Modérateurs: Modération Forum Oeuvres & Multimédia, Le Bureau de l’Association HCFR • Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 94 invités

Musique enregistrée : BLURAY, CD & DVD musicaux, interprètes...

Les Concerts de musique classique, opéras & ballets à la TV

Message » 31 Juil 2020 18:59

Bonsoir,

Ce ballet Blanche-neige d'Angelin Preljocaj pourrait bien te plaire si le support offre une image et un son de bonne qualité. :wink:


Bon week-end.
ajr
Superviseur Forum Univers Casques
Superviseur Forum Univers Casques
 
Messages: 32445
Inscription Forum: 06 Oct 2007 10:34
Localisation: 06400
  • offline

Message » 02 Aoû 2020 18:05

ajr a écrit:Bonjour,

Voici le programme musical de la semaine prochaine sur la TNT-HD.


Arte, 0h55 > 3h15: Alceste. Opéra de Christoph Willibald Gluck. Par l'opéra d'état de Bavière. Dir. Antonello Manacorda.

Bonnes soirées musicales.


Alceste :D un opéra de Gluck, ce qui m'a intéressé c'est d'abord le thème antique de l'enfer et les efforts d'un couple royal pour y échapper.

A priori  thème bien proche du célèbre Orphée de Gluck que je connaissais interprété de façon boulversante par Katheleen Ferrier, peut être la plus grande contralto de notre époque.

La musique d'orchestre  de l'Alceste est excellente, et proche en qualité de l'Orphée.... des sonorités de trombone inoubiables .
La voix de la reine Alceste ,une cantatrice peu connue est très poignante.
Et contrairement à l'Orphée une fin heureuse, grace  à l'intervention inspirée de Hercule qui va combattre et vaincre les puissances infernales.

Suis finalement assez séduit par une mise en scène contemporaine  avec des ballets de très haut niveau avec une chorégraphie originale. Moins par le "décor" très  noir et blanc et certains costumes comme celui de la reine Alceste.
Igor Kirkwood
 
Messages: 10344
Inscription Forum: 30 Nov 2007 11:17
Localisation: Briare
  • offline

Message » 05 Aoû 2020 12:26

Bonjour,

Voici programme musical et de danse de la semaine prochaine sur la TNT-HD.

Samedi 8 août.

France 5, 22h25 > 23h20: magazine - Le meilleur du violon sur le sable - (Royan). Avec Vannina Santoni, Nemanja Radulovic, Khatia Buniatishvili.

Dimanche 9 août.

Arte, 18h55 > 19h45: Karajan au Festival de Salzbourg 1960.

Lundi 10 août.

Arte, 0h45 > 1h35: Cosmic trip, la musique à la conquête de l'espace.

Mercredi 12 août.

France 2, 1h10 > 3h15: Monteverdi à Venise. L'Orfeo, opéra dirigé par John Eliot Gardiner. Avec Krystian Adam.

Vendredi 14 août.

France 3, 21h05 > 23h15: classique du mois d'août. La grande parade du Festival inter-celtique de Lorient.


Très bonne soirée musicales.


PS: cette version de 2015, retrouvée hier sur un HDD, avait également été diffusée par Arte en juillet 2018: https://operavision.eu/fr/bibliotheque/ ... la-fenice#
ajr
Superviseur Forum Univers Casques
Superviseur Forum Univers Casques
 
Messages: 32445
Inscription Forum: 06 Oct 2007 10:34
Localisation: 06400
  • offline

Message » 12 Aoû 2020 11:30

Bonjour,

Voici le prochain programme musical sur la TNT-HD.

Samedi 15 août.

France 5, 22h25 > 1h55 : concert - La grande soirée du piano au Festival de la Roque-d'Anthéron - Avec Anne Queffelec, Béatrice Rana, Nelson Goerner.

Dimanche 16 août,

Arte, 18h45 > 19h45: Festival de Lucerne - Herbert Blomstedt dirige la symphonie n°3 de Ludwig van Beethoven.

Lundi 17 août.

Arte, 0h40 > 2h20 : Rhurtriennale 2019 - Evolution -. Par le Bochumer Symphoniker dirigé par Steven Sloane.

Mercredi 19 août.

France 2, 1h10 > 4h25 : Monteverdi à Venise. Opéra - Le retour d'Ulysse dans sa patrie -. Par le chœur Monteverdi, The English baroque soloists. Dir. John Eliot Gardiner.


Très bonne soirées musicales.
ajr
Superviseur Forum Univers Casques
Superviseur Forum Univers Casques
 
Messages: 32445
Inscription Forum: 06 Oct 2007 10:34
Localisation: 06400
  • offline

Message » 19 Aoû 2020 9:10

Bonjour,

Le programme musical de la semaine prochaine sur la TNT-HD.

Dimanche 23 août.

Arte, 18h05 > 18h50: Festival de Salzbourg 2020 - Daniel Barenboïm dirige le West-Eastern Divan Orchestra -.

Lundi 24 août.

Arte, 1h20 > 3h10: Aïda. Opéra de Verdi par l'orchestre philharmonique de Vienne dirigé par Riccardo Muti. Avec Anna Netrebko.

Mercredi 26 août.

France 2, 1h15 > 4h25: Monteverdi à Venise. Opéra - Le couronnement de Poppée - Dir. John Eliot Gardiner.


Très bonne semaine musicale.
ajr
Superviseur Forum Univers Casques
Superviseur Forum Univers Casques
 
Messages: 32445
Inscription Forum: 06 Oct 2007 10:34
Localisation: 06400
  • offline

Message » 27 Aoû 2020 14:33

Bonjour,

Le programme musical de la semaine prochaine sur la TNT-HD.

Dimanche 30 août.

Arte, 18h10 > 19h45: Festival de Salzbourg - Andris Nelsons dirige Mahler -.

Lundi 31 août.

Arte, 0h45 > 2h05 : Festival de Salzbourg 2020 - Martha Argerich et Renaud Capuçon -.


Suite sur Arte-concert :idee: :wink:

Très bonnes soirées musicales.
ajr
Superviseur Forum Univers Casques
Superviseur Forum Univers Casques
 
Messages: 32445
Inscription Forum: 06 Oct 2007 10:34
Localisation: 06400
  • offline

Message » 27 Aoû 2020 16:23

ajr a écrit:Bonjour,

Voici programme musical et de danse de la semaine prochaine sur la TNT-HD.

Samedi 8 août.

France 5, 22h25 > 23h20: magazine - Le meilleur du violon sur le sable - (Royan). Avec Vannina Santoni, Nemanja Radulovic, Khatia Buniatishvili.

Dimanche 9 août.

Arte, 18h55 > 19h45: Karajan au Festival de Salzbourg 1960.

Lundi 10 août.

Arte, 0h45 > 1h35: Cosmic trip, la musique à la conquête de l'espace.

Mercredi 12 août.

France 2, 1h10 > 3h15: Monteverdi à Venise. L'Orfeo, opéra dirigé par John Eliot Gardiner. Avec Krystian Adam.

Vendredi 14 août.

France 3, 21h05 > 23h15: classique du mois d'août. La grande parade du Festival inter-celtique de Lorient.


Très bonne soirée musicales.


PS: cette version de 2015, retrouvée hier sur un HDD, avait également été diffusée par Arte en juillet 2018: https://operavision.eu/fr/bibliotheque/ ... la-fenice#



J’ai visionné la retransmission de l’Orpheo de Monteverdi depuis La Fenice après l’avoir enregistrée car, à l’heure tardive programmée, je dormais.

Le merveilleux Monteverdi Choir dont l’excellence ne se dément pas au fil des ans, The English Baroque Soloists qui jouèrent juste dès leur premières apparitions il y près de 60 ans, John Eliot Gardiner, le prestigieux directeur-chef d’orchestre de cet ensemble de musique ancienne (pour moi le meilleur d’entre tous les chefs de musiques baroques ou renaissantes), voilà les ingrédients qui firent de cette après-midi devant ma télévision deux heures d’un rare plaisir musical.

Il y a probablement dans la discographie en CD ou en DVD-BLU RAY des exécutions plus primesautières ou plus hautes en couleur. Celle de Gardiner m’a séduit par le phrasé et la dynamique madrigalesques qui se déploie puissamment dans les ritournelles embouchées par les trombones et les cornets ou qui se coule avec une souplesse féline dans les monodies éloquentes des chanteurs accompagnées notamment, selon ce que j’ai pu voir, par quelques violes et par un continuo à l’harmonie savamment recomposée par des instruments d’époque.

Dès le prologue où une jolie dame tout en blanc personnifie la Musique, on trouve l’élan qui vivifie cette exécution. Il y a, dans la suite de l’oeuvre, l’exubérance joyeuse des bergers qui célèbrent par des chants les épousailles prochaines d’Orphée et d’Eurydice, le poignant récit de la messagère qui annonce la mort d’Eurydice, la description dramatique de la douleur d’Orphée, les accords volontaires de sa résolution de descendre aux enfers où, par son art et le son de sa lyre, il convaincra Proserpine d’obtenir de son mari, le terrible Pluton, de libérer la femme pour laquelle il a su si bien chanter l’amour.

Comme dans le théâtre antique, le chœur commente l’action. C’est un bonheur de l’écouter. C’est le plus beau chœur que je connaisse dans le répertoire de ce genre.

La mise en scène, qui est plutôt une mise en mouvement, est minimaliste. Les chanteurs, qui sont aussi les acteurs de ce qu’ils chantent, évoluent au milieu de l’orchestre. Ils vont et viennent sur la scène entre les musiciens et côtoient Gardiner qui dirige de plain-pied au milieu des interprètes.

Les bergers sont habillés comme on pourrait imaginer que des bergers de l’époque auraient peut-être été, les personnages infernaux sombrement comme on pourrait croire que les ombres le sont. Seules les héroïnes sont discrètement distinguées, la messagère encapuchonnée, Proserpine dans une triste robe de cour infernale, Eurydice dans une longue tunique blanche pour bien montrer qu’elle n’appartient pas encore définitivement au pays des morts. Orphée irradie la splendeur d'un demi-dieu.

Pas de décor, un habillement qui transporte dans un univers onirique sans blesser la musique par une volonté stupide de faire contemporain.

La scène est inondée de lumière dans la première partie de l’œuvre lorsque, comme le suggère le livret, l’action se déroule dans un milieu champêtre peuplé de bergers sous le soleil d’Apollon qui est le père d’Orphée. Par la suite, dans la seconde partie, lorsque Orphée pénètre dans les enfers, la scène privée de sa lumière devient le territoire des morts . On devine à l’arrière- plan le chœur qui chante dans l’obscurité comme les ombres des âmes mortes. Orphée en émerge par le faisceau des projecteurs. Un contraste entre sa personne violemment éclairée et les ombres qui l’entourent, entre son chant qui veut par sa beauté lumineuse renverser le destin ténébreux de la mort. Orphée le renversera un moment par son art mais le subira éternellement en se retournant.

Une œuvre magnifique dans une interprétation qui ne l’est pas moins et dans une réalisation où la rigueur des moyens scéniques laisse paraître toute la beauté de la musique de Monteverdi.

Ce n’est que mon opinion.

Cordialement Olivier

La configuration dans mon profil


La haute-fidélité est une servante de la musique et non une fin en soi.
Le daim
Membre HCFR
Membre HCFR
 
Messages: 559
Inscription Forum: 11 Aoû 2012 7:59
  • offline

Message » 02 Sep 2020 18:23

Bonsoir,

Après avoir remercié Olivier_Le daim pour son magnifique compte-rendu de l'Orfeo qui augmente grandement l'intérêt de ce fil, je vous propose le programme musical de la semaine prochaine sur la TNT-HD.

Samedi 5 septembre.

France 5, 22h30 > 23h40: concert - Entre duel & duo: André Manoukian et Jean-François Zygel improvisent -

Dimanche 6 septembre.

France 3, 0h15 > 1h45: L'ombre de Venceslao. Opéra de Martin Matalon. Par l'orchestre national du Capitole de Toulouse. Dir. Ernest Martinez Izquierdo.

Arte, 18h00 > 19h45: Requiem de Verdi au Dôme de Milan. Par l'orchestre de la Scala dirigé par Riccardo Chailly. Enregistré le 4 septembre 2020.

Lundi 7 septembre.

Arte, 0h00 > 1h55: opéra-ballet - Les Indes galantes - de J-P Rameau : morceaux choisis. Enregistré en octobre 2019 à l'Opéra-Bastille.

Mardi 8 septembre.

France 2, 0h20 > 1h35: Le devin du village. Opéra de Jean-Jacques Rousseau. Dir. Sébastien d'Hérin. Enregistré à Versailles en 2017.

Vendredi 11 septembre.

France 3, 21h05 > 0h10: concert - Musiques en fête - Par l'orchestre national Montpellier-Occitanie Dir. Luciano Acocella et Didier Benetti.


Très bonne soirées musicales.
ajr
Superviseur Forum Univers Casques
Superviseur Forum Univers Casques
 
Messages: 32445
Inscription Forum: 06 Oct 2007 10:34
Localisation: 06400
  • offline

Message » 10 Sep 2020 12:29

Bonjour,

Voici le programme musical et de danse de la semaine prochaine sur la TNT-HD.

Dimanche 13 septembre.

France 3, 0h20 > 1h40: Caligula. Opéra de Giovanni Maria Pagliardi. Par l'orchestre Le Poème harmonique. Dir. Vincent Dumestre.

Arte, 17h10 > 18h05 : Degas à l'opéra.

Arte, 18h05 > 19h45: 450 ans de la Staatskapelle de Berlin avec Daniel Barenboïm. Enregistré en septembre 2020.

Lundi 14 septembre.

France 3, 1h35 > 3h05: L'ombre de Venceslao. Opéra de Martin Matalon. Par l'orchestre du Capitole dirigé par Ernest Martinez Izquierdo.

Mardi 15 septembre.

France 2, 0h30 > 1h55: ballet - Carmen -. Musique de G. Bizet, Rodion Shchedrin, Marc Alvarez. Chorégraphie de Johan Inger. Par la Compania National de Danza.


Très bonne semaine musicale.
ajr
Superviseur Forum Univers Casques
Superviseur Forum Univers Casques
 
Messages: 32445
Inscription Forum: 06 Oct 2007 10:34
Localisation: 06400
  • offline

Message » 12 Sep 2020 11:51

Le daim a écrit:
ajr a écrit:Bonjour,

Voici programme musical et de danse de la semaine prochaine sur la TNT-HD.

Samedi 8 août.

France 5, 22h25 > 23h20: magazine - Le meilleur du violon sur le sable - (Royan). Avec Vannina Santoni, Nemanja Radulovic, Khatia Buniatishvili.

Dimanche 9 août.

Arte, 18h55 > 19h45: Karajan au Festival de Salzbourg 1960.

Lundi 10 août.

Arte, 0h45 > 1h35: Cosmic trip, la musique à la conquête de l'espace.

Mercredi 12 août.

France 2, 1h10 > 3h15: Monteverdi à Venise. L'Orfeo, opéra dirigé par John Eliot Gardiner. Avec Krystian Adam.

Vendredi 14 août.

France 3, 21h05 > 23h15: classique du mois d'août. La grande parade du Festival inter-celtique de Lorient.


Très bonne soirée musicales.


PS: cette version de 2015, retrouvée hier sur un HDD, avait également été diffusée par Arte en juillet 2018: https://operavision.eu/fr/bibliotheque/ ... la-fenice#



J’ai visionné la retransmission de l’Orpheo de Monteverdi depuis La Fenice après l’avoir enregistrée car, à l’heure tardive programmée, je dormais.

Le merveilleux Monteverdi Choir dont l’excellence ne se dément pas au fil des ans, The English Baroque Soloists qui jouèrent juste dès leur premières apparitions il y près de 60 ans, John Eliot Gardiner, le prestigieux directeur-chef d’orchestre de cet ensemble de musique ancienne (pour moi le meilleur d’entre tous les chefs de musiques baroques ou renaissantes), voilà les ingrédients qui firent de cette après-midi devant ma télévision deux heures d’un rare plaisir musical.

Il y a probablement dans la discographie en CD ou en DVD-BLU RAY des exécutions plus primesautières ou plus hautes en couleur. Celle de Gardiner m’a séduit par le phrasé et la dynamique madrigalesques qui se déploie puissamment dans les ritournelles embouchées par les trombones et les cornets ou qui se coule avec une souplesse féline dans les monodies éloquentes des chanteurs accompagnées notamment, selon ce que j’ai pu voir, par quelques violes et par un continuo à l’harmonie savamment recomposée par des instruments d’époque.

Dès le prologue où une jolie dame tout en blanc personnifie la Musique, on trouve l’élan qui vivifie cette exécution. Il y a, dans la suite de l’oeuvre, l’exubérance joyeuse des bergers qui célèbrent par des chants les épousailles prochaines d’Orphée et d’Eurydice, le poignant récit de la messagère qui annonce la mort d’Eurydice, la description dramatique de la douleur d’Orphée, les accords volontaires de sa résolution de descendre aux enfers où, par son art et le son de sa lyre, il convaincra Proserpine d’obtenir de son mari, le terrible Pluton, de libérer la femme pour laquelle il a su si bien chanter l’amour.

Comme dans le théâtre antique, le chœur commente l’action. C’est un bonheur de l’écouter. C’est le plus beau chœur que je connaisse dans le répertoire de ce genre.

La mise en scène, qui est plutôt une mise en mouvement, est minimaliste. Les chanteurs, qui sont aussi les acteurs de ce qu’ils chantent, évoluent au milieu de l’orchestre. Ils vont et viennent sur la scène entre les musiciens et côtoient Gardiner qui dirige de plain-pied au milieu des interprètes.

Les bergers sont habillés comme on pourrait imaginer que des bergers de l’époque auraient peut-être été, les personnages infernaux sombrement comme on pourrait croire que les ombres le sont. Seules les héroïnes sont discrètement distinguées, la messagère encapuchonnée, Proserpine dans une triste robe de cour infernale, Eurydice dans une longue tunique blanche pour bien montrer qu’elle n’appartient pas encore définitivement au pays des morts. Orphée irradie la splendeur d'un demi-dieu.

Pas de décor, un habillement qui transporte dans un univers onirique sans blesser la musique par une volonté stupide de faire contemporain.

La scène est inondée de lumière dans la première partie de l’œuvre lorsque, comme le suggère le livret, l’action se déroule dans un milieu champêtre peuplé de bergers sous le soleil d’Apollon qui est le père d’Orphée. Par la suite, dans la seconde partie, lorsque Orphée pénètre dans les enfers, la scène privée de sa lumière devient le territoire des morts . On devine à l’arrière- plan le chœur qui chante dans l’obscurité comme les ombres des âmes mortes. Orphée en émerge par le faisceau des projecteurs. Un contraste entre sa personne violemment éclairée et les ombres qui l’entourent, entre son chant qui veut par sa beauté lumineuse renverser le destin ténébreux de la mort. Orphée le renversera un moment par son art mais le subira éternellement en se retournant.

Une œuvre magnifique dans une interprétation qui ne l’est pas moins et dans une réalisation où la rigueur des moyens scéniques laisse paraître toute la beauté de la musique de Monteverdi.

Ce n’est que mon opinion.

Cordialement Olivier


Après l’Orfeo, j’ai écouté Le Couronnement de Poppée du même Monteverdi retransmis également par Antenne 2 depuis le célèbre théâtre de Venise La Fenice. Une magnifique écoute d’un des plus beaux opéras qu’on ait jamais écrit.

L’abord n’en est pas aisé. L’œuvre est austère. Seules les parties chantées avec un accompagnement par notations rudimentaires sont parvenues jusqu’à nous. Les musiques de scène sont des extrapolations d’autres œuvres du compositeur et il n’est pas certains que toute l’œuvre soit de la plume de Monteverdi. La première exécution a eu lieu à Venise l’année de la mort du compositeur et certains indices d’écriture laissent penser qu’il s’agirait d’une œuvre collective de l’atelier du maitre.


C’est en tout cas un chef d’œuvre du style monodique où la musique et la prosodie du texte ne font qu’une et même déclamation. Sans le geste qui explicite ce qui est exprimé, l’œuvre pourrait paraître monotone et inexpressive car il lui manquerait la vision de sa subtilité.


J’ai regardé avec ravissement le jeu des acteurs-chanteurs de ce spectacle qui traçait avec leur corps la beauté du texte enrobé de musique.

Ce n’est que mon opinion.

Cordialement Olivier

La configuration dans mon profil


La haute-fidélité est une servante de la musique et non une fin en soi.
Le daim
Membre HCFR
Membre HCFR
 
Messages: 559
Inscription Forum: 11 Aoû 2012 7:59
  • offline

Message » 17 Sep 2020 14:17

Bonjour,

Après avoir remercié une nouvelle fois Olivier_Le daim avec lequel je partage le contenu de son commentaire qui nous invite à voir et revoir les superbes productions des œuvres de Monteverdi proposées par La Fenice, voici le programme musical de la semaine prochaine sur la TNT-HD, qui marque la fin de l'été et le début de l'automne.

Dimanche20 septembre.

Arte, 18h55 > 19h45: Les Järvi, une famille de chefs.

Lundi 21 septembre.

France 3, 1h30 > 2h55: Caligula. Opéra de Pagliardi. Par l'orchestre Le Poème harmonique.

Mardi 22 septembre.

France 2, 1h30 > 4h20: Carl Maria Friedrich Ernst von Weber, opéra - Oberon ou le Serment du roi des Elfes -, par le Bayerische Staatsoper dirigé par Ivor Bolton.


Très bonnes soirées musicales.
ajr
Superviseur Forum Univers Casques
Superviseur Forum Univers Casques
 
Messages: 32445
Inscription Forum: 06 Oct 2007 10:34
Localisation: 06400
  • offline

Message » 20 Sep 2020 8:24

Le daim a écrit:
Le daim a écrit:

J’ai visionné la retransmission de l’Orpheo de Monteverdi depuis La Fenice après l’avoir enregistrée car, à l’heure tardive programmée, je dormais.

Le merveilleux Monteverdi Choir dont l’excellence ne se dément pas au fil des ans, The English Baroque Soloists qui jouèrent juste dès leur premières apparitions il y près de 60 ans, John Eliot Gardiner, le prestigieux directeur-chef d’orchestre de cet ensemble de musique ancienne (pour moi le meilleur d’entre tous les chefs de musiques baroques ou renaissantes), voilà les ingrédients qui firent de cette après-midi devant ma télévision deux heures d’un rare plaisir musical.

Il y a probablement dans la discographie en CD ou en DVD-BLU RAY des exécutions plus primesautières ou plus hautes en couleur. Celle de Gardiner m’a séduit par le phrasé et la dynamique madrigalesques qui se déploie puissamment dans les ritournelles embouchées par les trombones et les cornets ou qui se coule avec une souplesse féline dans les monodies éloquentes des chanteurs accompagnées notamment, selon ce que j’ai pu voir, par quelques violes et par un continuo à l’harmonie savamment recomposée par des instruments d’époque.

Dès le prologue où une jolie dame tout en blanc personnifie la Musique, on trouve l’élan qui vivifie cette exécution. Il y a, dans la suite de l’oeuvre, l’exubérance joyeuse des bergers qui célèbrent par des chants les épousailles prochaines d’Orphée et d’Eurydice, le poignant récit de la messagère qui annonce la mort d’Eurydice, la description dramatique de la douleur d’Orphée, les accords volontaires de sa résolution de descendre aux enfers où, par son art et le son de sa lyre, il convaincra Proserpine d’obtenir de son mari, le terrible Pluton, de libérer la femme pour laquelle il a su si bien chanter l’amour.

Comme dans le théâtre antique, le chœur commente l’action. C’est un bonheur de l’écouter. C’est le plus beau chœur que je connaisse dans le répertoire de ce genre.

La mise en scène, qui est plutôt une mise en mouvement, est minimaliste. Les chanteurs, qui sont aussi les acteurs de ce qu’ils chantent, évoluent au milieu de l’orchestre. Ils vont et viennent sur la scène entre les musiciens et côtoient Gardiner qui dirige de plain-pied au milieu des interprètes.

Les bergers sont habillés comme on pourrait imaginer que des bergers de l’époque auraient peut-être été, les personnages infernaux sombrement comme on pourrait croire que les ombres le sont. Seules les héroïnes sont discrètement distinguées, la messagère encapuchonnée, Proserpine dans une triste robe de cour infernale, Eurydice dans une longue tunique blanche pour bien montrer qu’elle n’appartient pas encore définitivement au pays des morts. Orphée irradie la splendeur d'un demi-dieu.

Pas de décor, un habillement qui transporte dans un univers onirique sans blesser la musique par une volonté stupide de faire contemporain.

La scène est inondée de lumière dans la première partie de l’œuvre lorsque, comme le suggère le livret, l’action se déroule dans un milieu champêtre peuplé de bergers sous le soleil d’Apollon qui est le père d’Orphée. Par la suite, dans la seconde partie, lorsque Orphée pénètre dans les enfers, la scène privée de sa lumière devient le territoire des morts . On devine à l’arrière- plan le chœur qui chante dans l’obscurité comme les ombres des âmes mortes. Orphée en émerge par le faisceau des projecteurs. Un contraste entre sa personne violemment éclairée et les ombres qui l’entourent, entre son chant qui veut par sa beauté lumineuse renverser le destin ténébreux de la mort. Orphée le renversera un moment par son art mais le subira éternellement en se retournant.

Une œuvre magnifique dans une interprétation qui ne l’est pas moins et dans une réalisation où la rigueur des moyens scéniques laisse paraître toute la beauté de la musique de Monteverdi.

Ce n’est que mon opinion.

Cordialement Olivier


Après l’Orfeo, j’ai écouté Le Couronnement de Poppée du même Monteverdi retransmis également par Antenne 2 depuis le célèbre théâtre de Venise La Fenice. Une magnifique écoute d’un des plus beaux opéras qu’on ait jamais écrit.

L’abord n’en est pas aisé. L’œuvre est austère. Seules les parties chantées avec un accompagnement par notations rudimentaires sont parvenues jusqu’à nous. Les musiques de scène sont des extrapolations d’autres œuvres du compositeur et il n’est pas certains que toute l’œuvre soit de la plume de Monteverdi. La première exécution a eu lieu à Venise l’année de la mort du compositeur et certains indices d’écriture laissent penser qu’il s’agirait d’une œuvre collective de l’atelier du maitre.


C’est en tout cas un chef d’œuvre du style monodique où la musique et la prosodie du texte ne font qu’une et même déclamation. Sans le geste qui explicite ce qui est exprimé, l’œuvre pourrait paraître monotone et inexpressive car il lui manquerait la vision de sa subtilité.


J’ai regardé avec ravissement le jeu des acteurs-chanteurs de ce spectacle qui traçait avec leur corps la beauté du texte enrobé de musique.

Ce n’est que mon opinion.

Cordialement Olivier


Quelqu'un sait-il si les opéras de Monteverdi monté par La Fenice sous la direction de Gardiner ont été publiés en DVD ou en BR? Il serait désolant que de tels chefs-d'oeuvres disparaissent sans ne laisser de trace que pour quelques archivistes. Cordialement Olivier

La configuration dans mon profil


La haute-fidélité est une servante de la musique et non une fin en soi.
Le daim
Membre HCFR
Membre HCFR
 
Messages: 559
Inscription Forum: 11 Aoû 2012 7:59
  • offline

Message » 20 Sep 2020 9:11

Bonjour,

Contrairement aux Chorégies d'Orange qui ne proposent pas les enregistrements de ses productions lyriques, si l'on peut trouver certaines de celles de La Fenice, dont ceci par exemple
Image)
, il ne semble cependant pas que ce soit encore le cas de ce qui a été récemment diffusé.


Bon dimanche.
ajr
Superviseur Forum Univers Casques
Superviseur Forum Univers Casques
 
Messages: 32445
Inscription Forum: 06 Oct 2007 10:34
Localisation: 06400
  • offline

Message » 23 Sep 2020 20:07

Bonsoir,

Voici le programme musical de la semaine prochaine sur la TNT-HD.

Dimanche 27 septembre.

France 5, 0h20 > 2h15: Philémon et Baucis. Opéra de Charles Gounod. Par l'orchestre symphonique Région Centre-Val de Loire- Tours. Dir. Benjamin Pionnier.

France 5, 2h15 > 3h40: Caligula. Opéra de Giovanni Maria Pagliardi.

Arte, 18h55 > 19h45: Les grands rivaux en musique - Callas vs Tebaldi.

Lundi 28 septembre.

Arte, 1h05 > 1h55 : concert du Festival de musique de Brême 2019 - Bjarte Eike & Baroksolistene -

Mardi 29 septembre.

France 2, 0h10 > 2h30: Fra Diavolo. Opéra-comique de Daniel François Esprit Auber. Par l'orchestre et le choeur du théâtre de Rome. Avec John Osborn, Roberto de Candia, Sonia Ganassi. Dir. Rory MacDonald. Enregistrement au teatro de l'opera di Roma en octobre 2017.


Très bonnes soirées musicales.
ajr
Superviseur Forum Univers Casques
Superviseur Forum Univers Casques
 
Messages: 32445
Inscription Forum: 06 Oct 2007 10:34
Localisation: 06400
  • offline

Message » 28 Sep 2020 21:28

Beaux concerts en direct et en replay sur Arte et France Musique, donnés les 18 et 19 septembre par l'OPRF dirigé par Mikko Franck dans le grand auditorium de la Maison de la radio.

Ils se composaient de la Messe de Stravinsky et du Martyre de Saint Sébastien de Debussy, deux œuvres fort intéressantes, et même remarquable dans le cas du Martyre, mais trop rarement jouées, ainsi qu'un beau concerto n°3 de Rachmaninov.

Mais j'ai surtout été séduit par la courte pièce contemporaine en introduction, de Camille Pépin, " Avant les clartés de l’aurore" (commande de Radio France en création mondiale).

Une musique sensible et qui se déploie telle une évidence, de magnifiques couleurs orchestrales, une articulation continue et cohérente d'un bout à l'autre des 12 minutes de cette œuvre, et une grande accessibilité à tout public, ce qui ne gâte rien. Rien à voir avec ces nombreuses pièces contemporaines hyper cérébrales (mais pas toujours intelligentes ni intelligibles) composées essentiellement d'une suite de clusters discontinus de notes. Je vais suivre de près cette compositrice que je découvrais à cette occasion.

Le concert en replay dans le lien ci-dessous :

https://www.arte.tv/fr/videos/098519-01 ... t-debussy/
tovarich007
Contributeur HCFR 2019
 
Messages: 3621
Inscription Forum: 05 Jan 2010 21:51
  • offline


Retourner vers Musique enregistrée : BD, CD & DVD

 
  • Articles en relation
    Dernier message