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Musique enregistrée : BLURAY, CD & DVD musicaux, interprètes...

Coup de coeur Classique de la semaine

Message » 13 Mar 2021 12:51

Le daim a écrit:
Jecours a écrit:


Gubaidulina Piano Concerto "Introitus" Andrej Hoteev in St.Petersburg. Etrange cette vidéo car ce n'est pas la représentation de l'orchestre et du pianiste qu'elle nous fait voir (ce qui aurait été cependant bien instructif étant donné le genre de musique) mais un fondu de photographies de la compositeure à tous les âges de sa maturité (de temps à autre avec un monsieur que je suppose être le pianiste). Une petite femme de type mongole, ni jolie ni attirante. Pas vraiment intéressant.

Mme Gubaidulina est une figure marquante de la musique contemporaine si j'en crois Wikipedia et les nombreux prix d'excellence qu'elle a récoltés. Alors, et sa musique (car c'est sa musique qui doit aiguillonner l'intérêt)? Les premiers moments d'audition ont éveillé mon attention car j'étais désorienté; je pénétrais dans un univers sonore qui ne m'était vraiment pas habituel. Une sorte de désert sensoriel où émergent quelques notes de pianos comme des signes de vie. Apparaissent certains instruments (à vent si j'ai bien entendu) qui font entendre des cris plutôt que des sons. Mais très vite l'ennui s'installe dans un univers atone sans repère et sans autre renouvellement que les photographies qui s'enchainent dans un ordre dont on ne voit pas la correspondance avec le développement de la musique.

Ce n'est que mon avis.

Cordialement Olivier


Je rassures les autres lecteurs: nul cri, désert sensoriel. un très bon concerto pour piano tendance mystique qui n'effraiera pas madame Michu.

Je me demande si Gubaidulina n'a pas un peu pompé chez un autre mystique russe.
Jecours
 
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Message » 13 Mar 2021 16:17

Je n'ai pas lu le roman de Balzac "Une Ténébreuse Affaire" (ce sera sans doute pour moi une incitation à le faire) et je puis me demander en toute innocence si cette dame Michu aimait à se croire mystique en se regardant dans la glace. Ce n'est encore une fois que mon avis mais mon avis est certain: je me suis profondément ennuyé en écoutant l'oeuvre de cette compositeure russe Gubaidulina. Cordialement Olivier

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Le daim
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Message » 13 Mar 2021 16:23

Je fais parti des gens qui réclame le droit à l'ennuie devant une œuvre artistique.
J'en profite pour saluer ta franchise. Ca devient de plus en plus rare.
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Message » 13 Mar 2021 17:00

Jecours
 
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Message » 14 Mar 2021 18:09

Jecours
 
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Message » 15 Mar 2021 18:00

Jecours a écrit:Giancento Scelsi ou le plus grand imposteur de la musique classique pour certains ou génie autodidacte pour d'autres. N'ayant jamais écrit une note de musique de sa vie.

Son procressus de création :
Improvisation au piano électrique.
Enregistrement d'icelle.
Transcription par un tiers sur partition (les transcripteurs sont toujours restés discrets sur leur intervention dans la musique)
Envoi à un musicien pour création avec la mention "Fais en ce que tu veux".

Suite no. 9 "Taï" pour piano

https://www.youtube.com/watch?v=0yJVz4ttXaE
le label Mode Records a publié une série consacrée à Scelsi.


Un grand disque de jazz mais là les catégories musicales n'opèrent plus
Jean Marc, Foltz, Stéphane Oliva, Bruno Chevillon / Soffio di Scelsi / La Buissone.

https://labellabuissonne.bandcamp.com/a ... -di-scelsi


Il se trouve que j'ai connu personnellement le compte Scelsi ! C'était un personnage. Il a composé de la musique lui-même dans la première partie de sa carrière, des pièces pour piano ravissantes et romantiques. Nikita Magaloff m'en a joué une : il connaissait très bien Scelsi.

Scelsi a su créer un personnage qui faisait parler et a ainsi créé sa légende... Il a fait réaliser certaines oeuvres radicales par des "assistants" comme certains peintres à la fresque guidait leurs assistants depuis le sol de l'église... ou d'autres faisaient faire les 2/3 du tableau par un assistant et le terminait...

L'éditeur Solstice a été celui qui la première a remis ce compositeur sur le devant de la scène.
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Message » 15 Mar 2021 18:59

Jecours a écrit:La musique populaire- et la musique tout court-actuelle fera comme celle d'avant les oubliettes.
Bach a dormi longtemps avant que Mendelssohn le réveil.
Les baroqueux du 22 ème siècle joueront peut-être Lady Laga...



Légende... remise en cause depuis pas mal de temps. Car Bach était joué avant que Mendelssohn ne ressuscite la Passion selon Matthieu en 1829, une partie de son oeuvre l'était même fréquemment, une autre moins, car elle est vaste et qu'il avait eu des successeurs à Saint Thomas de Leipzig où il était quand même toujours joué : mais en ce temps là, la notion de répertoire n'existait pas : la musique était jouée puis remplacée par d'autres : d'ailleurs Bach lui-même composa à un moment de sa vie une cantate par semaine.

Mais bon, comment Mendelssohn a-t-il eu l'idée de remonter la passion Saint Matthieu ? Ben parce que sa grand mère lui a offert pour ses 13 ou 15 ans, j'ai oublié l'âge précis, la partition imprimée de Saint Matthieu.... oeuvre qui n'avait jamais du vivant de Bach été accueillie avec ferveur... trop longue, trop expressive, trop violente même pour les luthériens.

Mémé Mendelssohn, elle-même musicienne, faisait partie du groupe musical formé autour du Bach de Berlin - fils de JSB - et de Forkel... Ce groupe entretenait la flamme bachienne en jouant sa musique à Berlin, donc. La musique de clavier, si nombreuse et capitale, n'ayant, elle, jamais quitté les pupitres des organistes, des clavecinistes puis des pianistes sans discontinuer depuis la mort de Bach. Chopin par exemple possédait le Clavier bien tempéré et son exemplaire annoté par sa main nous est connu : Il a été enregistré superbement par Dominique Merlet au Palas des dégustateurs.

Mendelssohn était un wunderkind, un musicien très en vue. Il appartenait à la haute société intellectuelle de son temps. Il a revu la partition originelle de la Saint Matthieu qu'il avait donc reçue en cadeau, a coupé dedans pour la raccourcir, a employé un orchestre de grande taille... et la grande soirée qu'il a organisé a réuni pour la première fois - c'est là que l'Histoire s'écrit -, un public venu de toute la Germanie pour entendre ça en 1829 (il avait 20 ans!) ... qui a été une soirée aussi mondaine que musicale. Mondaine dans le bon sens du terme...car les gens présents, influents, ont été bouleversés par la musique de Bach : faut dire que ne pas être terrassé par le Choeur final de Saint Matthieu est impossible quand on est musicien...

Mais avant Mendelssohn on jouait Bach - peu, mais on le jouait - et après lui on le jouera aussi - toujours peux mais on le jouera : pour qu'il le soit il va falloir que la branche des compositeurs se sépare de la branche des interprètes et que l'idée de répertoire s'impose... et comme chacun sait le répertoire c'est ce que le public veut entendre et les interprètes jouer... Mendelssohn a la préscience de comprendre que cette musique d'ordre et fabuleusement inspirée cadrait parfaitement avec le romantisme, il est arrivé au bon moment pour redonner un coup de projecteur à Bach qui en réalité sera une "invention" du 20e siècle - comme Mozart d'ailleurs...
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Message » 15 Mar 2021 19:27

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Message » 16 Mar 2021 13:03

haskil a écrit:
Jecours a écrit:La musique populaire- et la musique tout court-actuelle fera comme celle d'avant les oubliettes.
Bach a dormi longtemps avant que Mendelssohn le réveil.
Les baroqueux du 22 ème siècle joueront peut-être Lady Laga...



Légende... remise en cause depuis pas mal de temps. Car Bach était joué avant que Mendelssohn ne ressuscite la Passion selon Matthieu en 1829, une partie de son oeuvre l'était même fréquemment, une autre moins, car elle est vaste et qu'il avait eu des successeurs à Saint Thomas de Leipzig où il était quand même toujours joué : mais en ce temps là, la notion de répertoire n'existait pas : la musique était jouée puis remplacée par d'autres : d'ailleurs Bach lui-même composa à un moment de sa vie une cantate par semaine.

Mais bon, comment Mendelssohn a-t-il eu l'idée de remonter la passion Saint Matthieu ? Ben parce que sa grand mère lui a offert pour ses 13 ou 15 ans, j'ai oublié l'âge précis, la partition imprimée de Saint Matthieu.... oeuvre qui n'avait jamais du vivant de Bach été accueillie avec ferveur... trop longue, trop expressive, trop violente même pour les luthériens.

Mémé Mendelssohn, elle-même musicienne, faisait partie du groupe musical formé autour du Bach de Berlin - fils de JSB - et de Forkel... Ce groupe entretenait la flamme bachienne en jouant sa musique à Berlin, donc. La musique de clavier, si nombreuse et capitale, n'ayant, elle, jamais quitté les pupitres des organistes, des clavecinistes puis des pianistes sans discontinuer depuis la mort de Bach. Chopin par exemple possédait le Clavier bien tempéré et son exemplaire annoté par sa main nous est connu : Il a été enregistré superbement par Dominique Merlet au Palas des dégustateurs.

Mendelssohn était un wunderkind, un musicien très en vue. Il appartenait à la haute société intellectuelle de son temps. Il a revu la partition originelle de la Saint Matthieu qu'il avait donc reçue en cadeau, a coupé dedans pour la raccourcir, a employé un orchestre de grande taille... et la grande soirée qu'il a organisé a réuni pour la première fois - c'est là que l'Histoire s'écrit -, un public venu de toute la Germanie pour entendre ça en 1829 (il avait 20 ans!) ... qui a été une soirée aussi mondaine que musicale. Mondaine dans le bon sens du terme...car les gens présents, influents, ont été bouleversés par la musique de Bach : faut dire que ne pas être terrassé par le Choeur final de Saint Matthieu est impossible quand on est musicien...

Mais avant Mendelssohn on jouait Bach - peu, mais on le jouait - et après lui on le jouera aussi - toujours peux mais on le jouera : pour qu'il le soit il va falloir que la branche des compositeurs se sépare de la branche des interprètes et que l'idée de répertoire s'impose... et comme chacun sait le répertoire c'est ce que le public veut entendre et les interprètes jouer... Mendelssohn a la préscience de comprendre que cette musique d'ordre et fabuleusement inspirée cadrait parfaitement avec le romantisme, il est arrivé au bon moment pour redonner un coup de projecteur à Bach qui en réalité sera une "invention" du 20e siècle - comme Mozart d'ailleurs...


encore un mythe qui s'effondre.

Merci
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Message » 16 Mar 2021 13:09

haskil a écrit:
Jecours a écrit:Giancento Scelsi ou le plus grand imposteur de la musique classique pour certains ou génie autodidacte pour d'autres. N'ayant jamais écrit une note de musique de sa vie.

Son procressus de création :
Improvisation au piano électrique.
Enregistrement d'icelle.
Transcription par un tiers sur partition (les transcripteurs sont toujours restés discrets sur leur intervention dans la musique)
Envoi à un musicien pour création avec la mention "Fais en ce que tu veux".

Suite no. 9 "Taï" pour piano

https://www.youtube.com/watch?v=0yJVz4ttXaE
le label Mode Records a publié une série consacrée à Scelsi.


Un grand disque de jazz mais là les catégories musicales n'opèrent plus
Jean Marc, Foltz, Stéphane Oliva, Bruno Chevillon / Soffio di Scelsi / La Buissone.

https://labellabuissonne.bandcamp.com/a ... -di-scelsi


Il se trouve que j'ai connu personnellement le compte Scelsi ! C'était un personnage. Il a composé de la musique lui-même dans la première partie de sa carrière, des pièces pour piano ravissantes et romantiques. Nikita Magaloff m'en a joué une : il connaissait très bien Scelsi.

Scelsi a su créer un personnage qui faisait parler et a ainsi créé sa légende... Il a fait réaliser certaines oeuvres radicales par des "assistants" comme certains peintres à la fresque guidait leurs assistants depuis le sol de l'église... ou d'autres faisaient faire les 2/3 du tableau par un assistant et le terminait...

L'éditeur Solstice a été celui qui la première a remis ce compositeur sur le devant de la scène.


Dans un vieux livre de critiques de disques de Piotr K. Scelsi était décrit comme un imposteur en Angleterre et un géni en Allemagne.
Les notices des disques Mode souligne le processus de création de Scelsi.
Dernière édition par Jecours le 16 Mar 2021 13:12, édité 1 fois.
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Message » 16 Mar 2021 13:11

Ce pianiste qui sombre dans l'oubli des organisateurs de concert est un miracle
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Message » 16 Mar 2021 15:44

Jecours a écrit:
haskil a écrit:
Il se trouve que j'ai connu personnellement le compte Scelsi ! C'était un personnage. Il a composé de la musique lui-même dans la première partie de sa carrière, des pièces pour piano ravissantes et romantiques. Nikita Magaloff m'en a joué une : il connaissait très bien Scelsi.

Scelsi a su créer un personnage qui faisait parler et a ainsi créé sa légende... Il a fait réaliser certaines oeuvres radicales par des "assistants" comme certains peintres à la fresque guidait leurs assistants depuis le sol de l'église... ou d'autres faisaient faire les 2/3 du tableau par un assistant et le terminait...

L'éditeur Solstice a été celui qui la première a remis ce compositeur sur le devant de la scène.


Dans un vieux livre de critiques de disques de Piotr K. Scelsi était décrit comme un imposteur en Angleterre et un géni en Allemagne.
Les notices des disques Mode souligne le processus de création de Scelsi.


Le chef Zoltan Peszko, la contrebassiste Joëlle Léandre et bien d'autres musiciens et observateurs - Renaud Machart du Monde par exemple -, ont un peu mis en doute la version de ce compositeur italien - Toselli, de mémoire - qui a affirmé que Scelsi ne composait pas et qu'il était lui le vrai composteur... en fait on se demande pourquoi il a attendu la mort de Scelsi pour le dire.

En vérité, Scelsi a eu deux périodes crétrices - avant et après son accident psychiatrique : il s'est fait interner plusieurs fois -, il a eu des oeuvres - qu'il a détruites -, qui on été créées avant par Pierre Monteux et Roger Désormière, par exemple...

Puis il a eu son black out : et là s'est mis à composer à partir d'une sorte de clavier électronique capable de descendre sous le demi ton et là il a eu besoin de copistes pour mettre au propre ses notations : il est passé d'un système de notation standard qu'il maitrisait à un système plus complexe qu'il ne maitrisait pas : il suffit de voir certaines partitions contemoraines pour comprendre qu'elles sont illisibles sans l'aide du compositeur... Or, il y a plusieurs interprètes de Scelsi qui ont travaillé ave lui : une soprano japonaise, Joëlle Léandre qui diront que Scelsi savait ce qu'il voulait, entendait ce qu'il imaginant, comprenait leurs propositions instrumentales et vocales...

Plus personne ou quasi ne parle du compositeur italien qui s'est prétendu le vrai compositeur des oeuvres de Scelsi... On parle toujours et on joue Scelsi.
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Message » 16 Mar 2021 15:51

Merci
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Message » 16 Mar 2021 15:52

Jecours a écrit:Ce pianiste qui sombre dans l'oubli des organisateurs de concert est un miracle



Emile Naoumoff est surtout un grand professeur de musique, un grand musicien mais pas forcément un grand pianiste et un grand compositeur... Il enseigne à Bloomington Université de musique nord américaine où quelques uns des plus grands musiciens ont enseigné et enseignent encore : lui donc, Pressler encore - j'ai un ami qui y est son élève -, Sébok, Starker, Gingold, Perlemuter... Naoumoff y est un héros.

Il est compositeur et compose beaucoup apparemment. Mais sa musique n'est pas de celle qui est inoubliable : bien faite, mais sans génie pour ce que j'en connais.

Comme pianiste : il est meilleur en disque qu'en public... il a donné récemment un récital à Paris, Salle Gaveau, intéressant certes mais pas inoubliable non plus... j'y étais. Et je l'ai entendu plusieurs fois depuis des années.

Mais ces disques, celui que tu donnes et aussi ses Fauré sont très très beaux. Le tout dernier consacré à Ravel... un peu étrange... cependant, mais intéressant.
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Message » 16 Mar 2021 16:55

J'ai entendu Naoumoff juste avant le covidfest se plaindre de son oublie par les tourneurs.

Il existe un disque Wergo de ses compositions jouées par lui même. C'est de la jolie musique mais ça ne me fait pas envie.
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