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Les Lecteurs CD & SACD

Lecture des SACD en DSD avec lecteur blu ray et DAC externe

Message » 15 Fév 2021 20:43

misterme a écrit:
Ha-Dê a écrit:Je pense que le relatif échec est dû à la "mobilité" : on met de la musique mais on reste rarement assis comme à un concert, on bouge, on fait autre chose en même temps (repassage, nettoyage, lecture etc etc), alors que pour un film oui a priori on va rester dans son canapé!

Ce constat est aussi valable pour la stéréo. Aucun intérêt à celle-ci quand on se promène. Cela explique peut-être pourquoi les enceintes monophoniques fleurissent de plus en plus...


Oui en forme de boule ou cylindre, à la verticale, à l'horizontale etc, on compte sur la diffusion dans l'espace parfois jusqu'à 360° annoncés pour immerger l'auditeur dans un espace sonore!
Il n'empêche et j'insiste, la stéréo a encore de l'avenir quand je vois toutes les personnes écouter de la musique au casque dans les transports en commun ou dans la rue. Mettez leur un son monophonique entre les oreilles, leur réaction serait risible! :D
Ha-Dê
 
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Message » 15 Fév 2021 21:00

Scytales a écrit:
Ha-Dê a écrit:Le sacd a dû être créé au moment où le home cinéma se développait dans les foyers, donc oui ça avait un sens.


Dans les liens historiques que je donne plus haut, il est expliqué que les équipes de preneurs de son ont dû se battre auprès du staff dirigeant de Phillips, le propriétaire de leur structure de production à l'époque (Polygram), pour imposer que le disque proposé pour remplacer le CD audio incorpore la possibilité de comporter des pistes multicanales.

Malgré l’essor du homecinema dans la forme dans laquelle il est devenu populaire, offrir un support audio multicanal au public n'allait manifestement pas de soi pour les édiles dirigeantes de Philips, qui n'envisageaient donc vraisemblablement pas de convergence entre le homecinema et la hifi, en tout cas ne pensaient pas que le succès de l'un inciterait le public à s'intéresser à la reproduction hifi en multicanal.

Le multicanal a donc été imposé par les gens dont le métier est d'enregistrer la musique, et notamment la musique dite classique à en croire les liens donnés plus haut. Ceux-là même qui ont d'ailleurs créé leur propre label de prise de son quand Philips s'est désengagé de cette activité. Et ils ont donné à ce label un nom qui est à lui seul un acte de foi : Pentatone. Un label qui, depuis, ne cesse de publier des SA-CD en multicanale (et qui, accessoirement, réédite les enregistrements Philips qui avaient été réalisés en quadriphonie).

Je trouve tout cela très significatif.


ça me rappelle les débuts de la stéréo, même le grand Walter Legge ne semblait pas y croire, après il a fallu réenregistrer la Callas une fois la technologie bien établie chez HMV mais sa voix n'était déjà plus tout à fait la même...
Là encore quelques ingénieurs faisaient néanmoins des essais en parallèle en stéréo et il est surprenant des décennies plus tard, je pense par exemple au Rosenkavalier de Karajan avec Schwarzkopf, que ce soit la version stéréo qui devienne la version standard pour HMV (Warner maintenant) alors que pour les dirigeants de l'époque, ce n'était pas la révolution.
Cela dit on pensait le contraire dans l'équipe adverse chez DECCA qui préparait la tétralogie de Wagner dirigée par Solti, avec la stéréophonie plus que vantée.

On retrouve ce schéma dans beaucoup d'histoires industrielles ou technologiques, cela explique aussi la grandeur et décadence de certaines sociétés au profit d'autres.
Ha-Dê
 
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Message » 16 Fév 2021 10:02

ça n'a néanmoins pas empêcher EMI d'enregistrer en stéréophonie au moins dès 1954 : Rhapsodie sur un thème de Paganini et 2e Concerto de Rachmaninov par Benno Moiseiwisch et le Philharmonia dirigé par Hugo Ringold... Car il n'y avait pas que Legge chez EMI comme producteur... il y avait aussi ce que l'on ne sait pas toujours des artistes qui refusaient la stéréo ! Notamment et c'est curieux des chefs d'orchestre...

Mais l'opéra, c'est une autre affaire ! Enregistrer un opéra est parfois très très difficile, et il faut souvent installer musiciens, chanteurs et choeurs d'une façon invraisemblable et inusitée pour les soirées publiques... Or, les preneurs de son d'EMI avaient atteint un niveau de sophistication incroyable dans cet art de capter en mono des ensembles complexes... mais pas en stéréo ou leurs pratiques ne marchaient plus aussi bien...


Le Rosenkavalier a été enregistré parrallèlement en stéréo et en mono, mais la version stéréo est bien moins sophistiquée en prise de son. D'ailleurs quand elle a été publiée pour la premier fois : elle a été publiquement critiquée par Schwarzkopf....
Dernière édition par haskil le 16 Fév 2021 14:40, édité 1 fois.
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Message » 16 Fév 2021 12:54

Pour les SACD ou plutôt les labels vers qui aller pour trouver des enregistrements ou des remasterisés de qualité
Comme précité par Scytales tu as Pentatone , MoFi, Living Stereo, Esoteric entre autres.

Pour Esoteric c'est des remasterisés, mais pour moi, le travail est indéniable, pour avoir quelques doublons SACD original / le remasterisé Esoteric est en général très supérieur à l'écoute.

Charon
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Message » 16 Fév 2021 13:37

Bonjour,

Ha-Dê a écrit:Il n'empêche et j'insiste, la stéréo a encore de l'avenir quand je vois toutes les personnes écouter de la musique au casque dans les transports en commun ou dans la rue. Mettez leur un son monophonique entre les oreilles, leur réaction serait risible! :D


C'est surtout une question d'habitude.

Non pas que la stereo n'aurait pas d'avenir, la question ne se pose même pas, la stereo est juste la norme.
Le multicanal lui est la norme au cinéma mais je n'ai pas l'impression que les chaines de télévision mettent tellement l'accent sur leur diffusion en 5.1 bien qu'elles le fassent (au moins pour certaines) tout comme les services de streaming.

Pour ce qui est du casque en mode urbain je pense que vous seriez surpris du nombre de personnes qui se contrefichent d'un son mono ou stereo.
jybliste
 
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Message » 16 Fév 2021 14:55

charon a écrit:Pour les SACD ou plutôt les labels vers qui aller pour trouver des enregistrements ou des remasterisés de qualité
Comme précité par Scytales tu as Pentatone , MoFi, Living Stereo, Esoteric entre autres.

Pour Esoteric c'est des remasterisés, mais pour moi, le travail est indéniable, pour avoir quelques doublons SACD original / le remasterisé Esoteric est en général très supérieur à l'écoute.

Charon


Pentatone bien sur dont il a souvent été question sur ce forum quand on parle SACD classiques qui enregistre de neuf et réédite des enregistrements pris dans le catalogue Universal : essentiellement Philips car l'équipe fondatrice en vient, mais aussi DGG : sur SACD hybrides mais qui vend aussi des fichiers en téléchargements sur son site.

Living Stéréo est une collection de chez RCA : récemment, je n'en ai pas vu de nouveaux publiés.


Mais il y a aussi d'autres éditeurs : dont Bis par exemple qui publie toujours des SACD très souvent admirablement enregistrés. Par exemple, les tout récents disques du Premier prix du Concours Tchaïkovski Alexandre Kantorow : solo et avec orchestre. concertos de Saint-Saens et récital Brahms, Liszt, Bartok. Et plein d'autres.

Channel Classics aussi : souvent remarquables.

Caro Mitis : remarquable intégrale des sonates de Beethoven par Igor Tchetuev en multicanal et en stéréo... prise de son et interprétation de premier plan

Lyrinx : quasi toujours du piano solo... prises de son très naturelle, piano un peu fatigué, mais les quelques disques du pianiste Vittorio Forte en SACD sont remarquables musicalement dont Voyage Mélodique ou il joue des transcriptions de Liszt et Earl Wild : le passage de la stéréo au multicanal est très instructif : en stéréo on écoute le piano à travers une fenêtre ; en mulitcanal on est dans la salle et le son même du piano est plus précis, plus beau... exactement comme le disent les anciens de chez Philips...


Praga : mélange de prises nouvelles et de réédition de bandes analogique... du domaine public. Donc j'ignore quelle source prenait Pierre Emile Barbier pour éditer ses rééditions sur SACD... Les éditeurs d'origine ne lui donnait pas les bandes, il n'y a pas de mention de licence mais sur un exemplaire que j'ai sous les yeux : il est écrit DSD Mastered from Original Sources (Quadrophonic tentatives) SACD Bi channel (Stéréo) Whithout artificial back effet... sur le pochette des Concertos de Berg et Bartok par Stern, NYP et Bernstein... enregistrés en 1959, 1962 et 1958 pour CBS, donc bien avant qu'on parle de prise de son multicanale... mystère et boule de gomme...

Si ce n'est que RCA, par exemple, a enregistré son premier disque stéréo - Requiem de Berlioz, par Munch - en 1951 en bidouillant un magnétophone. Que pendant la guerre, à Berlin, on a enregistré plusieurs concerts en stéréophonie dont un Empereur de Beethoven avec Gieseking en plein bombardements qu'on entend d'ailleur, sur bande magnétique alors exclusivité allemande comme les magnétophones... que d'autres éditeurs avaient avant la guerre fait des essais sur pellicule de films : j'ai prêté à un forumeur un disque avec des prises stéréos des années 1930... Il ne me l'a jamais rendu ! :lol:

Donc il est possible qu'à New York la Columbia Broadcasting System ait fait des essais de quadriphonie jamais publiés... Radio France a bien fait du multicanal frontal sur 7 canaux de mémoire dans les années 1970 - Karajan et Philharmonie de Berlin de passage à Paris -, et récemment fait pas de mal de prises multicanales et binaurales...

J'ai tenté de convaincre Dolce Volta qui a repris certaines bandes de Calliope de les éditer en SACD ou de les vendre en téléchargement multicanal, mais ça ne vient pas vite. Or Georges Kisselhof qui, avant qu'Igor Kirkwood ne le remplace, a enregistré tous les disques Calliope enregistrait tout sur 4 canaux : piano, quatuor, orgue, orchestre... Et dans son studio, j'ai eu la chance dans les années 1970 de pouvoir entendre stéréo et multicanal : quelle différence ! J'ai aussi eu la chance d'entendre dans son studio de montage et mastering, la comparaison bande analogique versus CD tirée d'elle vers 1984-1985 avec d'u côté un Studer réglé aux petits oignons et de l'autre une platine CD : indiscernable l'un de l'autre... Mais c'est une autre histoire.
Un orgue en multicanal : on passe du parterre de l'église à la tribune :o

On dit depuis 10 ans que le SACD est mort, mais j'en reçois quasi chaque mois un ou plusieurs... il n'y a que les Majors qui ont abandonné le terrain... pour un Bluray de temps à autre et pas toujours bien choisis...
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Message » 16 Fév 2021 15:53

haskil a écrit:
charon a écrit:Pour les SACD ou plutôt les labels vers qui aller pour trouver des enregistrements ou des remasterisés de qualité
Comme précité par Scytales tu as Pentatone , MoFi, Living Stereo, Esoteric entre autres.

Pour Esoteric c'est des remasterisés, mais pour moi, le travail est indéniable, pour avoir quelques doublons SACD original / le remasterisé Esoteric est en général très supérieur à l'écoute.

Charon


Pentatone bien sur dont il a souvent été question sur ce forum quand on parle SACD classiques qui enregistre de neuf et réédite des enregistrements pris dans le catalogue Universal : essentiellement Philips car l'équipe fondatrice en vient, mais aussi DGG : sur SACD hybrides mais qui vend aussi des fichiers en téléchargements sur son site.

Living Stéréo est une collection de chez RCA : récemment, je n'en ai pas vu de nouveaux publiés.


Mais il y a aussi d'autres éditeurs : dont Bis par exemple qui publie toujours des SACD très souvent admirablement enregistrés. Par exemple, les tout récents disques du Premier prix du Concours Tchaïkovski Alexandre Kantorow : solo et avec orchestre. concertos de Saint-Saens et récital Brahms, Liszt, Bartok. Et plein d'autres.

Channel Classics aussi : souvent remarquables.

Caro Mitis : remarquable intégrale des sonates de Beethoven par Igor Tchetuev en multicanal et en stéréo... prise de son et interprétation de premier plan

Lyrinx : quasi toujours du piano solo... prises de son très naturelle, piano un peu fatigué, mais les quelques disques du pianiste Vittorio Forte en SACD sont remarquables musicalement dont Voyage Mélodique ou il joue des transcriptions de Liszt et Earl Wild : le passage de la stéréo au multicanal est très instructif : en stéréo on écoute le piano à travers une fenêtre ; en mulitcanal on est dans la salle et le son même du piano est plus précis, plus beau... exactement comme le disent les anciens de chez Philips...


Praga : mélange de prises nouvelles et de réédition de bandes analogique... du domaine public. Donc j'ignore quelle source prenait Pierre Emile Barbier pour éditer ses rééditions sur SACD... Les éditeurs d'origine ne lui donnait pas les bandes, il n'y a pas de mention de licence mais sur un exemplaire que j'ai sous les yeux : il est écrit DSD Mastered from Original Sources (Quadrophonic tentatives) SACD Bi channel (Stéréo) Whithout artificial back effet... sur le pochette des Concertos de Berg et Bartok par Stern, NYP et Bernstein... enregistrés en 1959, 1962 et 1958 pour CBS, donc bien avant qu'on parle de prise de son multicanale... mystère et boule de gomme...

Si ce n'est que RCA, par exemple, a enregistré son premier disque stéréo - Requiem de Berlioz, par Munch - en 1951 en bidouillant un magnétophone. Que pendant la guerre, à Berlin, on a enregistré plusieurs concerts en stéréophonie dont un Empereur de Beethoven avec Gieseking en plein bombardements qu'on entend d'ailleur, sur bande magnétique alors exclusivité allemande comme les magnétophones... que d'autres éditeurs avaient avant la guerre fait des essais sur pellicule de films : j'ai prêté à un forumeur un disque avec des prises stéréos des années 1930... Il ne me l'a jamais rendu ! :lol:

Donc il est possible qu'à New York la Columbia Broadcasting System ait fait des essais de quadriphonie jamais publiés... Radio France a bien fait du multicanal frontal sur 7 canaux de mémoire dans les années 1970 - Karajan et Philharmonie de Berlin de passage à Paris -, et récemment fait pas de mal de prises multicanales et binaurales...

J'ai tenté de convaincre Dolce Volta qui a repris certaines bandes de Calliope de les éditer en SACD ou de les vendre en téléchargement multicanal, mais ça ne vient pas vite. Or Georges Kisselhof qui, avant qu'Igor Kirkwood ne le remplace, a enregistré tous les disques Calliope enregistrait tout sur 4 canaux : piano, quatuor, orgue, orchestre... Et dans son studio, j'ai eu la chance dans les années 1970 de pouvoir entendre stéréo et multicanal : quelle différence ! J'ai aussi eu la chance d'entendre dans son studio de montage et mastering, la comparaison bande analogique versus CD tirée d'elle vers 1984-1985 avec d'u côté un Studer réglé aux petits oignons et de l'autre une platine CD : indiscernable l'un de l'autre... Mais c'est une autre histoire.
Un orgue en multicanal : on passe du parterre de l'église à la tribune :o

On dit depuis 10 ans que le SACD est mort, mais j'en reçois quasi chaque mois un ou plusieurs... il n'y a que les Majors qui ont abandonné le terrain... pour un Bluray de temps à autre et pas toujours bien choisis...


Bigrement intéressant et merci pour ces références. :thks:

Dommage que le multicanal soit si encombrant et.chiant a mette en œuvre...j’ai abandonné cette solution depuis le milieu des années 2000..because pièce de vie.

Un jour peut être une salle dédiée et la possibilité de remettre mon multicanal en marche.
Nicolas95
 
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Message » 16 Fév 2021 16:03

Paradoxalement, vu que le multicanal en musique classique est quasi toujours de l'ambiance sur les voies arrières... il n'est nul besoin d'une installation très chiadée - encombrante - sur les voies surround qui ne diffusent en gros que de l'information liée à la réverbération...
Bon, faut quand même tirer les fils... encore que de nos jours des voies arrières sans fil existent... mais il faut encore les alimenter électriquement :idee: 8)
haskil
 
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Message » 16 Fév 2021 16:32

A l’époque j’avais 2 Bc Gange en Frontal 2 araxe a l’arrière et une Cabasse nef en centrale le tout Drive par un Denon Avp1 que j’ai toujours et des blocs Vincent en ampli. Le caisson était un magnat oméga je sais plus quoi.

Ça marchait vraiment pas mal avec un lecteur sacd Sony . Mais bon madame et mes enfants ont fait le siège et même du sabotage car un jour j’ai retrouvé le boomer de ma Cabasse troué :ko:

Mais papy fait de la résistance et un jour viendra :mdr: j
Nicolas95
 
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Message » 16 Fév 2021 16:46

Tu les auras :lol: :lol: :lol: :lol:
haskil
 
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Message » 17 Fév 2021 1:25

charon a écrit:Pour les SACD ou plutôt les labels vers qui aller pour trouver des enregistrements ou des remasterisés de qualité
Comme précité par Scytales tu as Pentatone , MoFi, Living Stereo, Esoteric entre autres.

Pour Esoteric c'est des remasterisés, mais pour moi, le travail est indéniable, pour avoir quelques doublons SACD original / le remasterisé Esoteric est en général très supérieur à l'écoute.


Esoteric (la marque "audiophile" de TEAC), pour ce que j'en ai compris quand ils ont commencé à éditer des disques, produit ses SA-CD de manière un peu bizarre : en utilisant en général des fichiers PCM en 24 bits d'albums édités par d'autres labels, en les convertissant en analogique à l'aide de convertisseur Esoteric et en convertissant le signal analogique en DSD.

Processus un peu curieux sans doute destiné à servir de faire-valoir pour la qualité des convertisseurs Esoteric, mais dont on peut douter de la pertinence.

D'ailleurs... j'en ai quelques-uns de ces SA-CD Esoteric et j'ai l'impression assez nette qu'on y a donné un coup de potentiomètre pour relever le bas du spectre. Je ne suis pas le seul à avoir cette impression : des avis d'utilisateurs publiés sur le site SA-CD.net vont dans le même sens. J'ai ainsi comparé l'édition Esoteric en SA-CD des 3 dernières symphonies de Tchaïkovski par Mravinski (réédition de la célèbre version stéréo de la Deutsche Grammophon) avec sa réédition en SA-CD par Universal Japon provenant d'une nouvelle numérisation effectuée par le studio Emil Berliner, et le moins que je puisse dire, c'est que les deux éditions ne sonnaient pas du tout pareil.
Dernière édition par Scytales le 17 Fév 2021 9:33, édité 1 fois.
Scytales
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Message » 17 Fév 2021 9:12

Esoteric fait une tambouille dont il n'est pas exclu du tout que nombre d'éditeurs l'emploient pour une raison majeure : mixer, monter, corriger, changer le niveau est réputé impossible en DSD... il faut donc passer par des stations Merging-Pyramix qui appliquent un mixte DSD-PCM à l'enregistrement au cours de la post production...
Ou de faire plus simple : la bande est analogique et donc ainsi remontée, corrigée, restaurée puis convertie en DSD... La bande est numérique et on mixe, corrige, ajoute de la réverbération, des effets ceci ou cela puis on passe le PCM en DSD...
Le jusqu'au boutisme qui consiste à vouloir absolument rester en DSD jusqu'au bout et éviter le PCM est louable sur le papier, mais dans la pratique se heurte à l'impossibilité de faire la moindre différence à l'écoute du même enregistrement DSD ou PCM

Quant à relever les graves ou autre correction au mastering... c'est la meilleure façon de faire entendre une différence...

Cet enregistrement précis de Mravinsky, pourtant, n'en manque pas et du plus ferme et profond qui soit...






Il faudrait pouvoir comparer ces trois éditions avec la version vendue sous forme de fichiers PCM HD 24/96 par Deutsche Grammophon sur Qobuz. Ne serait-ce que pour vérifier si cette version PCM HD est tirée de la numérisation qui a servi pour la dernière en date des éditions CD faite d'après un numérisation en 24/96 ou avec une copie en DSD de l'analogique originel...

Car nos éditeurs ne sont pas d'une grande rigueur... la logique voudrait que les versions CD et SD comme HD en vente soient tirées de la meilleure copie possible des originaux analogiques, mais on est loin du cas : le coffret Wilhelm Kempff qui vient d'être publié - 80 CD - est muet sur le sujet... On ne sait pas quelles numérisations ont été employées...

Toujours est-il que cet enregistrement de Mravinsky effectué à Londres lors d'une tournée de Leningrad et de Mravinsky a bénéficie à l'orée des années 1960 d'une prise de son assez extraordinaire et assez impitoyable pour débusquer les duretés dans le médium aigu de sa chaine...
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Message » 17 Fév 2021 9:57

Scytales, Haskil,

Je ne pourrais confirmer ou infirmer vos dires n'ayant absolument pas ni en ma possession, ni écouter cet enregistrement.

Par contre, pour avoir en Jazz des doublons SACD et réédition Esotéric : Cannonball Aderley Somethin Else, John Coltrane Blue Train et Oscar Peterson Trio We get requests, MA préférence va aux trois rééditions Esoteric.

Pour le classique j'en ai quelques uns, parfois en doublon avec la même œuvre MAIS pas avec les mêmes intervenants, donc impossible dans ce cas de faire une comparaison sur les différences entre l'original et la réédition.

Par exemple j'ai Pictures at an Exhibition par Ansermet en Esoteric et Fritz Reiner chez Living Stereo, deux interprétations différentes avec chacune ses qualités et ses défauts, d'ailleurs si vous avez une version qui fait l'unanimité suis preneur.

Concernant le matériel utilisé pour ces rééditions voilà l'information donnée par Esoteric :

ESOTERIC equipment used for re-mastering
The criterion of re-mastering is to faithfully capture the quality of
the original master. ESOTERIC’s flag ship D/A converters,
model D-01VU, Rubidium master clock generator model
Grandioso G1 and ESOTERIC MEXCEL interconnect cables
and power cords, were all used for this re-mastering session.
This combination of highly advanced technology greatly
contributed to capturing the high quality sound of the original
master.

Charon
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Message » 17 Fév 2021 18:59

charon a écrit:Scytales, Haskil,

Je ne pourrais confirmer ou infirmer vos dires n'ayant absolument pas ni en ma possession, ni écouter cet enregistrement.

Par contre, pour avoir en Jazz des doublons SACD et réédition Esotéric : Cannonball Aderley Somethin Else, John Coltrane Blue Train et Oscar Peterson Trio We get requests, MA préférence va aux trois rééditions Esoteric.

Pour le classique j'en ai quelques uns, parfois en doublon avec la même œuvre MAIS pas avec les mêmes intervenants, donc impossible dans ce cas de faire une comparaison sur les différences entre l'original et la réédition.

Par exemple j'ai Pictures at an Exhibition par Ansermet en Esoteric et Fritz Reiner chez Living Stereo, deux interprétations différentes avec chacune ses qualités et ses défauts, d'ailleurs si vous avez une version qui fait l'unanimité suis preneur.

Concernant le matériel utilisé pour ces rééditions voilà l'information donnée par Esoteric :

ESOTERIC equipment used for re-mastering
The criterion of re-mastering is to faithfully capture the quality of
the original master. ESOTERIC’s flag ship D/A converters,
model D-01VU, Rubidium master clock generator model
Grandioso G1 and ESOTERIC MEXCEL interconnect cables
and power cords, were all used for this re-mastering session.
This combination of highly advanced technology greatly
contributed to capturing the high quality sound of the original
master.

Charon



Je n'ai exprimé aucune opinion sur la version SACD de DGG ou sur la version SACD d'Esotéric pour la bonne raison que je n'ai ni l'une ni l'autre.

Je possède en revanche, la version DGG première réédition en CD, ainsi que la seconde réédition CD et enfin les fichiers HD vendus sur qobuz...

Raison pour laquelle je disais qu'il serait intéressant de pouvoir comparer ces éditions.

Ce qui me chiffonne dans l'édition Esoteric, c'est qu'ils n'ont pas pu avoir accès à la bande originelle qui est possession de DGG qui ne cède pas de licences facilement.

De deux choses l'une : Esoteric a eu une licence - et ça figure en clair sur la pochette du SACD -, et pu obtenir un clone de la version DSD ou une copie de la bande analogique (ce qui est moins bien car chaque copie analogique fait perdre en qualité) qu'ils ont pu convertir eux-mêmes en DSD en lisant cette bande sur un magnétophone à bandes professionnel des anciennes gammes Teac, après lui avait fait subir un certain nombre de corrections dans le domaine analogique.

Il est également possible qu'Esoteric ait acheté un DSD du commerce de cet enregistrement qui est dans le domaine public du droit des interprètes, du producteur pour le copier et le retraiter à sa façon.

Par ailleurs, sauf erreur de ma part, tous les enregistrements que tu cites sont du domaine public du droit des interprètes et du producteur... ce qui veut dire que n'importe qui peut les éditer sur le support qu'il souhaite et n'aura le cas échéant qu'à payer les droits dûs au compositeur, à l'arrangeur s'il y en a un, et à l'auteur des paroles s'il y en a et si les oeuvres elles-mêmes ne sont pas dans le domaine public.
Je ne sais donc pas d'où viennent les enregistrements avec lesquels Esoteric a travaillé...


Pour les Tableaux d'une exposition. Oui, on ne pas comparer deux interprétations différentes pour établir une supériorité d'une édition sur une autre, d'un support sur un autre... Pour cela, il faut avoir la même interprétation, donc la même prise de son et évidemment le même mastéring, ce qui est hélas ! difficile à réunir par des achats dans le commerce... vu les pratiques étranges des éditeurs qui ne sont pas clairs sur ces sujets.


Pour ce qui est de la qualité de l'orchestre et de la direction : sans aucun doute possible Chicago et Fritz Reiner ! Pour la prise de son, j'ai oublié le Ansermet de ce point de vue. Ce doit être excellent aussi. Mais pour le reste, on est un cran en dessous de Reiner.


Pour Reiner chez RCA SACD dans la collection Living Stéréo : jette une oreille à Une vie de Héros de Richard Strauss par le même chef couplé avec Ainsi parla Zarathoustra... prises de son stéréo renversantes... Aussi à Shéhérazade de Rimsky Korsakov : idem... A sa Quatrième de Mahler et à son Chant de la terre du même compositeur...

Chaque fois la prise de son est incroyablement précise en terme de plans sonore, d'espace orchestral, de rapports d'intensités entre les pupitres, de timbres et de bande passante : aujourd'hui on ferait mieux encore particulièrement pour la qualité des timbres, notamment le soyeux des cordes dans l'aigu et de définition dans l'extrême grave, mais la copie DSD faite par RCA est impeccable... Ils sont allés jusqu'à restaurer de fond en comble les magnétophones utilisés à l'époque pour enregistrer les disques pour lire les bandes au mieux...
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Message » 17 Fév 2021 20:25

charon a écrit:Scytales, Haskil,

Je ne pourrais confirmer ou infirmer vos dires n'ayant absolument pas ni en ma possession, ni écouter cet enregistrement.

Par contre, pour avoir en Jazz des doublons SACD et réédition Esotéric : Cannonball Aderley Somethin Else, John Coltrane Blue Train et Oscar Peterson Trio We get requests, MA préférence va aux trois rééditions Esoteric.

Pour le classique j'en ai quelques uns, parfois en doublon avec la même œuvre MAIS pas avec les mêmes intervenants, donc impossible dans ce cas de faire une comparaison sur les différences entre l'original et la réédition.

Par exemple j'ai Pictures at an Exhibition par Ansermet en Esoteric et Fritz Reiner chez Living Stereo, deux interprétations différentes avec chacune ses qualités et ses défauts, d'ailleurs si vous avez une version qui fait l'unanimité suis preneur.

Concernant le matériel utilisé pour ces rééditions voilà l'information donnée par Esoteric :

ESOTERIC equipment used for re-mastering
The criterion of re-mastering is to faithfully capture the quality of
the original master. ESOTERIC’s flag ship D/A converters,
model D-01VU, Rubidium master clock generator model
Grandioso G1 and ESOTERIC MEXCEL interconnect cables
and power cords, were all used for this re-mastering session.
This combination of highly advanced technology greatly
contributed to capturing the high quality sound of the original
master.

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Merci Charon pour la pertinence et la concision de ton intervention, ça donne envie de se mettre ces enregistrements dans les oreilles :) .
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