement : ça dépend !
Et que du coup tout avait déjà été dit, que beaucoup des arguments avancés étaient à prendre en considération, et que si discussion il doit y avoir pour déterminer un critère prédominant de conception, elle saurait être pertinente dans le cas général.