Lien puissance électrique / basses fréquences

» 16 Jan 2009 12:19

Bonjour à tous,

Voila ma situation : Pour des enceintes THX à rendement faible, j'ai soulevé le problème avec un vendeur sur la puissance que l'ampli devra donner (pr éviter de le mettre à genoux).
Celui-ci m'a rétorqué que je n'ai pas de soucis à me faire car THX oblige, sa fréquence de coupure sera à 80Hz, et donc, comme l'ampli n'aura pas de BF à donner, mon ampli est tranquille.

La question ne porte pas sur le matériel en question mais sur le phénomène :

Quel lien existe-t-il entre les basses fréquences et la puissance électrique ?
Sont-elles + gourmandes que les autres fréquences ? et si oui pourquoi ?

Merci pour votre aide !

» 16 Jan 2009 15:07

Je ne suis pas calé en électricité, mais il faut remuer les HP, donc il faut du jus

. Après cela dépend de l'impédance, si elle est très basse vers 80Hz, ca peut nécessité aussi du jus. Mais globalement, ce sont bien les infra graves qui mangent de l'électricité.
Après je laisse la parole aux experts :wink:

!

» 16 Jan 2009 15:39

Je pensais aussi à une explication avec une impédance faible pour les basses fréquences, et du coup, plus on monte en fréquence, plus l'impédance augmente (et l'intensité du courant diminue)
Qu'en est-il de la valeur donnnée par le constructeur sur l'impédance d'une enceinte ? Est-elle donnée pour une fréquence donnée ?

» 16 Jan 2009 16:02

J'ai déjà vu des courbes avec impédances faibles dans les aiguës (mais puis que le tweeter nécessite moins de courant, cela ne se ressent pas pour l'ampli je suppose). Généralement, ils indiquent "impédance nominale" donc on va dire moyenne voire minimum. Elle varie, mais si elle ne descend pas trop bas, ça veut dire que l'ampli n'aura pas trop de mal à lui fournir ce qu'elle demande !

» 16 Jan 2009 16:26

Mvouais. C'est une réponse un peu rapide que t'as donné ton vendeur.

On ne peut pas généraliser ainsi. La bande passante audio couvre 10 octaves, les extrêmes graves (sous 80 Hz) 2 octaves. L'énergie sonore musicale est approximativement constante sur toutes les octaves. C'est à dire qu'il y a en gros autant de watts entre 20 et 40 Hz qu'entre 10 kHz et 20 kHz. En première approximation, l'ampli aura a délivrer 20% de watts en moins en coupant à 80 Hz, pour maintenir la même pression acoustique dans les 8 octaves restantes.

Ceci doit être pondéré. Divers phénomènes électroacoustiques font que plus de puissance est nécessaire pour faire du bon boulot. Et effectivement, les basses fréquences demandent un peu plus de jus pour un contrôle efficace que les hautes fréquences. C'est en partie conséquence des surfaces émettrices (membranes). La courbe d'impédance a son mot à dire également. Elle n'est pas forcément plus basse dans le bas du spectre, d'autant moins s'il y a un accord basse-réflex (qui cause un pic d'impédance élevé). Mais elle peut l'être. Ça dépend des transducteurs utilisés.

S'il y a une chose à retenir, c'est qu'une enceinte est un dispositif électrodynamique complexe, issu de compromis et de choix variés. C'est un dispositif qui demande beaucoup plus de compromis qu'un amplificateur, et c'est pour cette raison que certaines enceintes posent problème à certains amplificateurs et pas à d'autres, et que l'association a de l'importance. Chaque association est particulière.

Cette réponse à l'emporte-pièce me fait le même effet que les "évidences déclamées" du genre du facteur d'amortissement bas qui ne ne permet pas de bien tenir de grandes gamelles.

» 17 Jan 2009 19:21

Merci pour ta super réponse fte !
Faudra que j'en parle avec le vendeur du magasin :-)