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Les amplificateurs de puissance : blocs mono et 2 canaux

Amplificateurs de puissance: utilité et fonctionnement ?

Message » 16 Oct 2021 1:58

amauryxiv a écrit:
gailuron a écrit:De toute façon, du côté des spécifications des constructeurs HiFi, on est très souvent dans le grand n'importe quoi. Par exemple, alors que la puissance RMS a une définition précise donnée par l'EIA (Electronic Industries Alliance), on ne trouve parfois aucune puissance RMS EIA (sinusoïde, puissance moyenne quadratique max à 1% THD) mais des "puissances nominales" à 10% de THD ou parfois à moins de 0,5% de THD. On trouve aussi assez souvent une "puissance dynamique" qui correspond au gré des constructeurs à la puissance à 10% de THD ou à la "puissance crête" (RMS x √2).

Mais alors à quoi peut-on se fier :wtf: ? On ne va quand-même pas essayer toutes les électroniques susceptibles de nous intéresser :o !! Car personnellement, je suis incapable d'évaluer la qualité (toute suggestive en plus) d'une installation sans avoir pu entendre une trentaine d'albums dessus !! Du coup les écoutes rapides en boutique, très peu pour moi ... :roll:
Il doit bien y avoir moyen d'interpréter les chiffres affichés (même en termes qualitatifs plutôt que mathématiques) ! Et même si ces chiffres s'avèrent insuffisants au moins on est fixé ! :roll:

Par exemple, mon NAD C328 affiche ça:
THD (20 Hz - 20 kHz)
<0,03% (100 mW à 40 W, 8 ohms et 4 ohms)
Rapport signal/bruit
> 95 dB (entrée pondérée A, entrée 500 mV, référence 1 W sortie 8 ohms)
Réponse de fréquence
± 0,3 dB (20 Hz - 20 kHz)


Ces chiffres ne veulent-ils vraiment rien dire ?? :wtf:

Avant l'essor de la vente en ligne, quand il y avait encore beaucoup de revendeurs sérieux en ville, j'ai toujours acheté après essai à domicile. Le patron de ma boutique préférée me prêtait le matériel contre un chèque de garantie du prix du matériel (non encaissé) pour une semaine. Aujourd'hui, c'est le droit de rétraction qui remplace le prêt.

Les chiffres que tu cites ont une signification, ils sont très bons mais ne concernent pas la puissance de l'ampli. Ils disent seulement que l'ampli peut délivrer 40W sous 8Ω avec une distorsion totalement inaudible. Cela signifie que la puissance RMS est bien supérieure à 40W, c'est tout.
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Message » 16 Oct 2021 2:36

jeoffrey59 a écrit:Ou peut-être que "tu" n'écoutes pas la même musique savante que les autres ? :siffle:

Bon nombre de piano descendent sous les 30hz, idem pour une contrebasse. Et il doit y avoir toute sorte d'instruments "savant" qui descendent aussi bas.

Oui, mais c'était déjà vrai il y a un siècle donc on ne peut pas dire comme Dagda que le grave est de plus en plus présent en musique savante. :D

Presage a écrit:
gailuron a écrit:Les graves sont peut-être de plus en plus présents dans les musiques populaires récentes mais pas dans la musique savante.

Etant un peu bête, qu'est-ce de la musique "savante" ? :wtf:

Le mot correct pour désigner la "musique classique". L'époque classique ne concerne qu'une période limitée de la musique savante occidentale, environ de 1750 à 1820. C'est après-guerre, avec l'essor du disque, que l'adjectif "classique" a supplanté le terme "savante", sans doute pour rendre cette musique plus abordable pour les auditeurs sans éducation musicale (marketing). Finalement, l'expression s'est un peu retournée contre la musique savante en faisant d'elle une musique figée au point qu'on oppose désormais "musique classique" et "musique contemporaine" alors que la musique contemporaine est juste la musique savante actuelle.
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Message » 16 Oct 2021 3:02

gailuron a écrit:Les chiffres que tu cites ont une signification, ils sont très bons mais ne concernent pas la puissance de l'ampli. Ils disent seulement que l'ampli peut délivrer 40W sous 8Ω avec une distorsion totalement inaudible. Cela signifie que la puissance RMS est bien supérieure à 40W, c'est tout.

Ben oui mais moi je me mélange les pinceaux !
Quelle est la différence entre puissance RMS et puissance tout court ?
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Message » 16 Oct 2021 13:44

rha61 a écrit:
gailuron a écrit:Dans le langage courant, la puissance crête désigne en fait la "puissance impulsionnelle" (ou "puissance IHF-A"), c'est-à-dire la puissance que peut délivrer un ampli sans saturer sur une brève impulsion. Elle n'est quasiment jamais donnée par le fabricant. En toute rigueur, la "puissance crête" (ou "watts crête") est une puissance théorique égale à RMS x √2 et je n'ai jamais su à quoi ça sert (1).


en théorie, la tension crête d' un ampli est égale à la tension de ses rails d' alimentation
dans la pratique, pour approcher cette tension crête, cela dépendra entre autre du comportement de l' ampli face à l impédance de la charge
par ex , si sa capacité en courant ne suit plus au fur et à mesure que l' impédance baisse, il peut quand même délivrer du courant pendant un bref laps de temps à définir, et là , la puissance impulsionnelle Pi=RI2 a du sens dans une impédance donnée


Effectivement.

La "puissance de crête", comme l'a fort justement défini gailuron" dans le cas d'un signal sinusoïdal, est un moyen de spécifier le niveau maximal que peut produire un amplificateur sans écrêter (c’est-à-dire sans tronquer purement et simplement le signal, qui n'est alors plus du tout reproduit).

Dans le cas où le signal est un sinus, la relation mathématique qui lie la puissance moyenne à la puissance de crête permet de connaître l'une et l'autre même si on ne donne que l'une et pas l'autre. Un amplificateur spécifié pour produire 50 W moyen sur sinus produit, à cette puissance, 100 W en crête. Un amplificateur spécifié pour produire 180 W crête sur sinus produit, à cette puissance crête, 90 W moyen.

Il ne faut pas confondre les notions de puissance moyenne et de puissance de crête d'un signal, qui sont liées à la forme d'un signal périodique, avec des régimes de fonctionnement.

On peut demander à un appareil d'amplifier un signal périodique déterminé de type sinus dans plusieurs régimes de fonctionnement, qui ne sont d'ailleurs pas exclusifs l'un de l'autre :

1) On peut lui faire reproduire un sinus en régime entretenu, ou permanent : le sinus a, au cours du temps, toujours la même amplitude, qui ne change jamais. Ce régime de fonctionnement correspond à la puissance moyenne (parfois appelée puissance RMS par abus de langage) des amplificateurs ; c'est la manière habituelle de spécifier leur puissance.

2) On peut lui demander de reproduire un sinus en régime variable : le signal sinus n'est jamais coupé au cours du temps, mais son amplitude varie en permanence. Pour exemple, voici un oscillographe du signal à décroissance exponentielle mis au point par Étienne Lémery, un célèbre technicien aujourd'hui décédé qui "torturait" les amplificateurs pour les bancs d'essais des revues Le Haut-Parleur ou Sono Magazine, pour calculer la puissance impulsionnelle des amplificateurs dans un régime de fonctionnement proche de ce qui est nécessaire pour reproduire un signal musical (de : E. Lémery, tout savoir (ou presque) sur les amplificateurs de puissance, Sono, n°127, p. 79) :

signal-deroissance-exponentielle-e-lemery.jpg


Dans la définition d'E. Lémery, la puissance impulsionnelle d'un amplificateur en régime musical correspond à la puissance moyenne calculée à partir de l'amplitude maximale de la première demi-sinusoïde de son signal à décroissance exponentielle.

3) On peut lui faire reproduire un sinus en régime impulsionnel, c'est-à-dire que le sinus est appliqué une fois, ou un certain nombre de fois sans variation de niveau, puis coupé pendant un certains temps, puis appliqué de nouveau et ainsi de suite. C'est avec des signaux de ce type qu'est spécifiée la puissance selon la norme IHF évoquée par gailuron. Exemples de signaux impulsionnelles émis par la fonction trains d'onde d'un générateur de signal audio Leader LAG125 :

train-ondes-lag125.png


Bien évidemment, on peut mélanger ces différents régimes pour augmenter encore le niveau de complexité.

Dans tous ces régimes, la puissance de crête maximale correspond au produit de la tension et du courant à l'instant où le sinus atteint son niveau maximum (ou minimum si on travaille du côté négatif, c'est la même logique en miroir par rapport à 0).

La puissance moyenne, elle, dépend de la durée sur laquelle on observe le signal.

Par exemple, parmi les trois types de train d'ondes produits par le générateur de signal LAG125, si la puissance de crête est toujours la même, car le sinus a toujours la même amplitude quel que soit le nombre de répétitions, la puissance moyenne au cours du temps va être plus ou moins grande, car le sinus est répété un plus ou moins grand nombre de fois au cours d'un même laps de temps. Les deux premiers trains (4 cycles on/4 cyles off et 8 cyles on/8 cycles off) produiront, toutes choses égales par ailleurs, la même puissance en moyenne au cours d'un temps correspondant à 32 cycles, car le nombre de répétitions du sinus est le même dans les deux cas. Par contre, le dernier signal produira, sur une durée de 32 cycles, une puissance deux fois inférieure en moyenne aux deux autres, car il contient deux fois moins de sinus que les deux autres pendant le même laps de temps.

Pourquoi se donner la peine d'étudier un amplificateur dans un autre régime de fonctionnement, moins simple à appréhender, qu'un régime sinus entretenu ?

Parce que, à puissance de crête identique, la quantité d'énergie nécessaire cours du temps n'est pas du tout la même.

La quantité d'énergie au cours du temps pour entretenir en permanence une puissance moyenne de 50 W (correspondant à une puissance crête de 100 W) sur sinus est supérieure à la quantité d'énergie nécessaire pour produire le signal à décroissance exponentielle d'E. Lémery dans le cas ou le premier demi-sinus atteint une puissance crête de 100 W au sommet du signal. La quantité d'énergie au cours du temps pour entretenir en permanence une puissance moyenne de 50 W (correspondant à une puissance crête de 100 W) sur sinus est supérieure à la quantité d'énergie nécessaire pour produire un train de 4 sinus ayant une puissance de crête de 100 W, puis coupé pendant une durée correspondant à 4 cycles, puis appliqué de nouveau, etc...

Corollaire : si l'énergie disponible dans l'alimentation d'un amplificateur permet à celui-ci de produire une puissance moyenne de 50 W ou une puissance de crête de 100 W sur sinus entretenu, il est possible d'envisager que cette même énergie puisse permettre à cet amplificateur de produire une puissance de crête supérieure à 100 W lorsqu'il lui est demandé de reproduire des sinus en régime variable ou en régime impulsionnel. Or, ces régimes de fonctionnement se rapprochent plus des exigences que fait peser sur un amplificateur un signal musical, qui est un signal aléatoire qui change en permanence, qui ressemble, en règle générale, à un mélange très complexe entre un régime variable et un régime impulsionnel.

C'est la raison pour laquelle E. Lémery, mais aussi Bob Carver, les entreprises Cabasse, NAD et d'autres encore, recommandent traditionnellement d'étudier, de concevoir et de spécifier un amplificateur de puissance audio en régime impulsionnel ou variable, car ces régimes de fonctionnement sont plus utiles pour apprécier la qualité d'un amplificateur destiné à amplifier des signaux audios que la puissance en régime entretenu (qui n'est cependant pas inutile, loin s'en faut).

Pour illustrer ce propos, voici un montage où j'ai superposé sur un oscillographe d'un signal musical un sinus de 50 Hz dont le niveau de crête est aligné sur la crête positive la plus élevée du signal musical (source) :

comparaison-musiq...nus-50hz.png
comparaison-musiq...nus-50hz.png (232.32 Kio) Vu 1031 fois
Dernière édition par Scytales le 02 Nov 2021 12:48, édité 1 fois.
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Message » 23 Oct 2021 2:49

Scytales a écrit:Effectivement.
La "puissance de crête", comme l'a fort justement défini gailuron" dans le cas d'un signal sinusoïdal, est un moyen de spécifier le niveau maximal que peut produire un amplificateur sans écrêter (c’est-à-dire sans tronquer purement et simplement le signal, qui n'est alors plus du tout reproduit).
...


J'ai lu attentivement; je n'ai pas tout compris à fond mais à peu près dans les grandes lignes ... :thks:



Lu attentivement aussi (enfin !!) ... Idem, je n'ai pas tout pigé mais ça m'a appris quelques trucs. (Je sais enfin ce que signifie l'unité dB !! :bravo: )
Malgré tout je pense que ça s'adresse à un public un minimum averti; par exemple quelqu'un qui ne maitrise pas le concept d'onde sonore ne comprendra pas le chapitre Directivité.
Il y a aussi un chapitre Réponse en impulsion de quelques lignes indiquant qu'il y n'y a aucune norme permettant de mesurer cette aptitude des enceintes; moi je pensais que la puissance impulsionnelle parfois annoncée sur certains équipements concernait justement ceci. :roll: Mais peut être que ça concerne surtout les amplis ?
Par ailleurs e n'ai pas bien compris le chapitre consacré à le puissance admissible.
Enfin, malheureusement pour moi, le chapitre Asservissement ne nous apprend rien sur la pertinence du choix d'un équipement pré-ampli / ampli de puissance / enceintes.

Ce qui me frappe le plus c'est que le discours de M. Cabasse consiste (en gros) à dire que chaque paire d'enceintes (passives) mériterait un amplificateur qui lui serait, dans sa conception, entièrement dédié.
Dites moi si je trompe, mais je pense qu'il y a de (très) nombreuses enceintes qui peuvent être connectées à de (très) nombreux amplis, et inversement ?!
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Message » 23 Oct 2021 10:44

amauryxiv a écrit:
Ce qui me frappe le plus c'est que le discours de M. Cabasse consiste (en gros) à dire que chaque paire d'enceintes (passives) mériterait un amplificateur qui lui serait, dans sa conception, entièrement dédié.
Dites moi si je trompe, mais je pense qu'il y a de (très) nombreuses enceintes qui peuvent être connectées à de (très) nombreux amplis, et inversement ?!


Dédié surtout par rapport à l’efficacité de l’enceinte et sa tenue en puissance si on veut respecter le cadre de la Haute Fidélité du niveau sonore sur des formations musicales acoustiques.
Une enceintes avec une sensibilité de 94dB/W/m ne nécessitera pas les mêmes besoins qu’une enceinte de 87dB/W/m. Une autre des spécificités des Cabasse de l’époque étaient la capacité à encaisser des puissances crêtes très importantes autour de 700 à 1000W afin d’atteindre ces niveaux sonores sans distorsion. La Haute Fidélité c’est cela aussi en dehors de tout autres considérations. Cabasse de l’époque est ici dans le concret et le factuel de la reproduction sonore pour celui qui souhaite une chaîne Haute Fidélité.
wuwei
 
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Message » 24 Oct 2021 10:58

Ce que l'on dit, et ce qui est dit dans le document Cabasse c'est que pour pleinement exploiter le potentiel des enceintes, l'idéal serait d'avoir un amplificateur de telle puissance par rapport à telle enceinte.
Mais ça fonctionnera parfaitement bien avec un amplificateur de plus faible puissance, on aura juste pas tout le potentiel de l'enceinte.

C'est un peu comme les différents modes de conduite sur une voiture qui vont brider la puissance ou limiter la motricité.

La directivité d'une enceinte va donner une information de ce qu'envoi l'enceinte hors axe. Les mesures dans l'axe c'est bien, ça permet de voir ce qu'elle projette en face. Mais lorsque l'on intègre une enceinte dans la pièce (rarement dédiée) il n'y a pas que cette composante à prendre en considération.
Une enceinte ça rayonne, et ce rayonnement va venir rebondir sur les parois de la pièce.
Et on a rarement une enceinte qui a une directivité exemplaire.
En premier, plus on monte en fréquence, plus on est directif. C'est à dire qu'il y a moins d'énergie en dehors de l'axe.
Mais il y a d'autres phénomènes plus problématique. Hors axe on peut avoir un ou plusieurs regains d'énergie qui vont venir perturber la restitution au point d'écoute une fois dans la pièce.

Pour exemple, voici la réponse en fréquence dans l'axe d'une enceinte que j'ai fait.
Image
http://dctech.fr/public/Hybrid/Filtrage/2021/Filtrage-412-1200-hor0-psy.jpg

C'est beau, c'est droit, c'est vendeur ... mais c'est pas suffisant.
Hors axe, les mesures sont beaucoup plus chaotique.
Image
http://dctech.fr/public/Hybrid/Filtrage/2021/Filtrage-414-1200-Dir-12.jpg

On voit des regain d'énergie à 3500 / 7500 / 12000 Hz
Et ça va se traduire par quoi une fois en place ?
Et bien, ses surplus d'énergie vont venir rebondir sur les murs et le sol et augmenter le niveau à ces fréquences au point d'écoute.
Image
http://dctech.fr/public/Hybrid/Filtrage/2021/Filtrage-601-Dr-SEQ-12.jpg

Du coup, il en résulte une écoute désagréable puisque l'on n'a pas une décroissance constante de l'aigu et on retrouve les bosses à 3500 et 7500 qui sont très agressive !
Il faut donc apporter une correction pour ce problème de directivité afin de lisser la réponse au point d'écoute et avoir une écoute agréable. Et c'est sans parler des problèmes liés à la pièce.
Image
http://dctech.fr/public/Hybrid/Filtrage/2021/Filtrage-901-MMMs-DG.jpg

On s'éloigne du sujet initial, mais comme on aborde la notion de "fidélité" ce n'est pas déconnant d'en parler.

La réponse impulsionnelle est assez interprétable. Parce qu'il faut au moins savoir la durée de l'impulsion ... Typiquement, les Dynaudio 15W75 sont donnés pour 150Wrms et 1000W impulsionnels sur 10ms ...

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Message » 24 Oct 2021 13:24

wuwei a écrit:Une autre des spécificités des Cabasse de l’époque étaient la capacité à encaisser des puissances crêtes très importantes autour de 700 à 1000W afin d’atteindre ces niveaux sonores sans distorsion.

Ceci étant bien évidemment faux sauf en ce qui concerne la compression thermique :wink: .

La distorsion étant directement proportionnel à l'élongation, que ce soit sur un temps long ou très court elle sera identique si le SPL est le même :grad: .
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Message » 24 Oct 2021 13:26

Dagda a écrit:Hors axe, les mesures sont beaucoup plus chaotique.
On voit des regain d'énergie à 3500 / 7500 / 12000 Hz
Et ça va se traduire par quoi une fois en place ?
Et bien, ses surplus d'énergie vont venir rebondir sur les murs et le sol et augmenter le niveau à ces fréquences au point d'écoute.
Du coup, il en résulte une écoute désagréable puisque l'on n'a pas une décroissance constante de l'aigu et on retrouve les bosses à 3500 et 7500 qui sont très agressive !
Il faut donc apporter une correction pour ce problème de directivité afin de lisser la réponse au point d'écoute et avoir une écoute agréable. Et c'est sans parler des problèmes liés à la pièce.

D.


C’est dans les années 90 que Cabasse élaborait un nouveau protocole de mesures prenant en considération les résultats obtenus en milieu réverbérant.
On peut quand même se demander si ce n’est pas la conséquence de l’installation de chaînes HiFi dans des appartements "design"…vide de mobiliers et autres bibliothèques. Ces aménagements "bourgeois cultivés" favorisaient l’amortissement et une bonne acoustique de base.
Maintenant je ne vois pas comment Il serait possible de corriger une acoustique défaillante. Je suppose que ce qui est diminué ou augmenté à un endroit apportera des problèmes là ou ils n"y en avaient pas..
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Message » 24 Oct 2021 20:35

L'acoustique de la pièce est quand même assez rarement très merdique ... sauf à être dans une église ou dans des WC !
Une enceinte ayant une réponse en puissance (le hors axe) chaotique comme la mienne aura toujours une réponse chahuté au point d'écoute. Les bosses seront juste plus ou moins présente, mais elles seront.

D'où le fait qu'une correction in situ n'est jamais mauvaise, et d'ailleurs, une fois que l'on y a gouté, c'est dur de revenir en arrière !

La correction est juste devenue plus facile d'accès, même si déjà dans les années 50 / 60 avec une égalisation multibandes (15 ou 32) on pouvait faire le taff assez facilement.

D.

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Message » 24 Oct 2021 23:36

Dagda a écrit:Ce que l'on dit, et ce qui est dit dans le document Cabasse c'est que pour pleinement exploiter le potentiel des enceintes, l'idéal serait d'avoir un amplificateur de telle puissance par rapport à telle enceinte.
Mais ça fonctionnera parfaitement bien avec un amplificateur de plus faible puissance, on aura juste pas tout le potentiel de l'enceinte.
...
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Je ne parlais pas forcément de moi quant à la connaissance de ce qu'est une onde sonore, mais tes explications sont les bienvenues pour tous et ... pour moi aussi !! :lol: :bravo: :thks:
Les courbes que tu y as jointes sont, il est vrai, assez éloquentes.

P.S. : tu as fait les enceintes ou les courbes (ou les deux) ?
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Message » 25 Oct 2021 9:13

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Message » 04 Fév 2022 1:07

Bonjour à tous.

Je reviens faire un tour car (même si c'est un peu hors-sujet), j'ai cru lire ici: https://hifipcguide.com/2016/04/fda-full-digital-amplifier/ notre ami @gailuron.

Le moins qu'on puisse dire, c'est que les FDA ne font pas l'unanimité ! :roll:

Mais ça m'interroge et, à force de ne rien trouver d'autre pour relier mes enceintes à mon ordi, je me demande si je ne vais pas essayer... On verra bien !
Faut que je creuse sur les différents sites marchands.

En tout cas merci pour toutes vos explications. :thks:

EDIT: il faut quand même que je vous raconte une petite histoire, pour illustrer un peu ma philosophie quand j'achète des trucs (et entre autres en hi-fi).
J'ai acheté récemment pour mon paternel un petit DAC pas cher pour sa télé (qui fait aussi office de radio). Il s'est trouvé que sa "box télé" sortait en numérique du format Dolby, qui n'est pas reconnu par ce DAC; résultat, un son inaudible :evil: . Pour en avoir le coeur net, j'ai testé la "box télé" chez moi sur mon NAD ... qui ne reconnait pas non plus le Dolby. Et bien que croyez vous que mon NAD a sorti ? Rien... rien, mais pas de son inaudible.
J'interprète ça de la manière suivante: le NAD a décelé qu'il ne reconnaissait pas le signal numérique et n'a donc rien sorti, peut être pour prémunir les enceintes d'un son qui pourrait les abimer (dont certains dans ce topic ont par ailleurs essayé de me mettre en garde)... Et ça, le DAC bon marché ne sait pas le faire :evil: !

C'est pour moi ce genre de détails qui fait (ou non) en partie la qualité d'un produit. Et, ma foi je considère que le prix d'un équipement peut refléter son niveau de qualité (évidemment il n'y a pas que ça !) du produit et en être une indication.

D'où mes hésitations sur du matériel qui, pour pas cher, fait le travail d'un DAC et d'un amplificateur qui coûteraient chacun quelques centaines d'euros... Et que je recule quand il faut acheter des produits qui proposent plus que ce dont j'ai besoin.

Voilà. Cela étant dit, je vais quand même prospecter sur les FDA.
Dernière édition par amauryxiv le 04 Fév 2022 18:23, édité 2 fois.
amauryxiv
 
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Message » 04 Fév 2022 1:08

Bonjour à tous.

Je reviens faire un tour car (même si c'est un peu hors-sujet), j'ai cru lire ici: https://hifipcguide.com/2016/04/fda-full-digital-amplifier/ notre ami @gailuron.

Le moins qu'on puisse dire, c'est que les FDA ne font pas l'unanimité ! :roll:

Mais ça m'interroge et, à force de ne rien trouver d'autre pour relier mes enceintes à mon ordi, je me demande si je ne vais pas essayer... On verra bien !
Faut que je creuse sur les différents sites marchands.

En tout cas merci pour toutes vos explications. :thks:

EDIT: si les modérateurs pouvaient supprimer le doublon ... :thks:
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Message » 04 Fév 2022 8:03

amauryxiv a écrit:Je reviens faire un tour car (même si c'est un peu hors-sujet), j'ai cru lire ici: https://hifipcguide.com/2016/04/fda-full-digital-amplifier/ notre ami @gailuron.

Pas vraiment ! L'auteur de l'article n'a rien compris au fonctionnement des amplis en classe D et des FDA. Le signal PWM n'est pas plus numérique que le signal FM d'une radio. C'est une simple modulation d'un signal analogique. Si quelqu'un disait que la modulation de fréquence (FM) utilisée en radiophonie depuis 60 ans est un signal numérique, tout le monde rirait. Ce qui induit en erreur beaucoup de monde, c'est le fonctionnement en mode interrupteur qui est aussi celui des circuits logiques des processeurs.

amauryxiv a écrit:C'est pour moi ce genre de détails qui fait (ou non) en partie la qualité d'un produit. Et, ma foi je considère que le prix d'un équipement peut refléter son niveau de qualité (évidemment il n'y a pas que ça !) du produit et en être une indication.

D'où mes hésitations sur du matériel qui, pour pas cher, fait le travail d'un DAC et d'un amplificateur qui coûteraient chacun quelques centaines d'euros... Et que je recule quand il faut acheter des produits qui proposent plus que ce dont j'ai besoin.

Tu raisonnes à technologie constante et marché inchangé. C'est là qu'est l'erreur.

Sur le plan technologique, la classe D permet d'utiliser des puces (circuits intégrés) jusqu'à une puissance confortable grâce à sa faible dissipation thermique et son fonctionnement en mode interrupteur (comme un processeur). Ces puces coûtent très chères en frais de développement et en machines de gravure mais ont un coût de fabrication ultra faible. C'est juste du silicium (du sable) et quelques microgrammes de cuivre. Comme elles sont fabriquées en très grande série pour d'autres utilisations que la HiFi, leur coût unitaire ne dépasse pas quelques dollars.

Sur le plan économique, le FDA s'adresse aux centaines de millions de personnes des classes moyennes asiatiques. Plus rien à voir avec le marché de niche et de luxe des pays développés ! Les fabricants peuvent faire leurs profits sur le volume et plus uniquement sur la marge. Donc, comparer les prix avec la HiFi traditionnelle n'a guère de sens.
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