SEM a écrit:Le rugby moderne est fait de vitesse, de libérations de balle rapides, de jeu qui se déploie sur toute la largeur du terrain. On y pratique l'évitement, le contournement. Les points de fixation ne sont pas un but en soi, mais une étape vers le jeu dans les espaces. fini les gros bourrins aux doigts gourds qui avancent au casque, se vautrent au sol une bonne partie du match (absent du jeu, donc), et risquent la pénalité à chaque instant, car l'arbitre les identifie comme une gêne très peu licite au jeu déployé.
Les japonais (que j'ai vu jouer la première fois) maîtrisent cette façon de faire moderne, et malgré un manque de puissance évident, arrivent même à éviter l'épreuve de la mêlée, que notre équipe met bêtement en tête de ses préoccupations, sans le moindre apport.
Vivacité, vitesse, habileté, envie d'un côté, et jeu bourrin de l'autre, qui s'éteint au bout de 3 phases de jeu. Jeu collectif bien rodé d'un côté, séquences brouillonnes de l'autre....
Les Jap's méritaient de gagner !
Autre chose: pourquoi rencontrons nous ces joueurs vifs sur un terrain synthétique ? c'est eux qui ont choisi ?
En novembre, les terrains de rugby sont gras et lourds, et avantagent les joueurs les plus puissants...nous, à priori....
Ca merdouille de bas en haut, quoi...rien ne colle
Mais j'ai l'impression que les gros pardessus s'en fichent...le top 14 fonctionne bien, et remplit les caisses...l'équipe de France c'est juste la 5ème roue du carrosse...un gêneur qui doublonne avec les matchs du top 14, quoi !
Je suis, comme souvent, en phase avec tes analyses, mais bon, ça saute tellement au yeux que nous ne pratiquons plus un rugby moderne que ça devient trop facile de l'analyser... Guy Novès doit faire la même analyse et je serai à sa place, je laisserai tomber. Il a fait son temps, et quel temps ! Mais aujourd'hui, il faut s'inspirer de ce jeu japonais qui n'a aucune histoire en terme rugbistique, qui évolue tout en vivacité, en improvisation et néanmoins en restant structuré pour un jeu fluide fait d'évitements et de transmission, qui adaptent leurs fondamentaux à un rôle congru... comme la mêlée où ils ne cherchent pas le combat de gros, en sortant le plus vite possible le ballon de ce magma de viande trop vite devenu inutile, que d'ailleurs les nouvelles règles ont condamné à l'obsolescence, dès lors que le ballon est sorti et peut vivre... Les mêlées si longtemps appréciées dans notre hexagone ont vécues... il nous faut repenser, inspirer notre jeu par rapport à cette leçon que nous donné les Nippons... Quitte à bousculer nos coutumes de clochers et pour ça, il va falloir un peu de temps... Il m'est arrivé d'assister à des entraînements de cadets/juniors et à leurs tours de terrains d'échauffement au petit trot... euh... Il va y avoir du boulot et du temps... le rugby à la papa, c'est bien fini... les caisses de binouzes aussi... faut savoir ce qu'on veut...