FDDRT a écrit:haskil a écrit:Salut Fred, si c'est à moi que tu réponds : voici ce que j'ai écrit : "Alac est un format compressé sans pertes Apple dont le conteneur a été libéré par la marque à la pomme"
Non Alain, encore une fois, ce format ou conteneur, c'est comme tu veux, n'a pas été "libéré", comprendre en tant que logiciel libre. Il a été mis sous licence Apache, qui est à distinguer des logiciels libres. C'est similaire mais aussi trés différent. Les logiciels sous licence Apache peuvent contenir des parties brevetées ce qui n'est pas possible sous licence GPL, par exemple... Il y a plein d'autres différences.
Certaines distribution 100% libre de Linux, par exemple, ne pourront pas utiliser le format ALAC, car celui-ci n'est pas libre.
Il faut savoir qu'en 2011, lorsque Apple a mis sous licence Apache, le code source du format ALAC, ils n'avaient pas trop le choix. Cela faisait presque 6 mois que le reverse engineering avait été fait et que des versions du code source circulaient "sous le manteau". La possibilité qu'Apple puisse gagner de l'argent en vendant des licences était trés réduite à partir de là.
Encore une fois aussi, c'est plus compliqué... le mot "Libre" n'a pas le même sens pour tout ce à quoi on l'applique, en tout lieux, en toute époque...
Apple a libéré - commercialement sens de mon propos - Alac pour une raison et une seule : le californien voulait l'intégration de masse d'Airplay dans les appareils haute fidélité fixes et mobiles, et pas pour une question de rerverse engineering : depuis 2005 Hammerton et Brocius avait publié en 2005 un décodeur en open source fondé sur le retroengineering d'Alac.
Et ça a marché, Alac et Airplay, qui lui est organiquement lié, ont été adoptés en un éclair par les constructeurs, grands et petits, jusques et y compris par ceux qui proposent dans le même temps leur propre système de transports de fichiers par wifi ou filaire. Airplay est aussi présent dans quasi tous les lecteurs réseaux tournant sous une version simplifiée de linux. Au début couteuse la licence a chuté puisqu'on trouve Airplay dans des appareils à trois euros six sous.
Par ailleurs, pour ce qui est du logiciel dit
libre. Rappelons deux ou trois choses. Ce mot de "free" est idéologique : comme quand il est appliqué à l'école en France
: Certains aux Etats-Unis sont allés jusqu'à dire que ses promoteurs étaient communistes
c'est un sujet très complexe et on va dire quasi philosophique pour certains aspects... Car il ne faut pas perdre de vue que
les logiciels libres sont protégés : en clair, ils ne sont pas dans le domaine public ! Seul un logiciel qui serait dans le domaine public pourrait être qualifié de libre en réalité.
Les logiciels libres sont soumis, comme tout logiciel publié hors du domaine public, au droit d'auteur. Dans ce cadre, le droit d'auteur est exercé par le biais d'une licence libre qui énumère les droits que l'auteur choisit d'octroyer à l'utilisateur.
Eben Moglen, contributeur à la conception de la licence GNU GPL (notamment la version 3), insiste sur la distinction entre licence et contrat qui existe en droit américain : une licence est une autorisation unilatérale, tandis qu'un contrat suppose des obligations réciproques40. Les logiciels libres sont distribués avec de simples licences. Généralement, ils sont également distribués sans la moindre garantie.
Certaines licences, dont la plus connue et utilisée pour les logiciels libres, la licence publique générale GNU, sont relativement complexes. Ainsi, la GPL ne donne le droit de redistribuer un logiciel que si l'ensemble du logiciel, y compris toutes les éventuelles modifications, sont redistribuées selon les termes exacts de la GPL. Cette licence a un caractère héréditaire car la fusion d'un logiciel sous GPL avec un logiciel non GPL, n'autorise la redistribution du logiciel fusionné que sous GPL.
C'est la dedans qu'il faut chercher les raisons pour lesquelles, les OS Windows, Linux, Apple n'incluaient pas d'office Flac dans leurs players en raison des craintes qu'ils avaient que tel ou tel se retournent contre eux : Windows 10 est le premier OS Microsoft intégrant Flac nativement dans WMP !
C'est la raison
officielle pour laquelle Apple refuse toujours de l'intégrer à Itunes selon la réponse faite par la marque à la pomme au premier consortium Flac qui l'avait contacté pour cela (il y a des années un forumeur d'HCFR proche des gars travaillant sur Flac, voire y ayant travaillé lui-même, avait donné cette information avec le lien pointant vers cette réponse officielle qui n'est sans doute pas la seule, et même pas la seule raison
Et si Flac est supporté nativement par OS Mac depuis 2017 : rien ne permet de le lire cependant sans ajouter un logiciel spécifique pour le faire... Apple toujours pareil à lui-même...
VLC a par exemple beau être un logiciel libre et gratuit, son utilisation ne l'est pas : ses auteurs contrôlent en permanence qui peut le mettre en téléchargement et pour quelques appareils. Et même avait tout de suite fait interdire sa première version portable et retirer du store. Récemment, VideoLan a blacklisté un fabricant de portables car ce dernier pour économiser la batterie fermait les applications en arrière plan sur ses appareils... et alors même qu'un simple réglage permettait de désactiver cette fermeture automatique...
Ce mot de libre est donc à utiliser de façon parcimonieuse s'agissant de logiciels.
Restent pour les hifistes deux formats compressés sans perte que tout utilisateur privé peut utiliser chez lui pour lire de la musique, en acheter sous ses formats là - Flac et Alac, d'autres existent mais peu semblent les utiliser -, pour son utilisation personnelle. J'utilise les deux et ai souvent recommandé sur HCFR et ailleurs à ceux qui ne veulent pas entendre parler de formats compressés sans pertes, car ils disent entendre des différences entre eux et Wave, d'utiliser alors FLAC dans sa version... non compressée embarquant donc du PCM linéaire dans un conteneur Flac de façon à pouvoir écrire les métadonnées dans l'entête même de chaque fichier, ce qui est une garantie que tout suive si l'on change de logiciel de lecture.