Test HCFR : Anthem MRX 1140

Test HCFR : Anthem MRX 1140

Compte-rendu de Cyrille_ektor

 

 

Préambule

Après avoir eu le privilège de tester l’amplificateur home cinéma ANTHEM MRX740 il y a quelques mois, l’association HCFR a le plaisir d’accueillir aujourd’hui l’intégré le plus haut de gamme de la marque, le MRX1140, aimablement prêté par l’importateur HAMYSOUND.

Positionné actuellement à 4750€, ce modèle peut alimenter à lui seul une configuration d’enceintes jusque 11 canaux.

La présence d’un gros transformateur torique encapsulé, d’un processing audio gérant 15.2 canaux et la gestion indépendante de deux caissons le différencient du MRX740.

Le surcoût est-t-il justifié ?

C’est ce que nous allons voir dans ce test…

 

 

Présentation

 

Lien vidéo HCFR unboxing

Construction

L’appareil est d’une largeur usuelle de 43,18 cm.

Au regard de sa faible profondeur (38,2 cm), son installation dans une majorité de meubles ouverts pourra être envisagée d’autant plus qu’il dispose de deux ventilateurs pour son refroidissement qui ne se déclencheront qu’en cas de besoin.

Il pèse un poids respectueux de 15,2 kg, déséquilibré par le gros transformateur positionné à l’avant gauche.

Le capot supérieur est en acier assez rigide.

 

 

Façade avant

L’amplificateur mesure une hauteur de 16,6 cm pieds compris.

Le design est épuré et esthétique, rien à voir avec l’ancienne gamme.

Place à la modernité avec un gros potentiomètre de volume – décidément, c’est la mode – seulement 6 boutons, une prise jack 6,35mm pour casque (contrôlable) et un afficheur en couleurs sur la partie gauche.

Le bouton d’allumage/extinction est éclairé de bleu (forte luminosité fixe malheureusement).

L’écran n’occupe pas toute la partie gauche.

Dommage également que n’apparaisse pas un schéma avec les enceintes en entrée à la source et les haut-parleurs utilisés en sortie.

 

L’arrière

On reconnaît la connectique argent classique typée ANTHEM avec plaque métallique noir et blanc.

On retrouve 11 borniers de qualité standard avec possibilité de réassignation (pour certains canaux), les sorties PRE-OUT 15.2, zone2 (DAC avec réglage de volume séparé) et line, 5 entrées analogiques stéréo, 3 entrées optiques, 2 sorties coaxiales et une sortie optique devenue rare.

Notons la présence d’un petit ventilateur, une entrée RJ45, deux antennes, un plot de masse, une entrée IR (pour piloter l’appareil en déporté), 3 commandes trigger et un port série RS-232 pour la maintenance et la gestion intégrateur.

La prise d’alimentation est bipolaire, il s’agit donc d’un appareil de classe 2 (double isolation).

La carte HDMI, toujours au format 2.0b 18Gbps, pourra être remplacée par un modèle qui gérera à l’avenir la norme 2.1 (pas de date connue pour le moment).

Elle dispose de 7 entrées et de 3 sorties dont la principale est compatible eARC (retour du son HD du téléviseur par le câble HDMI vers l’amplificateur quand une source est branchée directement au diffuseur), HDR, Dolby Vision et Imax Enhanced.

Toutes les cartes sont solidement fixées au châssis par un nombre conséquent de vis. On ne risque pas d’arracher une RCA ou une prise HDMI en débranchant le câble, très bon point.

La sortie ligne Zone 2 dispose d’un DAC et d’un réglage du volume dédié tandis que la sortie ligne est fixe.

Il n’y a pas de sortie ligne dédiée aux platines vinyles avec cellules MC (moving-coil), il faudra utiliser un pré-préamplificateur phono à cet effet, sinon le gain ne sera pas adapté.

 

L’amplification

 Lien vidéo HCFR intérieur

Lien vidéo HCFR intérieur du MRX 740

Nous sommes en face d’une classique amplification de classe A/B développant 140W sous 8 ohms, deux canaux en fonctionnement (SNR 91 dB).

La puissance disponible par canal baisse logiquement à mesure que l’on connecte de plus en plus d’enceintes (l’ancêtre MRX700 avait été mesuré à 86,3W à 0,1% de distorsion avec 5 canaux sollicités simultanément).

ANTHEM ne triche pas avec les chiffres en annonçant des puissances fantaisistes réalisées dans des conditions très favorables. Donc n’ayez crainte, il y a de quoi voir venir, même avec des enceintes exigeantes.

L’amplificateur dispose de deux gros réservoirs d’énergie, des condensateurs électrolytiques hautes performances de marque reconnue, vraisemblablement des ELNA.

D’autres condensateurs qualitatifs se trouvent disposés sur les cartes secondaires.

Les quatre canaux restants pour les ambiances seraient en classe D avec une puissance de 60W par canal (SNR 86 dB). Ce type d’amplification fait appel à une alimentation à découpage et des condensateurs plus basiques de marque Sus’con.

Le poumon de l’intégré est un gros transformateur torique encapsulé dans une cage métallique pour éviter de perturber le fonctionnement des cartes électroniques.

Cet intégré dispose de 11 canaux d’amplification, c’est ce qu’il faut pour une belle immersion dans un environnement musical 3D.

Dans le cas présent, il alimente 5 enceintes autour de l’auditeur, 2 arrières et 4 au plafond mais si l’on rajoute un ou deux blocs de puissance, on pourrait diffuser le son sur deux enceintes hautes supplémentaires (donc deux enceintes hautes arrières) et deux enceintes wide (celles situées entre les principales et surround latérales).

La marque propose des blocs externes MCA en version 2 de deux à cinq canaux qui bénéficient désormais de la même esthétique et qui se marieront parfaitement au MRX1140, mais ils ne sont pas donnés…

Les speakers Back peuvent servir à alimenter une seconde zone d’écoute si la fonction « zone 2 on demand » est activée.

L’amplificateur dispose de blocs de puissance modulaires. Cette fonction appelée « Amp matricing » permet de réattribuer les canaux stéréos principaux à d’autres enceintes.

Par exemple, on peut utiliser 4 borniers pour bi-amplifier les principales. Si l’on dispose d’un bloc d’amplification pour les principales, on peut réattribuer les sorties speakers correspondantes à des enceintes hautes, une zone 2… Cette modularité est appréciable.

Le ventilateur de 8 cm au milieu du châssis se met en route quand la température atteint un certain seuil, ce qui peut être dérangeant dans les scènes calmes ou lors d’écoutes de musiques.

En contrepartie, j’ai relevé des températures très basses de l’ordre entre 35° et 42° au point le plus chaud, l’appareil étant à l’air libre.

 

La carte HDMI

Fin 2021, elle est encore dotée de connecteurs HDMI 2.0b d’un débit de 18,2 Gbps (7 entrées et trois sorties avec compatibilité eARC). Les flux HDR, Dolby Vision et HLG sont acceptés.

De ce que j’ai constaté, la carte n’est pas intrusive sur les signaux audios et vidéos (fonctionnement en passthrough) avec possibilité de désactiver complètement l’OSD (certes réduit à sa plus simple expression sur une ou deux lignes en bas de l’écran, pas de menus graphiques complexes en overlay et encore moins en matrix, peut-être sur la prochaine génération).

L’appareil est annoncé comme pouvant évoluer vers la norme HDMI 2.1 mais aucun délai ni tarif ne sont pour l’instant communiqués. Il faudra vraisemblablement ramener son amplificateur chez son revendeur pour procéder au changement de carte, le temps voulu.

Les gamers pourront toujours brancher la console directement à la télévision qui se chargera de faire remonter le flux audio même haute définition par une entrée HDMI.

A noter que la carte est assez sensible à la qualité des câbles HDMI : choisissez des câbles passifs certifiés de bonne section d’au moins 1,5 m pour connecter les sources qui ne sont généralement pas loin.

Évitez de multiplier les connectiques optiques courtes, des pertes de qualité audio ont été constatées et cela tire sur l’alimentation 5 volts de la carte HDMI.
Pour les longueurs à partir de 6 ou 7 m vers le diffuseur, envisagez les câbles optiques pour éviter les pertes de signal. Les versions optiques compatibles 8k commencent à arriver à des prix raisonnables.

Vous trouverez le mode d’emploi et les logiciels sur le site officiel :

https://www.anthemav.com/products-current/series=mrx-series-gen4/model=mrx-1140/page=reviews

 

Les décodages et les DSP

Pas de mode pure direct, pas de DSP (sauf le process Anthem), pas d’AURO 2D/3D.

Un contenu audio DOLBY ATMOS peut être reproduit en natif, DOLBY TrueHD (sans les hauteurs donc), all channels stéréo et DTS Neural:X.
Il est détecté dans un flux audio DOLBY DIGITAL+ (contenu Netflix par exemple), même si la bande passante limitée et la compression limitent très sérieusement les ambitions de cette reproduction audio 3D.

DTS-MA 7.1 est reproduit en natif, all channels stéréo, DTS Neural:X (virtualisation sur toutes les enceintes) ou Dolby Surround (idem).

La stéréo peut être restituée en mono (centrale + caissons), all channels stéréo, AnthemLogic cinéma (trop de basses) ou music (en 4.0 avec 2FL et 2SB), DTS Neural:X (7.2.4 voix bien concentrées sur la centrale), DOLBY Surround (meilleur rendu).

Vous pourrez réduire la dynamique des pistes son multicanaux : OFF/NIGHT/MUSIC/MOVIE.

 

Compatibilité IMAX ENHANCED

Le MRX1140 est compatible IMAX Enhanced.

On dispose de quelques réglages supplémentaires notamment sur la centrale. Les sources ne sont pas légion et les pistes sonores en français, on les cherche encore…

Cette certification nous promet :

  • Des images 4K HDR plus claires et plus lumineuses
  • Un son tridimensionnel immersif et palpitant au format DTS
  • Des images plus grandes, sans bandes noires au-dessus et en-dessous
  • Des contenus de qualité remastérisés numériquement selon les critères d’exigence IMAX.

En ce qui concerne Zombieland 2, c’est raté avec les bandes cinémascope !

On nous promet un coup de boost l’année prochaine sur les contenus IMAX Enhanced sur les bluray UHD et une prise en charge par certaines plateformes de streaming.

Le topic dédié HCFR :

https://www.homecinema-fr.com/forum/oe-blu-ray-dvd-et-programmes-3d/le-topic-des-contenus-imax-enhanced-ubd-vod-t30102100.html

 

La télécommande

On apprécie toujours d’avoir une télécommande entre les mains.

Sa manipulation est agréable avec un plastique granuleux.

Légère et bien dimensionnée, l’appui sur les boutons est silencieux et donne une impression qualitative.

On retrouve les principales fonctions sauf le bouton pour changer de mémoire de calibration que l’on ne retrouvera que sur tablette ou smartphone par l’interface web IP d’un navigateur.

Fonctionnalité indispensable, elle est heureusement éclairée par appui d’une touche dédiée.

La partie haute permet de régler le niveau de chaque canal, les basses, aiguës et le niveau du caisson de basses en plus de la luminosité de l’écran de façade. C’est très pratique à l’usage.

La partie basse est réservée à la gestion de la zone 2 dont je ne me suis pas servi.

Le changement de volume sonore est pénible : il faut appuyer trop longtemps sur la touche volume + ou – pour que le niveau change de manière plus nerveuse.

 

Les menus

Une vidéo vaudra mieux qu’un long discours…

Lien HCFR vidéo menus du MRX1140

 

La garantie

Contrairement aux USA et au CANADA qui disposent d’une prise en charge de trois années, la durée de la garantie est de seulement deux ans en FRANCE, le minimum imposé par la loi.

 

 

– lien vers le sujet HCFR dédié aux INTEGRES ANTHEM 2021 MRX 540 740 1140 : https://www.homecinema-fr.com/forum/son-audio-amplificateurs-integres-homecinema/anthem-2021-mrx-540-740-1140-t30109391.html

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