Reportage HCFR : impressions du SONY KD-85ZG9, téléviseur 8K

Reportage HCFR : impressions du SONY KD-85ZG9, téléviseur 8K

LE Compte-Rendu de François_Fafa

Tout d’abord je remercie vivement l’équipe de Sony France pour l’accueil qui a été proposé à l’Association HCFR. Cela nous a permis de tester le tout dernier « monstre » des téléviseurs Master Series de Sony, à savoir le 85ZG9 et de pouvoir dès aujourd’hui vous faire part de notre ressenti quant aux spécifiques qualités de cet appareil.

Qui plus est, nous avons également tous trois passé un excellent moment qui m’a permis de revoir Hugo et de faire la connaissance de Nicolas_1000K.

 

1- le tout 1er contact :

Lorsque l’on entre dans la pièce de démonstration de Sony, la taille de ce téléviseur 85 pouces est bien entendu ce qui saute le plus aux yeux. On atteint une surface d’écran réellement importante dans laquelle on peut vraiment s’immerger.

Car force est de constater qu’une telle surface de 85 – qui est la taille en pouce de la diagonale de l’écran- posée sur un meuble de salon, en impose.

Les 75kgs de l’engin sont solidement campés sur des pieds méta et la dalle est entourée d’un cadre noir à lamelles, métalliques également. L’ensemble donne un style « industriel » qui assoit bien la stature de cet appareil.

Il est bien évident que cela répond également à des contraintes techniques et que le téléviseur ne joue pas dans la catégorie des « slims ».

Entre la taille de l’écran, la présence de HP (cachés dans le cadre) et le rétroéclairage de type « Full LED », il n’était de toute façon pas possible d’obtenir un écran mince.

L’ensemble fait 12cm d’épaisseur. C’est beaucoup, mais cela s’intègre finalement bien à l’appareil et à son design.

La partie arrière reprend ce design « industriel »  avec des plaques en plastique proposant une surface en lamelles également. Ces plaques permettent de cacher toute la connectique et les câbles afférents de manière efficace.

Les pieds permettent de reprendre le câblage afin de le rendre invisible jusqu’au plateau du meuble.

Au final, j’apprécie bien ce design. Certes, il ne joue pas foncièrement dans la grande discrétion, comme la série « A » en OLED. Mais les contraintes techniques sont différentes et au final, en rapport avec la taille de l’appareil, nous sommes face à quelque chose de visuellement réussi.

 

2- A l’écoute :

Je l’avais déjà précédemment constaté sur le Sony 65AF9 lors de son test HCFR réalisé chez moi, Sony propose sur sa Master Series des caractéristiques sonores intéressantes.

Ainsi sur l’OLED, Sony propose le système Acoustic Surface Audio+, dont le principe est de faire vibrer la dalle elle-même afin de reproduire le haut du spectre (voir le test HCFR du téléviseur Sony 65AF9). 

Toutefois ce système n’est pas reproductible sur un téléviseur LCD, du fait de la présence du rétro-éclairage, mais Sony contourne le problème en proposant le système Acoustic Multi Audio.

Ainsi à chaque coin de l’écran, sont installés dans le coffrage 3 petits HP (2 mediums et 1 tweeter) et dans dans la partie arrière on retrouve 2 petits caissons de basse, chacun composé de 2HP.

A l’écoute, au niveau de la spatialisation, il est vraiment agréable de constater que le son provient de l’image.

Et tout comme ce qui se fait par ailleurs sur d’autres téléviseurs Sony Master Series, il est possible de connecter ce Sony 85ZG9 directement sur un ampli HC afin de s’en servir d’enceinte centrale.

Nous avons effectué quelques tests audio à partir du très bon bluray « Legends of Jazz : Showcase ».

La puissance sonore est au RDV, ainsi que la définition sur l’ensemble du spectre.

Evidemment, à l’instar de ce que j’ai pu constater sur le Sony 65AF9, si la partie audio est réellement de qualité, elle n’a pas pour vocation à concurrencer ou s’intégrer dans un système HC haut de gamme. En revanche, elle concurrence très efficacement une barre de son ou un système composé d’enceintes satellites.

C’est donc bien supérieur à ce que peuvent proposer d’autres téléviseurs.

 

3- A l’image :

Attaquons tout de suite la grande caractéristique de ce téléviseur : sa résolution 8K, soit près de 8000 pixels en largeur (7680×4320 pour un total de plus de 33 millions de pixels).

Ainsi malgré la très grande taille de la dalle, lorsque l’on scrute les pixels au plus près, ils apparaissent vraiment minuscules. Il faut dire que la densité de pixels sur ce téléviseur de 85″ est égale à celle d’une résolution 4K sur un téléviseur de 43″ !

A l’image, cet apport de résolution est sensible par rapport à un téléviseur 4K.

Sur les vidéos nativement 8K, la finesse est absolue.

Sur les vidéos de résolutions inférieures, on peut compter sur l’excellent travail d’upscaling du processeur X1 Ultimate.

Au final, la résolution permet, au mieux de profiter d’une finesse extrême et, « au pire » de pouvoir encore davantage s’immerger dans l’image en éliminant totalement l’effet de grille. Cet effet pourrait certainement bien être présent sur une dalle 4K (ou pire 2K) de si grande taille à faible distance de recul.

Un simple Blu-ray Full HD profite également très bien des qualités de traitement vidéo du X1 Ultimate.

Sur un DVD, ça se gatte même si finalement le traitement reste efficace. Evidemment, impossible de retrouver la finesse d’un Blu-ray. Cependant, l’image proposée reste propre, sans artefact ou effet d’escalier. On aurait pu s’attendre à pire.

Au niveau de la colorimétrie, nous n’avons pas pu calibrer l’écran (ça tombe bien, car ça ne m’intéresse toujours pas) mais cela ne nous a pas empêché de profiter de sacrés qualités.

En ce qui concerne le niveau des noirs, on n’atteint pas celui d’un OLED, dont c’est l’une des grandes qualités. Cependant, la dalle LCD VA associée à un rétro-éclairage dynamique par zones (dont le nombre ne nous a pas été communiqué) nous présente un résultat très satisfaisant en la matière.

On peut noter un léger blooming par moment, mais cela reste vraiment discret.

Et nous n’avons noté aucun défaut d’uniformité. Les fonds clairs ou foncés sont parfaitement unis, y compris sur des travellings fluides.

En HDR, cette dalle sait vraiment proposer une image d’un dynamisme de grande intensité.

Les démos 8K, dont notamment, le jeu video Gran Turismo Sport (précalculé en 8K avec des qualités graphiques absentes de la version console) m’ont impressionné.

 

Les disques UHD HDR ne sont pas en reste. Les couleurs s’avèrent éclatantes.

Le logo de la 20th Century Fox, sur une si grande taille et avec tant d’intensité, est impressionnant. Le soleil traversant les arbres de la scène d’attaque des indiens de The Revenant est toujours aussi éblouissant.

Les tests en Dolby Vision ont également été concluants avec les magnifiques images et couleurs de l’introduction du dernier Fast and Furious, mais en utilisant le mode spécifique « Intense ». Les deux autres modes spécifiques aux sources Dolby Vision (à savoir « Dolby Vision lumineux » et « Dolby Vision Sombre ») ne m’ont toujours pas convaincu, puisqu’ils manquent d’intensité. L’image en est alors assez sombre… ce qui est dommage pour une scène se passant sous le soleil de Cuba et mettant en scène de superbes carrosseries.

A noter une configuration étrange du lecteur Blu-ray que nous avions demandé et qui nous a été mis à dispo (Sony UBP-X800M2). Ce dernier est en effet compatible Dolby Vision et cela se sélectionne dans les paramètres. Toutefois lorsque ce paramètre est validé, TOUS les contenus HDR sont ré-encodés en Dolby Vision… alors ceci correspond-il à un FW non mis à jour sur notre exemplaire de démo ou est-ce un problème plus général? Difficile à dire…

Toujours est-il que mon bluray UHD test « The Revenant », pourtant encodé en HDR10, s’est retrouvé diffusé en Dolby Vision, avant que l’on ne modifie les paramètres DV dans le Menu de ce lecteur X800M2.

Ceci étant dit… et la fluidité alors ?

Fidèle à ma réputation, je ne fais pas l’impasse de tester la fluidité de ce téléviseur et de son compensateur de mouvement. L’ayant déjà testé sur le Sony 65AF9, disposant lui aussi du processeur X1 Ultimate, j’y ai bien retrouvé les mêmes qualités et défauts.

Ainsi, même en position « maximum » (niveau 3 sur une échelle de 3), la fluidité n’atteint pas celle d’une video nativement 60hz. L’effet « caméscope » ou « soap opera » y est donc peu présent.

En revanche, il est toujours sujet à quelques décrochages ou artefacts persistants. C’était déjà le cas sur le Sony 65AF9.

Le niveau 2 semble être un bon compromis. L’image retrouve quelque peu les saccades propres au 24hz cinema, mais elles sont nettement atténuées. Et de plus, aucun défaut n’est alors à déplorer.

Je vous renvoie vers mon avis sur le test officiel HCFR du Sony 65AF9 pour plus de détails.

 

4- Conclusion :

Pour conclure, à l’évidence, sur une telle taille d’image, le 8K se justifie pleinement. Que ce soit à partir d’une source nativement 8K ou bien d’une source de résolution inférieure, l’image affichée est de grande qualité.

Le processeur X1 Ultimate effectue un superbe travail au niveau de l’upscaling. Même si la réputation de Sony n’est plus à faire en ce domaine, chaque nouveau produit la renforce davantage.

Le design est peut-être particulier (en tout cas assez différent de ce que l’on peut voir habituellement), il reste malgré tout très travaillé et très classe.

Mais tant de qualité, ça a un prix… aussi parlons des choses qui refroidissent : 17.000€ ! C’est le prix qu’il faudra verser à son revendeur pour acheter 75kg de belles et grandes images.

Cela se justifie-t-il ? Techniquement, probablement. Commercialement aussi, l’offre pour de telles qualités en termes de résolution image 8K et taille écran 85 pouces, étant famélique.

Reste que le pas à franchir entre une taille plus modeste et ce 85″ est pour moi trop important, même s’il est largement envisageable que les prix baissent à l’avenir pour cette catégorie de téléviseurs.

François_Fafa
HCFR – Juin 2019

 

– Lien vers le sujet HCFR dédié au TELEVISEUR SONY : www.homecinema-fr.com/forum/ecrans-uhd-4k/2019-8k-sony-2019-zg9-85-et-98-pouces-t30093052.html

 

 

 

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