Brassens, Georges Brassens

[teahupoo]

Une merveille ce Giants of Jazz

Je le cherche désepérément en vinyle depuis des mois, sans succés

[wuwei]

http://www.georgesbrassens.fr/brassens-favino.htm
La musique de Georges Brassens se prête bien au arrangement Jazz et le "swing manouche" n'en est pas très éloigné.. Je crois que Brassens aurait aimé joué comme Django Reinhardt
On retouve quelques similitudes de constructions sur une Selmer et la guitare favorite de Georges
http://www.djangostation.com/La-guitare ... o,474.html

[dub]

La première guitare de Brassens était une Guillaume (luthier à Mirecourt qui faisait alors des guitares de jazz sans nom) — la dernière (à partir de 1955 quand même), une Favino (qui fait aussi des guitares dites "manouches") qui mélange une forme de guitare classique, un barrage de folk et un tendeur pour cordes jazz (elle est toujours en vente).
Il suffit de jouer quelques chansons — par ex. le Cocu («Comme elle n'aime pas beaucoup la solitude, cependant que je pêche et que je m'ennoblis, ma femme sacrifie à sa vieille habitude de faire à tout venant les honneurs de mon lit…») en remplaçant les accords par les équivalents simplifiés de la pompe manouche et en accélérant un peu le tempo, pour entendre tout de suite la parenté. On peut en faire autant avec au moins la moitié de son répertoire. Au reste, durant la "tournée des anneés 70", Maxime le Forestier et ses deux copains, Patrice Caratini Alain Le Dourarin, s'amusaient à en proposer des reprises jazzy qui soient telles qu'on ne reconnaissaient la chanson qu'avec les premières paroles…

Libertaire, bien sûr, et explicitement, sous le nom de Géo — ça se respire d'ailleurs dans tous ses textes. Que ça en agace plus d'un, je peux comprendre: c'est fait pour! Ça ne s'entend pas beaucoup dans les entretiens qu'il a accordés, où il reste poli, mais il sacrait ses noms de dieu de merde plus souvent qu'à son tour (dans l'un des inédits de l'une des intégrales on l'entend pester contre ce nom de dieu de mi de merde qui reste faux). Mais un libertaire discret, suivant une autre route qu'eux.
Certains le trouvent misogyne, ce qui n'est peut-être pas faux (suffit de voir comment il parle à Püpchen dans le document bien connu où il la fait chanter) — mais pas forcément: ne jetez pas la pierre à la femme adultère, je suis derrière (tu l'as vu le petit sourire derrière les moustaches?). Et puis, que chante Quatre vingt quinze fois sur cent sinon la connerie masculine?

Bien difficile de dire laquelle je préfère: tout est bon chez lui, y'a rien à jeter, sur l'île déserte on peut tout emporter. Peut-être "À l'ombre du coeur de ma mie", cette chanson du folklore français de la seconde moitié du XX° siècle (je sais, Maxime utilise la formule pour "Dans l'eau de la claire fontaine", mais ça marche pour pas mal d'autres.

Cdlt

[jujulolo]

J'ai été degouté de Brassens dans ma jeunesse. Mes parents n'ecoutaient que ca avec J. Brel et Ferré et il était interdit d’écouter autre chose.
35 ans apres je connais encore toute les chansons par coeur mais je ne les ecoutes plus...
Ceci dit c'est vrai que l'epqoue etait vraiment portée a la censure mais le gars osait quand meme ecrire des trucs.
Maintenant que tout est permis meme les rapeurs les plus hardcore passent pour des teletubbies.
J'ose meme pas imaginer ce que dirait Copé si un gars ecrivait "Hecatombe" de nos jours

Au marché de Briv'-la-Gaillarde
A propos de bottes d'oignons
Quelques douzaines de gaillardes
Se crêpaient un jour le chignon
A pied, à cheval, en voiture
Les gendarmes mal inspirés
Vinrent pour tenter l'aventure
D'interrompre l'échauffourée

Or, sous tous les cieux sans vergogne
C'est un usag' bien établi
Dès qu'il s'agit d'rosser les cognes
Tout le monde se réconcilie
Ces furies perdant tout' mesure
Se ruèrent sur les guignols
Et donnèrent je vous l'assure
Un spectacle assez croquignol

En voyant ces braves pandores
Etre à deux doigts de succomber
Moi, j'bichais car je les adore
Sous la forme de macchabées
De la mansarde où je réside
J'exitais les farouches bras
Des mégères gendarmicides
En criant: "Hip, hip, hip, hourra!"

Frénétiqu' l'un' d'elles attache
Le vieux maréchal des logis
Et lui fait crier: "Mort aux vaches,
Mort aux lois, vive l'anarchie!"
Une autre fourre avec rudesse
Le crâne d'un de ses lourdauds
Entre ses gigantesques fesses
Qu'elle serre comme un étau

La plus grasse de ses femelles
Ouvrant son corsage dilaté
Matraque à grand coup de mamelles
Ceux qui passent à sa portée
Ils tombent, tombent, tombent, tombent
Et s'lon les avis compétents
Il paraît que cette hécatombe
Fut la plus bell' de tous les temps

Jugeant enfin que leurs victimes
Avaient eu leur content de gnons
Ces furies comme outrage ultime
En retournant à leurs oignons
Ces furies à peine si j'ose
Le dire tellement c'est bas
Leur auraient mêm' coupé les choses
Par bonheur ils n'en avait pas
Leur auraient mêm' coupé les choses
Par bonheur ils n'en avait pas

[papinova]

J'écoute toujours du Brassens soit pour la musique faussement simple (même si parfois elle est facile) et les paroles qui sont le plus souvent un régal.
Ma chanson préférée : les Passantes. Les paroles sont tellement vraies, qui n'est pas tombé sous le charme d'une inconnue le temps d'un instant, le temps d'un croisement.....

Je ne sais pas si vous connaissez ce CD qui est un fabuleux disque de reprises jazz : Giants of Jazz Play Brassens (1989)


La première chanson est chantée (par G. Brassens) les autres sont des instrumentales.

A écouter ici : http://www.musicme.com/Georges-Brassens ... 46621.html
Infos ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Brassens-M ... ns_en_jazz

ed

Fan de jazz et de Brassens, j'ai, évidemment ce CD

[atomheart]

[Darkhan]

up

[dub]

Tiens, j'avais oublié ce fil…
J'en profite pour signaler que le coffret “Le temps ne fait rien à l'affaire”, intégrale de 2015 en 19CD est toujours disponible (environ 80€): et là, on a quasi tous les concerts (en particulier du coffret “En Scène”), plus la version du disque “Supplique” avec la deuxième guitare de Favreau (qui n'avait pas été retenue pour la sortie du disque). Outre cela, la remastérisation (antérieure au coffret) n'est pas mauvaise

Cdlt

[opbilbo]

Ah Margot !

[dub]

La Marine — l'une de mes préférées (que je ne lasse pas de jouer depuis que je me suis remis à la guitare), l'une des mises en chansons de Paul Fort:



Dans nos p'tites amours d'un jour…

[autrichon gris]

J'ose meme pas imaginer ce que dirait Copé si un gars ecrivait "Hecatombe" de nos jours

Bah, la bien pensance dirait: "gauloiserie" donc patrimoine ! Et les rappeurs hardcore sont rarement assimilés à de la gauloiserie...