albalkar a écrit:Pourquoi une puce DMD 4k native serait elle aussi difficile à avoir sur le marché grand public ? Est ce la puce en elle-même ou bien la taille de la puce qui induirait des contraintes sur l'optique ? (si c'est uniquement la puce, c'est difficile à comprendre : graver une puce deux fois plus grosses ne coûterait pas 2 fois plus cher, sauf si taux de rebuts importants.) Pour le noir avec le DMD, le pb doit venir du fait que lorsqu'un miroir est "Off", il peut y avoir une partie du rayonnement lumineux qui soit quand même renvoyé, c'est un problème d'angle d'incidence des rayons lumineux et de course angulaire des miroirs.
La réponse à votre question se trouve dans votre post.
TI cherche à rentabiliser les coûts et notamment l'écoulement dans le marché HC : optimisation à la découpe des panneaux + rejets.
Dans le monde professionnel, la question est toute différente, car il sait qu'en performance pure (MTF, transition inter-pixel, rendement lumineux, uniformité, durabilité), il n'a pas de concurrent sérieux. (Dolby Vision et IMAX pour les derniers supports THDG utilisent des matrices DLP dans des machines des deux principes tenanciers du marché cinéma pro : Christie & Barco)
Pour le noir, votre réponse est pertinente, la solution est grandement améliorée sur les derniers modèles Laser 6P qui permettent de compenser ces "délicatesses technologiques de matrice 4K" par une source de lumière mieux optimisée quant aux résultats sur la lumière résiduelle. Mais de toute façon, pour le moment, le contraste séquentiel sup des modèles 6P Laser 4K est écrêté volontairement, faute de masters DCP pensés - pour le moment - pour des machines DCI avec CR "de 2000:1". Un master DCP étalonné sur sur du 4K Xénon et lu sur une machine 6P Laser avec CR survitaminé pourrait faire apparaître des artefacts sur scènes nocturnes (+ problèmes de gradation/détail des mêmes scènes).
Quant au HC, les matrices "4K" travaillé à partir de matrices 2.5K ou assimilés posent et poseront - toujours - un problème de surface de chip/nombre de miroirs en rapport. Il n'y a aucune amélioration drastique à prévoir sur les modèles à lampe. Seule une machine avec moteur optique High contrast (et donc moins lumineux), couplé avec du laser (sans usage de roue au phosphore) pourrait améliorer un peu (même si la taille du chip posera toujours une contrainte physique dans cette configuration) les résultats en terme de résiduelle du noir, et donc de CR. Mais le prix ne sera pas grand public. On arrive donc à un problème perçu par tous les testeurs actuels : un DLP "4K" a un contraste séquentiel inférieur à un modèle 2K à taille de matrice équivalente. Le problème se pose également en pro sur des vraies matrices 4K 1,38" par rapport à leurs homologues 2K de taille équivalente voire légèrement inférieure.
On revient donc à des éléments fondamentaux qui ont déjà été dits et redits un peu partout. Ce n'est pas la taille d'écran qui impacte la nécessité d'un projecteur 4K (au cinéma, les différences entre deux excellentes machines 2K et 4K sont ténues sur une mire affichée - écran 10m - comparaison à l'appui). Il n'y a pas besoin d'un projecteur 4K pour obtenir chez soi une image "piquée". Il faut simplement avoir une bonne machine 2K, c'est à dire, qui sait afficher
correctement une mire 2K avec une acutance satisfaisante, ce que ne savent pas faire 90% des projecteurs vendus actuellement. Une machine 2K avec un chip 0,95" - voire 0,65" - avec le moteur optique qui suit, enfoncera n'importe quelle machine pseudo 4K dont la technologie ne sait pas restituer correctement un damier sans dérivation colorimétrique, avec une transition inter pixel de qualité, et une acutance subjective forte. La perception des hautes fréquences au delà de 2.5K est une prouesse qu'aucun projecteur HC ou presque n'est capable d'afficher correctement, ou autrement dit, n'est en mesure d'être palpable en 24P et dans tous les travellings où la perception subjective de la def s'effondre. Les gens qui s'émerveillent devant une machine 4K de type Sony HC sont simplement en train de regarder - enfin - un vrai 2K mieux exploité par leur machine qui sait afficher un peu plus correctement le contenu fréquentiel d'un master 2K (1.5K - 2K), chose que leur machine précédente ne savait très certainement pas faire. Aucune machine 4K HC n'est réellement capable, compte tenu de la technologie (SXRD par ex.) et de l'optique, d'afficher un vrai 4K en terme de contenus fréquentiels.
La question du HDR est un autre sujet, et pour le moment, que ce soit en HC ou en pro (la référence finale importante pour (re)penser pré-production et tournage), les travaux sont en cours, et les résultats très irrégulièrement satisfaisants. Il faudra être patient, même si une bonne image n'a pas besoin de HDR pour être excellente, y compris en termes de contraste et sur de grands écrans : ex récent - DP4K Laser utilisé dans la configuration IMAX - et dont la source - numérisée - provient du 70mm 15 perforations.