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Films (débats, critiques), personnalités (acteurs, réalisateurs), prochaines sorties, les salles, la presse spécialisée...

Je l'ai vu et j'aime...

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Bohemian rhapsody (Le film) 2018

Message » 01 Mar 2019 13:19

Sledge Hammer a écrit:Pour la mémoire de Johnny Cash, sa fille Rosanne, qui est une artiste avec beaucoup de talent, a été la première à trouver Walk The Line très contestable sur certains côtés :

https://www.theguardian.com/music/2006/ ... johnnycash
Sans doute aucune biographie n'est parfaite en soi on le voit avec Bohemian rhapsody cela dit je ne vois vraiment pas ce que Walk hard apporte en intégrant ce fait de façon trash, bête et méchante... Que penserait elle alors de Walk Hard ?

Que Scream ou Tonnerre sous les tropiques utilise le trash ça reste loyal en un sens il n'y a pas vraiment de fait objectif à part parodier d'autres films qui sont largement inventés.. Sauf pour les proches de victimes de guerre ou de tueurs en série. Je ne défend ni l'un ni l'autre je trouve que c'était particulièrement déplacé même si probablement cela reste un délire ou une satire de scénaristes ou... un truc finalement sans importance. Mais voilà ça m'a particulièrement déplu

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muse92
 
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Message » 01 Mar 2019 20:33

N'oublie pas que c'est le script de Walk the Line qui fait de la mort du frangin le traumatisme originel de la vie de Johnny Cash. C'est probablement une version très romancée et simplifiée de la réalité pour les besoins du scénario. Dans Walk Hard, ils étaient forcés de faire dans l'absurde, pour que cet accident ne ressemble à rien qui se soit produit dans la vraie vie, mais je n'ai vu aucune intention de se moquer du vrai frère de Johnny Cash, il s'agissait avant tout de tourner en dérision le coup de "l'épisode fondateur" propre à tant de biopics.

C'est comme pour Ray. Ray Charles lui-même considérait qu'il avait pris de l'héroïne mais qu'il n'avait jamais été sérieusement accro, disant que ça avait été aussi simple pour lui d'arrêter que si c'était le tabac. Dans le film, on le montre en junkie complet, avec à chaque fois le même membre de son groupe qui est pile là au bon moment pour lui filer un nouveau genre de came. Ça, ça a été directement repris dans Walk Hard, avec le batteur qui, dès que Dewey apprend une mauvaise nouvelle, est systématiquement dans une salle à côté pour lui faire découvrir la marijuana, la coke, les amphétamines et les calmants, etc. Je n'y vois aucune moquerie envers les gens qui ont des problèmes de drogues, avant tout une satire de la représentation de la drogue dans les films, avec le discours moralisateur à deux balles (plus le batteur essaye de dissuader Dewey d'y toucher, plus il en fait la promo), l'impact immédiat sur le comportement du mec (il change de style musical et d'inspiration du jour au lendemain), l'obligatoire cure de désintox...

Bref, je ne pense pas que le film manque de respect envers Johnny Cash ou sa famille. Il s'en prend surtout aux conventions hollywoodiennes. En tout cas, les imitations ou les références musicales sont toutes très justes. Le pastiche de Roy Orbison est impeccable, toute la séquence "Black Sheep" (surtout développée dans la version longue) est un régal pour qui connaît un peu la vie de Brian Wilson et l'histoire de Smile, et ils ont même pensé à mettre dans le groupe à la fin Don Was comme bassiste. Don Was est surtout producteur (les Rolling Stones, Iggy Pop, Bob Dylan, Khaled...), mais il était au départ bassiste, et dans pratiquement tous les concerts hommages avec des invités prestigieux, c'est lui qui est bassiste dans le groupe de scène. Le mec n'a aucune réplique, mais quand on s'intéresse au rock, c'est le petit détail qui montre que les gens derrière le film connaissaient leur affaire.
Sledge Hammer
 
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Message » 02 Mar 2019 3:11

Ça parait quand même assez évident que ce sont les clichés du genre et les grosses ficelles conventionnelles qui sont exploitées par l'absurde. Je n'y ai pas vu un instant une critique au 1er degré des comportements montrés, mais uniquement l'exploitation bateau qui en est fait au cinema.

Chose pas très éloignée effectivement de ce qu'a fait Tropic Thunder plus tard (avec en particulier le personnage de Downey Jr).

Et si les 2 films sont trash, ils sont tout sauf bêtes, et pas vraiment méchants non plus.
tenia54
 
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Message » 02 Mar 2019 9:04

Sledge Hammer a écrit:N'oublie pas que c'est le script de Walk the Line qui fait de la mort du frangin le traumatisme originel de la vie de Johnny Cash. C'est probablement une version très romancée et simplifiée de la réalité pour les besoins du scénario. Dans Walk Hard, ils étaient forcés de faire dans l'absurde, pour que cet accident ne ressemble à rien qui se soit produit dans la vraie vie, mais je n'ai vu aucune intention de se moquer du vrai frère de Johnny Cash, il s'agissait avant tout de tourner en dérision le coup de "l'épisode fondateur" propre à tant de biopics.

Je n'oublie pas justement, mais justement quand tu dis que "C'est probablement une version très romancée et simplifiée de la réalité pour les besoins du scénario" ou que "il s'agissait avant tout de tourner en dérision le coup de "l'épisode fondateur" propre à tant de biopics" c'est un peu le coeur du dissenssus.... Que ce soit simplifiée ou romancée ou ficelée on s'en fout, c'est arrivé et cela parle bien du frère de Cash ou non de celui de Ray puisque dans la vraie vie le frère de Cash est mort d'un coup de scie électrique presque coupé en deux et le frère de Ray d'une noyade. Donc pour le coup c'est toi qui simplifies.

tenia54 a écrit:Ça parait quand même assez évident que ce sont les clichés du genre et les grosses ficelles conventionnelles qui sont exploitées par l'absurde. Je n'y ai pas vu un instant une critique au 1er degré des comportements montrés, mais uniquement l'exploitation bateau qui en est fait au cinema.

Chose pas très éloignée effectivement de ce qu'a fait Tropic Thunder plus tard (avec en particulier le personnage de Downey Jr).

Et si les 2 films sont trash, ils sont tout sauf bêtes, et pas vraiment méchants non plus.


:roll: Euh j'ai jamais dit le contraire sauf que cela m'a pas plu. Tropic thunder s'adresse encore une fois aux codes du cinéma hollywoodien... Walk hard sûrement aussi mais on parle tout de même de faits réels qu'ils soient romancés ou simplifiés ou ficelés par d'autres biopics précédents encore une fois je m'en fous mais c'est quand même plutôt axé sur Cash que sur Ray....
Après bon si tu le dis que c'est tout sauf bête et méchant probablement que c'est vrai... J'avais oublié que tu avais le monopole de la critique constructive et argumentée :siffle:
muse92
 
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Message » 02 Mar 2019 11:27

Techniquement, Walk Hard ne parlent pas de faits réels, Dewey Cox n'ayant jamais existé. On ne peut même pas dire qu'il parodie directement la vie de quelqu'un (et encore, je ne vois pas où serait le mal) (ni la nouveauté d'ailleurs), puisque s'il s'inspire de Cash et Charles, il amalgame de nombreux éléments différents en provenance d'autres films et donc d'autres vies (Bob Dylan est le principal 3e laron).

Quant à sa pique finale, je ne peux que te conseiller d'arrêter de la sortir à presque chacune de nos interactions, car ça commence vraiment à donner l'impression que tu m'attaques de la sorte parce que tu n'as pas d'argument meilleur que ça, alors que de mon côté, non seulement je ne m'abaisse pas à ce genre d'attaques personnelles, mais je me contente d'argumenter de façon très simple mon point de vue. Autant dire que tu n'en sors pas grandi.
Si tu penses que je me trompe, tu peux parfaitement te contenter de contre-argumenter sur le film ou sur mon avis, et non en faisant des remarques superflues du genre qui ne font que te desservir.
tenia54
 
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Message » 02 Mar 2019 13:01

Alors pour commencer c'est avec Sledge Hammer que j'étais en conversation, conversation qui restait "loyale" je pense.... :lol:
quand on commence par "ça paraît évident..." en réponse à justement un argumentaire précédent sans plus développer....je reste perplexe quand tu te présentes systématiquement comme le gars qui arrive avec l'argumentaire béton, identification de ta part qui revient... régulièrement elle aussi. :oldy: Au final je ne vois pas qui ressort grandit de quoi que ce soit.

Concernant «Walk Hard» c'est bien la première inspiration qui ressort à savoir l'attaque en règle contre le film «Walk the line» ne serait-ce que quand on lit le titre du film. Ce n'est certainement pas le film Ray ou Bob Dylan qui ressort en 1er mais plutôt en 2ieme et 3ieme vu que cela apparaît de façon "anecdotique" tout au long du film. Sledge Hammer dans son argumentation est bien conscient de cet état de fait.
C'est en l'occurence contre «Walk the Line»: Et de se moquer comme le font les scénaristes de la mort de son frère je trouve bête et méchant, et au final c'est de la vision du film dont on ne ressort pas vraiment grandit..... :siffle: vous pensez autrement tant mieux, il me semble que les arguments contre ont déjà été présentés..... :thks:
muse92
 
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Message » 02 Mar 2019 14:44

muse92 a écrit:quand on commence par "ça paraît évident..." en réponse à justement un argumentaire précédent sans plus développer....je reste perplexe quand tu te présentes systématiquement comme le gars qui arrive avec l'argumentaire béton, identification de ta part qui revient... régulièrement elle aussi. :oldy:


Parfois, sur ce forum, j'ai vraiment l'impression qu'il faudrait presque s'excuser de ne pas faire comme beaucoup et juste venir poster un avis lapidaire pétri de contre-vérités facilement démontables par A+B. Ça donne envie de se casser la tête, mais ça a le mérite de me rappeler pourquoi j'avais arrêté pendant un bout de temps de traîner en ces lieux.

En tout cas, que tu sembles ne pas faire la distinction entre se moquer d'un fait et se moquer de son utilisation mécanique éculée dans les biopics, admettons, mais confondre essayer d'être concret et argumenté avec se croire omniscient et infaillible est tout autre chose. Comme je te l'ai déjà répété plusieurs fois ces derniers temps, je suis tout sauf infaillible, donc si je me trompe, bah vas y, explique moi, corrige moi, démontre moi.


Pour le reste, on peut être faillible et penser qu'il y a parfois des choses relevant effectivement de l'évidence. Je pense que c'est le cas ici, et que d'ailleurs tu le dis : le film moque Walk The Line le film, c'est à dire le biopic et ses grosses ficelles, et non la vie de Cash ou Charles, c'est à dire les personnes. Tu peux trouver bête et méchant de se moquer de la mort du frère, sauf qu'en pratique, le film se moque avant tout du cliché "trauma originel", comme un biopic écrit avec un bingo dont il faudrait cocher les cases habituelles. Et à partir du moment où tout le film est suffisamment efficace et nuancé dans toute la panoplie de remarques qu'il fait et de références qu'il compile plutôt bien, on peut estimer que oui, il n'est pas si bête ni si méchant que ça. Libre à toi à nouveau de démontrer le contraire.

Mais tu as raison, on a certainement fait le tour.
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Message » 02 Mar 2019 15:25

tenia54 a écrit:
muse92 a écrit:quand on commence par "ça paraît évident..." en réponse à justement un argumentaire précédent sans plus développer....je reste perplexe quand tu te présentes systématiquement comme le gars qui arrive avec l'argumentaire béton, identification de ta part qui revient... régulièrement elle aussi. :oldy:


J'ai toujours trouvé affreux les gens qui viennent poster des avis lapidaires et souvent pétris d'erreurs et contre-vérités faute d'avoir fait l'effort de rechercher de quoi ils parlent avant d'écrire sur le sujet, mais en fait, c'est eux qui ont raison, puisque quand on prend la peine de faire ses devoirs, ne serait-ce que par honnêteté intellectuelle, voilà comment on se fait accueillir. :oldy:
Ça a en tout le mérite de me souvenir pourquoi j'avais arrêté d'interagir ici.



Pas raison ou tort puisque j'avais développé un avis argumenté.....C'est quand même toi qui commence par dire que "çà paraît évident...".

Mais de toute façon on peut ergoter à l'infini sur les erreurs, les contre-vérités, le style lapidaire du film «Walk the line» (tout comme pour le film «Bohemian rhapsody» d'ailleurs) «Walk Hard» prend le contre-pied et s'en moque de manière générale... OK, j'ai entendu et compris ces arguments. :wink:

Cependant au niveau particulier, il n'en reste pas moins qu'il n'y avait nul besoin d'introduire cette scène au ressort trash, qui plus est fait tout de même allusion à un fait réel qui a détruit une famille.....ce genre de trash n'est montré dans aucuns des biopics «Walk the line» ou «Ray». Cette scène est inutile et déssert à mon avis le propos du film qui ne devait rester qu'une comédie et si possible de «bon goût». Je ne supporte pas ce style trash introduit dans les comédies américaines récentes, c'est à mon avis un ressort scénaristique de (très) mauvais goût : Cela n'apporte rien à part faire rire gras les gens qui se plaisent dans ce style de comédie américaine.... :ko:


Tout le monde n'a pas la même perception des choses et je suis étonné qui plusieurs messages plus haut te posait en héraut de la liberté de penser, de l'avis différent contre la populace (qui semble t-il marche bien avec les autres mais pas avec soi) pour ....finalement donner un avis qu'on rencontre partout ailleurs.
muse92
 
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Message » 02 Mar 2019 16:35

Je crois que tu projettes sur moi un comportement qui n'est aucunement le mien, et dont j'ai bien du mal à imaginer où il transparaitrait dans mes propos. Non seulement je ne vois absolument en quoi et où je me serais transformé en militant pour la liberté d'expression ou je ne sais quoi, mais je ne me suis même pas un avis isolé sur Walk Hard ni même sur Bohemian Rhapsody, alors pour la volonté de marginalité (je ne sais pas trop à quoi ça servirait mais admettons), tu repasseras. :mdr:

Enfin, ce n'est pas parce qu'on écrit "c'est évident" qu'on se pense infaillible, encore moins d'un point de vue général. Je pense juste qu'ici... c'est effectivement évident. Parce qu'il y a aussi des choses évidentes au cinéma. Si si, je t'assure. :wink:


Pour revenir à Walk Hard, oui, je vois mieux ce que tu veux dire. Effectivement, peut-être auraient-il pu trouver une autre façon de revenir sur ce trauma, quelque chose de moins graphique (et con-con, faut le dire) car le résultat actuel est en effet assez typique de certaines comédies US. Je pense que cela reste relativement ponctuel dans le film pour ne pas non plus n'en retenir que ça, et je ne pense pas non plus que ce soit affreusement dramatique de pousser ce bouchon, mais admettons, on a peut-être des tolérances différentes sur ce type d'humour. Ça arrive (aussi). :wink:
tenia54
 
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Message » 02 Mar 2019 21:17

Peut on avoir un regard critique sur "Y a t il un pilote dans l'avion" si on le regarde comme un film catastrophe?

La mort du grand frère est tellement téléphonée et too much que cela place le film dans sa catégorie: ce n'est pas un biopic.
Le diagnostique du médecin en rajoute une couche pour ceux qui n'aurait pas compris.

Je me rappelle avoir vu Mars Attacks a sa sortie avec toute une bande de copains. Nous n'étions pas nombreux a avoir rigolé durant tout le film. La majeure partie des réactions était, "c'est nul!". Au premier degré oui, au second, c'est très très drôle.
primare21
 
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Message » 02 Mar 2019 23:09

Rappelons l'affiche de Walk Hard, qui évoque plutôt un autre chanteur célèbre.

Image

Après l'accident mortel, Dewey Cox perd son odorat, ce qui est plutôt une pique contre Ray.

Par la suite, il a une phase Roy Orbison ("A Life Without You"), Bob Dylan, Brian Wilson, Glen Campbell (son show télé années 70 où il massacre du David Bowie dans la version longue du film). Et le bouquet final n'a absolument rien à voir avec la fin de carrière de Johnny Cash, quand il était revenu à un son hyper-dépouillé dans la série des American Recordings.

Et, au fait, Y a-t-il un pilote dans l'avion ? est un cas très particulier, parce que c'est en fait un remake d'un film des années 50, Zero Hour! (d'où le point d'exclamation de "Airplane!")/À l'heure zéro, lequel était d'ailleurs un remake pour le cinéma d'un téléfilm à suspense canadien diffusé peu avant. L'auteur du scénario (du téléfilm et du film) en avait ensuite tiré un roman dans la foulée et 10 ans plus tard, il avait décidé de mettre à jour l'intrigue pour un nouveau romain, "Airport". Voilà pourquoi Paramount avait eu tellement de marge pour parodier la série des Airport : ils avaient les droits sur l'histoire que l'auteur d'Airport avait transformée en formule.

J'ai vu ce film, et bon nombre de scènes sont reprises parfois mot pour mot du film de départ.

Sledge Hammer
 
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Message » 03 Mar 2019 1:24

tenia54 a écrit:Je crois que tu projettes sur moi un comportement qui n'est aucunement le mien, et dont j'ai bien du mal à imaginer où il transparaitrait dans mes propos. Non seulement je ne vois absolument en quoi et où je me serais transformé en militant pour la liberté d'expression ou je ne sais quoi, mais je ne me suis même pas un avis isolé sur Walk Hard ni même sur Bohemian Rhapsody, alors pour la volonté de marginalité (je ne sais pas trop à quoi ça servirait mais admettons), tu repasseras. :mdr:


Mais tout est parti de ta critique de Bohemian Rhapsody et des messages qui ont suivis, des objections formulées au sujet de la liberté de penser (auxquelles tu as répondu). Ce n'est donc pas simplement une "projection", ce n'est pas simplement parti de rien.

Il est évident (cette fois-ci...) que si on parle de plans différents, selon un référentiel culturel, artistique, moral ou technique différent, arguments et contre-arguments ne servent à rien puisque la communication devient alors «autistique».

Essayons de synthétiser arguments comme objections (au-delà de la simple formulation du goût, «j'ai aimé», «je n'ai pas aimé» et ses stades intermédiaires) au film «Bohemian Rhapsody» qui ont été portés sur tout biopic en général comme Ray, Walk the Line ou son «antithèse» Walk Hard. Je les verrais selon trois dimensions principales d'articulation: un axe réaliste (ou de crédibilité), un axe artistique (ou technique), enfin un axe qui n'a pas été formulé explicitement... l'axe moral.

Ainsi les principales argumentations pour ou contre le film viennent s'articuler selon ces trois plans:

a) l'axe réaliste parce qu'on peut reprocher au scénario de faire des raccourcis, omissions ou transformations d'événements ou de faits, la fidélité à la vie du personnage (en l'occurrence celle de Freddy Mercury) est remise en question, ou que l'acteur ou l'actrice ne ressemblent pas physiquement au personnage réel, etc;

b) l'axe artistique ou technique parce qu'on peut toujours dire que les moyens mis en oeuvre, la narration ou les ressorts scénaristiques ne correspondent pas vraiment à l'époque, au personnage ou aux événements, que le montage a été saboté, etc, ...

c) l'axe moral...esquissée un temps sur ce fil mais à priori pas poussé suffisamment loin: Par exemple la présentation de l'homo ou bi-sexualité du chanteur, les relations entre les membres du groupe ou la consommation de stupéfiants, etc....Cet axe pourrait presque recouper les deux premiers ou s'intercaler entre eux puisque d'un même fait objectif (ou qui se prétend l'être) il y aura une multitude de points de vues ou de perspectives.

Une remarquable illustration de cette axe moral vient justement de la fille de Johnny Cash dont l'interview au sujet du film Walk the Line a été partagé par Sledge Hammer un peu plus haut :wink: Concernant Bohemian Rhapsody on peut trouver des interviews illustrant ce point par ses biographes officiels qui sont montés au créneau suite à la sortie du film. :grad:

Il me semble bien donc tenia54 que tes arguments et contre-arguments s'articulent autour des axes a) et b) tout comme ceux de Sledge Hammer mais qu'est laissé de côté cet axe moral. On voit bien de toute façon que ce découpage est arbitraire et que ces trois axes s'impliquent l'un dans l'autre cela dit pour revenir maintenant à Walk Hard puisque cela continue sur ce fil, on parle bien d'une comédie américaine dite «régressive» (qui ne se formule donc même pas selon ces axes arbitraires). En lisant le discours de Sledge Hammer à son propos je ne m'attendais pas à tomber sur ce genre de comédie à la mode depuis quelques années, d'où ma déception. En suivant ce découpage arbitraire en trois axes je ne vois vraiment pas en quoi Walk Hard critique intelligemment les ficelles scénaristiques de films comme Ray, Walk the Line ou plus tard Bohemian Rhapsodhy puisque Sledge Hammer l'a pris à titre illustratif....? :zen:
muse92
 
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Message » 03 Mar 2019 3:34

Il y a LE cliché le plus gonflant de tous ces films qui est tourné en dérision dans Walk Hard à de nombreuses reprises. Celui selon lequel les chansons les plus connues de chaque artiste leur ont été inspirées par une situation réelle à laquelle ils ont été confrontés et qu'ils ont ensuite adaptée en chanson, avec même souvent le titre de la chanson qui est une parole qu'ils avaient prononcée à cette occasion.

C'est le détail qui me tue. On réduit la création des artistes, le propos universel de leurs meilleures chansons à de simples anecdotes, le plus souvent littérales, histoire que le grand public puisse avoir l'illusion qu'il a assisté à la genèse de la chanson. Dans "Walk Hard", on a la scène où Dewey Cox répète plusieurs reprises à sa femme pendant une scène de ménage qu'il va "marcher... durement". Deux jours après, il a pu obtenir une séance en studio, ça se passe mal (on lui fait chanter "That's Amore"), et puis juste avant que ça ne se termine, il tente une compo à lui. (cliché n° 2 : l'artiste ou le groupe allaient se faire virer et c'est leur dernière chance). Le groupe ne connaît pas le morceau ou les accords, mais il leur demande de le suivre, et puis bien entendu, ils gravent en une seule prise une version impeccable de "Walk Hard" (cliché n° 3 : les musiciens arrivent instantanément à créer un rythme ou à jouer le bon solo sur un titre inconnu rien qu'à l'oreille).

Alors que quand on s'intéresse un peu à la musique, on voit bien que c'est plutôt le fait qu'une chanson soit malléable, qu'elle puisse prendre différents sens, même aux yeux de ceux qui l'ont créée, qui en fait aussi sa valeur. Il y a l'approche du scénariste de "I'm Not There" (Bob Dylan) ou "Love & Mercy" (Brian Wilson) qui consiste justement à décomposer la vie de ces musiciens en phases pas toujours cohérentes, en facettes de la personnalité, avec leur musique qui est souvent le seul truc qui permet de tout faire tenir ensemble.

C'est pour ça que c'est vraiment une satire des conventions hollywoodiennes dans Walk Hard, les mêmes conventions qui reviennent au galop dans BR. Dans Walk Hard, juste avant que Dewey Cox ne monte sur scène, le batteur empêche un assistant de lui tapoter sur l'épaule pour le sortir de sa rêverie : "M. Cox a besoin de penser à toute sa vie avant de jouer", tout ça pour permettre une structure en flashback autour d'un triomphe artistique. Et une heure 20 plus tard dans la version longue du même film, on retombe sur le même assistant : "Il a fini de penser à sa vie, là ?" Le batteur : "Il vient d'attaquer les années 70."

Si tu veux une parodie de vie de musiciens qui colle vraiment au groupe, il y a "All You Need Is Cash", le projet monté par Eric Idle des Monty Python, avec Neil Innes (Bonzo Dog Band) et des apparitions de Michael Palin et George Harrison. Ils se sont inspirés d'un projet de documentaire qui a abouti 15 ans après à Beatles Anthology, et ils reprennent tous les grands éléments de la carrière des Beatles, avec des parodies directes de nombreuses chansons. La seule tragédie, à l'époque du téléfilm, dans la carrière des Beatles, c'est le suicide de Brian Epstein, leur manager. Dans la version Eric Idle, Leggy Mountbatten, déprimé et délaissé, part en Australie pour y devenir prof.
Sledge Hammer
 
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Message » 03 Mar 2019 14:12

muse92 a écrit:Mais tout est parti de ta critique de Bohemian Rhapsody et des messages qui ont suivis, des objections formulées au sujet de la liberté de penser (auxquelles tu as répondu). Ce n'est donc pas simplement une "projection", ce n'est pas simplement parti de rien.

Ah, l'argument de la foule ? Tu m'étonnes que je ne vois pas d'où ça part.
Je crois qu'il ne faut pas confondre se faire le héraut de la liberté de penser et rappeler que les masses populaires n'ont jamais eu le monopole de la confiance méritée.

Merci cependant pour tes contre-arguments plus directs sur Bohemian. :thks:

Quant à Walk Hard, les multiples posts de Sledge sur le film suffisent il me semble à pointer en quoi le film réussit à jouer avec un grand nombre de poncifs du genre, y compris jusque dans sa BO.
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Message » 05 Mar 2019 17:30

Bonjour,
Juste 2 mots pour vous dire que j'ai été étonné de recevoir le B.R. Samedi dernier ( que j'avais pre commandé sur fnac.com ) alors que la sortie officielle est demain.
Il y a 2 B.R. dont une version 4 K. Moi j'ai pris l'autre car je ne suis pas équipé. Bref j'ai regardé le film 2 fois, une fois en français et une fois en VOST.
Et bien il n'y a pas photo, passez directement en VOST, c'est la seule en DTS master et franchement les dialogues, c'est le jour et la nuit.
La version française est mal mixé, les dialogues sont par moment trop faible et par moment correct. Il faut jouer de la télécommande tout le long du film. Bilan, version vost impératif !!!
Pour les bonus, un super reportage d'une heure et demi sur la reconstitution du décor de live Aid à l'identique, et en présence des vrais membres du groupe. même les fringues sont ceux de Queen... Et aussi comment ils ont fait le public en numérique, un sacré boulot....
J'avais vraiment envie de revoir le film et franchement je n'ai pas été déçu...
J'espère qu'il en sera de même pour vous :wink:
celsius
 
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